Jean-Joseph Gaume

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Jean-Joseph Gaume (protonotaire apostolique, Mgr) (1802 - 1879) était un théologien et un écrivain français.

Né à Fruans dans la Franche-Comté, il fut attaché au diocèse de Nevers en tant que directeur du petit séminaire, chanoine et vicaire général et avait déjà publié plusieurs ouvrages en 1841, lorsqu'il partit pour Rome. Fait docteur en théologie à l'Université de Prague, il fut nommé protonotaire apostolique en 1854 par Pie IX.

Il est l'auteur de nombreux livres concernant la théologie, l'histoire et l'éducation. Ceux de la première catégorie furent longtemps estimés, ceux de la deuxième sont tombés dans l'oubli et ceux de la troisième ont donné lieu à la célèbre question des classiques.

Précoccupé par les questions religieuses de son temps, il crut trouver que la cause des maux du XIXe siècle était la réintroduction des textes païens dans les collèges catholiques lors de la Renaissance. Il devisa une nouvelle manière de former la jeunesse et l'enfance, qui consistait principalement à enseigner davantage les auteurs chrétiens dans les classiques ; pour cela il composa notamment le Catéchisme de la Persévérance. L'ensemble de ses idées a reçu le qualificatif de gaumisme.

Il était particulièrement intransigeant envers les révolutionnaires, les libéraux, les socialistes et les franc-maçons. Son ouvrage La Révolution reprend les thèses conspirationnistes de l'abbé Barruel, expliquant les événements de 1789 par un complot maçonnique.

Il vécut longtemps sous la protection de Mgr Gousset et Mgr Parisis, évêques de Reims et d'Arras. Mais surtout, il trouva des appuis dans les articles de Louis Veuillot dans L'Univers. Très imprimé, il eut même ses défenseurs au Canada, dont spécialement Alexis Pelletier qui gagna Henri-Raymond Casgrain à sa cause.

Mgr Dupanloup, l'évêque modéré d'Orléans, lui reprocha de rompre avec la tradition de l'Église qui privilégiait une interprétation chrétienne des ouvrages païens depuis le concile de Trente. Ses partisans maintinrent leur revendications, mais Rome dut finalement mettre fin à la controverse. Il mourut en 1879.

[modifier] Ouvrages publiés

Du Catholicisme dans l'éducation, 1835.
Histoire de la société domestique, 1844.
L'Europe en 1848, 1848.
Le Ver rongeur des sociétés modernes, 1851.
Lettre de M. Gaume, 1851.
Lettres à Mgr. Dupanloup, évêque d’Orléans, 1852.
Bibliothèque des classiques chrétiens, latins et grecs, 1852-1855.
Catéchisme de Persévérance, ou Exposé de la Religion depuis l'origine du monde jusqu'à nos jours, 1854.
Manuel du Confesseur, 1854.
La Révolution, recherches historiques sur l'origine et la propagation du mal en Europe, depuis la Renaissance jusqu'à nos jours, 12 vol., 1856.
Les Trois Rome, 1857.
L'Horloge de la Passion, 1857.
Poètes et Prosateurs profanes complètement expurgés, 1857.
La Religion et l'Eternité, 1859.
Abrégé du cathécisme de persévérance, 1865.
Traité du Saint-Esprit, 1865.
La Vie n’est pas la vie, 1869.
Le Cimetière au XIXe siècle, 1873.
Petit catéchisme du Syllabus, 1876.
Mort au cléricalisme, 1877.
La Révolution, 1877.