Humanæ generis unitas
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Humanæ generis unitas (l'unité du genre humain) ou l'encyclique cachée est un projet d'encyclique dont le pape Pie XI, déjà malade, confie l'élaboration à des jésuites en 1938. Il s'agit pour lui, dans la continuité des encycliques Divini Redemptoris condamnant le communisme et Mit brennender Sorge qui condamnait le nazisme l'année précédente, de renouveler les codmanation du communisme, du nationalisme, du racisme et de l'antisémitisme. Le travail achevé parvient au pape quelque jours avant sa mort survenue le 10 février 1939.
[modifier] Historique
C'est le 22 juin 1938 que Pie XI charge trois jésuites, l'Américain John Lafarge, l'Allemand Gustav Gundlach et le Français Gustave Desbriquois de la rédaction de cette encyclique. Lafarge rapporte cette injonction confiante : « Dites simplement ce que vous diriez si vous étiez pape vous-même ». C'est à Paris, au siège de la revue Études, que le texte est composé pendant l'été 1938 dans l'urgence et la fièvre du conflit imminent. Dénoncé au régime nazi pour ses positions contre l'Anschluss, Gundlach est sous la menace de la Gestapo et ne peut rentrer en Allemagne. Suspectant son supérieur général polonais (que son anticommunisme rapproche des idées allemandes) de faire traîner le document, Lafarge, sur le conseil de Gundlach, porte personnellement le document au souverain pontife mais Pie XI est alors très malade.
Son successeur Pie XII, ne jugera pas bon de publier ce texte : les raions de cette non-publication sont inconnues, même si on peut les chercher du coté d'une prudence politique en raison de la situation empirant pour les catholiques en Allemagne.
Ce sont les archives laissées par Lafarge à sa mort qui ont révélé l'existence de cette encyclique cachée.
