Françoise de Panafieu
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Françoise de Panafieu (née le 12 décembre 1948 à Moyeuvre-Grande dans le département de la Moselle), est une femme politique française, membre du l'UMP, ancienne ministre du tourisme en 1995 et actuelle députée-maire du 17e arrondissement de Paris.
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[modifier] État civil
Françoise de Panafieu est la fille de François Missoffe et d'Hélène Missoffe (née de Mitry), tous deux députés puis anciens ministres (du général de Gaulle et de Valéry Giscard d'Estaing).
Elle est mariée depuis le 12 février 1970 avec Guy de Panafieu avec qui elle a eu 4 enfants : Thierry, Charlotte, Marc et Claire, lesquels lui ont donné 4 petits-enfants. Sa fille Charlotte a épousé en 2000 le prince Alfonso Carlos Tasso de Saxe-Cobourg et Bragance.
Elle est issue de la famille de Wendel, une vieille famille de Lorraine qui a fondé une dynastie industrielle de Maîtres des Forges.
Elle compte parmi ses cousins, Ernest-Antoine Seillière, ancien président du MEDEF et président du groupe d'investissement français Wendel Investissement.
[modifier] Carrière professionnelle
Elle est diplômée de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris et titulaire d'une licence en sociologie de la Faculté des sciences humaines de Paris.
De 1970 à 1973, elle est cadre dans une société de recrutement de personnel puis entre rapidement en politique comme collaboratrice auprès du député du 17e arrondissement de Paris, qui n'est autre que son père, à l'époque.
[modifier] Carrière politique
En 1979, elle entre au Conseil de Paris comme conseillère de Paris du 17e arrondissement.
De 1980 à 1983, elle est adjointe au maire de Paris, Jacques Chirac, en charge des questions périscolaires puis jusqu'en 1995, elle est chargée de la culture.
De 1983 à 1995, elle est conseillère de Paris du 16e arrondissement [1].
En mars 1986, suppléante d'Alain Juppé, elle devient député RPR quand celui-ci est nommé ministre du Budget dans le gouvernement de Jacques Chirac.
Françoise de Panafieu est élue député sous son nom une première fois le 12 juin 1988 (réélue en 1993 et 1997 dans la 17e circonscription, à cheval sur les 17e et 18e arrondissement de Paris).
Elle cède son siège de député à son suppléant Roland Coche en 1995 quand elle entre dans le gouvernement d'Alain Juppé en tant que ministre du Tourisme. Elle est débarquée 6 mois plus tard en même temps qu'un certain nombre de femmes du gouvernement (appelées les juppettes). Elle poursuit sa carrière politique à la mairie de Paris où, sous le mandat de Jean Tiberi, de 1995 à 2001, elle est cette fois chargée des parcs, jardins et espaces verts (elle est adjointe au maire de Paris sans interruption de 1980 à 2001).
De fin septembre 1996 à juin 1997, elle est ambassadeur, délégué permanent de la France auprès de l’Unesco, organisation basée à Paris.
En juin 1997, elle réintègre l'Assemblée nationale dans sa circonscription historique. Suite à la défaite du RPR aux élections, elle prend partie en faveur de Philippe Séguin, contre Alain Juppé, pour qu'il prenne la tête du parti chiraquien.
En 2000, Françoise de Panafieu fut candidate malheureuse à l'investiture du RPR pour l'élection municipale de 2001 à Paris. Elle avait été devancée par Philippe Séguin qui sera lui-même concurrencé lors du scrutin par le maire (exclu du RPR) de Paris Jean Tiberi et finalement battu par le candidat socialiste Bertrand Delanoë. Elle est néanmoins élue maire du 17e arrondissement avec 50,60% des suffrages contre la candidate apparentée communiste proposée par l'union PS-Verts-PC, Clémentine Autain (35,05%), et le candidat tibériste Bernard Lafay (14,33%).
Aux législatives de juin 2002, elle se présente en tant que dissidente dans la 16e circonscription de Paris contre le député RPR/UMP sortant, Bernard Pons. Elle est élue députée le 16 juin 2002, pour la XIIe législature (2002-2007) et reprend les couleurs de la nouvelle UMP. Elle est alors nommée vice-Présidente du groupe UMP à l’Assemblée nationale – membre de la commission des Affaire culturelles, familiales et sociales de l’Assemblée nationale, de la Commission nationale pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) et de la délégation de l’Assemblée nationale aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes. Lors de l'invalidation de l'élection législative dans son ancienne circonscription le 21 novembre 2002, elle soutient le candidat UMP Patrick Stefanini, qui est battu par Annick Lepetit.
[modifier] La candidate UMP à la mairie de Paris en 2008
Députée et maire du 17e arrondissement, Françoise de Panafieu fut candidate aux élections primaires de février 2006 au sein de la fédération UMP de Paris dont le but était de désigner le candidat du parti qui affrontera Bertrand Delanoë aux prochaines élections municipales de 2008. Elle était en compétition avec trois autres députés UMP de Paris : Claude Goasguen, Pierre Lellouche et l'ancien maire de Paris, Jean Tiberi.
Le 25 février 2006, lors du premier tour des élections primaires, vote qui s'est en partie déroulé sur internet, Françoise de Panafieu a obtenu 40,69% des suffrages. Elle devança Claude Goasguen, chef de l'opposition de droite au conseil de Paris depuis 2001, qui a recueilli 23,43% des voix, Pierre Lellouche, qui a obtenu 18,95% des suffrages, et l'ancien maire de la capitale, Jean Tiberi, qui arrive en quatrième position avec 16,98% des voix. Pierre Lellouche comme Claude Goasguen contestèrent certaines modalités de cette campagne, dont une affaire de sondage commandé à l'IFOP par des proches de la candidate.
Le 28 février 2006 et à la suite du retrait de Claude Goasguen pour le second tour, Françoise de Panafieu est devenue la candidate de l'UMP à la mairie de Paris en 2008. Néanmoins, elle pourrait encore affronter le candidat dissident de l'UMP, le député Bernard Debré.
Le 25 septembre 2006, les 57 élus UMP du Conseil de Paris élirent à la quasi unanimité Françoise de Panafieu à la présidence du groupe UMP. Claude Goasguen, l'ancien titulaire en devenait le vice-président alors que Jean-François Legaret, un ancien tibériste, maire du 1er arrondissement, devenait vice-président délégué. Quelques élus, anciennement élus en 2001 sous les couleurs Tibéristes, manifestèrent leur mécontentement en ralliant l'UDF ou les non inscrits, comme son ancien opposant interne dans le 17e, Philippe Lafay, mais aussi Jean-Pierre Pierre-Bloch ou Jean-Louis Arajol (le seul encore inscrit au groupe UMP).
Françoise de Panafieu, aux élections législatives de juin 2007, sera opposée à l'élu vert Yves Contassot dans la 16e circonscription de Paris.
[modifier] Prise de positions
François de Panafieu a refusé la féminisation forcée des mots et des fonctions continuant de signer ses courriers par l'intitulé « LE député-maire », position conforme à celle de l'Académie française et aux lettres classiques. C'est ainsi qu'adoptant la même position qu'Élisabeth Badinter elle prit parti contre la loi sur la parité, estimant qu'il ne s'agissait que d'une loi alibi, dévalorisante et insultante pour les femmes. Elle s'est affichée contre l'allongement du délai de l'IVG de 10 à 12 semaines, contre la pilule du lendemain et contre le PaCS par attachement aux « valeurs familiales traditionnelles ».
Depuis 2002, la députée, est membre de l'UMP, descendant direct du RPR.
Dans une interview au Journal du dimanche de juillet 2002, elle se déclara favorable à l'hypothèse d'une réouverture des maisons closes comme venait de le faire l'Allemagne, estimant que les prostituées pourraient y être en meilleure sécurité.
En juin 2003, dans l'hebdomadaire VSD, elle estima qu'un maire, notamment celui de Paris n'avait « pas vraiment sa place » dans les Gay Pride, manifestation homosexuelle qui rassemble tous les ans fin juin plusieurs centaines de milliers de personnes dans les rues de la capitale.
Ses opposants de gauche lui ont reproché de restreindre le nombre de projets de logements sociaux supplémentaires dans son arrondissement alors qu'avec un total de 9% de logements sociaux, celui-ci était classé fin 2005 en 8ème position parmi les arrondissements de Paris les mieux lotis en de tels logements et le 6ème pour l'accueil des SDF [2]. La loi SRU n'imposant pas de tendre à 20% le niveau de logements sociaux au niveau de l'arrondissement mais de la ville (moyenne de 14,3% à Paris), elle veille ainsi à préserver une certaine mixité sociale en imposant dans les futurs programmes de reconversion de terrains de l'État (RFF-SNCF) plus de 50% de logements accessibles à la propriété pour les classes moyennes (dont les couples avec deux enfants).
En 2005, elle devient secrétaire nationale de l'UMP, chargée de la culture, puis en 2006 « déléguée générale en charge des questions de société ».
Le 16 octobre 2006, elle prend position en faveur du droit de vote et d'éligibilité des étrangers non européens aux élections municipales, se démarquant nettement de son camp politique au risque de choquer une très grande partie de l'électorat UMP. En adoptant cette position controversée, elle précisa néanmoins qu'elle préférait que le Parlement prévoie dans ce cas « une condition de réciprocité » avec les pays d'origine. Elle est cependant alors suspectée par ses adversaires ou concurrents de l'UMP de courir après l'électorat « bobo ».
[modifier] Mandats
- 1979 - 1983 : élue conseiller (RPR) de Paris et adjointe au maire de Paris, en charge des questions périscolaires
- 14/03/1983 - 19/03/1989 : réélue conseiller (RPR) de Paris (16ème arrondisement) et adjointe au maire de Paris (alors Jacques Chirac), en charge de la culture
- 02/04/1986 - 14/05/1988 : député
- 13/06/1988 - 01/04/1993 : député
- 20/03/1989 - 18/06/1995 : adjointe au maire de Paris (RPR, toujours Jacques Chirac)
- 02/04/1993 - 18/06/1995 : député
- 18/05/1995 - 07/11/1995 : ministre du Tourisme. Elle faisait partie des Juppettes, groupe de ministres femmes renvoyées au bout de 6 mois par le Premier ministre Alain Juppé.
- 19/06/1995 - 18/03/2001 : réélue conseiller de Paris du 17e arrdt.
- 19/06/1995 - 18/03/2001 : adjointe RPR au maire de Paris (alors Jean Tiberi), en charge des parcs, jardins et espaces verts.
- 01/09/1996 - 31/05/1997 : ambassadeur, délégué permanent de la France auprès de l'UNESCO (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture)
- 01/06/1997 - 18/06/2002 : député
Mandats au 16/06/2002 :
- Maire UMP d'arrondissement de Paris (17e arrondissement) depuis mars 2001
- Membre du Conseil municipal de Paris depuis 1979.
- député (UMP) de Paris ; vice-président du groupe UMP à l'Assemblée nationale ; membre de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales de l'Assemblée nationale et membre de la délégation de l'Assemblée nationale aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes.
- Membre de la direction nationale de l'UMP en charge des "Questions de Société".
[modifier] Bibliographie
- Ne jetez pas la démocratie avec l’eau du bain. Février 2001.
- Mon Paris gagnant. Éd. L'Archipel, janvier 2006. 137p.
[modifier] Citations
- « Vous pourriez nous apporter du thé, les femmes ont l'habitude d'en boire à cette heure. » Françoise de Panafieu s'adressant à un huissier de Matignon le 7 novembre 1995 attendant avec ses consœurs d'infortune la signification de son limogeage du gouvernement d'Alain Juppé (cité dans Le Monde du 28 février 2006)
- « Le pouvoir rend fou… Il faut des élus qui parlent comme tout le monde. » Françoise de Panafieu sur le plateau de France 3 lors de la défaite des législatives de juin 1997.
- En 2000, lors de la première bataille de Paris, elle traite Jean Tiberi de « nain de jardin » et affuble Philippe Seguin du surnom de « King Kong ». En retour, elle est traitée de « pintade à roulettes » après avoir posé en rollers devant l'Assemblée nationale.
- « je suis une bobo de droite » (interview Radio, mi 2005)
- « Si un élu se promène dans sa ville et qu'il n'est pas reconnu, c'est qu'il y a un problème. C'est son travail. » - campagne des primaires de 2006
Précédé de : Bernard Bosson |
ministre du Tourisme 18 mai - 7 novembre 1995 |
Suivi de : Bernard Pons |
[modifier] Notes et références
[modifier] Liens externes
- http://www.panafieu.org/ Site de Françoise de Panafieu
- Page de Françoise de Panafieu à l'Assemblée nationale
- Page des Jeunes avec Panafieu
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