Flixecourt
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Flixecourt | |
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Pays | France |
Région | Picardie |
Département | Somme |
Arrondissement | Amiens |
Canton | Picquigny |
Code Insee | 80318 |
Code postal | 80420 |
Maire Mandat en cours |
René LOGNON 2001-2008 |
Intercommunalité | Communauté de communes du Val de Nièvre et environs |
Latitude Longitude |
|
Altitudes | moyenne : 82 m minimale : 6 m maximale : 105 m |
Superficie | 1 184 ha = 11,84 km2 |
Population sans doubles comptes |
2 978 hab. (1999) |
Densité | 251 hab./km2 |
Flixecourt est une commune française, située dans le département de la Somme et la région Picardie.
Sommaire |
[modifier] Géographie
Située à mi chemin entre Abbeville et Amiens sur la RN1, Flixecourt est une ville-rue édifiée sur les deux côteaux de la Nièvre, affluent de la Somme.
[modifier] Histoire
La seigneurie de Flixecourt fut au XIIe siècle un fief de la châtellenie d'Amiens. En 1205, une maladrerie est ouverte à Flixecourt pour permettre aux lépreux, en route pour l'hospice des Frères du Val, de passer la nuit. Par alliance, le fief de Flixecourt fut ensuite partagé entre la famille de Louvencourt, puis (1276) la famille de Fieffes. Ces derniers y firent construire un prieuré, dont il confièrent la gestion, comme il était d'usage, au vidame de Picquigny Le village qui s'établit à cet endroit comptait 140 feux à l'aube de la guerre de Cent Ans, mais ce chiffre n'était plus que de 40 en 1548. En 1545, Charles d'Ailly obtient du roi la création d'un marché hebdomadaire ; privilège reconduit au bénéfice de son successeur, Louis d'Ailly, en 1567. On a retrouvé les vestiges d'un château près de l'emplacement actuel de l'église : le fait qu'en 1603, un grave incendie ait pu détruire la moitié du village donne à penser que les maisons devaient être mitoyennes et serrées à l'intérieur des fortifications. Ce château est mentionné dans un acte notarial de 1618, par lequel le seigneur, Philibert-Emmanuel d'Ailly, accorde l'édifice en viager à un certain Louis de la Massonière, à charge pour lui de financer les réparations. L'église, que l'on peut voir aujourd'hui, a été édifiée en 1721. À la veille de la Révolution, le château appartient aux Croquoison de la cour de Fieffes.
Vers cette époque, une proto-industrie existe : on exploite la tourbe, et on travaille au peignage de la laine. D'ailleurs, en 1815, on dénombre deux moulins à eau et deux moulins à vent.
Mais c'est la découverte d'une fibre nouvelle, le jute, qui change le destin de la ville et par delà, de toute la région. Vers 1840, les Saint, négociants en toile d'emballage établis à Rouen, découvrent cette toile importée des Indes, et procèdent à des essais de tissage mécanique (1855-56). La machine, une fois mise au point, est installée à Flixecourt, et les patrons font venir des ouvriers écossais pour démarrer l'exploitation. En quelques décennies, le nombres d'employés, de quelques dizaines au début, explose.
Année | Ouvriers et salariés | Nb broches produites |
---|---|---|
1900 | 7 200 | 46 000 |
1913 | 14 000 | 65 000 |
1938 | 7 000 | 85 000 |
1952 | 5 000 | 174 500 |
L'usine est électrifiée dès 1907. La ville appartient dans les faits à la famille Saint, qui organise l'habitat des employés (premiers lotissements vers 1870), installe l'eau courante, propose l'électricité aux habitants, et met en place des commerces coopératifs (La Prévoyance), une « école industrielle » et des services sociaux (pharmacie, crèche en 1935, maternité en 1938). Les usines connaîtront divers mouvements sociaux, particulièrement au moment de la crise de 1934-36, mais conservent une compétitivité jusqu'en 1952. Cette année-là, la toile industrielle connaît une crise de débouchés avec le développement des emballages en polymère, qui fait s'effondrer en quelques années la demande en Europe. Les Saint mettent en vente les logements ouvriers. Les primes de compensations octroyées par les gouvernement successifs ne permettront pas une reconversion des emplois, et de reventes (acquisition par la famille Willot en 1969, rachat de nouveau par Boussac-Saint Frères en 1982) en dépôts de bilan (banqueroute d'Agache-Willot en juin 1981), l'industrie poursuit son déclin jusqu'à aujourd'hui.
[modifier] Administration
Liste des maires successifs | |||
Période | Identité | Parti | Qualité |
---|---|---|---|
mars 2001 – | René LOGNON | pc | |
Toutes les données ne nous sont pas encore connues. |
[modifier] Démographie
L'installation de l'industrie textile à Flixecourt, avec les Ets SAINT Frères, a marqué la ville de façon indélébile , et la démographie traduit la croissance et le déclin de cette activité.
1806 | 1836 | 1866 | 1872 | 1894 | 1911 | 1936 | 1946 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
511 | 1714 | 1881 | 1953 | 2386 | 3731 | 2822 | 2961 | 3285 | 3459 | 3546 | 3276 | 2931 | 2978 |
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes |
[modifier] Lieux et monuments
La ville possède un patrimoine architectural remarquable, typique de la première révolution industrielle. Malheureusement, l'entretien de tous les édifices n'est pas à la hauteur des finances publiques et les dégradations sont inévitables. Quelques constructions ont pu être préservées en les convertissant en édifices publics.
- Le château (Folie) de la famille Saint
- Les bâtiments de La Prévoyance, près de la voie ferrée (transformee en magasin d'electro menager )
- L'église, dont le clocher, reconstruit en 1940, a été conçu dans un style exogène (« clocher à peigne »)
- La gare date de 1875( detruite par un incendie debut du 21 siecle)
[modifier] Personnalités liées à la commune
Teddy Bertin, né à Flixecourt
[modifier] Lecture recommandée
- R. Collier, D. Clerentin « Une fibre, des hommes - Vals de Nièvre et de Somme » (2000) - Éd. François Paillart, Abbeville.