Plouzané
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Plouzané (Plouzane en breton), paroisse de saint Sané, est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Plouzané | |
Pays | France |
---|---|
Région | Bretagne |
Département | Finistère |
Arrondissement | Arrondissement de Brest |
Canton | Canton de Brest-Plouzané |
Code INSEE | 29212 |
Code postal | 29280 |
Maire Mandat en cours |
Yves Pagès 2001-2008 |
Intercommunalité | Brest Métropole Océane |
Latitude | |
Longitude | |
Altitude | 0 m (mini) – 103 m (maxi) |
Superficie | 33,14 km2 |
Population sans doubles comptes |
12 045 hab. (1999) |
Densité | env. 363 hab./km2 |
La commune de Plouzané est située en limite de l'agglomération de Brest, à l'ouest. Depuis 1974, elle est intégrée avec sept autres communes, dans un organisme intercommunal de coopération : la communauté urbaine de Brest (Brest Métropole Océane).
Sommaire |
[modifier] Géographie
Plouzané est une commune littorale qui s'étend sur 3314 hectares (33,14 km2). Sa façade maritime, d'une longueur de 9 km environ, est située sur la rade de Brest et plus précisément sur le Goulet qui relie cette rade à l’Océan Atlantique. Succession de pointes (du Diable, du Minou) et d’anses plus ou moins abritées (Dellec, plage du Minou), la côte a été préservée, en grande partie, d’une urbanisation sauvage grâce à l’intérêt stratégique qu'elle représentait pour la Marine Nationale. La plupart des terrains situés en bordure de mer sont propriétés de l'État.
L’intérieur appartient à l’ensemble physique appelé Plateau du Léon. Il s’agit d'une surface située en moyenne à 80 mètres d’altitude, entaillée de profondes et parfois larges vallées. Celle de l’Aber-Ildut, démesurément élargie, est particulièrement remarquable. Autrefois, avant que le Goulet ne se soit creusé, l’Aulne et l’Élorn se déversaient vers le nord-ouest à travers la basse vallée de la Penfeld (en sens inverse du courant actuel) et la vallée de l’Aber-Ildut. C'était il y a 35 million d’années.
[modifier] Histoire
- Du XVe siècle et au XVIIIe siècle, la paroisse de Plouzané était, avec sa trève de Locmaria, l'une des plus riches en noblesse rurale de l'évêché de Léon (cf. Pennker Gwiler). Pas moins de 41 manoirs ont existé sur le territoire de la commune.
- Le hameau de Quillimerien, bien que situé tout près du bourg de Saint-Renan, faisait partie de la commune de Plouzané jusqu'en 1955 (cf. plus bas). Il passe pour avoir été autrefois un village de cacous ou lépreux. Le village ne ressemblait à aucun autre aux alentours. Il est resté très tard « d'apparence moyenâgeuse avec ses cabanes couvertes de chaume, sa rue pavée de galets, sa croix de pierre et sa fontaine lavoir dans laquelle jamais femme des alentours n'eut oser tremper son linge » (d'après Louis Le Guennec, 1907). Les cacous exerçaient la profession de cordiers.
- C'est vers 1630 que Richelieu fonde, à l'abri de la rade de Brest, un arsenal et un important port militaire. Le goulet qui sépare la rade de la mer d'Iroise doit donc être défendu. C'est Vauban qui se chargera de définir les lignes de défense. Quatre forts ont été construits sur le territoire de la commune puis modernisé et adapté à l'évolution des techniques militaires : Diable (aujourd'hui disparu), Dellec (1747), Mengant (ou Léon - 1687) et Minou (1697). En 1763, une garnison de 250 hommes occupaient le fort du Mengant, servant 42 canons.
- Sous la Révolution, la paroisse de Plouzané et sa trève de Locmaria résistèrent à la Constitution civile du clergé. En 1792, la messe était toujours célébrée par des prêtres insermentés, sous la protection de 40 ou 50 hommes armés. Le 14 avril, le district de Brest dut envoyer un détachement de 600 soldats pour venir à bout de la population récalcitrante.
- Entre juillet 1903 et octobre 1932, la vie des habitants de hameau de La Trinité était réglée sur les heures de passage (fixes) du tramway électrique qui reliait Brest au Conquet.
- Plouzané a été libérée des allemands par les américains le 13 septembre 1944 après plus de 15 jours de rudes combats. Le bilan est lourd pour la commune.
- Rurale à l'origine, Plouzané a connu un développement exponentiel seulement à partir de 1960. C'est en effet à cette époque que s'implantèrent à proximité un établissement industriel (Thomson-CSF) et un centre de recherches (Cnexo, aujourd'hui devenu Ifremer). En 1962, la population de Plouzané s'élevait à seulement 2066 habitants alors qu'elle comptait 100 habitants de plus avant la seconde guerre mondiale. Il faut dire qu'entre temps (en mai 1955), elle a perdu un peu de sa superficie - et de ses habitants - au bénéfice de Saint-Renan.
- Plouzané a cédé des hameaux et terres environnantes à Saint-Renan, à deux autres reprises : en novembre 1850 et en juillet 1970.
[modifier] Monuments
De nombreux édifices anciens parsèment la commune. En plus de l'église actuelle qui date de 1779, deux chapelles anciennes se trouvent sur la commune : celle de La Trinité, qui a donné son nom à l'agglomération qui l'entoure et celle de Bodonnou, dans la campagne au nord de la commune.
Pas moins de 41 manoirs ont existé sur la commune. À ce jour, il n'en reste que six : Poncelin, Halégot (autrefois Le Halgouët), Coadénez, Kerlambars, Le Nevent et celui plus récent, de Kerangoff.
Quatre forts ont, autrefois, été construits sur le littoral. Il s'agit des forts de la Pointe du Diable (aujourd'hui disparu), du Dellec, du Mengant et du Minou.
Parmi les fontaines de la commune, deux sont particulièrement remarquables : celle du Cloître, dite aussi de saint Sané et celle de La Trinité
Il existe aussi une quinzaine de croix remarquables sur le territoire communal. Parmi elles, celles de Bodonnou, Kerandantec, Coadénez, Poncelin...
[modifier] Divers
C’est sur le territoire de la commune qu’est installé le technopole de Brest-Iroise.
[modifier] Jumelages
- Kilrush, Irlande,
- Stelle, Allemagne,
- Pencoed (Pays de Galles), Royaume-Uni,
- Ceccano, Italie.
[modifier] Blasonnement
De gueules à la tour d'or, ouverte au champ, ployée, accompagnée d'un microscope à dextre et d'un épi de blé à senestre ; au chef d'argent crénelé de quatre merlons meublés de trois mouchetures d'hermine de sable.