Les Désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire (romans)
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Les Désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire (A Series of Unfortunate Events en version originale; Le Funeste Destin des Baudelaire au Québec) est une série de romans pour la jeunesse écrite par l'écrivain Daniel Handler sous le pseudonyme de Lemony Snicket.
« Si vous aimez les histoires qui finissent bien, vous feriez mieux de choisir un autre livre. Car non seulement celui-ci finit mal, mais encore il commence mal, et tout y va mal d'un bout à l'autre, ou peu s'en faut.»
Sommaire |
[modifier] Contexte
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Ce qui suit dévoile des moments clefs de l’intrigue.
Les Désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire raconte en treize romans les mésaventures de trois enfants, Violette, Klaus et Prunille Baudelaire, qui apprennent dans le chapitre initial du premier livre que leur parents sont morts dans l'incendie de leur maison. Monsieur Poe, un banquier chargé de gérer la fortune Baudelaire jusqu'à la majorité de Violette, va alors s'occuper d'eux et leur trouver des tuteurs plus ou moins douteux. Le premier est le comte Olaf, un sinistre individu qui ne pense qu'à une chose : faire main-basse sur la fortune des Baudelaire. Il les retrouve dans chaque livre pour essayer de parvenir à ses fins.
[modifier] Auteur
Lemony Snicket est le pseudonyme de Daniel Handler, un jeune écrivain qui a commencé par écrire des romans pour adultes avant d'acquérir une grande notoriété au Canada et aux États-Unis puis en Europe grâce aux Désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire.
Lemony Snicket, né aux États-Unis, habiterait aujourd'hui à San Francisco mais protègerait jalousement sa vie privée : « Lemony Snicket n'apparaît jamais en public car il est l'objet d'une conspiration sur le web ». C'est donc Daniel Handler qui remplit ses obligations à sa place.
Au fil des volumes, le personnage de Lemony Snicket lui-même est de plus en plus lié à l'histoire des orphelins Baudelaire et du comte Olaf (de même que la mystérieuse Beatrice à qui il dédicace tous les livres de la série).
[modifier] Personnages
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Ce qui suit dévoile des moments clefs de l’intrigue.
Les orphelins Baudelaire par leur créateur : « Violette Baudelaire est une fille de 14 ans et, à mon avis, l'un des plus grand inventeur de son temps. Si jamais vous la voyez les cheveux noués d'un ruban afin de dégager ses yeux, cela signifie que les mécanismes et les rouages de son esprit créatif fonctionnent à plein régime et qu'un engin spectaculaire va bientôt voir le jour. Il est malheureux que cette énergie créatrice ait plus souvent été utilisée à sauver les trois Baudelaire du danger qu'à inventer un hélicoptère volant au moyen d'élastiques - par exemple. Mais ainsi va l'histoire… »
« Klaus Baudelaire, le cadet, porte des lunettes qui lui donnent l'air intelligent. Et il ne se contente pas d'en avoir l'air. Dans le cerveau de ce remarquable jeune homme sont stockées les informations contenues dans des centaines et des centaines de livres, et même la destruction de l'énorme bibliothèque de ses parents ne l'a pas empêché de continuer son éducation littéraire. Je regrette souvent de ne pas l'avoir à mes côtés pour m'assister dans mes recherches, mais il emploie le plus souvent ses talents à échafauder des plans pour déjouer les traîtrises du comte Olaf. »
« Prunille Baudelaire est un bébé et la benjamine des trois orphelins. Comme elle est encore un bébé, elle n'a pas eu le temps d'accomplir autant que son frère et sa sœur, mais elle possède certains attributs susceptibles d'intéresser les lecteurs. Les quatre premiers qui viennent à l'esprit sont ses dents acérées, dont elle aime se servir dès que l'occasion se présente. Ces dents sont si pointues qu'elles peuvent servir d'armes… et je suis désolé de dire que Prunille a été obligée de s'en servir comme tel. Notez, s'il vous plait, que Prunille parle par syllabes, parfois très difficiles à comprendre ; je me suis donc efforcé de les traduire au mieux dans le texte de ces livres. »
Voir aussi : Orphelins Baudelaire : Personnages.
[modifier] Autres éléments de la série
Lieux de la série Les Désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire : voir la page qui leur est consacrée.
La Société V.D.C : voir la page qui lui est consacrée.
Liste des références culturelles contenues dans la série : auteurs, ouvrages, films, musiques, personnages...
[modifier] Romans
- 1re trilogie : The Trouble Begins (Les ennuis commencent)
- Tout commence mal... (France) / Nés sous une mauvaise étoile (Québec) (The Bad Beginning)
- Le Laboratoire aux serpents (France) / Le Laboratoire aux reptiles (Québec) (The Reptile Room)
- Ouragan sur le lac (The Wide Window)
- 2e trilogie : The Situation Worsens (La situation empire)
- Cauchemar à la scierie (The Miserable Mill)
- Piège au collège (The Austere Academy)
- Ascenseur pour la peur (The Ersatz Elevator)
- 3e trilogie : The Dilemma Deepens (Le dilemmne s’approfondit)
- L’Arbre aux corbeaux (The Vile Village)
- Panique à la clinique (The Hostile Hospital)
- La Fête féroce (The Carnivorous Carnival)
- 4e trilogie : The Glooms Looms (Les ténèbres se dessinent)
- La Pente glissante (The Slippery Slope)
- La Grotte gorgone (The Grim Grotto)
- Le Pénultième Péril (The Penultimate Peril)
- 5e partie : The Crisis Concludes (La crise se conclut)
- La Fin (The End) Parution en Mai 2007 en France
- Hors-série : Lemony Snicket : L'autobiographie non autorisée (Lemony Snicket: The Unauthorized Autobiography) et Lettres à Béatrice (Lemony Snicket : The Beatrice Letters, non paru en langue française)
[modifier] Commentaires
[modifier] Allitérations
Tous les titres de Lemony Snicket en version originale contiennent des allitérations (The Bad Beginning, The Ersatz Elevator, The Carnivorous Carnival...) également notables dans les noms de lieux (The Briny Beach, Damocles Dock, Heimlich Hospital, Gorgonian Grotto...), d'objets (The Medusoid Mycelium...) ou de personnages (Montgomery Montgomery, Quigley Quagmire,...). Hélas, ces allitérations n'ont pas toujours pu être retranscrites dans la traduction française.
[modifier] Style
Lemony Snicket a un style narratif très particulier et immédiatement reconnaissable :
- L'humour caustique développé par l'auteur tourne parfois au cynisme, ce qui s'explique probablement par un passé émaillé de coups du sort et autres catastrophes. Cet état d'esprit nous vaut des commentaires amers tels que : « La triste vérité est que la vérité est triste... ».
- Il arrive souvent que Snicket anticipe sur la suite des évènements, ce qui ne l'empêche pas d'entretenir un certain suspense.
- À cet égard, les surprises ne manquent pas au fil des pages : il peut arriver par exemple que celles-ci soient vierges de tout message ou imprimées à l'envers.
- Si la langue utilisée reste assez simple, les allusions littéraires sont nombreuses et le vocabulaire est parfois soutenu.
- Lemony Snicket donne ainsi la définition des expressions et des termes qui pourraient sembler compliqués. Introduites par la formule « mot / expression qui signifie ici... », ces définitions sont toutefois assez insolite et bien souvent, elles ne s'appliquent qu'au contexte en laissant de côté la signification générale.
- Le narrateur abandonne parfois le fil du récit pour parler de tout autre chose (qu'il s'agisse de sa vie personnelle ou de faits divers). Le lecteur voit alors se brouiller la piste qu'il s'efforçait de suivre et se demande souvent où Lemony Snicket veut en venir. Au fur et à mesure des tomes, on s'aperçoit néanmoins que ces digressions ne sont pas sans importance et peuvent même révéler des détails indispensables à la compréhension globale de l'intrigue.
- En dépit du caractère absurde de la série, son auteur persiste à affirmer que ces chroniques sont bel et bien authentiques et qu'il est de son « devoir » de les retranscrire.
- Dès que l'histoire menace de devenir déprimante, Lemony Snicket conseille au lecteur d'arrêter sa lecture afin d'imaginer une issue heureuse aux pérégrinations des orphelins.
- Tous les tomes sont dédicacés à Béatrice, une femme jadis aimée dont le destin semble intimement lié à celui des parents Baudelaire.
- Chaque prise de parole de Prunille, qui devrait nous sembler incompréhensible dans les premiers tomes de la série, est scrupuleusement "traduite" par Snicket. Au fil du temps, les propos tenus par la benjamine des Baudelaire deviennent toutefois riches d'une symbolique accessible aux lecteurs les plus avertis (leur sens reposant sur des allusions linguistiques ou culturelles souvent subtiles) dont l'auteur continue à se faire l'interprête.
- Lemony Snicket ne se prive pas de critiquer et de parodier une certaine littérature enfantine dont il déplore la mièvrerie.
[modifier] Divers
La série est organisée en treize tomes comportant treize chapitres chacun. Censé porter malheur, ce nombre est d'ailleurs récurrent au sein même des ouvrages. Dans le même ordre d'idée, la treizième et dernière aventure des orphelins Baudelaire est attendue le vendredi 13 octobre prochain dans les librairies américaines.
Sur les couvertures, on peut observer une frise ornant le cadre dont les motifs révèlent un des aspects du tome en question (des yeux pour le tome I, des serpents pour le tome II, des vagues pour le tome III...)
La dernière illustration fournit également un indice quant au contenu du tome suivant. Le lecteur doit ainsi se montrer attentif au moindre détail (dans les dernières pages du tome I, un serpent est enlacé autour d'un réverbère ; dans celles du tome II, un homme porte un vêtement orné d'une inscription en anglais signifiant « Sangsues Chaudelarmes »...)
À la fin de chaque volume, le lecteur a droit à une lettre de la "main" de Lemony Snicket, initialement adressée à son « Éditeur Attentionné », dans laquelle il fournit quelques indications concernant son prochain livre et la manière (souvent complexe) dont son destinataire premier devra s'en procurer le manuscrit (toujours susceptible de tomber entre de mauvaises mains), ce qui offre au lecteur un avant-goût du tome suivant. Au fil de la série, les lettres de Snicket deviennent de plus en plus insolites (passant du télégramme au chiffon de papier...) et surtout de moins en moins lisibles (l'encre est gelée, la carte complètement délavé, les bords déchirés, etc).
[modifier] Adaptation
- Les Désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire, film de Brad Silberling, est sorti en 2004.