Parti révolutionnaire du peuple mongol
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Le Parti révolutionnaire du peuple mongol ou PRPM (en mongol : Монгол Ардын Хувьсгалт Нам ou МАХН) est un parti politique de Mongolie. Il est membre de l'Internationale socialiste.
Le PRPM était le parti unique de la Mongolie de 1920 à 1990. À partir de 1990 les autres partis sont autorisés, mais le PRPM reste au pouvoir jusqu'en 1996 puis de 2000 à 2004. Le président actuel Natsagiyn Bagabandi ainsi que le président du parlement (Grand Oural) Nambaryn Enkhbayar sont membres du PRPM.
Le parti est officilellement créé le 1er mars 1921 sous le nom de Parti populaire mongol avant de prendre son nom actuel en 1924. La Mongolie bien qu'État formellement indépendant est soutenue économiquement par l'Union des républiques socialistes soviétiques. Politiquement la Mongolie est très influencée par l'idéologie socialiste soviétique et la structure du PRPM reprend largement celle du PCUS, le parti communiste soviétique.
Les débuts du parti sont tumultueux, deux factions s'opposant : les staliniens pro-soviétiques de Horloogiyn Choibalsan s'affrontent aux tenants du communisme à la mongole tels Dogsomyn Bodoo et Peljidiyn Genden. Suivant les méthodes de son idole Staline, Choilbasan élimine ses adversaires, soit physiquement, soit politiquement. Une fois le contrôle acquis sur le PRPM, Tchoilbasan purge le parti des sympathisants de Genden.
Choilbasan meurt le 26 janvier 1952, peu de temps avant Staline. L'avènement de Nikita Khrouchtchev à la tête du PCUS, va permettre au nouveau secrétaire général du Conseil des Commissaires du peuple Yumjagiyn Tsedenbal de mener une politique d'ouverture à l'image de son homologue soviétique. Tsedenbal reste premier ministre pendant 22 ans, soit le plus long mandat à ce poste de l'histoire de la Mongolie.
Dans les années 1990, la Mongolie abandonne le système de parti unique, suivant là encore le changement politique qui s'opère en Russie. Le PRPM reste au pouvoir jusqu'en juin 1996 avant d'être mis en minorité au Grand Houral par l'Union démocratique mongole.
La parti profite de cette défaite pour changer de programme politique et moderniser son image sous la présidence de Nambaryn Enkhbayar. Enkhbayar fait du PRPM un parti social-démocrate à l'occidentale à l'image du New Labor de Tony Blair. Cette nouvelle image sociale-démocrate du PRPM conjuguée au mécontentement populaire contre la politique de privatisation de l' UDM ramène de manière écrasante le parti au pouvoir. Aux élections législatives de juin 2000, le PRPM remporte 71 des 76 sièges au Grand Houral. Enkhbayar devient premier ministre le 26 juillet 2000 et Luvsangiyn Erdenechuluun, ministre des Affaires étrangères.
Pour certains, ce changement du programme, de l'image et de la gestion du parti n'est qu'une illusion. Ils n'y voient qu'une mascarade en vue de revenir au pouvoir. Le PRPM aurait une fâcheuse tendance à vouloir contrôler les médias mongols, et certains journalistes auraient été emprisonnés. Des opposants au gouvernement PRPM tels l'ancien chef des services secrets mongols le général Baatar, le membre du Grand Houral Gundalia Lamjav ou encore l'ancien ministre des finances B. Baybayar ont été arrêtés. Il s'agit selon le gouvernement d'arrestations faisant suite à des actions répréhensibles, mais certains parlent d'arrestations sur des motifs politiques.
Aux élections législatives du 27 juin 2004, le PRPM perd beaucoup de voix mais avec 36 sièges il reste le parti majoritaire. Cependant, la coalition Patrie-Démocratie (34 sièges) réussit à former une alliance avec des députés indépendants et à obtenir la majorité absolue au Grand Houral. En août 2004, le PRPM et la coalition P-D signent un accord de partage du pouvoir : P-D contrôle le gouvernement et le PRPM le Grand Houral, Enkhbayar devenant président du parlement.
[modifier] Lien interne
- Politique de Mongolie