Redistribution des richesses
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
En économie et en politique, la redistribution des richesses est le résultat d'un ensemble de mesures, principalement d'ordre fiscal et social, qui visent à assurer une plus grande répartition des richesses entre les individus.
Cette démarche, mise en œuvre par le pouvoir politique dans la quasi-totalité des États-providence modernes, à des degrés et avec des résultats variables, s'inscrit dans une triple optique de :
- justice sociale, de façon à réduire les écarts de revenus en prélevant des taxes sur les revenus les plus élevés pour verser des allocations aux revenus les plus bas,
- cohésion sociale,
- solidarité, en garantissant les individus contre la maladie, la vieillesse, les accidents du travail, le chômage, etc.
Les gouvernants avancent aussi des objectifs d'efficacité économique, les versements sociaux contribuant à soutenir la consommation dans différents secteurs économiques, et de paix sociale, en évitant que se créent des situations par trop conflictuelles.
Sommaire |
[modifier] Formes et importance
Cette redistribution peut se faire sous formes monétaires (fiscalité progressive, allocations, subventions...) ou en nature selon différentes formes : nationalisations (rachat par un État au prix du marché), confiscations de biens (principalement dans des sociétés anciennes ou dans des cas particuliers comme certaines redistribution des terres actuelles) et d'entreprises.
L'importance de cette redistribution peut être estimée notamment à partir du taux des prélèvements obligatoires par rapport au PIB. Ces prélèvements incluent essentiellement les impôts et les cotisations sociales obligatoires.
Ainsi en Suède, ce taux dépasse la moitié du PIB (50,6 % en 2002), tandis qu'en France il s'en approche (42,2 %), alors que le Royaume-Uni se situe à 35,9%. (Source OCDE). Le maximum historique en France, 45,6 %, a été atteint en 1999 sous le gouvernement Jospin du fait d'une forte croissance. Ces prélèvements y ont connu une rapide progression entre 1978 et 1985, passant de 37,9 à 43,7 %, puis oscillent depuis cette date autour de la barre des 44 %.
Pour les ménages, la réduction des écarts de revenus se mesure par l'équation suivante :
- Revenu réel = revenu primaire + prestations sociales - impôts - cotisations sociales.
Les prestations sociales peuvent atteindre un niveau non négligeable dans le revenu des particuliers. Ainsi en France, en 2003, les prestations de protection sociale ont représenté 465 milliards d'euros, soit 29,9 % du PIB (source ministère de l'Emploi).
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
[modifier] Bibliographie
Portail de l'économie – Accédez aux articles de Wikipédia concernant l'économie. |