Oudaï Hussein
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Oudaï Saddam Hussein al-Tikriti (18 juin, 1964 Bagdad – 22 juillet, 2003 Mossoul), (arabe : عُدي صدّام حُسين) était le fils ainé de Saddam Hussein et de sa première femme, Sajida Talfah. Il a été longtemps présenté comme dauphin de son père. assumant des responsabilités importantes au sein du régime iraqien. Son comportement erratique et ses relations troublées avec son père et son cadet ont été relatées à de multiples reprises dans la presse avant et après qu'il eut été tué à l'âge de 39 ans par l'armée américaine lors de l'invasion de l'Iraq de 2003. De multiples témoignages l'accusent d'acte de torture et de viol dans l'exercice de ses fonctions
Sommaire |
[modifier] Biographie
Il a été brièvement marié à la fille de Izzat Ibrahim ad-Douri, ancien vice-président et député du Conseil du Commandement Révolutionnaire de Saddam Hussein. [1] Bien que sa position de fils ainé de Saddam Hussein ait fait de lui le succeseur potentiel de son père, Oudaï tomba en disgrâce à cause de son extravagance et de son instabilité. En octobre 1988, lors d'une réception en l'honneur de Suzanne Moubarak, femme de Hosni Moubarak, président d'Égypte, Oudaï assassina le valet et goûteur personnel de son père, Kemal Hana Gegeo. Devant des convives horrifiés, il le frappa d'abord avec une canne puis l'acheva à l'aide d'un couteau. Gegeo avait en effet présenté à Saddam Hussein une jeune femme, Samira Shahbandar, qui plus tard devint la seconde épouse du président irakien. Oudaï considérait que la relation de son père avec Shahbandar constituait une insulte à sa propre mère. Il craignait aussi de perdre sa place de successeur désigné à la présidence, face à Gegeo dont la loyauté et la fidélité à Saddam Hussein étaient au dessus de tout soupçon[2]. Pour le punir de cet assassinat, son père le fit emprisonner brièvement. Sur l'intervention du roi Hussein de Jordanie, Saddam fit libérer Oudaï l'exilant en Suisse où il devint assistant de l'ambassadeur irakien auprès des Nations unies, son oncle Barzan al-Takriti. Il fut expulsé par le gouvernement de ce pays après avoir menacé de poignarder quelqu'un dans un restaurant.
[modifier] La presse
Il dirigeait d'un journal appelé Babel ainsi qu'une station de radio; la Voice of Iraqciblant un public jeune et diffusant de la musique pop ainsi que l'une des trois chaines de télévison d'Iraq, Shabab Television (la Télévision de la jeunesse)/ Les médias qu'il dirigeait contrastaient par leur relative liberté de ton et ouverture aux médias exterieurs avec l'ensemble des médias irakiens, cependant cette autonomie était contrôlée par Saddam qui y voyait un moyen de faire passer des messages non diffusables dans la presse officielle/ Il fut élu en 1992 et à l'unanimité Président du Syndicat du syndicat des journalistes irakiens et se faisait appeler "doyen des journalistes" [2]
[modifier] Le sport
Saddam Hussein désigna ensuite son fils à la tête du comité olympique irakien, à ce poste il a été rendu responsable de la torture de plusieurs athlètes, plus tard il devint chef de l'une des officines chargée de la sécurité du président irakien. Oudaï semblaif fier de sa réputation et se nommait lui même Abou Sarhan, "père du loup" en français. On a retrouvé au siège de la fédération olympique d'Iraq une vierge de fer, instrument de torture probablement utilisé par Oudaï Hussein [3]
[modifier] Attentat
En 1996 il a subi un attentat alors qu'il conduisait sa Porsche, il fut atteint de quatre balles et l'on pensait qu'il resterait paralysé, cependant des médecins cubains parvinrent à l'opérer et il récupéra l'usage de ses jambes avec néanmoins un fort boîtement. En raison de l'affaiblissement d'Oudaï, Saddam donna à son cadet Qousaï des responsabilités croissantes puis finit par le désigner comme son dauphin en 2000. Les commanditaires et les exécuteurs de l'attaque n'ont jamais été retrouvés mais les possibilités sont nombreuses y compris au sein de sa propre famille tant il est vrai qu'Oudaï avait un grand nombre d'ennemis.
[modifier] La traque et la fin

Dès la prise de contrôle de la capitale par les forces américaines en avril 2003, Oudaï, considéré comme un des piliers du régime baasiste se cache en compagnie de son frère Qousaï et d'autres membres de sa famille. Le 11 avril, les américains annoncent leur liste des 55 personnes les plus recherchées sous forme de jeu de carte, Oussaï y est l'as de cœur, devenant ainsi l'une des 4 cibles prioritaires des américains, avec son père, son frère et le secrétaire présidentiel. Sa tête est également mise à prix pour 15 millions d'US$.
Une traque systématique se met alors en place et le 22 juillet 2003, suite à un renseignement d'un informateur irakien non identifié (on a parlé du propriétaire de la maison où s'étaient réfugiés les deux fils de Saddam Hussein), un commando des forces spéciales américaines tente de les capturer à Mossoul. Suite à un échange de coups de feu, les forces spéciales se replient et demandent du renfort. 200 soldats de la 101e division aéroportée encerclent alors la maison, recevant l'aide d'hélicoptères Apache et d'un avion A-10. Après 4 heures de bataille intense, les soldats pénètrent dans la maison et y trouvent 4 cadavres, qui seront dès le lendemain identifiés[4] grâce à leur dossier dentaire comme étant ceux d'Oudaï, Qoussaï, un garde du corps et Mustapha, le fils de Qoussaï âgé de 14 ans.
Le propriétaire de la maison (le Cheikh Zeidan, un cousin de Saddam[5]) reçut peu après la citoyenneté américaine et s'expatria aux États-Unis, ce qui renforça les spéculations selon lesquels il aurait pu être l'informateur des américains et le bénéficiaire des 30 millions de dollars de récompense. Son frère fut tué en 2004 par des inconnus, possiblement par vengeance.
Dès le 24 juillet, des photos des cadavres sanguinolents furent largement diffusées dans la presse. Le commandement militaire américain déclara que ces photos avaient pour but de noyer les rumeurs selon lesquelles les deux frères étaient toujours en vie. Certains ne manquèrent pas de critiquer le deux poids deux mesures de l'armée américaine, l'administration Bush ayant quelques semaines auparavant vivement condamné Saddam Hussein pour avoir diffusé des images de cadavres de soldats américains morts pendant l'offensive.
Il a été enterré dans un cimetière de la région de Tikrit aux côtés de son frère.
[modifier] References
[modifier] Sources
L'article incorpore du texte traduit de en:Uday Hussein