Pierre Coustant

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Dom Pierre Coustant (1654-1721), était un moine français, auteur d'une étude complète des lettres des papes Clément Ier à Innocent III.

Sommaire

1 Biographie
2 Voir aussi
- 2.1 Liens internes
- 2.2 Source

[modifier] Biographie

Pierre Coustant est né à Compiègne, paroisse Saint-Jacques, le 30 avril 1654, dans une famille de la noblesse de robe (son père était avocat au parlement, sa mère une Loysel, reçoit une éducation classique chez les Jésuites de Compiègne.

Il entre au monastère bénédictin de Saint-Rémy à Reims, comme débutant à l'âge de dix-sept ans, et prononce ses vœux le 12 août 1672. Il effectue des études philosophiques et théologiques.

Il publie à Paris, en 1693, "Gallicanos de codex de manuscriptos". Le travail est édité avec quelques additions par Scipion Maffei (Vérone, 1730) et par Migne.

L'amour de Coustant pour l'étude ne l'a pas empêché d'être un moine exemplaire. Bien que souvent accablé avec le travail, il est ponctuel en assistant aux exercices religieux communs et trouve du temps pour les travaux privés de piété. Il est nommé à l'abbaye de Nogent-sous-Coucy où il y reste trois ans, et sur sa propre demande pressante d’être soulagé du prieuré, il se retrouve à Saint-Germain-des-Prés. Pendant un certain temps il travaille à la nouvelle édition de Maurist.

Immédiatement sur la publication des travaux de la rue Augustine en 1700, Coustant se voit confier par ses supérieurs l'édition d'une collection complète des lettres des papes de Clément Ier à Innocent III (c. 88-1216). Pour comprendre le travail colossal qu'une telle entreprise a nécessité, il faut considérer que très peu avait été fait dans cette direction déjà. Il y avait, en effet, les décrets du pape Clément Ier à Grégoire VII, rassemblés par le Cardinal Antonio Caraffa et édités par d'Aquino d'Antonio en 1591, mais ils étaient inachevés et leur ordre chronologique était fréquemment incorrect. Il y avait également "l'Annales de Baronius" et 'l'antiqua Galliae de Concilia", du jésuite Jacques Sirmond. Mais personne n'avait jamais essayé de faire une collection complète des lettres papales, de tamiser beaucoup moins le faux de l'authentique, de reconstituer les textes originaux et de classer les lettres chronologiquement.

Après avoir consacré plus de vingt ans à cette entreprise colossale, Coustant peut éditer le premier volume en 1721. Il contient les lettres de l'année 67 à l'année 440, et est autorisé "Epistolae Romanorum Pontificum"...

Dans la préface étendue peut-être de 150 pages, Coustant explique l'origine, la signification et l'ampleur du premier pape et examine les collections existantes de Canons et de lettres papales. Les lettres de chaque pape sont précédées par une introduction historique et fournies avec des notes copieuses, alors que les fausses lettres sont rassemblées en annexe. Coustant avait recueilli une grande quantité de matériel pour les volumes de réussite, mais il meurt le 18 octobre 1721, la même année où le premier volume est édité.

Une nouvelle édition du volume de Coustant sera apportée par Schönemann (Göttingen, 1796); une suite, basée principalement sur les manuscrits de Coustant et contenant les lettres papales de 461-521, sera éditée par Thiel (Braunsberg, 1867). Il y a à la Bibliothèque nationale de France quatorze grands volumes folio, contenant le matériel recueilli par Coustant et les bénédictins. (1) Coustant a également participé à la polémique occasionnée par Mabillon et le Jésuite Germon et les Bénédictins de Maurist.

C’est un austère et profond érudit, qui est prieur de l'abbaye de Nogent-sous-Coucy au diocèse de Laon, bénédictin de la congrégation de Saint-Maur, qui vit sans chauffage, même pendant les rudes hivers du début du XVIIIe siècle. Il meurt à l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés, le 18 octobre 1721, dont il était devenu le Doyen.

(1) Bibliothèque nationale, sous les n° 13983-16996 du fonds latin, et une autre partie est au Vatican.