Le Regard d'Ulysse

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Le Regard d’Ulysse (en grec Το Βλέμμα του Οδυσσέα, "To Vlémma tou Odysséa") est un film franco-gréco-italien de Theo Angelópoulos sorti en 1995. Grand Prix au 48^e Festival de Cannes.

Sommaire

1 Synopsis
2 Commentaires
3 Fiche technique
4 Distribution
5 Autour du film
6 Liens externes

[modifier] Synopsis

Un cinéaste grec exilé revient dans son pays (dans le nord de la Grèce, vers Thessalonique), à la recherche des bobines originales du premier film réalisé dans les balkans par les frères Manakis au début du siècle. Cette quête va le mener au travers de différents pays des Balkans, après la chute du communisme (la Bulgarie et République de Macédoine naissante) et dans la Yougoslavie en guerre. Il arrivera finalement dans un Sarajevo sous les balles, où il découvrira les précieuses bobines conservées par un vieil homme tentant tant bien que mal de préserver le patrimoine cinématographique de son pays en pleine explosion.

[modifier] Commentaires

Récompensé par le Grand Prix du 48^e Festival de Cannes en 1995, ce film est un des sommets de la carrière de cinéaste d'Angelopoulos. On y retrouve tous ses thèmes chers et images fortes (parapluies, neige, brouillard) réalisées par sa technique habituelle de filmer en longs plan-séquences non coupés de plusieurs minutes. La force créatrice poétique et symbolique d'Angelopoulous est à son apogée comme pour cette séquence d'une statue de Lénine, gigantesque et déboulonée, descendant le Danube sur une barge.

La performance d'Harvey Keitel est plus que remarquable, bien qu'il prononce peut-être deux phrases de trois mots chacunes pendant l'ensemble du film. Son regard et sa stature domine l'ensemble de l'œuvre. Il réalise pour ce film un "Ulysse" symbolique à la recherche de la réelle histoire des Balkans en pleine décomposition et témoin des mutations de la fin du XX^e siècle.

[modifier] Fiche technique

Théo Angelopoulos

Réalisation : Theo Angelopoulos
Scénario : Theo Angelopoulos et Tonino Guerra, Petros Markaris, Giorgio Silvagni, Kain Tsitseli
Production : Phoebe Economopoulos Eric Heumann et Giorgio Silvagni pour Paradis Films, Intermedias, La Sept Cinéma
Photographie : Yorgos Arvanitis, Andréas Sinanos
Format : Couleurs - 1,66:1 - Son Dolby
Durée : 176 minutes (2 h 56)
Musique : Eleni Karaindrou

[modifier] Distribution

Harvey Keitel : A
Erland Josephson : S le conservateur du musée cinématographique
Maia Morgenstern : la "femme d'Ulysse"
Thanassis Vengos : le chauffeur de taxi
Yorgos Michalakopoulos : l'ami et journaliste
Dora Volanaki : la vieille femme
Miranda Kounelaki : Miranda Koynelaki
Mania Papadimitriou
Yorgos Konstas
Agni Vlahou
Angel Ivanof

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[modifier] Autour du film

L'acteur Gian Maria Volontè est décédé pendant le tournage et dû être remplacé par Erland Josephson.
Lorsqu'il reçu le Grand-Prix à Cannes pour ce film, Theo Angelopoulous, déclara "Si c'est ce que vous avez à me donner, je n'ai rien à dire" et s'en alla... Pour sa défense, ce film peut être considéré comme son réel chef-d'œuvre, plus encore que L'Éternité et un jour pour lequel il reçu la récompense suprême trois ans plus tard (Une excuse de la part du jury ? Et consolation pour Angelopoulos?).