Mu Arae
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Données d'observation Époque J2000.0 |
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Constellation | Autel | |||
Ascension droite (α) | 17h 44m 08,7s | |||
Déclinaison (δ) | -51° 50’ 03’’ | |||
Distance | 49,8 ± 0,6 AL (15,3 ± 0,2 pc) |
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Magnitude apparente (V) |
+5,12 | |||
Type spectral | G3IV–V | |||
Désignations | {{{désignations}}} |
Mu Arae (μ Ara / μ Arae) est une naine jaune comparable à notre soleil situé à 49,8 années lumières dans la constellation de l'Autel. L'étoile possède un système planétaire de quatre planètes connues. La plus proche de Mu Arae est la première "Neptune chaude" à être découverte. Vue depuis la Terre, l'étoile à une magnitude apparente de +5,12 et est visible à l'oeil nu.
Sommaire |
[modifier] Caractéristiques stellaires
Mu Arae est estimée plus 1,1 fois plus massive que notre soleil et deux fois plus metallique. Sa température de surface de 5800 kelvins est similaire à notre soleil[1]. Son rayon est 31,5% plus grand que notre soleil et sa luminosité 75% plus élevée[2].
Basé sur son activité, l'âge de Mu Arae est estimée à 6,4 milliards d'années, 4,4 millards d'années ou 1,4 milliards d'années selon les modèles théoriques utilisés[3].
Mu Arae a un type spectral G3IV-V, proche de notre soleil (G2V), l'incertitude venant de son age et de savoir si elle commence sa transformation en géante rouge si elle manque d'hydrogène (IV étant une sous-géante, V la séquence principale).
[modifier] Système planétaire
[modifier] Découvertes
En 2001, une planète extrasolaire est découverte par vitesse radiale par la même équipe en même temps que Epsilon Reticuli. Désignée Mu Arae b, on pense qu'elle a une grande excentricité orbitale et une orbite de 743 jours[4].
Début 2004 est découverte une deuxième planète Mu Arae c), et plus tard dans la même année une troisième beaucoup plus petite Mu Arae d, qui est annoncée avec une masse comparable à celle d'Neptune, la première de la classe des "Neptune chaude". En 2006, deux équipes annoncèrent la découverte d'une quatrième Mu Arae e basé sur nouveau modèle de système planétaire avec des orbites moins excentriques que pensé précédemment[5],[6]. Mu Arae est le deuxième système à quatre planètes connu, après 55 Cancri.
[modifier] Structure
- Une planète de la masse d'Uranus Mu Arae d à 0,1 UA de l'étoile et une orbite de 9 jours. Ce pourrait être une planète tellurique géante ou le noyau d'une géante gazeuse dont les couches extérieures ont été vaporisées par les radiations stellaires[7].
- Une géante gazeuse de 0,5 fois la masse de Jupiter à 0,9 UA Mu Arae e
- Une géante gazeuse, d'1,5 fois la masse de Jupiter, tournant à 1,5 unité astronomique en 640 jours Mu Arae b
- Une autre géante gazeuse d'1,8 fois la masse de Jupiter à 5.2 UA, Mu Arae c
"e" et "b" sont en résonance orbitale 2:1 avec de fortes interactions qui rendent le système instable et serait détruit après 78 millions d'années (ce qui est beaucoup plus court que l'age estimé du système). Une solution plus stable dans laquelle deux planètes sont en fait en résonnance (comme Gliese 876) donne une espérance de vie à peine plus longue.
Aucune ceinture de Kuiper n'a été détectée[8].
Planète | Masse (MJ)[9] | Période orbitale (en jours) | Axe semi-majeur (ua) | excentricité |
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d | >0.03321 | 9.6386 ± 0.0015 | 0.09094 | 0.172 ± 0.04 |
e | >0.5219 | 310.55 ± 0.83 | 0.921 | 0.0666 ± 0.0122 |
b | >1.676 | 643.25 ± 0.90 | 1.497 | 0.128 ± 0.017 |
c | >1.814 | 4205.8 ± 758.9 | 5.235 | 0.0985 ± 0.0627 |
[modifier] Habitabilité
La géante gazeuse « b » est située dans la zone habitable de Mu Arae et de grandes lunes éventuelles autour de « b » pourraient posséder de l'eau liquide. Des lunes aussi grosses sont cependant problématiques dans les modèles de formation[10]. De plus les lunes ne recevraient pas assez d'ultraviolet pour entrainer la formation de biomolécules[11].
Les hypothétiques lunes de "e" recevraient de bonnes doses d'ultraviolet mais seraient bien trop chaudes pour abriter de l'eau liquide.
[modifier] Conventions des noms
L'ordre des noms (b à e) n'est pas encore validé par l'Union astronomique internationale
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens internes
[modifier] Liens externes
- (en) SIMBAD: Caractéristiques de Mu Arae dans la base de données SIMBAD du Centre de Données astronomiques de Strasbourg (CDS)
- (en) L'encyclopédie des planètes extrasolaires: Notes concernant l'étoile Mu Arae
- (en) SolStation: Mu Arae
- (en) Représentation du système Mu Arae sur le site Extrasolar Visions:
- (en) Mu Arae sur le site du Projet planétaire de l'Université de l'Illinois
- (en) Caractéristiques des 3 planètes tournant autour de Mu Arae sur le site de l'Observatoire de Paris
- (en) Article de SPACE.com : Une "super terre" découverte près d'une étoile proche
- (en) Site de l'observatoire de Genève : La découverte d'une planète ayant 14 fois la masse de la Terre
- (en) Communiqué de presse de l'ESO : Une planète extra-solaire ayant quatorze fois la masse de la Terre.
- (fr) Article sur le site Science-Citoyen de l'Université Louis Pasteur de Strasbourg : HD 160691 d... la planète la plus légère détectée à ce jour
[modifier] Notes et références
- ↑ (2004) "The HARPS survey for southern extra-solar planets II. A 14 Earth-masses exoplanet around μ Arae". Astronomy and Astrophysics 426: L19 — L23.
- ↑ Valenti, J. et al., « SPOCS 763 », 2005. Consulté le 10 septembre 2006
- ↑ (2005) "On the Ages of Exoplanet Host Stars". Astronomy and Astrophysics 443 (2): 609 — 626.
- ↑ Butler, R. et al. (2001). "Two New Planets from the Anglo-Australian Planet Search". The Astrophysical Journal 555 (1): 410 — 417.
- ↑ Gozdziewski, K. et al. (2006). "About the extrasolar multi-planet system around HD160691." 14 août 2006.
- ↑ Pepe, F. et al. (2006). "The HARPS search for southern extra-solar planets. IX. μ Ara, a system with four planets." 18 août 2006.
- ↑ Baraffe, I. et al.. "Birth and fate of hot-Neptune planets". Astronomy and Astrophysics 450 (3): 1221 — 1229.
- ↑ Schütz, O. et al.. "A search for circumstellar dust disks with ADONIS". Astronomy and Astrophysics 424: 613 — 618.
- ↑ Pour une masse jovienne = 1,8986×1027 kg.
- ↑ Canup, R., Ward, W. (2006). "A common mass scaling for satellite systems of gaseous planets". Nature 441: 834 — 839.
- ↑ Buccino, A. et al. (2006). "Ultraviolet Radiation Constraints around the Circumstellar Habitable Zones". Icarus 183 (2): 491 — 503.