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Antisémitisme - Wikipédia

Antisémitisme

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Affiche antisémite française de 1889
Affiche antisémite française de 1889

L'antisémitisme est une attitude hostile envers les Juifs. Cette hostilité peut aller d'une aversion individuelle jusqu'à des formes de persécution idéologiques et institutionnalisées. Il a connu un paroxysme pendant la Seconde Guerre mondiale avec le génocide nazi de plus de 5 millions de personnes désignées comme juives, soit les trois quarts des Juifs de l'Europe occupée, les deux tiers de ceux du Vieux Continent et plus du tiers de la population juive du monde.

Sommaire

[modifier] Usage du terme

[modifier] Antisémitisme et antijudaïsme

Caricature antisémite de Charles Léandre représentant la supposée hégémonie de la famille Rothschild, 1898
Caricature antisémite de Charles Léandre représentant la supposée hégémonie de la famille Rothschild, 1898

Si l'hostilité envers les Juifs et les persécutions qu'ils eurent à subir au cours de l'Histoire sont aussi vieilles que le judaïsme, elles ont revêtu bien des formes. On peut distinguer :

  • l'hostilité et les persécutions s'adressant à un groupe distingué comme une supposée « race ». Cette idéologie raciste (ou racialiste) pointe les Juifs comme groupe distinct au sein de la société, les juifs ont une culture, une mentalité et une religion différentes de celles des populations voisines ; c'est un antisémitisme selon des critères supposés de race.

Cet antisémitisme est apparu à la fin du XIXe et à l'orée du XXe siècle, qui disqualifie et invite à persécuter les Juifs pour leur « race » et non plus leur religion. Il s'agit d'une idéologie laïque prenant le relais du vieil antijudaïsme religieux (chrétien et musulman notamment) et s'y substituant. Les nouvelles formes d'hostilité sont alors détachées de toute connotation religieuse, du moins dans la représentation que se fait d'elle-même cette idéologie. Les nazis, mouvement néo-païen, ne firent d'ailleurs aucune différence entre les Juifs, les exterminant qu'ils soient adhérents du judaïsme ou baptisés.

[modifier] L'origine du terme

Le mot "antisémite" (antisemitisch en allemand) a été utilisé pour la première fois en 1860 par l'intellectuel austrichien et juif, Moritz Steinschneider dans l'expression "Préjugés antisémites" (Allemand: "antisemitische Vorurteile"). Steinschneider a utilisé cette dernière pour caractériser les idées d'Ernest Renan selon qui les "races sémites" étaient inférieures aux "races aryennes"[1]. Mais cette première apparition du terme et son utilisation dans un sens très général demeurent uniques et isolés, sans postérité. C'est le journaliste allemand Wilhelm Marr qui invente le terme antisémitisme (de l'allemand "Antisemitismus") en 1879, dans son sens d'hostilité aux Juifs, à l'occasion de la fondation d'une "ligue antisémite"[2] et non, comme on le lit souvent, dans son pamphlet anti-juif, Victoire du judaïsme sur la germanité considérée d'un point de vue non confessionnel, de la même année, où le terme n'apparaît pas[3].

Le moment de la propagation du mot correspond, comme le dit bien le titre du pamphlet de Marr, au moment de l'invention du racisme, lorsque cette idéologie impose la notion pseudo-scientifique de "race" pour distinguer des groupes humains selon de pseudo-critères biologiques. Ou encore, l'invention correspond au passage de l'antijudaïsme historique (religieux) à la vision moderne, scientiste - invoquant la science pour se faire passer pour fondée en vérité - de discrimination de groupes humains en vertu de prétendus critères de race (les "races" humaines n'ont reçu aucune validité scientifique). La vision négative, discriminante et dépréciative des Juifs, relevant d'une vision raciste, est typiquement moderne en ce qu'elle correspond au passage de la domination de la religion à celle de la science, parmi les discours d'autorité. Le mot antisémitisme doit être, au sens strict, réservé à cette forme moderne, raciste, du sentiment anti-juif et de l'hostilité persécutrice contre les Juifs.

L'idéologie raciste étant moderne, elle ne se borne pas à l'antisémitisme. Elle peut s'appliquer à tout groupe que l'on veut déconsidérer et maltraiter. On peut même penser, logiquement, une (relative) antériorité de l'idéologie raciste prenant appui sur des motifs pseudo-scientifiques, sur l'antisémitisme. La grande nouveauté de l'antisémitisme consistant précisément dans l'application d'une idéologie raciste aux discours négatifs millénaires à propos des Juifs. L'hostilité théologique, sécularisée, devient racisme, soit l'agression et la discrimination réalisées, au nom de la science indûment convoquée. Voilà ce qu'est l'antisémitisme : une vision raciale et raciste du monde. Une invention du scientisme contemporain, donnant lieu à des formes d'injures et de persécutions nouvelles, modernes, lorsqu'elles trouvent leur relai dans la société, voire à se mettre en pratique dans une politique. Le phénomène atteindra un sommet avec l'eugénisme nazi, convoquant la biologie et les statistiques pour servir ses fins avec des persécutions visant à l'extermination des Juifs.

Le terme « antisémitisme » est une construction discutable. D'une part il est impropre de nommer les Juifs « sémites » car l'adjectif ne s'applique qu'à des langues et pas à des peuples. C'est en référence à la langue que les Juifs sont dits « sémites », mais non en tant que peuple et encore moins race. De plus le groupe des langues sémitiques regroupe, au-delà de l'hébreu, langue des Juifs dans l'Antiquité, de nombreuses autres langues telles que l'arabe, l'araméen, etc.

Marr, en désignant les Juifs comme étant de « race sémite », ne fait qu'exposer une idéologie raciste, conforme en cela aux prétentions « théoriques » des discours et visions du monde racistes en vogue à l'époque.

Cette confusion a eu pour effet de donner une apparence pseudo-scientifique, et non plus seulement religieuse, à la haine des Juifs. Comme on le sait, les Juifs constituaient en réalité si peu une « race » qu'à l'époque des grandes persécutions antisémites nazies qui se sont abattues sur les Juifs, il fut décidé, pour les distinguer visuellement, de les affubler, en Allemagne et en Europe occupée, d'une étoile jaune. Et malgré cela, sur les extraits de naissance délivrés sous le nazisme, pour déterminer l'appartenance raciale des individus, c'était en Allemagne comme sous la France de Vichy la religion des quatre grands-parents qui était prise en considération dans les statistiques. Preuve que l'antisémitisme nazi, pratiqué au nom de la « science » et de la « race », visait aussi le judaïsme.

Ce mot, substitué dans la période contemporaine, à celui d'antijudaïsme, n'a jamais visé les autres populations de langue sémitique, telles que les Arabes par exemple, mais, tout au contraire, il est utilisé de manière équivalente, à l'antisémitisme provenant de quelque source que ce soit, pour désigner l'hostilité des Arabes envers les Juifs, soit l'antisémitisme arabe. Ce dernier, de même, en tant qu'idéologie laïque, doit être distingué de l'antijudaïsme religieux, musulman, désignant l'hostilité historique de l'Islam au Judaïsme. Hostilité existant dans l'histoire de l'islam, comme il y en eut dans l'histoire du christianisme.

De nos jours, l'affaissement de la dimension proprement et ouvertement raciste de la-dite hostilité, permet de penser toutefois, que l'antisémitisme aujourd'hui recouvre à la fois les deux aspects du phénomène, laïque et religieux, ce qui fait précisément la difficulté à bien cerner ce dont on parle lorsqu'on aborde ce thème. Une hostilité historique, remontant très loin dans le temps, religieuse, métaphysique, pouvant se dissimuler sous un discours de forme laïque, certains seraient sans doute surpris de voir qualifier d'antisémites certains discours qui peuvent être analysés comme tels.

Le terme d'antisémitisme tend à s'imposer dans la modernité laïque, en remplacement de celui d'antijudaïsme, et pour désigner toute forme de discours négatif et dépréciatif envers les Juifs en tant que tels.

Certains auteurs, comme Pierre-André Taguieff, utilisent par une distinction contestée le terme "judéophobie"[4] pour désigner l'ensemble des formes anti-juives dans le monde depuis la Seconde Guerre mondiale, et le distinguer de l'antisémitisme lié aux thèses racialistes.

[modifier] Histoire

L’oppression des Juifs en tant que peuple a existé de longue date : le peuple hébreu installé à l’intersection de l'Asie et de l’Afrique, sur la route de beaucoup d'invasions, a eu à faire face à des agressions répétées. C’était donc un peuple de guerriers, dont le dieu unique était le Dieu des armées.

[modifier] Antiquité

Comme le remarque Léon Poliakov, il n'existe aucune trace d'antisémitisme dans l'Antiquité avant le IIIe siècle avant notre ère, et le foyer de cet antisémitisme est l'Égypte. Que l'on ne puisse guère en faire état, même par la suite, se comprend du fait que le terme de race n'a aucun sens dans l'Antiquité ; aussi, quand les Juifs furent parfois haïs, ce fut d'abord pour leur religion. D'un autre côté, ceux-la même qui les dénigrèrent (comme Tacite), n'en signalent pas moins les qualités (du moins, ce qui pouvait passer pour des qualités aux yeux par exemple d'un Romain).

Les persécutions contre les Juifs en tant que tels, sont rares et ne peuvent jamais être attribuées à un antisémitisme d'État. C’est ainsi que la première persécution connue de la région juive a été perpétrée par Antiochos IV Épiphane, descendant de l’un des généraux d’Alexandre le Grand. Les juifs se sont révoltés contre lui et ont vaincu les Grecs sous la direction des Macchabées. Ils fondèrent la dernière dynastie des Hébreux, celle des Hasmonéens. Par la suite, les Romains sont venus conquérir et occuper Israël et les Hébreux furent soumis, comme le faisaient les Romains des autres peuples, et si ceux-ci détruisirent du IIe Temple, qui avait été construit sur les bases du Temple de Salomon (Bible), on ne peut parler d'antisémitisme, puisque les Romains appliquent le même procédé (répression des causes de désordre public) à tous les peuples. Les Romains furent dans l'ensemble très tolérants en matière religieuse (ils n'exigeaient pas des populations conquises qu'elles abandonnent leurs cultes), mais ils étaient heurtés, comme une bonne part de l'Antiquité polythéiste, par le refus des Hébreux de toute statue de leurs dieux et de l' « empereur » dieu de tout l’Empire que le Judaïsme ordonne de haïr, selon le principe de l'exclusivisme monothéiste qui était incompréhensible pour tous les peuples de ces temps (sauf dans le cas du zoroastrisme). Les Romains sont des administrateurs pragmatiques, et ils ont donc très largement adapté leurs coutumes aux Juifs, les dispensant du culte de l'empereur : privilège qui a suscité les jalousies. Les Juifs purent ainsi occuper les plus hautes fonctions (comme sénateur) sans être inquiétés.

L’antijudaïsme antique s'est surtout exprimé par l’écrasement de la Judée par Titus lors de la première guerre judéo-romaine, et Hadrien qui a changé le nom d’Israël en celui de Palestina (ou Philistinie). Notons que lors de la persécution des chrétiens dans l'empire romain, ceux-ci avaient d'abord été considérés comme une faction juive (Suétone rapporte que "les juifs" fomentaient des troubles "à l'instigation d'un certain Crestus (souvent lu Cristos), mais furent rapidement distingués les uns des autres.

Par la suite, au sein de la chrétienté, l’antijudaïsme est devenu religieux : la haine des Juifs prend ici un tour entièrement nouveau, puisque c'est le christianisme qui invente l'antisémitisme théologique, c'est-à-dire qui fait entrer dans l'interprétation de la religion officielle le principe que le Juif est mauvais en soi. Les Juifs furent harcelés, jugés par le clergé coupables collectivement du supplice de Jésus Christ.

[modifier] Moyen Âge

Massacre de juifs, première croisade, Bible du XIIIe siècle
Massacre de juifs, première croisade, Bible du XIIIe siècle

Plus encore que l'accusation de déicide, ce qui fut âprement reproché aux Juifs par les chrétiens fut leur refus de se convertir à la foi nouvelle et de reconnaître Jésus comme messie. Seuls les Juifs baptisés étaient laissés en paix, et certains convertis devinrent d'ailleurs d'actifs prosélytes chrétiens, jouant souvent à leur tour un grand rôle dans les campagnes antijuives : ainsi, l'archevêque Julien de Tolède, au VIIe siècle, lui-même d'origine juive, mena activement campagne pour la conversion forcée de ses anciens coreligionnaires en Espagne wisigothique.

Au Moyen Âge, nombre de professions furent interdites aux juifs. Ils furent exclus de toute fonction administrative, et surtout des corporations de métiers, et des confréries religieuses. Il leur était interdit de posséder, pour la cultiver, la terre. Ils vivaient donc dans les villes, où ne leur restaient comme possibles activités pour gagner leur vie, que celles qui étaient précisément interdites aux chrétiens. Si bien qu’ils furent repoussés de presque tous les métiers, et contraints principalement de s’orienter vers le commerce et même vers le prêt à intérêt interdit à l’époque aux chrétiens d’Occident et aux musulmans, ce qui leur valut l’hostilité des emprunteurs (On attribue à l’interdiction par les évêques du prêt à intérêt à Rome, une part de responsabilité dans la crise économique qui se termina par sa chute. Constantinople n’eut pas ce genre de problème, qui sut au contraire accueillir nombre de Juifs chassés d'Espagne et qui contribuèrent largement à la réussite de l'Empire ottoman.

Par exception, les juifs s'occupèrent aussi d’artisanat d’art (orfèvrerie, taille des pierres précieuses) et de médecine : c’est ainsi que des professeurs juifs de l’Université de Montpellier, pratiquaient secrètement la dissection afin d'améliorer leur connaissance du fonctionnement du corps humain.

Au Moyen Âge, ils donnèrent à l'Europe de nombreux savants, et furent des traducteurs et importateurs des textes anciens, grecs en particulier, qu'ils traduisirent, commentèrent et permirent à l'Europe de découvrir, également à partir de la langue arabe, lors de la grande période de l'Espagne andalouse (Al-Andalous) où les échanges entre intellectuels juifs et arabes atteignirent là leur plus haut niveau, dans le registre de la culture savante. Cette époque fut aussi celle de la traduction des textes d'Aristote (1120-1190), qui mobilisa des équipes composées de confessions des religions monothéistes, à Tolède, et dans quatre villes d'Italie (Pise, Rome, Palerme, Venise), et fut à l'origine de la Renaissance du XIIe siècle.

Il fallut attendre le concile de Trente au XVIe siècle pour que l'Église catholique commence à revenir sur la question du déicide.

[modifier] Les Marranes

En 1391, les royaumes espagnols furent théâtre des "baptêmes sanglants" qui virent de nombreuses conversions forcées de Juifs sous la pression de pogroms populaires. En 1492, les Rois Catholiques expulsèrent tous les Juifs d'Espagne, mesure sans précédent à l'origine de la Diaspora sépharade. Seuls restèrent les convertis ou ceux qui acceptèrent de le devenir.

Plusieurs professions furent interdites aux "nouveaux chrétiens". Et cela, bien que beaucoup de ces nouveaux chrétiens, instruits dans la religion catholique depuis plusieurs générations aient été sincères. Si bien que, dans les familles ibériques, l’usage vint de demander des "certificats de pureté de sang" avant de contracter mariage, ou pour exercer telle ou telle profession. Si bien que nombre d'entre eux s’efforcèrent de fuir les territoires hispano-portugais, et qu’une fois, mis relativement en sécurité en France, en Turquie, aux Pays-Bas, ou en Angleterre à partir de Cromwell, ils y redécouvrirent la religion de leurs ancêtres. Ce fut le phénomène du marranisme, porteur d'une mémoire secrète, souterraine, cachée, malgré la disparition des synagogues, des textes, et l'impossibilité de suivre les rites. Les marranes, accusés de "judaïser en secret" gardèrent, pour certains d'entre eux, la mémoire de leurs origines, avant d'y revenir parfois, c'est-à-dire lorsque la situation le leur permettait. Nombre de descendants de marranes, ces chrétiens convertis de force, ont essaimé en Europe, avec des destins divers, et jusqu'en Amérique, ou même en Asie, où l'Inquisition continua à les poursuivre longtemps après leur départ du Vieux Continent, pour faire disparaître le judaïsme.

[modifier] Du XVIIe au XIXe siècle

En somme, dans toute l'histoire de la chrétienté, ou de l'Europe, si l'on préfère, et jusqu'au XXe siècle non-compris, le sentiment anti-juif et les persécutions et discriminations qui s'ensuivirent, furent le fait de l’antijudaïsme chrétien, même si l'antisémitisme de Voltaire n'est évidemment pas de source chrétienne.

Cet antijudaïsme doit donc être distingué de l’antisémitisme moderne, contemporain du nationalisme qui va s'exacerbant avec la crise des États-nations, et qui pointe avec l'affaire Dreyfus en France, les théories de Chamberlain en Angleterre et qui va exploser en racisme avec le nazisme exterminateur (voir pour cette histoire et la périodisation des différents formes de persécutions antijuives, de Raul Hillberg : L'extermination des Juifs d'Europe).

Dans le monde moderne, avec le développement des grands États européens, les Juifs se voient donner une place importante du fait de leur capacité de financer les structures administratives étatiques. Cette place est assortie de privilèges, comme l'anoblissement, qui fait que, d'une part, les Juifs privilégiés sont en quelque sorte des hors-caste, sans que cela soit vu comme une marque d'exclusion (mais ces privilèges n'en suscitent pas moins les jalousies), d'autres part, ces Juifs privilégiés seront eux-mêmes défavorables à l'extension de leurs privilèges aux restes des Juifs qui pâtissent de ces mesures gouvernementales discriminatoires. Dans l'ensemble, les Juifs riches bénéficient de cette manière d'une protection politique (ce qui est fréquent dans leur histoire, comme on le voit au début de l'Islam qui protégea les Juifs et en fit des administrateurs), qu'il s'agisse des Juifs de Cour, ou de certains financiers du XIXe siècle. Par exemple, Bismarck, qui tenait des propos antisémites dans sa jeunesse, abandonnera cette idéologie, et deviendra l'ami d'un juif qui financera la guerre de 1866, guerre qui fut une étape importante vers l'unité de l'Allemagne. Par la suite, les antisémites l'accuseront d'être à la solde des Juifs. Cette importance financière pour les gouvernements européens fait que lorsque des classes se sont attaquées à un gouvernement (et, en premier lieu, l'aristocratie déchue) ils ont assimilé gouvernements et juifs, et les ont englobés dans le même ressentiment.

Il apparaît ainsi que le développement de l'Europe, déjà tributaire de leur culture et de leur religion, fut tributaire de la puissance financière des Juifs les plus riches ; mais, comme le remarque Hannah Arendt, cette puissance s'accompagne d'une grande réticence à s'engager dans les événements du monde, contrairement à ce que diront les antisémites par la suite, avec la théorie du complot juif. Outre le rôle financier des Juifs dans l'Europe moderne, il faut remarquer que du fait de leur présence dans tous les pays d'Europe, les Juifs furent une communauté internationale, par opposition à la montée en puissance de l'isolement nationaliste des autres peuples. Pour Diderot, un des rares philosophes des Lumières à ne pas détester les Juifs (les Juifs étant en effet considérés comme les odieux financiers des aristocrates ; les socialistes du XIXe siècle, adhérant largement à l'antisémitisme[réf. nécessaire], reprendront un argument similaire), ceux-ci sont le ciment indispensable des nations européennes. C'est vers cette époque que le mouvement d'émancipation des Juifs d'Europe se met en marche, et au début du XIXe siècle, dans certains pays, ils obtiennent l'égalité des droits, parce que la notion de citoyenneté est jugée plus importante et plus universelle que la question de savoir si un individu est Juif ou non.

Mais ce caractère international fut interprété également dans le sens d'un complot (dont la famille Rothschild, installée en France, en Autriche, en Angleterre, aurait été le symbole), alors qu'il est lié en réalité à la plus grande importance chez les Juifs de la famille par rapport à la nation. Aussi les antisémites ont-ils projeté sur les Juifs des catégories de pensée qui leur sont étrangères (les Juifs n'ayant pas, par exemple, une culture et une expérience politiques très développées du fait de leur histoire).

Par la suite, au cours du XIXe siècle, l'influence financière des Juifs diminue fortement, et c'est à ce moment de leur histoire, où leur influence réelle est devenue très faible, où les Juifs ne comptent presque plus économiquement en ce qui concerne les affaires politiques, que naîtra cette haine virulente les accusant d'intentions qu'ils n'ont jamais réalisées quand ils l'auraient pu, et qu'ils n'étaient de fait plus capables de réaliser, même au cas où ils l'auraient voulu. En revanche, c'est à ce moment que les Juifs obtiennent des postes en nombre plus importants, dans l'administration par exemple, ce qui sera encore une fois jugé comme une menace (France enjuivée). Ces accusations ne sont pas seulement des contre-vérités économiques et politiques, mais elles ignorent également cette tendance fréquente chez les Juifs à l'assimilation, à la dissolution même de la communauté juive d'un pays, tendance freinée soit par un regain d'hostilité à leur égard, soit par une politique d'État visant à conserver le statut de Juif, eu égard à son utilité indiquée plus haut. Au moment où l'antisémitisme explose en Europe et s'organise (vers 1870, après plusieurs vagues au cours du XIXe siècle), les Juifs n'ont donc plus la même importance, et l'existence même de l'identité juive est en passe de disparaître, sans que la cause en soit une volonté délibérée de détruire leur culture.

L'organisation de l'antisémitisme commence donc dans les années 1870 - 1880. En Allemagne, les propos antisémites commencent à avoir du succès avec Stöcker, et avec Schönerer en Autriche, où la virulence de l'antisémitisme est plus grande du fait de l'opposition de la communauté allemande alors prépondérante contre l'État : le pangermanisme y est particulièrement exacerbé, et les Juifs sont, on l'a vu, associés à l'État dans ce genre de propagande (le mouvement autrichien apparaît ainsi comme la véritable préfiguration du nazisme).

Un trait caractéristique de l'antisémitisme, à ce moment de son histoire, est son caractère supra-national, ce qui peut apparaître paradoxal. Le fait est cependant que les partis antisémites allemands et autrichiens se présentant comme des partis au-dessus des partis (donc des partis qui ont vocation à contrôler totalement l'État, à incarner la nation), se réunissent en congrès internationaux, et c'est à ce niveau qu'ils ont l'ambition de lutter contre les Juifs, qui rappelons-le sont alors le seul élément de dimension européenne. En somme, les antisémites imitent les Juifs, tels qu'ils les imaginent, et projettent de prendre le pouvoir occulte qu'ils leur attribuent.

L'agitation antisémite n'est toutefois pas durable, et il n'y a pas d'intensification constante de cette idéologie jusqu'à l'avènement du nazisme. Ainsi Stefan Zweig nota-t-il que la période 1900 - 1920 sembla un âge d'or pour les Juifs, au point que les précédentes agitations contre ces derniers ne semblaient plus qu'un mauvais souvenir.

[modifier] Des pogroms à la Shoah

Affiche antisémite en Allemagne "Allemands ! Refusez ! N'achetez pas chez les Juifs !", 1933
Affiche antisémite en Allemagne "Allemands ! Refusez ! N'achetez pas chez les Juifs !", 1933

À l'époque contemporaine, l'antijudaïsme religieux s'est transformé en antisémitisme racial et raciste, qui s'est répandu dans toute l’Europe), à l'occasion du Mouvement des nationalités dit aussi le printemps des peuples.

Le premier coup d’arrêt à l'antisémitisme en France fut la réaction à l’affaire Dreyfus (1894 à 1906). L’empire russe, lui, connaissait des vagues de pogroms successives, persécutions qui provoquèrent en réaction l'idée du projet sioniste créé par le journaliste, écrivain et homme politique Theodor Herzl afin de faire accéder les Juifs au rang de peuple politique, susceptibles enfin de bénéficier des mêmes droits politiques que tout autre peuple ou nation se donnant son organisation politique, ainsi que des Droits de l'homme que les États européens qui abritaient les Juifs durant la période nazie, n'avaient pas convoqués ni su faire jouer pour les protéger des persécutions du nazisme. On lira à ce propos avec intérêt les analyses de Hannah Arendt, soulignant l'absence de contenu de la notion de "Droits de l'homme" en l'absence d'un État pour les faire valoir et les appliquer à une nation donnée. Avec les persécutions nazies, les Droits de l'Homme sont en effet apparus après-coup, comme étant équivalents aux "droits des peuples" dans le système de l'État-nation. Les peuples sans État (celui de leur nation) se trouvèrent là démunis, privés de tous droits, et leurs droits, en tant qu' "hommes" n'étaient garantis par aucune institution. (in L'impérialisme, Fayard, 1982).

Des écrivains ont vivement pratiqué et encouragé l’antisémitisme : Charles Maurras, les Frères Goncourt, Édouard Drumont, Brasillach, Céline à l'époque où l'Europe sombra dans le fascisme. Charles Maurras donna à ses écrits une forme doctrinale, qui s'est développée dans le courant de l'Action française entre 1899 et 1939, et fut condamnée à deux reprises par le Vatican (en 1914 et en 1926)[5]. Cette doctrine rejetait les racines juives du christianisme (voir Antijudaïsme dans la période contemporaine).

Historiquement, de nombreux motifs ont été utilisés pour tenter d'expliquer l’antisémitisme, incluant des facteurs sociaux, économiques, nationaux, politiques, raciaux et religieux. Notamment :

  • La limpieza de sangre (pureté du sang) qui se développe en Espagne après le décret d'Alhambra (1492) et l’expulsion des Juifs. Pour obtenir certaines charges honorifiques, exercer certaines professions, entrer dans certains ordres religieux, il est nécessaire de prouver qu’aucun ancêtre n’était juif ou musulman : la Reconquista terminée, Grenade prise, il s'agit à présent de reconstruire l'identité nationale. Notons que ce statut n'est progressivement adopté par les archevêchés que dès la fin des années 1520. En pratique, la limpieza est reconnue à un seuil de trois générations ; au-delà, il est quasi-certain que l'ancêtre ait du sang juif ou musulman, étant donné le métissage de l'Espagne médiévale. La reconnaissance de la limpieza de sangre se fait par enquête de l'Inquisition, sur dénonciation : enquête par définition longue, et coûteuse. Ainsi, qui sort de ce filet se trouve lavé de tout soupçon, mais généralement ruiné.
  • Au XXe siècle, la théorie du complot juif international relayé par les Protocoles des Sages de Sion, un faux pamphlet fabriqué par la police tsariste et décrivant les prétendus plans de conquête du monde par les Juifs qui sera utilisé par les nazis comme instrument de propagande et prétexte fallacieux pour les exterminer selon le plan mis au point en 1941 à la conférence de Wannsee et aboutissant à la Shoah. Ce faux est utilisé, de nos jours, par plusieurs médias islamistes, et dans divers pays de culture musulmane pour répandre le sentiment d’hostilité contre tous les Juifs, exciter les foules à l'antisémitisme, à la haine contre Israël, et contre les Juifs rendus responsables de leurs propres malheurs. Les dictatures de ces pays utilisent souvent l'antisémitisme pour détourner la révolte des peuples contre leur pouvoir en inventant un ennemi fictif.

[modifier] Antisémitisme et antisionisme

Voir l’article antisionisme.

L’Observatoire européen des phénomènes racistes et xénophobes (EUMC) a publié le 21 juin 2006 un rapport sur l’antisémitisme dans l’Union européenne des quinze Etats membres de 2001 à 2005

L’ EUMC s’est donné pour tâche « d’observer le développement historique de l’antisémitisme, d’identifier le contexte social qui donne essor à la haine des agresseurs, mais aussi d’écouter avec sensibilité les peurs des communautés juives ».


D’après le rapport, les auteurs d’actes antisémites ne sont pas principalement issus de l’extrême-droite, mais sont désignés par les victimes en Allemagne, en Belgique, au Danemark, en France, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et en Suède comme étant « des jeunes musulmans », « des individus d’origine nord-africaine », des « immigrés » et des gens anti-mondialisation.

L’EUMC est persuadée que « les évènements au Moyen-Orient, les activités et le discours de l’extrême-droite et jusqu’à un certain point de l’extrême-gauche peuvent influer sur le nombre d’actes antisémites ».

Si « les études montrent que les stéréotypes antijuifs ont peu changé, les manifestations publiques d’antisémitisme dans la politique, les médias et la vie quotidienne ont changé récemment, surtout depuis le déclenchement de l’Intifada Al-Aqsa en septembre 2000 »,


Concernant l’antisionisme, l’EUMC note que  : « En Europe, « l’antisémitisme secondaire » et l’utilisation de l’antisionisme comme un moyen de contourner le tabou antisémite dominent parmi les extrêmes gauche et droite. Le révisionnisme et le négationnisme sont devenus un élément central du répertoire propagandiste des organisations d’extrême-droite dont l’antisémitisme forme un élément central dans leur formation.»

[modifier] Manifestation

L'antisémitisme se manifeste de différentes façons :

  • L'hostilité, voire la haine, à l'égard des Juifs, pouvant aller jusqu'à l'assassinat de personnes juives ou considérées comme telles (attentat de la Rue des Rosiers à Paris, attentat contre une Synagogue Libérale à Paris, assassinat à Nice d'une jeune fille qui aurait dû se marier 15 jours plus tard par un criminel antisémite appelé Frediksen, etc., cette liste n'étant pas limitative),
  • Le dédain vis-à-vis des caractéristiques physiques et morales des Juifs (mythologie antisémite des prétendus nez proéminents ou goût pour l'argent),
  • Le rejet ou l'accusation des Juifs comme tels, ceci indépendamment de leur situation ou de leur action.

Pour une personne antisémite, les Juifs sont coupables d'être nés et d'exister, et ce quoi qu'ils fassent et où qu'ils soient.

D'après Léon Poliakov, l'antisémitisme au sens strict du terme, c'est-à-dire l'animosité à l'égard des Juifs est radicalement différent de tous les autres conflits et haines passés en raison de sa pérennité et de son intensité.

La haine des Juifs concerne une part seulement de l'humanité au regard de la planète. L'antisémitisme est la version profane de l'antijudaïsme, dont l'apparition historique, antérieure au christianisme, remonte à la révolte des Macchabées contre le pouvoir romain. Wilhelm Marr parle d'antisémitisme en 1879. Au XIXe siècle, l'antisémitisme sera l'application, à un peuple d'Europe, de théories raciales qui occasionnaient déjà de nombreux massacres outremer. La spécificité de l'antisémitisme du XXe siècle réside dans le fait que ce sont des populations européennes au cœur même de l'Europe qui ont été rabaissées au niveau de sous-humanité. L'antisémitisme peut prendre des formes sophistiquées, comme par exemple les campagnes de presse qui sans être ouvertement antijuives, ne présentent pas moins un réseau d'informations frelatées qui tendent toutes à incriminer le judaïsme.

[modifier] Formes

  • L'antisémitisme économique. Dans le bas Moyen Âge, après la première croisade, la plupart des métiers étaient interdits aux juifs et ils étaient cantonnés dans les métiers d'argent. Compte tenu de leurs expulsions périodiques, les juifs n'ont pu s'adonner à l'agriculture de façon durable. D'autre part, dans les villes, ils étaient exclus des corporations, qui étaient des confréries religieuses avec de saints patrons et des processions. Notamment seuls le prêt d'argent, interdit aux chrétiens, et la friperie leur étaient autorisés. Ainsi qu'en certains lieux l'orfèvrerie et la bijouterie, lorsqu'ils en étaient les seuls spécialistes.

Or, le prêt d'argent était rémunéré par des intérêts que ceux qui empruntaient, le plus souvent pour consommer et non pour investir, étaient hors d'état de rembourser. Aussi les intérêts étaient-ils nécessairement élevés pour compenser les risques de non remboursement, d'autant plus que refuser de rembourser un juif n'était pas une infraction bien grave. En 1431, lors du Concile de Trente, l'Église leva l'interdiction faite aux catholiques du prêt à intérêt. Les persécutions antisémites connurent dès lors une croissance exponentielle en Europe.

  • La xénophobie antisémite. Les Juifs sont bien souvent des personnes immigrées, car les mauvais traitements dans leurs pays d'origine et leurs expulsions ont eu pour effet de les obliger à émigrer. Ces juifs immigrés ont souvent eu à subir la xénophobie de certains gouvernants ou habitants de leur pays d'accueil. Ainsi, lorsque le gouvernement de Vichy, de l'État français, présidé pendant l'Occupation par le maréchal Philippe Pétain, promulgua un statut des juifs inspiré étroitement des lois hitlériennes, il décida parallèlement de revenir sur les naturalisations. Un peu plus tard, son gouvernement autorisa et organisa la déportation des juifs français et étrangers vers les camps de concentration et de la mort (hommes, femmes, enfants et vieillards). Beaucoup d'entre eux s'étaient battus pour la France lors du précédent conflit mondial, et en 1939-1940, en qualité de citoyens français, ou d'engagés volontaires étrangers.
  • Les antisémitismes racistes considèrent les Juifs comme une race à part entière. Mais cette théorie est dépourvue de fondement scientifique du fait qu'il n'existe aucune race humaine pure et que de surcroît, les juifs actuels sont issus de nombreuses conversions survenues depuis la plus haute antiquité. Par exemple les Khazars, dans le Caucase, convertis en masse au judaïsme au Moyen Âge. L'exemple actuel le plus marquant est celui des Falashas (peuple noir d'Afrique de religion juive) (cf. article « Judaïsme »).

[modifier] Citation de Raul Hilberg

  • «[Les Allemands] ont très peu inventé, même pas le portrait du Juif qu'ils ont emprunté à des textes remontant au XVIe siècle. Ainsi même la propagande, monde de l'imagination, de l'invention, même là, ils furent à la remorque de leurs prédécesseurs, de Martin Luther au XIXe siècle. Là encore, ils n'inventèrent pas. Ils inventèrent avec la Solution finale. Ce fut leur grande invention et c'est en quoi le processus entier fut différent de tout ce qui avait précédé. À cet égard, ce qui s'est produit, lorsque la Solution finale fut adoptée ou, pour être plus précis, lorsque la bureaucratie en fit sa chose, fut un tournant dans l'Histoire. Même ici, je suggérerais une progression logique qui vint à maturation dans ce qu'on pourrait appeler une culmination :
Car dès les premiers temps, les missionnaires chrétiens avaient dit aux Juifs : «Vous ne pouvez pas vivre parmi nous comme Juifs
Les chefs séculiers qui les suivirent dès le haut Moyen Age décidèrent alors : «Vous ne pouvez plus vivre parmi nous.»
Enfin les nazis décrétèrent : «Vous ne pouvez plus vivre.» (Raul Hilberg in Shoah, Claude Lanzmann)

[modifier] Références

  1. Gilles Karmasyn, « L’"antisémitisme" : une hostilité contre les Juifs. Genèse du terme et signification commune », PHDN, 2002-2004, surtout note 4 et note 6
  2. Ibid., surtout note 4
  3. Ibid., surtout note 3
  4. http://www.communautarisme.net/index.php?action=article&id_article=150820
  5. Jacques Prévotat. Les catholiques et l'Action française. 2001.

[modifier] Mémento juridique 2007

Que faire à la suite d'une agression antisémite ? Il convient de réunir tous les éléments nécessaires au dépôt d'une plainte. Avant le dépôt de cette plainte et dans la mesure du possible, la victime doit contacter un numéro vert - 0 800 18 26 26 - afin d'être guidée dans les démarches juridiques à effectuer. Ensuite, une plainte doit être déposée auprès d'un commissariat ou d'une gendarmerie. Les déclarations de la victime sont recueillies sur un procès verbal. La plainte peut également être déposée sous forme d'une lettre adressée directement auprès du Procureur de la République de Grande Instance territorialement compétent. A la suite du dépôt de cette plainte, les officiers de police judiciaires pourront, éventuellement, procéder à des actes d'enquêtes complémentaires (audition des témoins, confrontation, prises de vue photographiques en cas de tags ou d'inscriptions, recherches éventuelles d'empreintes digitales). La plainte est ensuite transmise au Parquet qui déterminera la qualification juridique appropriée, d'où l'importance de la teneur exacte et de l'intégralité des propos ou termes utilisés. Le Procureur de la République décide seul, au vu des éléments de l'enquête, de la suite à donner à la plainte soit la poursuite devant les tribunaux, soit un classement sans suite; dans ce dernier cas il est possible d'introduire un recours devant le Procureur de la République.

[modifier] Voir aussi

Aryaniser

[modifier] Citations illustrant l'antisémitisme de certains auteurs

Voir article détaillé : Antisémitisme en France

[modifier] Articles connexes

[modifier] Bibliographie

  • Alexis Rosenbaum, L'antisémitisme, Paris, Bréal, 2006.
  • Sylvain Attal, La plaie. Enquête sur le nouvel antisémitisme, Paris, Denoël, 2004, 334 p.
  • Régine Azria, "«Retour» de l'antisémitisme ?", Études, n°4004, avril 2004, p. 441-452
  • Guillaume Erner, Expliquer l'antisémitisme, Paris, PUF, 2005, 258 p.
  • Josef Joffe, "Les démons de l'Europe. Antisémitisme et anti-américanisme", Commentaire, n°106, été 2004, p. 417-424
  • Guy Konopnicki, La faute des Juifs, Paris, Balland, 2002, 190 p.
  • Jean-Claude Milner, Les penchants criminels de l'Europe démocratique, Paris, Verdier, 2003, 155 p.
  • Léon Poliakov, Histoire de l'antisémitisme, éd. du Seuil, coll. Points, 1991
  • Michaël Prazan, L'écriture génocidaire. L'antisémitisme en style et en discours, Paris, Calmann-Lévy, 2005, 350 p.
  • Jean-Paul Sartre Réflexions sur la question juive, Folio essai (1ère publication en 1946)
  • Daniel Sibony, L'énigme antisémite, Paris, Seuil, 2004, 170 p.
  • Paul Thibaud, "La question juive et la crise française", Le Débat, n°131, septembre-octobre 2004, p. 35-53
  • Olivier Guland, Le Pen, Mégret et les Juifs, L'obsession du "complot mondialiste", La Découverte, 2000.
  • Nicolas Weill, Une histoire personnelle de l'antisémitisme, Paris, Robert Laffont, 2003, 332 p.
  • Nicolas Weill, La République et les antisémites, Paris, Grasset, 2004, 141 p.
  • UEJF et SOS Racisme, Les Antifeujs. Le livre blanc des violences antisémites en France depuis 2000, Paris, Calmann-Lévy, 2002, 229 p.
  • Michel Wieviorka, La tentation antisémite. Haine des juifs dans la France d'aujourd'hui, Paris, Robert Laffont, 2005, 405 p.
  • Stéphane Zagdanski, De l'antisémitisme, Julliard, 1995. Nouvelle édition revue et augmentée, Climats, Flammarion, 2006, 380 p.
  • n° spécial de la revue L'Histoire : "L'antisémitisme. Du judaïsme antique au conflit israélo-arabe", n°2695, octobre 2002
  • Pierre-André Taguieff et all., L'antisémitisme de plume - 1940-1944 - études et documents , Berg International Editeurs , 1999, 618 pages ,ISBN 2-911289-16-1

[modifier] Liens externes

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