Maison de Bourbon Busset
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[modifier] une branche des capétiens
La Maison de « Bourbon-Busset » forme la branche aînée mais illégitime de la maison capétienne de Bourbon, qui remonte à Saint-Louis par Robert, comte de Clermont dont le frère aîné fut Philippe III le Hardi.
[modifier] origines
Un des descendants de Robert, Louis de Bourbon (1438-1482), prince-évêque de Liège, eut un fils naturel, Pierre bâtard de Bourbon, baron de Busset (1464-1530), dit « le grand bâtard de Liège », dont descend la branche des Bourbon de Busset, dits « Bourbon-Busset ».
Une tradition donne à la mère de Pierre le nom de Catherine d'Egmont et avance qu'un mariage aurait eu lieu avant que Robert ne soit sacré évêque, évoquant une manoeuvre de Louis XI et une réhabilitation par François Ier. Cependant :
- il n’existe aucune trace contemporaine du mariage de l’évêque de Liège
- il n’y a aucune trace de la dispense de parenté qu’aurait exigé une telle union
- il n’existe pas de trace de l’interdiction (ou annulation) du mariage qu’aurait formulée Louis XI
- les trois fils se sont eux-mêmes qualifiés de « bâtards » dans différents actes dont certains sont encore aujourd’hui conservés
- il n’existe aucune trace de l’arrêt de François Ier qui aurait reconnu les Bourbon-Busset comme Bourbons légitimes
- les descendants Busset n’ont pas été sollicités lors de la crise dynastique et religieuse de 1589-1594.
[modifier] armes
Pour le père Anselme, les Bourbon-Busset portaient sous le chef de Jérusalem, au moins à l'origine, les armes anciennes de Bourbon : « semé de France, à la cotice de gueule en bande, au chef d’argent, chargé d’une croix potencée d’or, accompagnée de quatre croisettes de même, qui est Jérusalem. » (Anselme /Potier de Courcy, T9, p. 42).
Pierre de Bourbon-Busset devait briser de toute façon les armes Bourbon, son père n'étant que le quatrième fils du duc de Bourbon. Il n'existe pas en droit français du blason de brisure propre aux bâtards. Le chef de Jérusalem est une brisure, elle ne marque pas la bâtardise.
Généralement le blason attribué aux Bourbon-Busset est :"De Bourbon au chef de Jérusalem", c'est à dire d'azur à trois fleurs de lys d'or (qui est de France moderne) au bâton péri en bande de gueules en abîme (qui est la brisure moderne des Bourbon), au chef d'argent à la croix potencée et contrepotencée d'or (qui est Jérusalem, brisure des Busset).
Depuis la mort du dernier duc de Condé en 1830, les Busset sont désormais les seuls Bourbons survivants qui ne descendent pas d'Henri IV. Accédant au trône, Henri IV avait abandonné les armes Bourbon pour prendre celles de France, tout en gardant ses armes de Navarre. Les Busset relèvent alors les armes Bourbon moderne, portées jusque-là par les Condé.
Exemple de ces armes : le faire-part de mariage en 1927 de Xavier de Bourbon (de Parme) (1889-1977) avec Madeleine de Bourbon (Busset) (1898-1984) : deux écus en ovale de France avec pour l'un la bordure de gueules chargée de coquilles des Parme et pour Madeleine de Bourbon-Busset le bâton péri simple des Bourbon.
[modifier] devise
"Espérance" La très belle devise des Bourbon-Busset est celle de Louis II, duc de Bourbon, cousin et beau-frère de Charles V, un des meilleurs capitaines et hommes politiques de son temps, célèbre pour son esprit chevaleresque.
[modifier] titres
- baron de Busset(/1529)
- baron de Puysagut (/1529)
- comte de Busset (1578/1579 ; peut-être seulement par courtoisie)
- baron de Châlus (/1631)
- baron de Vésigneux (1648/)
[modifier] rameau de Razout
Cette branche devenue aînée est issue d'un fils illégitime de Charles de Bourbon (1590-1632), titré baron de Vézigneux et fils cadet de César de Bourbon, « comte de Busset ». Né de Marguerite Magdelénat (« la Belle Marguerite »), fille de l'intendant des « comtes de Busset » à Vézigneux (commune de Saint-Martin-du-Puy) et nièce de Gabriel Magdelénat, poète et secrétaire du cardinal Mazarin. Leur fils, baptisé Louis de Bourbon en 1628, reçut ensuite le nom Louis de Razout, une petite terre nivernaise (commune de Brassy) appartenant aux Bourbon de Busset. Ce rameau bâtard est resté en Nivernais où ses membres ont occupé des fonctions civiles ou militaires modestes. L'un de ses membres est néanmoins devenu général et baron d'Empire. Georges-Emile de Razout (né en 1918, décédé le 1er septembre 2001 à Montereau-Fault-Yonne) fut le dernier des Razout. Il était l'aîné de tous les Capétiens depuis 1952, ayant succédé dans cette position généalogique à son père Émile de Razout (1866-1952), lui-même successeur de son frère Marcel de Razout (1863-1944), etc. Les Razout étaient les aînés depuis 1886, date de l'extinction de la branche illégitime issue du duc de Bourgogne Jean sans Peur, de la maison capétienne de Valois. Ces Bourgogne étaient les aînés depuis 1785, date de l'extinction de la branche illégitime des Saint-Rémy, issue du roi de France Henri II.
- seigneur de Razout
- seigneur des Roches
- seigneur de Prégas
- baron puis comte d'Empire
[modifier] rameau de Busset
- qualification de Cousin du Roi par lettres patentes du 8 août 1761.
- honneurs de la Cour 1753, 1767, 1772.
- pair héréditaire en 1823,
- baron-pair héréditaire sur institution de majorat par lettres patentes du 23 avril 1824
- comte de Bourbon-Busset par courtoisie
[modifier] rameau de Châlus
- comte de Châlus (1722, titre pris dans l'acte de vente de la seigneurie de Creuzier-le-Neuf et Mariol). Au début ce titre est celui du fils aîné du comte de Busset
- un rameau cadet garde ce titre et prend le nom de Bourbon-Châlus (/1849)
[modifier] rameau des Busset comtes de Lignières (éteints)
- vicomte de Busset par courtoisie
- comte de Lignières
[modifier] propriétés
- Busset est un château du Bourbonnais,
- Châlus est une ancienne forteresse du Haut-Limousin. Ces deux propriétés sont sorties de la famille, ainsi que Lignières, passé par mariage aux Bourbon-Parme.
Aujourd'hui les propriétés familiales sont
- le château du Saussay à Ballancourt-sur-Essonne (Seine-et-Marne), hérité des Colbert-Chabanais.
- le château de Vezigneux (Saint-Martin, Nièvre) pour la branche de Bourbon-Châlus.
[modifier] chefs de famille
En 2006, les aînés de cette branche sont :
- pour le rameau de Busset, Charles de Bourbon, « comte de Busset » et baron d'Empire, ingénieur des Mines (né en 1945), maire de Ballancourt-sur-Essonne. Il est le fils de l'écrivain et académicien Jacques de Bourbon Busset.
- pour le rameau de Châlus, Philippe de Bourbon de Chalus (sans circonflexe à l'Etat-Civil), « comte de Châlus » (né en 1942).
[modifier] illustrations de la maison
- Louis Nicolas de Razout, baron puis comte d'Empire, général d'Empire puis lieutenant général des armées du Roi
- François de Bourbon-Busset, lieutenant général des armées du Roi
- Louis de Bourbon-Busset, fils du précédent, lieutenant général des armées du Roi
- Jacques de Bourbon Busset, diplomate, écrivain et académicien, chantre de l'amour conjugal.
[modifier] principales alliances
d'Albret 1535, La Rochefoucauld 1564, Chabannes 1598 et 1857, Motier de La Fayette 1613 et 1621, de Saulx-Tavannes 1672, Clermont-Tonnerre 1743, Gontaut-Biron 1818, Polignac 1875, Colbert 1911, d'Albon 1919, Bourbon-Parme 1927, Mortemart 1944...
[modifier] succession au trône de France
Les Razout ni les Busset n'y ont jamais prétendu, ni à la mort d'Henri III, dernier des Valois, ni à celle d'Henri V. En effet comme les autres branches illégitimes de la maison Capétienne (les Bragance, pour ne parler que des survivantes), les différentes branches des Bourbon-Busset ne sont pas successibles au trône de France selon les lois fondamentales du royaume. Ces même lois ne reconnaissent pas non plus comme successibles les fils légitimés par mariage subséquent, écartant donc au passage au moins deux autres capétiens : un Bourbon-Deux-Siciles et le premier petit-fils du Grand-Duc de Luxembourg.
[modifier] sources
- base roglo
- Nobiliaire de France (Dugast Rouillé, Nantes, 1975)
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