Quidam

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Quidam est un spectacle du Cirque du Soleil dont la première eu lieu à Montréal le 23 avril 1996. Provenant du latin « quidam » signifiant une personne que l’on ne nomme pas clairement, ce spectacle de tournée se démarque des autres par son atmosphère plus sombre. C’est aussi le premier spectacle de la compagnie à suivre un scénario. Quidam parle des hommes, c’est un spectacle proche de nous, raison de son succès qui ne se dément pas.

[modifier] La conception

Un passant inconnu, un flâneur solitaire, l'individu pressé, le personnage quelconque… quiconque. Celui qui va, vient et vit dans nos sociétés trop anonymes. Celui qui dans la masse forme la majorité silencieuse. Celui qui crie, rêve et chante en chacun de nous.

Après la fantasmagorie et l’univers merveilleux des précédentes créations, Franco Dragone (metteur en scene) a voulu créer un spectacle plus ancré dans la réalité. Il a réuni autour de lui Gilles Ste-Croix (directeur de la création), Michel Crête (scénographe), Dominique Lemieux (costumes), Luc Lafortune (éclairages), Benoît Jutras (compositeur), Debra Brown (chorégraphe), François Bergeron (concepteur sonore) et enfin Guy Laliberté (Guide et fondateur du cirque).

Le ton a donc été donné dès le début. Fini les anges, les démons et autres personnages de ce calibre. Les concepteurs ont voulu explorer notre monde réel et tout les anonymes qui l’habitent. Aujourd’hui les enfants sont confrontés aux réalités du monde des adultes (la guerre, les problèmes sociaux). Peut on encore parler de l'innocence et de l'insouciance d'une jeunesse qui grandi dans un univers qui n'est pas le sien mais celui des adultes? C’est la base même de Quidam. En effet, en créant le spectacle, les concepteurs ont crée un scénario. Zoé, une petite fille, veut fuit un monde qui ne lui apporte plus rien: ces parents ne s'occupent que d'eux et restent de marbre face à son ennui. L’univers qu’elle va découvrir est le début d’un voyage qui va lui faire changer sa vision de la vie.

Ce spectacle qui rend hommage aux anonymes et inspiré par le surréalisme. Il suggère que même les âmes perdues peuvent être sauvée par l'imagination. C’est un message d’espoir dans un monde qui n’en promet plus.

[modifier] Les numéros

Quidam contient ce que l’on appelle un squelette acrobatique qui est la base même du show. C’est autour de celui-ci que se construit l’univers du spectacle.

Depuis sa création, le spectacle a connu certaines modifications. Néanmoins certains numéros ont toujours fait partie du spectacle. C’est le cas de la roue allemande, des enfants d’aciers avec leur numéro de diabolo, du numéro de contorsion aérienne, des cerceaux aériens, du surprenant numéro de cordes à sauter, des cordes lisses, de l’équilibre sur cannes, des statues (mains à mains), des cordes volantes (mélange de trapèze et cordes lisses) et du très impressionnant numéro de banquine.

D'autres numéros ont été rajoutés au fil du temps comme le jonglage. Quand aux numéros disparus, il s'agit des numéros de manipulation et de hula-hoop.

[modifier] L'univers

Quidam raconte une histoire. C’est celle de Zoé, une petite fille qui s’ennuie. Elle veut connaître la joie, les frissons et tout ces sentiments qui peuvent remplir sa vie. Ses parents sont absents : sa mère est indifférente et son père est égocentrique. Ils ne se rendent pas compte que leur fille s’éloigne d’eux au début du spectacle. Zoé va explorer un monde qui n’est pas le sien et qui va lui redonner espoir en la vie. C’est le "Quidam", un homme sans tête avec un parapluie qui va déclencher tout le spectacle en laissant tomber un chapeau que Zoé va s’empresser de porter à sa place. Ce personnage qui semble tout droit sorti de son imagination représente tout le monde et personne à la fois. John va ensuite arriver et guider Zoé et le spectateur dans le monde de Quidam en lui proposant le merveilleux et le troublant. Accompagné de la Cible, allégorie de la joie et de la bonté sur laquelle tout le monde peut s’accrocher, Zoé va découvrir un monde surréaliste habité par des personnages étranges. L’aviateur avec ses ailes squelettiques ne vole pas. Sait il qu’il a des ailes ? A t-il déjà essayé de voler ? Peut être a-t-il voulu fuir notre monde et ses problèmes. Les chiennes blanches elles n’ont pas d’apparence. Elles sont toutes identique, déshumanisées et effectuent les mêmes mouvements, machinalement. Les égarés sont les âmes perdues, abandonnées qui font de leur souffrance une source d’inspiration. Enfin Boum – Boum est un personnage agressif, plein de force alors qu’il semble sans vie. Son âme habite son corps.

La scène est surplombée par une structure en arche permettant de faire arriver et partir des gens par le haut. Cette structure évoque un hall de gare, lieu ou se croise de nombreux anonymes qui chacun font leur vie. Quand à la scène, c’est une plaque qui tourne au moment voulu. Cela permet aux personnages de bouger vis-à-vis du spectateur en restant immobile.

Quidam c’est aussi un univers musical. Composé par Benoît Jutras, les inspirations vont de la musique classique aux sonorités modernes comme le rock avec le morceau « Rivage ». Tantôt douce, tantôt énergique, la musique donne une intensité dramatique au spectacle. Elle est le vecteur des émotions. Parmi les instruments utilisés, nous avons des violons, des violoncelles, des percussions, des saxophones, des synthétiseurs, des guitares électriques et classiques ainsi qu'une variété d'autres instruments à cordes. La musique allie également la voix d’un adulte et celle d’un enfant lui donnant une sonorité unique. Quidam est l’un des spectacles les plus original de la compagnie. C'est un spectacle unique par son ambiance.