Paresseux

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Paresseux

Bradypus infuscatus du Panama

Classification classique

Animalia

Chordata

Mammalia

Xenarthra

Familles de rang inférieur

(il existe d'autres familles dans l'ordre des
xénarthres qui ne sont pas des paresseux.)

Répartition géographique

     /    B. variegatus
     /    B. tridactylus
     /    B. torquatus

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Les paresseux sont des mammifères (de l'ordre des édentés xénarthres) d'Amérique tropicale.

Outre les espèces vivant actuellement, on connait quatre espèces éteintes de paresseux géants qui vivaient en Amérique, dont les fossiles de trois d'entre elles ont été trouvées dans l'asphalte des « Tar Pits » de Rancho La Brea qui abrite des fossiles récents de la dernière aire glaciaire (- 40 000 à - 10 000 ans).

Pour l'autre sens du mot, voir l'article paresse.

[modifier] Taxinomie

L'ordre des Xenarthra a été créé par Edward Drinker Cope (1840-1897) en 1889.

Les espèces de paresseux (appelés aussi aïs) recensées à ce jour sont réparties en deux familles :

Ordre des Xenarthra :
- Famille des Bradypodidae appelé dans laquelle on trouve les Bradypus également appelés aïs (nom venant de son cri) : chez lesquels les « mains » sont munies de trois griffes et ils sont dotés de neuf vertèbres cervicales, ce qui leur assure une rotation de la tête d'environ 270 degrés.
  - Bradypus variegatus Schinz, 1825.
  - Bradypus tridactylus Linnaeus, 1758 — Mouton paresseux.
  - Bradypus torquatus Illiger, 1811.
- Famille des Megalonychidae ou unaus : (deux griffes et six vertèbres)
  - Choloepus hoffmanni Peters, 1858.
  - Choloepus didactylus (Linnaeus, 1758).

[modifier] Biologie

Ils possèdent 18 dents au total (mais seulement des molaires) pour mâcher des feuilles.

Son métabolisme deux fois inférieur aux autres mammifères lui procure une température qui varie de 23 à 32 °C. La couleur de son corps, verdâtre, est due à la présence de cyanobactéries microscopiques symbiotiques. Le paresseux possède quelques prédateurs : principalement le jaguar, l'ocelot et l'aigle harpie. Ainsi le sol est, et de loin, le lieu de sa plus grande vulnérabilité, l'animal ne descend uriner et déféquer que tous les dix jours, et se libère alors de plus d'un tiers de son poids. Les feuilles coriaces, que le paresseux mange, entraînent une digestion particulièrement lente. Il dort environ 20 heures par jour suspendu la tête en bas. Il se déplace très lentement : moins de 4,50 m à la minute dans les arbres.^{[réf. nécessaire]}

Contrairement aux autres mammifères, les poils des paresseux poussent du ventre vers le dos. Ils se trouvent ainsi dirigés vers le bas, quand l'animal est suspendu. Ces animaux vivent en fait la plupart du temps le ventre tourné vers le ciel. Cette conformation du système pileux fait que l'eau de pluie glisse sur le pelage et s'écoule ainsi plus rapidement. Autre particularité chez eux, toujours en rapport avec leur système pileux, c'est que celui-ci abrite nombre de petits insectes ainsi que des algues microscopiques. En saison des pluies celles-ci prolifèrent et donnent une teinte verdâtre aux paresseux. L'incrustation de cette végétation sur le pelage est due au fait que les poils chez ces animaux se craquellent au fur et à mesure qu'ils grandissent. Ces crevasses et ses fissures permettent à au moins 4 variétés d'algues de pouvoir se fixer et d'y prospérer. Elles sont transversales chez le paresseux à 3 griffes et longitudinales chez ceux à 2 griffes. Ce camouflage naturel ajouté à l'extrême lenteur de leur déplacement fait qu'il est toujours très difficile de les déceler dans les arbres.

Le paresseux a une durée de vie d'environ 12 ans.

[modifier] Mythe

Le paresseux fait partie des mythes fondateurs dans certaines populations d'Amérique du sud, soit ancêtre de l'espèce humaine, soit transformation de l'homme en ces animaux des suites d'une mauvaise action (Claude Lévi-Strauss, La Potière jalouse et Luis Sepúlveda, Le Vieux qui lisait des romans d'amour).