Louis Ier de Bourbon-Condé

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Louis I^er de Bourbon, prince de Condé (Vendôme, 7 mai 1530 – Jarnac, 13 mars 1569) est un général huguenot à l'origine de la maison de Condé.

Louis Ier de Bourbon, prince de Condé

Frère du roi Antoine de Navarre et donc l'oncle d'Henri IV. Converti au protestantisme, il s'imposa comme le chef du parti calviniste pendant les guerres de religion.

[modifier] Première carrière militaire

Il fait ses premières armes sous le maréchal de Brissac en Piémont, et se distingue dans plusieurs actions. Il combat les Espagnols lors du siège de Metz en 1552 et la bataille de Saint-Quentin en 1557.

[modifier] Guerres de religion

Après la mort de Henri II, les mécontentements que lui font essuyer les Guise le jettent dans l’action violente. Il est le capitaine muet de la conjuration d'Amboise (1560), qu'il combat finalement pour donner le change. Fait prisonnier, il est libéré parce que les Guise au pouvoir n'avaient pas de preuve de sa participation à la conjuration. Cependant, il est de nouveau fait prisonnier durant l'été après qu'on eut découvert qu'il préparait un nouveau complot. Condamné à mort, l’exécution est ajournée par le chancelier Michel de l'Hospital, puis il est libéré par Catherine de Médicis, qui a besoin du contrepoids que représente un prince du sang face aux Guise, après la mort du roi François II^[1].

[modifier] Première guerre

Après le massacre de Vassy (mars 1562), il publie un manifeste où il proclame sa volonté de délivrer la régente et le roi des Guise (août), obtient des promesses d’aide d’Allemagne, et s’empare de plusieurs villes de la vallée de la Loire avec une poignée de cavaliers^[2]. Les protestants prennent le contrôle de la vallée du Rhône, du Dauphiné, du Languedoc, de Lyon. Mais aucun renfort ne peut lui parvenir, ni de ces régions ni de Guyenne. Il perd la bataille de Dreux et y est fait prisonnier (1562). Il est liberé par la paix d'Amboise de 1563, qui donne aux Huguenots une certaine tolérance religieuse.

[modifier] Deuxième guerre

Il reprend les armes en 1567, livre la bataille de Saint-Denis, qui reste indécise.

[modifier] Troisième guerre

Pendant la trêve qui suit la paix de Longjumeau, il se retire à Noyers. Il en fuit le 23 août, menacé par les troupes royales, et rejoint avec Coligny La Rochelle (le 19 septembre). Ils y retrouvent Jeanne d'Albret et ses Gascons, accompagnée du sieur de Piles et ses gentilhommes périgourdins, et des cavaliers du sénéchal de Poitou Fonteraille. Plus tard, le baron d’Acier. L’affrontement avec l’armée royale a lieu le 13 mars 1569 : c’est la bataille de Jarnac.

Blessé dans le combat, il s'était déjà rendu prisonnier lorsqu'il fut lâchement assassiné par Montesquiou, capitaine aux gardes (les manteaux rouges) du duc d'Anjou. En effet, le prince était déjà grièvement blessé et désarmé quand Montesquiou l'acheva.

Son cadavre fut promené sur un âne et fut la risée de toute l'armée catholique, puis exposé pendant deux jours sur une table au château de Jarnac. La mort du prince de Condé fut un événement de très grande importance.

Il est le premier de sa famille qu'on ait appelé M. le Prince.

On a de lui des Mémoires.

[modifier] Enfants

Henri I de Bourbon, prince de Condé (1552-1588)
François de Bourbon, prince de Conti (1558-1614)
Charles II de Bourbon (1562-1594)
Charles de Bourbon-Soissons, comte de Soissons (1566-1612)

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titre crée	prince de Condé	Henri I^er

[modifier] Voir aussi

Château de Condé

[modifier] Sources

« Louis Ier de Bourbon-Condé », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions] (Wikisource)

[modifier] Notes

↑ Pierre Miquel. Les Guerres de religion. Club France Loisirs, 1980. ISBN 27274207858, p 219
↑ Pierre Miquel. Les Guerres de religion. Club France Loisirs, 1980. ISBN 27274207858, p 230