Koinè
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La koinè ou koinê (en grec ancien κοινή / koinḗ, « [langue] commune ») est, au sens propre, une forme de grec ancien normalisée à l'époque hellénistique, issue principalement du grec ionien-attique et ayant servi de langue commune d'abord à la Grèce, où l'on utilisait plusieurs dialectes, puis au monde antique, en concurrence avec le latin.
Par extension, une « koinè » est une langue véhiculaire dans laquelle se sont fondus différents dialectes et parlers locaux. La koinè peut être seulement écrite ou orale. Elle peut être limitée à la littérature (poésie, théâtre,...), aux textes administratifs, de droit, etc. Il devient donc difficile de reconnaître l'origine géographique d'auteurs de textes écrits dans une koinè.
Les exemples les plus remarquables de constitution d'une koinè poussée sont bien sûr le grec ancien mais encore l'occitan ou l'arabe littéral. Une koinè peut aussi être une lingua franca permettant la communication entre des interlocuteurs parlant des langues différentes. Ainsi, actuellement l'anglais dans le monde des affaires peut servir de koinè.
La koinè doit cependant être bien distinguée du sabir : en effet, élément complètement absent d'un sabir, la koinè est une langue aboutie et souvent pensée (d'où sa capacité à servir la littérature) et non un disparate créé dans un seul but utilitaire.
Les troubadours utilisaient une graphie commune d'Occitan (la koinè) d'où qu'ils soient en Europe (péninsule ibérique, saint empire romain germanique, comté de Toulouse ou royaume d'Aragon).
[modifier] Articles connexes
- Époque hellénistique ;
- Langue vernaculaire ;
- langue liturgique ;
- Langue véhiculaire ;
- créole ;
- pidgin ;
- sabir.
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