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Sainte-Croix-aux-Mines - Wikipédia

Sainte-Croix-aux-Mines

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Sainte-Croix. 


Sainte-Croix-aux-Mines
Pays
drapeau de la France
France
Région Alsace
Département Haut-Rhin
Arrondissement Ribeauvillé
Canton Sainte-Marie-aux-Mines
Code INSEE 68294
Code postal 68160
Maire
Mandat en cours
Agnès Henrichs
2001-2008
Intercommunalité C.C. du Val d'Argent
Latitude 48° 15' 46" Nord
Longitude 07° 13' 34" Est
Altitude 290 m (mini) – 980 m (maxi)
Superficie 27,85 km2
Population sans
doubles comptes
2 035 hab.
(1 999)
Densité 73 hab./km2

Sainte-Croix-aux-Mines est une commune française, située dans le département du Haut-Rhin et la région Alsace.

Ses habitants sont appelés les Saint-Creuziens.

Commune du Haut-Rhin (68)

Sommaire

[modifier] Géographie

Sainte Croix-aux-Mines se trouve au milieu du Val d'Argent entre les villages de Lièpvre et de Sainte Marie-aux-Mines. Le village est entouré de vallons et de collines. En venant de Lièpvre, sur la rive droite de la Lièpvrette qui passe par le village se trouve les hameaux du Grand Rombach, du Petit Rombach et de la Stimbach. Sur la rive gauche il y a les hameaux de la Timbach, de Sobache et de Saint-Blaise qui est situé à la sortie ouest en direction de Sainte Marie-aux-Mines. A Ste Croix-aux-Mines la Lièpvrette est grossie par les ruisseaux venant de Saint-Blaise, du Petit et du Grand Rombach et de la Timbach. Le nom du village est mentionné dans un document de l'année 1358 où Sainte Croix-aux-Mines apparaît sous la dénomination de Zu Sant Crutz ou Cruce ou Sante Crützte. Le lieu fait alors partie du Duché de Lorraine. Dans un autre document de 1445 Sainte Croix-aux-Mines est mentionnée sous son nom allemand Sant Crutz im Leberthal et pendant les périodes d'occupation, en 1871-1918 et 1940-1944 Sant-Kruz. Le hameau de Saint-Blaise est mentionné dans un document de 1078 qui se trouve aux archives de Meurthe et Moselle [1]. Sur ce document on peut lire que le duc de Lorraine Thierry II restitue les dîmes et collectes au prieuré de Lièpvre qui avaient été accaparés en 1052 par Gérard d'Alsace son père avec semble-t-il l'approbation de l'évêque de Toul, Brunon, qui deviendra le futur pape Léon IX. Dans ce document le hameau de Saint-Blaise est mentionné, mais pas Sainte Croix-aux-Mines ce qui laisse supposer que le village n'existait pas encore. Sur la partie gauche de la Lièpvre se trouve aussi la forêt du Hury, qui est appelée dans les anciens documents Jefurthe et qui rejoint sur toute la largeur la montagne du Taennchel. Le noyau primitif du village de Sainte Croix-aux-Mines devait se situer bien plus tard à la Stimbach qui a ensuite donné naissance au village.Au XVIIIe siècle Sainte Croix-aux-Mines fait partie de la prévôté de Saint-Dié et devient française en 1766 à la mort du duc Stanislas. Durant la première guerre mondiale la localité subit de nombreux bombardements.


Écarts et lieux-dits : Bois-Roay, Basse(la), Baligoutte, Berbuche, Borne, Bougival, Bouille(la), Charain, Champgoutte, Châmont (le), Chaume-de-Lusse (la), Chêne-Sus, Casino (au), Danigoutte, Faite, Goutte des Pommes, Grand-Sterpois, Grâmont, les Halles, Hennon, Haut-Pré, Eauvattes, Echéry, Envers, Froidegoutte, Grange-des-Clous, Goutte Martin, Goutte Saint-Blaise, Goutte du Prince, Grand Rombach, Hollé, Herrschafafft, Harengoutte, Hury, Jaboumont, Lançoir, La Faine, Lamont, Lieu-Pierre, La Timbach, Laide-Basse, Marigoutte, Marchal, Montplaisir, Pré du Baron, Pré Gréville, Pré de Lune, Pré-le-Renard, Pré Vareth, Pourasse (la), Surpense, Steinbach, Navégoutte, Pierre-de-Lusse, Pré Maigrat, Petit Banbois,Petites-halles (aux), Petit Rombach, Pré George, Raleine (la), Rougigoutte, Saint-Michel, Sainte Barbe, Sobache, Trajembach, Trachembach, Vraie-Côte, Stimbach,

[modifier] Histoire

La dénomination de Sainte Croix-aux-Mines est attribuée à tort ou à raison à l'existence d'une petite croix en pierre qui aurait été érigée par les premiers habitants de ce bourg. Aucun titre n'est cependant venu étayer cette hypothèse. La première preuve écrite de l'existence de ce bourg nous est connue grâce à une charte du duc de Lorraine Thierry, dit le Vaillant second fils héréditaire de Gérard d'Alsace qui en l'année 1078 restitue les dîmes de Saint-Blaise au monastère de Lièpvre [2].Le règne de Thierry fut très agité, plusieurs seigneurs ne reconnaissaient pas son autorité. En 1073 ils se révoltèrent contre lui, mais furent vaincus. Il s'appuya alors sur l'Eglise et une partie de la noblesse pour asseoir son autorité. Mais ses ennuis lui vinrent surtout de son propre frère Gérard qui était un personnage ambitieux et colérique. Il estimait ne pas avoir reçu une part suffisante de l'héritage de son père mais le duc refusa de transiger avec lui. Il rassembla une troupe d'aventuriers et commença à ravager les campagnes. Pour avoir la paix, Thierry abandonna à son frère le Comté de Saintois, pays fertile qui regroupait plusieurs villages. Gérard s'installa alors à Vaudémont et y installa une forteresse.

Une partie du secteur de la Timbach, mais également de Montplaisir appartenait au Moyen âge aux ducs de Lorraine entre le village de Sainte Croix-aux-Mines et Musloch, un hameau de Lièpvre. On y trouvait notamment un étang. Une princesse de Vaudémont qui avait reçu ce domaine des ducs de Lorraine donna cette propriété ainsi que les terrains à l'église de Sainte Croix-aux-Mines, qui les vendit plus tard à des particuliers.

De tout temps une partie du hameau de Saint-Blaise a fait partie de Sainte Croix-aux-Mines et l'autre moitié de Sainte Marie-aux-Mines. Quant à la deuxième partie du nom aucun doute ne subiste puisqu'elle provient des nombreuses mines d'argent et autres métaux qui étaient exploitées autour du village.

Au Moyen âge l'exploitation des filons d'argent, et de houille ont procuré de confortables revenus au village de Sainte Croix-aux-Mines jusqu'aux XVIIIe siècle. A partir de 1784 c'est le textile qui prit la relève avec la multiplication de manufactures de tissage et de filature de coton et de laine. En 1864 une voie ferroviaire qui passe par la commune désenclave la vallée. Une voie ferrée reliant Sélestat et Sainte Marie-aux-Mines est réalisée. Puis en 1937 est inauguré par Albert Lebrun le tunnel de Sainte Marie-aux-Mines reliant la vallée avec Saint-Dié permettant aisément de se rendre jusqu'à jusqu'à Nancy sans passer par Strasbourg. Il est tranformé en 1976 par un tunnel routier. Mais à partir des années soixante la crise du texile frappe de plein fouet la vallée qui voit partir de nombreux ménages vers d'autres destinations.

[modifier] Les terres d'Echéry appartiennent d'abord aux ducs d'Alsace

Vers 640-740 le Val de Lièpvre fait partiellement partie du duché d'Alsace. Les ducs successifs sont alors : Gondoin, Boniface, Etichon (= Aldaric) Adalbert, Luitfrid. Ils favorisent l'expansion du christianisme en créant des abbayes (Wissembourg, Marmoutier, Munster, Munster, Hohenbourg (Sainte Odile). Mais les Etichonides rentrent en disgrâce sous le règne de Pépin-le-Bref qui leur confisque tous les biens. L'Alsace est alors divisé en deux comtés: le Nordgau et le Sundgau. Le système féodal se développe. Luitfrid Ier duc d'Alsace qui vivait en 715-750 possède des terres dans la vallée de Sainte Croix-aux-Mines au Petit Rombach qui passent ensuite à son fils Luitfrid II. Ce dernier transmet les terres d'Echéry à ses deux fils,Hugues et Leuthard. Hugues qui descend de Haicho, famille des Etichonides dont le fondateur de cette branche est Aldaric-Etich (décédé en 693) a trois filles et un garçon: Ermengarde, Adélaïde qui épouse le Welf Conrad I, puis Robert le Fort, Berthe épouse de Girard II de la famille des Girardides et Girard comte de Bourges qui est destitué en 827 par Charles-le-Chauve qu'il a eu avec Ava comtesse d'Alsace (769-860). Son frère Leuthard et lui même donnent ces terres à Ermengarde (800-851)qui est la propre fille de Hugues II comte de Tours et de la Haute Alsace qui sera gratifié plus tard du surnom de "Peureux" (765-839). Elle installera au Petit Rombach un petit sanctuaire.Hugues prendra le parti de Lothaire contre ses deux autres frères Louis et Charles. Il est aussi associé à Wala un ancien conseiller de Charlemagne et de Lothaire I. Ermengarde se marie le 15 octobre 821 à Thionville (Moselle) avec Lothaire Ier (795-855) fils de Louis le Pieux, Co-Empereur de 817-840, puis roi d'Italie en 821-855, Empereur d'Occident de 840-855, roi de Lotharingie de 843-855. Il est couronné par la pape Pascal Ier le 5 avril 823 le jour de pâques. Louis le Débonnaire, fils de Charlemagne, donne à son fils Lothaire I la villa Herinstein (Erstein). Au lendemain de son mariage avec Irmengarde en 821 celui-ci fit don de la villa à son épouse. Irmengarde vivant en Alsace fonde l'abbaye d'Erstein le 20 mars 856 . En 837, elle accorde ensuite ses terres situés à Echéry à l'abbaye de Gorze qui seront par la suite occupées par des ermites.L'endroit prend ensuite le nom de Belmont (Bellus Mons) qui veut dire belle montagne.Lothaire I meurt le 29 septembre 855 à Pruem, Prusse et c'est son fils Lothaire II (835-869) qui prend la succession.

Selon le moine Richer de Senones qui vivait au XIIIe siècle et qui semble particulièrement connaître le Val de Lièpvre et l'Alsace et les habitudes de ceux qu'ils appellent les "Teutons" s'est rendu à plusieurs reprises à Lièpvre et à l'abbaye de Saint-Denis en 1223. Il se rendait aussi souvent au château de Bildstein, du Bernstein et d'Echéry. Il connaît aussi bien l'abbaye de Gorze,de Toul et de Saint-Dié. Selon Richer, le primicier de Metz, Bliduphe fonda un petit monastère à Echéry. L'historien de Moyenmoutier, Jean de Bayon (qui vivait au XIVe siècle) donne la date de 938 comme le point de départ de ce monastère [3]. D'après Schoepflin, c'est l'exploitation des mines d'argent découvert par les premiers ermites qui a motivé la venue des moines de Gorze pour cette vallée [4]. Ces mines ont commencé à être exploitées dans la vallée durant l'année 963 lorsque des moines de l'abbaye de Gorze se sont installés à Echéry.La mise en exploitation des mines du Val de Lièpvre aurait selon certains auteurs commencé sous l'hégémonie romaine. Les preuves font toutefois défaut. Les mines de Sainte Marie-aux-Mines fournissaient en effet un argent mêlé d'antimoine que l'on a reconnu dans les monnaies des peuples voisins, Leuques (en Lorraine versant ouest des Vosges), et Séquanes (Haute Alsace, Franche Comté)[5].

[modifier] La fondation du prieuré d'Echery

Le lieu-dit d'Echéry est situé à environ deux kilomètres à l'intérieur du vallon du Petit-Rombach qui fait partie de Sainte Croix-aux-Mines. C'est à cet endroit ou à proximité de ce lieu qu'a été créé au Xe siècle un prieuré de l'ordre des Bénédictins fondé par un moine de l'abbaye de Gorze, probablement vers 938. Il existe un autre Echéry qui se trouve à Sainte Marie-aux-Mines situé à la jonction des vallées de la Petite Lièpvre et du Rauenthal. Il fut aussi nommé Saint-Guillaume et plus tard Saint-Blaise. Echéry et Saint-Blaise sont aujourd'hui des annexes de la ville de Sainte Marie-aux-Mines.Pour distinguer les deux bourgades qui portent le même nom, elles ont été quelquefois baptisées Alt-Eckerich pour l'Echéry du Petit Rombach et Gross Eckerich pour le bourg de Sainte Marie-aux-Mines. La chronique de Richer moine de Senones (1265) nous apprend qu'un moine nommé Blidulphe fonda le monastère de Belmont en 938. C'était l'ancien nom d'Echéry avant que les nobles d'Eckerich ne s'y installent et leur donne le nom. Le nom d'Alt-Eckerich (le vieille Echéry) a disparu au XVIe siècle.Certains chroniqueurs du siècle dernier prétendent que le prieuré d'Echéry se trouvait à proximité du hameau de Saint-Blaise ou à Saint Pierre-sur-l'Hâte, donc sur la commune de Sainte Marie-aux-Mines.Toutefois le secteur de Saint-Pierre-sur-l'Hâte et de Saint-Blaise ne correspondent pas au descriptif de la chronique du moine Richer qui vivait au XIIIe siècle et qui connaissait très bien le Val de Lièpvre pour y avoir séjourné à plusieurs reprises en rendant notamment visite aux moines du prieuré de Lièpvre et peut-être aussi à ceux de Belmont.

Plusieurs versions circulent à propos du monastère de Belmont ou d'Echéry. Les moines Richer et Jean de Bayon affirment que le fondateur du monastère de Belmont fut un certain Blidulphe (appelé aussi dans certains documents Oridulphe) moine de l'abbaye de Gorze qui était accompagné d'un autre moine nommé Gundelach de la célèbre abbaye de Fulda (Hesse) en Allemagne.Deux autres sources donnent la même version: la Vita Johannis Gorziensis de Mabillon et le Liber de Sancti Hidulfi successeribus [6]. Blidulphe s'est sans doute fixé à Belmont aux environs de 938. Ce moine n'est pas du tout un inconnu puisqu'on retrouve son nom dans divers documents relatifs à l'abbaye de Gorze (Moselle) où il avait séjourné. Il sera d'ailleurs nommé archidiacre et primicier de la cathédrale de Metz. Primicier parce qu'il fut inscrit le premier sur la table ou tablette enduite de cire contenant les noms des chantres dans l'église de Metz qui avait cours du temps de Saint Chrodegang, fondateur de l'abbaye de Gorze. Ce titre était reconnu comme le troisième personnage après l'évêque. [7]. On raconte que lors de son séjour à Metz, Blidulphe atteint d'une grave maladie guérit de façon mystérieuse. Il supplia alors l'abbé Einold prieur de l'abbaye de Gorze entre 933-968 de lui donner l'habit monastique sur son lit de malade. Peu après il demanda à être transporté à Gorze sans attendre sa complète rémission. Dès lors il vécut à Gorze et se consacra entièrement à son sacerdoce et se comporta d'une manière si exemplaire devenant un exemple pour les autres moines. Il contribuera à rénover et à agrandir l'abbaye de Gorze. En 940 il se rendit avec Gundelach (ou Gundeloch) à Saint Maximin de Trèves sur l'ordre d'Einold alors dirigé par Ogon qui deviendra en 945 évêque de Liège. Après la mort d'Ogon en 947, Blidulphe et Gundelach retournèrent à Gorze, puis à Belmont (Echéry) quelques années plus tard, probablement de nouveau vers 963 ou 967 [8]. Jules Degermann croit savoir que Belmont se trouvait au fond du vallon du Petit Rombach. C'est dans ce vallon que l'on retrouve le nom de Belmont transformé au XVIe siècle en Jabelmont, puis dans sa forme actuelle en Jaboumont qui désigne un lieu-dit de la commune de Sainte Croix-aux-Mines [9]. Selon la légende, le petit oratoire installé par Irmengarde s'élevait au milieu de cette montagne recouverte de forêts près d'une route reliant l'Alsace à la Lorraine construite du temps de Pépin-le-Bref, probablement en 750. Lothaire céda plus tard à son épouse le protectorat de l'abbaye de Brixen. [10]. Selon le moine Richer, Blidulphe se fixa sur le revers de la hauteur de Belmont qui fait face au midi, il construisit d'abord un oratoire et neufs autels. Toujours d'après ce même chroniqueur, Blidulphe renonça à sa charge et se retira dans les Vosges. Blidulphe aurait vécu une dizaine d'années et aurait été ensevelit dans l'église du prieuré qu'il avait fondé. C'est son fidèle compagnon, le moine Gundelach qui lui succedera.Il vécut encore quelques années et sera enterré à côté de la tombe de Blidulphe à l'intérieur du prieuré de Belmont. Peu de temps avant sa mort des disciples de l'abbaye de Gorze vinrent le rejoindre dont Guillaume et Achéric. Ce sont ces deux moines qui gouvernèrent ensuite le prieuré l'un après l'autre. Guillaume après son décès fut considéré comme un saint. Plus tard ses ossements furent rassemblés dans un reliquaire orné d'or et d'argent et placé à l'intérieur même de l'église. Plus tard le prêtre Hesson qui vivait au XIe ou XIIe siècle alors que le prieuré d'Echéry était sans doute déjà rattaché à l'abbaye de Moyenmoutier fit recouvrir la châsse de lames d'or et d'argent dans lequel reposait le corps de Guillaume. Hermann le successeur de Hesson fit exumer le corps de Guillaume pour le placer dans l'église. Le martyrologue de Moyenmoutier mentionne que sa mort remonte à un 3 novembre. Plus tard la tombe de Guillaume fera l'objet d'un véritable culte. Les chroniqueurs de l'époque affirment que la population se rendait dans l'église dans l'espoir d'obtenir des miracles. Selon la tradition les miracles se multiplièrent et l'église fut un lieu de pélerinage demeuré célèbre pendant plusieurs siècles. La chronique des Dominicains de Colmar publiée en 1278 rédigé par un moine,affirme que Guillaume et Achéric faisaient partie de la même fratrie [11]. Achéric qui a pris la relève du prieuré de Belmont donnera son nom au couvent et s'appellera le Mont d'Eschery en latin Achericum. Erchambert qui était le gardien de la cella d'Echéry ouvrit la chasse renfermant les reliques de Saint-Guillaume dans le but d'en donner quelques fragments à l'intention des religieux. D'après la légende, sa main adhéra fortement à la châsse, à tel point qu'il eut beaucoup de mal à la retirer. Pendant un certain temps, dit la chronique de l'époque, on ne put renfermer le couvercle. Dom Calmet fait d'Erchambert, un ancien religieux et sacristain de Moyenmoutier [12] . Ce même Erchambert fut appelé par la suite à la direction du monastère du Val de Galilée (Saint-Dié). Adalbert moine de Gorze, puis prieur de l'abbaye de Moyemmoutier de 955 à 985 avait reçu du duc Frédéric le poste du monastère de Saint-Dié devenu vacant. Ne pouvant gouverner les deux abbaye, il fit appel à Erchambert au poste de Saint-Dié. Il fit une telle dispersion des biens du monastère, qu'il priva les moines des choses les plus élémentaires à la vie. Il s'attira la colère du duc. Erchambert cru l'apaiser par des cadeaux. Il vendit les vases sacrés, les croix en argent, les vêtements de soie et les broderies en or et en offrit le prix à Frédéric. Mais le duc encore plus offensé par ces présents, chassa ce mauvais abbé et les religieux et les remplaça par des chanoines [13]. En 1051, le pape Léon IX rattacha le prieuré d'Echéry à celui de Saint-Dié [14]. Gérard d'Alsace, premier duc héréditaire de la Lorraine, affranchit l'abbaye de Saint-Dié en l'année 1055 de la tutelle des évêques de Toul et se proclamme voué de cet abbaye. Il fait payer chèrement cette protection. Ainsi le chapitre perd progressivement ses droits pour ne conserver qu'une autorité simplement morale et spirituelle. Mais le 12 décembre 1140 le pape Innocent II, rappelle que les possessions d'Echéry sont classées dans l'ordre de Saint Benoit dépendant de l'abbaye de Moyemmoutier. L'empereur Henri V vers 1157 confirme les biens que Moyenmoutier possède en Alsace, dont Echéry et Bergheim. Les juges délégués auprès du Saint Siège approuvent en 1279 cette décision et nomment Arnold de Moyemmoutier recteur du prieuré d'Echéry. Les biens du monastère d'Echéry se perdirent peu à peu par la suite d'aliénations ou de spoliations. Le monastère de Moyenmoutier se vit déposséder totalement des couvent d'Echéry et des ses biens au profit des nobles d'Echéry. Le couvent d'Echéry conserva toutefois le droit de patronnage jusqu'au changement de religion qui amena le protestantisme dans la région.Plus tard un litige opposa les juges du Saint Siège et les nobles d'Eckerich. qui avaient nommé à la cure paroissiale d'Echéry l'archidiacre Frédéric successeur de Berthold. Ce fut finalement l'abbé Arnold de Moyenmoutier qui briguera le poste. En 1497 l'abbaye de Moyenmoutier touchait encore une rente annuelle d'Echery qui s'élevait à quinze sols (monnaie de Strasbourg) jusqu'à la moitié du XVIe siècle [15].

Une autre église nommé Saint Guillaume (Alt-Eckeric ou Sanct Wilhelm) située à une lieue d'Echéry forme aujourd'hui le village de Saint-Blaise qui semble exister depuis le XIe siècle et qui faisaient partie de Sainte Marie-Alsace. Cette dépendance est connue dans les archives depuis 1507 dont Fertru (Fertrupt) en faisait partie. Cette église fut placée sous le patronnage de Saint-Guillaume, qui fut comme on le sait, l'un des prieurs du couvent d'Echéry. Il appartenait aux nobles d'Echéry. Henri Waffler, Schultheiss de Sélestat et Jean fils de l'écuyer Hermann, tous deux chevaliers d'Eckerich, accordèrent en 1317 la cure de Saint Guillaume à l'abbaye de Baumgarden située à Honcourt, près d'Andlau, ainsi que les dîmes qui allaient avec. En 1333, Susanne, fille de Henri Waffler, chevalier d'Echery, femme en premières noces de Wernher Gutmann de Hattstatt, convaincue que les dîmes de la chapelle de Sainte Marie devaient appartenir au monastère de Lièpvre, restitue à Odon de Saint Denis et au prieur de Lièpvre les dîmes de la chapelle dont son père s'était emparé depuis fort longtemps. En 1581, l'église de Saint Blaise, et tous ces biens qui en dépendaient furent donnés à la communauté luthérienne par le Comte Eberhard de Ribeaupierre qui avait embrassé la réforme.

[modifier] Le Château d'Echéry

Ce château situé au Petit Rombach, est aujourd'hui complètement en ruine. Il est aussi connu sous le nom de château du Haut-Echéry et au début de son existence il s'appellait le Château de Belmont. Il a été construit au XIIIe siècle par les nobles d'Echery qui exploitèrent les mines d'argent. [16].Les ducs de Lorraine tenaient à cette époque l'advocatie du prieuré de Lièpvre. Dans ses notes manuscrites, Adolphe Lesslin rapporte que les ducs de Lorraine nommèrent les Seigneurs d'Eckerich sous-voués du monastère et leur permirent, par libéralité de construire un château au Petit Rombach. Quoique cette affirmation ne soit accompagnée d'aucune preuve, elle est confirmée par des documents qui font de la seignerie d'Echéry un fief des ducs de Lorraine, et elle concorde avec le fait que la sépulture des Eckerich soit située au monastère de Lièpvre. Les nobles d'Eckerich jouent un rôle important dans la vallée. Leur famille est puissante et se divise en plusieurs branches dont l'une prend le nom de Waffler ou Waffeler. Ils sont connus comme Schultheiss impériaux de la ville de Schestadt (Sélestat) de 1299 à 1352. En 1312 Henri Wafler cède cette charge à Godefroy comte de Limange pour la somme de 400 marcs d'argent [17].

Il convient de préciser qu'il ne faut pas confondre Echéry du Petit Rombach avec celui qui est situé à Sainte Marie-aux-Mines et qui porte le même nom et qui se trouve à 6 km et que l'on appelait le Haut-Echéry (en allemand Hoh-Eckerich. L'Echéry du Petit Rombach portait le nom de Alt-Eckerich (le vieil Echéry) dont l'existence semble datée de la période où les moines de Gorze exploitaient la région. On pense que ce sont ces derniers qui ont donné au XIIe siècle les mines aux nobles d'Echéry pour les soustraire des convoitises des seigneurs locaux d'Alsace et de Lorraine.

Le château d'Echéry s'élevait sur un pic rocheux, formant une saillie à l'intersection des vallons de Jaboumont et de la Vraie côte qui dominait le fond de la vallée d'une hauteur d'environ 100 mètres. Ce château permettait d'observer tout mouvement de troupes dans la vallée, puisque qu'il n'existait qu'une seule route qui passait alors par le Petit Rombach. La route de Sainte Marie-aux-Mines n'existait pas encore. Elle ne verra le jour qu'à partir de 1721. La route du Petit Rombach est probablement celle qui fut construite par l'abbé Fulrad à l'époque du règne de Pépin-le-Bref en l'an 750 qui permettait de relier la Lorraine et l'Alsace.

Gérard ou Gunther d'Eckerich est mentionné pour la première fois dans une charte de Henri comte de Werd, Landgrave de la Basse Alsace datée de 1232 [18]. Une branche de cette famille prit le nom de Waffeler et c'est sous ce titre qu'un nommé Walther paraît dans deux documents datés de 1239 et 1259 signés par deux évêques de Strasbourg, Berthold et Henri. Henri, Gérard, Cunon et Cuncermann d'Eckerich surnommé Waffeler vivaient tous en 1279 [19]. Le plus puissant d'entre eux, Jean d'Echéry fut assasiné en 1284 par ses propres cousins sans doute avec l'aprobation du duc de Lorraine, Ferry III (1251-1303) [20]. Le Sire de Hohenstein qui était alors Landvog d'Alsace, avec qui il avait de très bons rapports voulut se venger de sa mort et assiégea la même année le château dont il deviendra maître en peu de temps. En 1284, le langvogt d'Alsace assiège avec des forces considérables le "castrum".Comme ce château était un fief des ducs de Lorraine, le duc Ferry III en confia la garde en 1286 à Conrad évêque de Strasbourg. Ce prélat le conserva pendant trois ans puis le même duc le confia à son cousin le Seigneur de Blamont. Mais les nobles d'Echery rentrèrent cependant peu de temps après en possession du château qu'ils conservèrent jusqu'à leur extinction. Ferry IV dit le Lutteur mariée à la fille d'Albert Ier de Habsbourg, empereur germanique et archiduc d'Autriche(1312-1328), fils de Thiébaut II(1303-1312) investit en 1316 Henri Waffeler d'Echery de tous les fiefs du Val de Lièpvre relevant de son duché. Ce château resta longtemps en sa possession. En 1331, une partie du château parvient par mariage à Werner Gutman de Hattstatt [21]. En 1331 encore, Jean d'Echéry , qui a participé avec le duc de Lorraine à la guerre contre le comte de Bar, enferme dans le donjon de son château trois prisonniers de marque pour lesquels il réclamme une rançon de 750 livres tournois. Le nom de Jean d'Echery est rappelé en 1336 dans une liste faisant partie des nobles vassaux de l'évêché de Strasbourg. En 1338, les villes impériales sont en guerre contre l'évêque de Strasbourg, Berthold de Bucheck. Parce que Jean d'Echéry commande les troupes de Sélestat, l'évêque ravage le Val de Lièpvre et assiège le château. Il fit la paix en 1350 avec plusieurs seigneurs d'Alsace et avec Marie, duchesse et régente de Lorraine. Il eut un fils nommé Jean qui mourut en 1381 fermant ainsi la lignée des Echery.En 1374, Jean, duc de Lorraine cède à Bruno de Ribeaupierre les fiefs qu'il pourra lui échoir à la mort de Conrad et Werner de Hattstatt et des enfants de Jean d'Echéry. En 1381, la famille d'Echery s'éteint.

Avec la mort du dernier des Echéry, le château passa aux ducs de Lorraine qui en étaient les héritiers directs et l'autre moitié aux Sires de Rappolstein (Ribeaupierre) héritiers allodiaux des Echéry. Les querelles sont fréquentes entre les deux familles. Les ducs accordèrent leur portion en fief aux nobles alsaciens des Hattstatt. Cette fammile alsacienne (fin du XIIe au XVIe siècle) portait le nom d'un château fort au sud de Colmar apparu sous Conrad I le jeune (cité entre 1162-1188). Elle possédait aussi des biens dans la vallée de Munster, autour de Gérardmer et de la Bresse et près de Ferrette, Soultbach, Herrlisheim et Wihr-au-Val. Les Hattatts tinrent des fiefs des rois de Germanie, des ducs de Lorraine, des évêques de Strasbourg et de Bâle, de l'abbaye de Murbach, des comtes de Ferrette, de Horbourg, puis du Wurtemberg, ainsi que des ducs du Brabant. En 1404 on trouve un nommé Frédéric détenir la moitié de ce fief du duc Charles puis aux héritiers jusqu'à l'extinction de cette famille en 1585. En 1452 le chevalier d'Andolsheim se voient confier la garde de la moitié du château tenu par les Rappolstein. Les Hattstatt en feront de même en 1463. La garde du château est aussi assuré par Herrmann Waldner. A plusieurs reprises le château va servir de prison, notamment lorsque les Hattstatts y enfermaient des bourgeois de la ville de Mulhouse lors du conflit qui opposa la cité à la noblesse turbulence du secteur très attaché au camp autrichien des Habsbourg. C'est avec Frédéric de Hattstatt que les deux frères Maximin et Ulrich de Rappolstein, possesseurs de l'autre moitié du château passèrent le 9 décembre 1399 un traité de paix castrale (Traité de Burgfrid). Cette moitié fut confiée en 1507 en fief à Jean Walther de Greidt, abbé de l'abbaye de Murbach, puis la partie orientale fut confiée en fief au prince Maximilien , Joseph des Deux Ponts qui le tient en fief du chapitre équestral de Guebwiller. Le château d'Echéry sera finalement abandonné en 1585 à l'extinction de la famille des Hattstatt peut-être ruiné par la guerre de trente ans. En 1586 un devis qui se trouve aux archives départementales de Meurthe et Moselle [22] donne un aperçu des réparations qu'il conviendrait de faire. Selon Ernest Blech [23] le château en un carré long, précédé à l'ouest d'une vaste cour polygonale, entourée de murailles et flanquée de tours aux angles. Un fossé de 4 à 5 mètres de large séparait le château de la montagne. Pour arriver au donjon situé au nord, il fallait franchir cinq portes protégées par des tours et gravir quatre esvcaliers taillés dans le roc. La façade du château avait trois étages, et en 1810 elle était encore assez bien conservée. La chapelle était située à l'est, en dehors de l'anceinte. Des fouilles ont été réalisées en 1856: un trou carré au milieu du château s'est révélé être une citerne. En 1631, sont mentionnés pour la dernière fois dans les comtes de Lorraine, les corvées dues par les sujets du Val pour la réparation du château. En 1749 le château sert toujours de geôle à des marchands suisses qui ne sont libérés qu'en versant de fortes sommes d'argent. La ruine se trouve à 508 mètres d'altitude et surplombe le vallon du Petit Rombach . il n'en reste aujourd'hui que quelques rares vestiges: les ruines du mur bouclier, au sommet du rocher et quelques contreforts de la chapelle castrale. Des escaliers sont taillés dans le rocher. C'est le seul momnument historique du Haut Rhin qui a été déclassé le 12 mai 1932 en raison de son délabrement avancé. Il avait été classé le 6 décembre 1898. Il y a eu quelques travaux de restauration, mais ils ont été arrêtés.

[modifier] Le Château de Zuckmantel

Le château de Zuckmantel ( appelé aussi Zugmantel) est moins connu que le château d'Echéry. Richer de Senones affirme que le château de Zuckmanatel aurait été construit au XIIIe siècle par les descendants des premiers signeurs d'Echéry. Il s'élevait à l'entrée du vallon du Grand Rombach, et devint un fief des ducs de Lorraine jusqu'à l'extinction des nobles d'Echéry en 1381. Nous ne savons pas exactement d'où vient le nom de Zuckmantel. Ce château joua un rôle important au moment de l'invasion des Armagnacs [24]. En 1445, l'armée du Dauphin rentrait en France, revenant de l'expédition envoyée par Charles VII pour purger le pays de ces bandes d'aventuriers; sur l'assurance du marquis de Bade qui lui assura qu'il serait en sécurité, Philippe de Jalognes, maréchal de France entreposa au Château de Sainte Croix toute l'artillerie du dauphin. Après la défaite des Armagnacs le 18 mars 1445 les habitants des vallées de Lièpvre et de Villé, enhardis par leurs succès près de Musloch, s'emparèrent de l'artillerie du roi de France, non sans avoir largement festoyé au dit château. Une lettre du roi de france datée du 4 avril 1445 adressée au Marquis de Bade, alors détenteur de cette partie de la Lorraine, se plaignit de cette mise à sac et réclame une punition des coupables et la restitution de son artillerie dont il énumère la liste.

La dénomination du nom de Zuckmantel apparaît dans les archives en 1473 où l'on mentionne un différent qui oppose Jean Martin, châstelain de Zuckmantel et Jean Dohan, mayeur des Sires de Hattstatt au nom du village et de la communauté du Prieuré de Lièpvre représenté par Antoine Rapp prieur au sujet des grosses et menues dîmes du lieu [25].

Vers 1547, Christine de Danemark duchesse de lorraine pourvoit Jacques Reynette, capitaine de Spitzenberg [26] responsable du château de Zuckmantal. Les archives de Meurthe et Moselle contiennent pour cette époque de nombreuses pièces dans lesquelles Jacques de Reynette rend comte de sa gestion au Val de Lièpvre: dépenses pour réparation du château de Zuckmantel, pour messages envoyés à la cour de Lorraine, frais de procédures instruites contre des femmes accusées de sorcellerie, amendes, redevances des moulins du val, produits des mines, etc.. Dans un document de 1562 nous trouvons une curieuse mention d'une somme payée au maître de la compagnie des arquebusiers de Sainte Marie, pour 12 paires de chausses que le duc de Lorraine leur accorde chaque année pour "tirer et faire passe-temps et pour que la compagnie soit prête à lui faire service" [27].

En 1567 le château est en très mauvais état. Le capitaine de Spitzemberg, officier et Henri Gemel, chastelain de Zuckmantel font estimer par des hommes de métier les réparations qu'il convient de faire: leur devis s'estimait à l'époque à 362 francs, 2 gros, monnaie de Lorraine. [28]. En 1578 les comptes de Jacques de Reynette fournit quelques renseignements sur ce château: c'est un relevé des " droictures appartenant à la châtellenie de Zuckmantel" qui énumère les moulins à farine et foulons de Lièpvre", Sainte Croix-aux-Mines et Sainte Marie-aux-Mines, avec les rentes en grains ou en espèces dues par leurs détenteurs, lesquelles rentes se paretageaient par moitié entre les châtelains de Zuckmantel et ceux d'Echéry, côté des Hattstatt [29]. Plus tard en 1590, Jacques de Reynette, capitaine de Spiztenberg, surintendant des mines du Val de Lièpvre, côté lorrain demande au duc de Lorraine de faire construire des prisons pour les mineurs, et l'année d'après il se plaint de n'avoir pas de logis convenable " attendu que son altesse a accordé sa maison de Zuckmantel au sieur de Saint-Ballemont [30]. Vers 1597 c'est Jean Jacques Reynette, le fils de Jacques Reynette et Surintendant du Val de Lièpvre qui s'adresse au duc de Lorraine, Charles. Il expose que depuis sept à huit ans qu'il habite le château de Zuckmantel pour remplit sa mission il n'a jamais importuné le duc bien qu'il estime le château fort ruiné. Il supplie le duc - en considération des services rendus par ses ancètres - de lui acccorder la châtellenie de Zuckmantel avec tous ses revenus. En échange il se verrait bien abandonner au duc de Lorraine la seigneurie de Spitzenberg avec ses revenus [31]. Jacques de Reynette est décédé en 1609 selon les comptes-rendus de Pierre, puis de Nicolas Fournier. La dynastrie des Reynette n'est pas éteinte pour autant: en 1619 Gabriel de Reynette, grand prévôt et chanoine de l'insigne église de Saint-Dié déclare que son petit neveu, Jacques de Reynette, est l'héritier direct du château de Zuckmantel. Il se plain du refus des habitants du Val de Lièpvre de fournir les corvées nécessaires aux "rétablissements et réfections des bâtiments du château de Zuckmantel et du moulin qui en dépend" et obtient une nouvelle règlementation auxquels sont soumis les habitants de Sainte Croix-aux-Mines, Lièpvre et Rombach-le-Franc qui devront nettoyer les fossés et amener les matériaux necessaires à son entretien, auxquels il sera donné "du pain et du vin raisonnablement". Deux après, en 1621 le fief de Zuckmantel est engagé âr Henri de Lorraine au Sieur des Bordes, capitaine de Sierques à la suite du décès de Jean Jacques de Reynette, mort en Bohême au service de l'empereur. Cette cession intervient à la suite d'un versement d'une somme de 12 000 francs versée par le sieur des Bordes au duc de Lorraine pour subvenir aux troubles survenus à la frontière. Le duc de Lorraine s'engage à reverser cette somme en cas de changement de propriétaire. En attendant l'acquéreur devra construyire à ses frais une prison desqtinée à remplacer la geôle du château [32].

En 1625 André des Bordes disparaît. Sa veuve et ses enfants obtiennent la jouissance du château dont Pierre Fournier énumère en 1634 la liste des biens faisant partis du château de Zuckmantel en y ajoutant la nomenclature des prés et des terrains qui ont en sont rattachés [33]. Cet acte est le dernier concernant le castel. Il ne semble pas avoir été détruit par les Suédois mais par ordre de Louis XIII en 1636 pour assurer le libre passage de ses troupes de France en Alsace. En 1761 Schoepflin écrit qu'à cette date on voit à Sainte Croix-aux-Mines les restes d'un château largement détruit [34]. En 1774 les restes du château sont cédés par Pierre Fournier à Nicolas Aubry, régent d'école à Sainte Croix-aux-Mines à charge pour lui de payer une redevance annuelle fixée à un rézal de froment. Ce contrat fut ratifié le 19 vendemiaire de l'an XI par le Conseil de Préfecture du Haut Rhin qui prit fin en 1839 [35], le sieur Jean Baptiste Aubry ayant été autorisé à cette date de racheter la redevance annuelle. On apercevait encore en 1815 la ruine du château de Zuckmantel. Les pierres servirent pour construire les maisons des alentours.

[modifier] Notes et références

  1. Archives de Meurthe et Moselle G 393/1
  2. Archives de Meurthe et Moselle G 393/1
  3. Jean Bayon: Histoire de l'Abbaye de Moyenmoutier, Strasbourg, Dufelcker, 1724 - écrit d'après le manuscrit original du XIVe siècle
  4. Schoepflin, Jean Daniel: Alsatia Illustrata, 1751-61, 2 volumes, Colmar
  5. Robert Forrer: Les mines de Sainte Marie-aux-Mines et l'antimoine dans les monnaies en potin des Leuques et des Séquanes, Cahiers d'Archéologie, 1927
  6. Mabillon: Vita S. Joannis , Abbatis Gorziensis et Liber de sancti Hidulfi successoribus in Mediano Monasterio 703-1011, G. Waitz, 1841, MHG, Hanovre - Scriptorum Tome IV, p. 86-92
  7. L'abbaye de Gorze - Histoire Messine, librairie de l'évêché, N.Houpert, 1894, p.60-61
  8. L'année varie selon les chroniqueurs. Jules Degermann affirme que Blidulphe se rendit à Belmont une première fois vers 947 puis à nouveau en 967, et Grandidier parle de l'anné 963
  9. Jules Degermann: Le monastère d'Echéry au val de Lièpvre, p. 3
  10. J. Bernhard: histoire de l'abbaye et de la ville d'Erstein, p.17-20
  11. Dont l'exemplaire original se trouve dans la bibliothèque de Stuttgart
  12. Dom Calmet: Histoire de la Lorraine
  13. Dom Clamet: Notice de la Lorraine, tome 1
  14. Liber de Sancti Hidulfi successoribus in Mediano Monasteria, p.182
  15. Sainctes Antiquitez de la Vosge, p.230
  16. Schoepflin et Grandidier s'accordent à fixer la fondation du château au XIIIe siècle en se basant sur le récit que fit le moine Richer de l'abbaye de Senones écrit vers l'an 1264: "le nom d'Acheric sert encore aujourd'hui à désigner un village où demeurèrent plus tard des nobles hommes, dans le temps desquels on découvrit des mines d'argent.. De leur famille descendirent des hommes qui de nos temps (donc au XIIIe siècle) fondèrent un château dans la vallée de Lebrath (Lièpvre) qu'ils appelèrent du dit nom d'Acheric "
  17. Hertzog: Edelsasser Chronick, liv.VII, p.8
  18. Laguille: Histoire d'Alsace, p.36
  19. Belhomme: Historia mediani monasterii, page 336
  20. Annales Colmarienses, p.20
  21. Archives de Meurthe et Moselle B 739/7
  22. Archives de Meurthe et Moselle B 9557
  23. Bulletin , 1902, p.324
  24. Tuetey: Les écorcheurs sous Charles VII, t.1, p.152
  25. Archives de Meurthe et Moselle B 955 n°7
  26. Le château du Spitzenberg est situé à l'époque entre Saint-Dié et Saales, près de Provenchères
  27. Archives de Meurthe et Moselle, B. 9544
  28. Archives de Meurthe et Moselle B. 9544
  29. Archives de Meurthe et Moselle B 9551, folio 60
  30. Archives de Meurthe et Moselle B 955, n°36
  31. Archives de Meurthe et Moselle B 9576
  32. Archives de Meurthe et Moselle B 9597
  33. Archives de Meurthe et Moselle B 9610, fol.154
  34. Alsatia Illustrata, II, p.273
  35. Décédé à Sainte Croix-aux-Mines en 1896

[modifier] Bibliographies

  • Belhomme (Dom Humbert): Historia Mediani in Monte Vosago Mo,asterii, argentorati Ordinis sancti Benedicti ex Congregation sanctorum Vitoni et Hidilfi (actore H. Belhomme) , Argentorati (Strasbourg), sumptibus J.R. Dusseckeri, 1724, 469 pages
  • Bayon, Jean : Histoire de l'abbaye de Moyenmoutier, Strasbourg, Dufecker, 1724
  • Bernhard, J. Histoire de l'abbaye et de la ville d'Erstein, 1882 (p.17 à 20)
  • Calmet,dom: Histoire de la Lorraine, nouvelle édition, Nancy, 1745
  • Degermann, Jules: Le monastère d'Echéry au Val de Lièpvre, Strasbourg, Imprimerie Strasbourgeoise, anct. R.Schultz & Cie, 1895
  • Diocèse de Saint-Dié: Les pieux soldaires, Guillaume et Achéry au Val de Lièpvre, Saint-Dié, 2 novembre 1894 , p.677-680 - la semaine religieuse du diocèse de Saint-Dié
  • Gerard, Charles et Liblin J. - Les annales et la chronique des Dominicains de Colmar: édition complète d'après le manuscrit de la Bibliothèque royale de Stuttgart, avec la traduction en regard, notes, éclaircicements, etc.., Colmar, Imprimerie et Lithographie de Mme Vve Decker, 1854, 367 pages
  • Jaeger, Alphonse: Précis historiques de Sainte Croix-aux-Mines, 1866
  • Hautemer, Charles de: Histoire de Strasbourg et de la province d'Alsace, 4 volumes, Strasbourg, 1770
  • Laguille, Louis (R.P.) Histoire de la province d'Alsace depuis Jules César jusqu'au mariage de Louis XV Roy de France et de Navarre, Parties I, II, Strasbourg, Jean Renaud de Doulssecker,1727
  • Liber de successoribus sancti Hidulfi successoribus in mediano monasterio - Hanovre, 1841
  • Nithard: Histoire des fils de Louis le Pieux (avec un facsimilé des Serments de Strasbourg), 1 janvier 1964 (Réimpression de l'ouvrage de 1926) - ISBN 2251340076
  • Parisse, Michel : La vie de Jean, abbé de Gorze Picard Editeur, 1999 ISBN: 2-7084-0581-0
  • Parisot, Robert: Le royaume de Lorraine sous les Carolingiens, Paris, Alphonse Picard et fils éditeurs, 1899, Librairie des archives et de la société de l'école des chartes
  • Pfister, Christian:Le Duché mérovingien - Annales de l'Est (publié par la Faculté des lettres de Nancy), tome IV, p.433-465, 1888; tome V 1889, tome VII p. 27-119,1892
  • Richer de Senones: Gesta Senoniensis ecclesiae, ed. G. Waitz, 1829, MGH SS 25, Hanovre, 1880, p.249-345
  • Ruyr, Jean: Charmesier, chantre et chanoine de l'Eglise insigne de Sainct Diey. Recherches des sainctes antiquitez de la Vosge, province de Lorraine, Epinal, 1634, Ambroise Amb
  • Scherlen: Die Herren von Hattstatt, Colmar 1908
  • Simon, Maryse: Brûler sa voisine: Les affaires de sorcellerie dans le Val de Lièpvre (XVIe et XVIIe siècle) - Paris, Colin, 2006
  • Stoclet, Alain: Autour de Fulrad de Saint-Denis, Ecole pratique des hautes études sciences historiques et philologiques - librairie Droz S.A., Geneve, 1993, 695 pages
  • Vignier, Jérôme: La véritable origine des très illustres maisons d'Alsace, de Lorraine, d'Autriche , de Bade et de quantités d'autres, Paris, 1649

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 – Agnès Henrichs
Toutes les données ne nous sont pas encore connues.


  • Mozer Mathias 1722-1737
  • Germain François 1737-1751
  • Jeandel Claude 1751-1760
  • Thiébault Jean Baptiste 1760-1772
  • Mainbourg Jean 1772-1776
  • Mettemberg Nicolas (l'aîné)1776-1795
  • Aubry Nicolas 1795-1800
  • De Colombel François 1800-1810
  • Mettemberg Nicolas (fils) 1810-1818
  • Dumoulin Jacques (fils) 1818-1819
  • Vaucourt Georges 1819-1821
  • Vaucourt Jean François 1821-1830
  • Schoubart Frédéric 1830-1835
  • Henry Jean Baptiste 1835-1840
  • Adolphe Jean 1840-1842
  • Jaeger Jean Baptiste 1848-1854
  • Aubry Jean Baptiste 1848-1854
  • Landmann-Ledoux Sébastien 1854-1858
  • Henry Jean Baptiste 1858-1865

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999
2 399 2 261 2 332 2 010 1 932 2 035
Nombre retenu à partir de 1962  : Population sans doubles comptes
  • population provisoire pour 2006 : 2 049

[modifier] Patrimoine

  • Eglise Saint Nicolas

C'est en 1680 que fut créé la paroisse de Sainte Croix-aux-Mines. La paroisse dispose à l'époque de deux confréries: la Confrérie du Saint Rosaire qui date de 1682 et celle de la Confrérie des Trépassés qui est beaucoup plus ancienne. Par la suite d'autres confréries verront le jour: Saint Sébastien, Saint Georges,Saint Augustin, Sainte Barbe, Sainte Anne et Sainte Agathe qui ont en charge de récolter des fonds pour entretenir l'église et le presbytère. A cette époque les hameaux du Grand Rombach, Petit Rombach, la Vraie Côte, la Timbach, Montplaisir sont rattachés à la paroisse de Lièpvre administrée alors par le Chapitre Saint Georges de Nancy.Le village lui-même n'est pas très développé. Le siège de la nouvelle paroisse se trouve d'abord au centre du hameau du Grand Rombach. C'est en 1762 qu'on construisit l'église dédiée à Saint Nicolas. L'église est dédiée à Saint-Nicolas, patron des écoliers et de la Lorraine et protecteur des enfants. En 1779 le cardinal Rohan autorisa de fêter l'invention et l'Exhaltation de la sainte Croix. Le 9 octobre 1791 est réparé la flèche de l'église qui menaçait de tomber.

La paroisse Saint-Nicolas possédait de nombreuses propriétés qui étaient situées dans les districts de Barbeline, Goutielle, Champs Nicolas, Hajus, Grandes-Haies et Pourris-Prés. Pendant la Révolution les biens de la paroisse furent aliénés au profit de l'Etat, puis vendus à des particuliers.

En 1824 l'église est agrandie, et l'adjudication des travaux est donné à l'entreprise la moins chère. Les plans de la nouvelle église sont confiés à l'architecte Kuhlmann. De l'ancienne église il ne subsista que la tour. Le 18 septembre 1829 une tranchée de l'édifice s'écroula et la reconstruction traîna jusqu'en 1834. La même année alors que des ouvriers sont occupés à des travaux de réfection, une partie des murs du sanctuaire s'éffondra ensevelisant trois personnes. Le fait est contresigné dans un procès verbal qui est emmuré dans un des piliers de la tribune de l'orgue. Toujours au cours des travaux d'agrandissement, on trouva au choeur même de l'ancienne église un squelette couvert d'un manteau de velours portant les armoiries de la famille Zuckmantel. Cette famille possédait un château fort à l'entrée du vallon du Grand Rombach. Ils furent à partir de 1585 sous-voués des ducs de Lorraine et remplacent les Hattstats.Plus récemment, en installant le chauffage central dans l'église on trouva sous la dalle de l'église d'autres squelettes. On prétend que l'église aurait été construit sur un ancien cimetière datant probablement du XVIIe siècle, ce qui pourrait expliquer ces découvertes.

Le conseil municipal, sur proposition du curé Tulon, vote l'acquisition de quatre nouvelles cloches pour l'église paroissiale destinées à remplacer celles fondues en 1808. Les anciennes cloches ont été cédées à M. Perrin, fondeur de Robécourt (Vosges) au prix de 6750 francs. Les quatre nouvelles cloches ont coûté 11100 francs et les dépenses occasionnées par leur installation se sont élevées à 1000 francs.

  • Chapelle Saint Antoine (au Petit Rombach)

Près du Petit Rombach, baptisé au XVIe siècle Minus Rumpach par Sébastien Munster, on découvrit encore intacte, les empreintes de l’ère glaciaire. Quatre siècles de mise en valeur agricole ont effacé en partie les vestiges de cette époque. C’est ainsi que les blocs erratiques que l’on pouvait encore apercevoir au fond de la vallée, ont été ensevelis par du sable ou de la terre provenant de l’irrigation. C’est au bord d’un ruisseau, qu’une chapelle dédiée à Saint-Antoine l’ermite fut érigée un pèlerinage fréquenté des fermiers de la région pour la santé de leurs animaux et surtout des porcs, pouvant être atteints du Rouge (Rotlauf). Le vocable de Saint Antoine l’ermite illustre le grand souci du petit paysan local, dont le bien essentiel est représenté par son cheptel et qui voyait en Saint Antoine le protecteur des animaux de la ferme. En même temps, Saint Antoine est connu pour soigner le « feu de Saint Antoine », un empoissonnement déclenché par la consommation de l’ergot de seigle et la farine avariée. Saint Antoine est aussi connu pour soigner les maladies de la peau. Le pèlerinage de Saint Antoine connu depuis le XVIIe siècle est en faite la suite logique d’un ermitage de l’abbaye de Murbach qui tenait la vallée depuis 1507. C’est Guillaume II de Ribeaupierre qui cède à Walther abbé de Murbach sa part du château d’Echéry et ses dépendances. La chapelle primitive dépendant du château d’Echéry avait été élevée en 1460. En 1636 la chapelle du château d’Echéry fut démolie par les Suédois. Elle était déjà dédiée à Saint Antoine. C’est probablement de cet époque qu’est venue l’idée d’installer une nouvelle chapelle au Petit Rombach. Un certain nombre d’œuvres d’art de l’ancienne chapelle du château, dont deux volets d’un retable du XVIe siècle, l’un représentant des scènes de la nativité, l’autre Saint Sébastien et Saint Roch, se sont retrouvés dans la chapelle du Petit Rombach. Saint Sébastien et Saint Roch, associés à Saint Antoine, étaient invoqués pour prévenir la peste et guérir ceux qui en souffraient. Saint Roch a vécu au XIVe siècle. Au cours du pèlerinage qu’il entreprit à Rome, il trouva la ville en proie à la peste, les habitants succombant à la maladie. Dans un élan de charité, il resta trois ans à leur prodiguer des soins, à assister les mourants. Sur le chemin du retour, en Italie du nord, il consacra son dévouement aux pestiférés de Plaisance. Mais son zèle lui valut à son tour de subir la maladie. Atteint de la peste il quitta la société et vécut seul dans un bois. Il y serait mort de faim, si comme l’ajoute la légende, un animal ne lui avait pas manifesté sa sollicitude : chaque jour son petit chien lui apporta le pain, qui lui permet de survivre. Et une autre grâce lui fut accordée : celle de la guérison. Saint Sébastien, également considéré comme un guérisseur survécut à son supplice. On considère généralement qu’il protège les hommes contre les maux frappant à l’improviste, telles les flèches dont il fut atteint. En ces temps où sévissait cette calamité, la chapelle St. Antoine du château et peut-être plus tard, celle de la vallée étaient les lieux de pèlerinage, où les fidèles espéraient le secours divin, par l’intercession des saints protecteurs, dont l’autel portait en allemand le nom évocateur de « Pestalter ». La peste redoutée pour les souffrances et les ravages qu’elle causait, sévissait de manière quasi permanente au Moyen Age. Elle est signalée dès le IXe siècle. On connaît l’épidémie du XIVe siècle qui se propagea à travers toute l’Europe qui décima la population. A l’intérieur de la chapelle on peut admirer les deux volets d’un intéressant retable qui, à en croire la tradition, proviendraient de la chapelle castrale du Haut Echéry. Le retable fermé présente les saints Roch et Sébastien. Le retable ouvert présente la nativité avec l’arrivée des bergers et l’adoration des Mages. Cet œuvre date probablement du milieu du XVIIe siècle et proviendrait de la main du maître de l’atelier ENHB, un artiste originaire de l’Italie. On ne sait toujours pas qui a financé le retable. Peut être s’agit-il d’une contribution des pèlerins soucieux de se conserver de la peste ? , par les co-propriétaires de la chapelle St. Antoine du château d’Echery, Murbach ou Hattstatt ? Peut-être Murbach qui faisait autorité en matière religieuse. Son représentant s’est adressé à un maître produisant des œuvres d’une qualité courante, dont le cachet moderne occultait le manque de génie. La scène de la nativité et de l’adoration est un reflet fidèle du chantier de Saint Pierre de Rome. Au XVIIIe siècle un petit pèlerinage s’est progressivement développé, attirant une foule de croyants. On venait de très loin, notamment de la plaine d’Alsace et des pays vosgiens. Ce pèlerinage se perpétue encore de nos jours pour venir prier Saint Antoine. On l’invoque pour demander la guérison des maladies de la peau et des maladies du bétail. La construction de cette chapelle remonte au commencement du XVIe siècle. Elle fut pendant un certain temps administrée par un ermitage dépendant de l’abbaye de Murbach qui l’a tenait en fief de la famille des Ribeaupierre qui avait abandonné ses droits sur le château du Haut Echéry et de ses dépendances. En 1706, il y avait encore des casuels du tronc, des offrandes ou des quêtes qu’on employait au profit de la chapelle. La bénédiction de la chapelle eut lieu le 29 septembre 1712 par le recteur archiprêtre F.L. Mengin , en présence de François Louis Ferry curé de Sainte Croix-aux-Mines. A cette époque le Pape Clément XI régnait au Vatican et Charles VI était empereur. Le cardinal et évêque de Strasbourg était Armand Gaston de Rohan de Soubise. Léopold 1er duc de Lorraine et de Bar administrait la Lorraine dont faisait alors partie Sainte Croix-aux-Mines. Le 31 août 1762 est bénie la pierre angulaire du chœur de la chapelle par le curé François Ignace Henberger. En 1768 la chapelle est rénovée. L’ancien sanctuaire a été préservé d’où l’on relève des traces d’un édifice gothique du XIIIe. Deux panneaux sont conservés précieusement et illustrent la nativité. Il proviennent certainement de la chapelle castrale du Haut-Eckerich. Lorsque la Révolution éclata, la France manquait de matériel. Pour trouver les métaux à la fabrication des canons, on réquisitionna toutes les cloches des édifices religieux. Mais pour empêcher cette spoliation, les habitants du Petit Rombach démontèrent la cloche de la chapelle pour aller l’ensevelir en toute hâte dans un pré voisin. Le 7 octobre 1800, ce lieu de culte est vendu à des particuliers. Après la Révolution les habitants voulurent redonner la cloche à la chapelle, mais elle devint introuvable. Après de vaines recherches on fini par se résigner à la disparition définitive de la cloche. Mais bien plus tard, à la suite d’une circonstance exceptionnelle, la cloche fut retrouvée par un paysan qui labourait son champ. Dans les années 1870, la famille Labadie-Tonnelier y fit exécuter d’importants travaux de réparation. De nos jours, c’est une propriété « en indivis » que se partagent plusieurs familles : Herment, Lange, Marchal et Pairis, sur la base d’un bail de 99 ans établi le 16 décembre 1926 entre les quatre propriétaires et le Conseil de fabrique de la paroisse de Sainte Croix-aux-Mines. Pour l’entretien de la chapelle, on dispose des quêtes, des produits des troncs, d’héritages et de revenus de la « Confrérie de Saint Antoine » qui regroupe des habitants du Petit Rombach. La chapelle a été admirablement restaurée il y a une dizaine d’années grâce à l’intervention des « Amis du Bois du Prince ». Les propriétaire n’étant pas tenus d’engager leur propre fortune pour l’entretien des lieux, la dernière intervention est avant tout une œuvre de solidarité locale.


  • Chapelle Notre Dame du Bon Secours (au Grand Rombach)

Cette chapelle est située sur un plateau qui culmine à 390 mètres. En 1858, année du Jubilé universel, et aux apparitions de Lourdes, une mission est organisée par la paroisse de Sainte Croix-aux-Mines sous la direction des révérends pères Jésuites Charry et Bouez. A cette occasion le curé Michel Tulon lance un projet qui lui tient à cœur : la construction d’une chapelle au Grand Rombach sous le vocable de Notre Dame du Bon Secours des Chrétiens. Sa piété mariale est connue de tous puisqu’il est à l’origine du mois de Marie et de la récitation du chapelet à Ste Croix-aux-Mines. A l’époque tout le pays connaît une forte explosion démographique et les habitants du vallon souhaitent posséder leur propre église. Une souscription est lancée, patronnée par le curé Michel Tulon et par les deux instituteurs l’un du Grand Rombach, Jean Baptiste Simon et l’autre du Petit Rombach, Pétrement. Le curé Toulon fut ordonné prêtre à Strasbourg le 10 août 1826. D’abord vicaire à Orbey, à partir du 1er septembre 1826, il deviendra curé de Chavannes-sur-l’Etang le 16 mai 1828, puis de Sainte Croix-aux-Mines à partir du 6 octobre 1834. L’édifice fut réalisé lorsque l’abbé Toulon – né à Labaroche – décédé à l’âge de 62 ans le 5 mars 1864, était curé de Sainte Croix-aux-Mines. Il était le dernier d’une famille de 8 enfants et fils de Jean et Marie Françoise Girardin. Il a servi cette paroisse pendant 30 ans entre 1834 et 1864 .

La première pierre est posée fin mai 1859

Le curé Tulon choisit une roche dominant le centre du hameau. Elle est la propriété de Jean-Baptiste Petitdidier qui en fait don au prêtre. Jean Baptiste Aubry cède sur son terrain un passage jusqu’au chemin du Grand Rombach. Pierre Barré, un habitant du hameau, et des ouvriers carriers commencent à décaper la roche en février 1859 pour dégager un plateau qui accueillera la chapelle. Ils en extraient les trois quart des pierres qui seront utilisés pour la construction de la chapelle. La tâche sera immense puisque le curé ne disposait d’aucune fortune personnelle. Grâce à la complicité et au talent d’organisateur de Jean Baptiste Simon, instituteur du Grand Rombach, les travaux purent commencer. Pour financer les travaux une grande souscription est lancée dans la paroisse de Sainte Croix-aux-Mines qui rapportera la coquette somme de 4327,30 francs qui s’avérera cependant insuffisante. Elle représente quand même la moitié de la somme nécessaire à la construction. Pour joindre les deux bouts, le curé Tulon y ajoutera tout son casuel jusqu’à son décès survenue en 1864. Jean-Baptiste Pairis de la Bouille propose que l’on prenne sur son terrain la totalité du sable. C’est ainsi que fin mai 1859, M. David, maître-maçon à Lusse commence à monter les murs. Les pierres des encadrements des portes et fenêtres ainsi que les marches du chœur sont fournies par Jean-Pierre Helsly et taillées par Jean-Baptiste Jardel. Sébastien Vincent confectionne la charpente. Le tout est supervisé par M. Simon. La chapelle est blanchie à la chaux, couverte de tuiles pour la nef, de bardeaux sur le clocher et le chœur.

La premier messe est dite en 1860

Le 10 décembre 1860 le petit sanctuaire est consacré au culte et on y célèbre la messe pour la première fois. On procède aussi à la bénédiction des cloches, financées par les parrains et marraines, par le curé Tulon et par un don du Conseil municipal. Le curé fondateur meurt le 5 mars 1864 à Sainte Croix-aux-Mines, sans avoir pu admirer sa grande œuvre. L’instituteur Simon et ensuite son épouse née Pairis poursuivent l’aménagement intérieur. Dès 1890, une deuxième souscription est lancée car les bardeaux du clocher laissent pénétrer la pluie. On installe une couverture en ardoise.

La relève est assurée pendant vingt cinq ans par Albert Didierjean

A partir de 1898, M. Albert Didierjean prend la relève du couple Simon-Pairis et va s’occuper de la chapelle jusqu’en 1923. En 1899, M. et Mme Henri Laurent offrent un vitrail placé dans le chœur, côté sud, pour en installer un autre en face. Une nouvelle souscription est lancée. En 1910, le maréchal-ferrant Hinterlang installe gratuitement des bancs en demi-cercle sur le plateau, devant la chapelle, avec des madriers offerts par la scierie Laurent. En 1911 une personne anonyme que l’on ne connaît que par ses initiales, J.M, verse une somme correspondant aux travaux de peinture de l’intérieur de la chapelle aux Frères Glog. La même année un autre don anonyme permet d’embellir les stations des chemins de croix. Les initiales de cette personne figurent en haut du tableau de Sainte Odile, CS. A l’arrivée de l’abbé Walter Chrysostome (qui remplace le curé Joseph Emile Folz décédé) curé de Sainte Croix entre 1912 et 1914, la chapelle est remise au Conseil de fabrique de l’Eglise. Son successeur, le curé Kolb (1914-1920) sépare les biens de la chapelle de ceux de la paroisse. Il met notamment à part l’argent déposé pour les messes de fondation concernant le Grand Rombach « afin que, si la chapelle venait à être séparée de la Fabrique, on puisse lui rembourser ce qui lui est dû ». C’est peut-être de cette époque que date la rumeur d’une possible séparation et la constitution d’une paroisse indépendante du hameau du Grand Rombach. Le 27 juillet 1917, Mr et Mme Lucien Aubry versent un don de 300 Marks pour faire renouveler le plancher de la chapelle. Les travaux de réfection sont remis après la guerre, et en attendant l’argent est placé à la caisse Raiffaissen. Le 3 août 1919 la veuve de Jean Baptiste Savoyen née Didierjean remet la somme de 100 francs pour être ajoutée au don précédent. Le même jour, Joseph et Jules Didierjean du Grand Rombach financent l’achat d’une chasuble. Après 25 ans de bons et loyaux services, Albert Didierjean , étant trop âgé, abandonne ses fonctions et délègue ses responsabilités à Monsieur le curé Staeblen et au Conseil de fabrique de la paroisse.

Création de la Confrérie

En mai 1925, M. Constant Miclot et sa femme née Joséphine Evrard, MM. Grandgeorge de Surpense, Constant Herment et Haissat du Grand Rombach décident de prendre en main les destinées matérielles et spirituelles de la chapelle. A cette occasion ils créent la Confrérie de Notre Dame du Bon Secours dont les images vendues au prix de 5 francs après la messe du lundi de Pentecôte servent à récolter des fonds pour l’entretien de la chapelle. Entre 1934 et 1936 le grand souci de la confrérie sera la réfection du clocher. Ses membres organisent plusieurs tombolas où l’on gagne surtout des victuailles.. Le 17 mai 1936, une grande fête est organisée pour l’inauguration du nouveau clocher et pour la bénédiction de la statue du Sacré Cœur de Jésus, offerte par la famille Weber-Roudot de la Grange des Clous. Sont présents, notamment le curé Stoeblen, l’abbé Didierjean son vicaire, le maire Charles Simon entouré de tout son conseil municipal et le député de l’arrondissement de Ribeauvillé, M. Maurice Burrus. Les deux petites Marie, Miclot et Weber lui adressent un compliment. En décembre 1945, Aloyse Lambert y installe l’électricité. Le 21 mai 1949, la Confrérie, les curés Edmond Schmitt de Sainte Croix et Hamm de Sainte Madeleine reçoivent au Grand Rombach la visite de Monseigneur Jean Julien Weber, évêque de Strasbourg. Ce dernier descend de Surpense dans une jeep pilotée par le maire M. Auguste Schmitt, passe sous un arc de triomphe et reçoit deux fromages et une livre de beurre, très appréciés dans cette période d’après pénurie. Le chroniqueur local écrit : « Son Excellence fit une petite prière pour les défunts et les vivants du vallon (…) Puis il nous quitta et nous laissa comme un souvenir la joie de l’avoir vu au milieu de nous ». Le 31 décembre 1950 eut lieu l’unique messe de minuit célébrée dans la chapelle. Elle fut chantée par l’abbé Godard. Le pape Pie XII voulait que l’on clôture ainsi l’année Sainte 1950 dans un maximum de lieux de culte.

La fête du centenaire

En 1958, à la tête de la Confrérie s’ajoutent les familles Jean Weber et Robert Herment. On prépare activement le 100e anniversaire de la construction de la chapelle. Les « grand-mères », Mmes Miclot, née Evrard, Herment née Marie César et Weber née Jeanne Roudot Jockers. Les six vitraux de la nef sont remplacés par des neufs. Le 24 mai 1959, lundi de Pentecôte, a lieu une messe solennelle qui réunit l’abbé Ringue, les curés Wendling de Fréland et Werbillia de Sainte Croix ainsi que les abbés Stouvenot et Philippe. Aujourd’hui les amis de la chapelle sont toujours présents, notamment les famille Miclot, Weber, André, Grandgeorge, Jehel, etc… Un groupe de fidèles y prient le chapelet tous les dimanches du mois de mai. L’héritage du curé Tulon perdure. Récemment (en 2004) le tableau représentant l’abbé Tulon a été restauré par Maria Kohler, artiste de la côte d’Echéry. C’est une spécialiste des icônes, originaire de la Pologne qui a suivi des cours à l’académie des Beaux Arts de Cracovie. Au début de son édification jusqu’au début des années 1960, on y disait une messe basse tous les mardis et un office solennel tous les 24 mai jusqu’en 1925, puis le lundi de la pentecôte. ( Source : Agnès Henrichs, membre du Conseil de fabrique et maire de Sainte Croix-aux-Mines - 1999)

  • Chapelle de la Goutte du Prince

Située sur un rocher escarpé sur les hauteurs du Grand Rombach à une altitude de 670 mètres en pleine forêt. Cette chapelle était entre les XVIIIe et XIXe siècle très fréquentée aussi bien par les paroissiens de Sainte Croix-aux-Mines que par ceux de Rombach-le-Franc. La chapelle de la Goutte du Prince est aussi connue sous le nom de Vierge des Bois ou Notre Dame des sept douleurs. Pour se rendre vers cette chapelle il faut emprunter un chemin forestier qui se trouve au fond du vallon du Grand Rombach et prendre le chemin forestier qui va qui va vers le Creux-Chêne. On débouche ainsi sur un col où est placé un chalet-abri du Club vosgien situé à 580 mètres d’altitude qui est appelé le "Creux-Chêne". Un peu plus bas sur le sentier qui va vers la Hingrie se dressait un immense chêne qui a aujourd’hui disparu, d’où le nom de Creux-Chêne. A partir du chalet-abri prendre le sentier qui va vers Danigoutte. A 1,8 km de là il existe un chemin qui se trouve à droite et qui grimpe sur un sentier escarpé qui mène à la Chapelle du Prince. Au début du XXe siècle elle a longtemps été entretenue par Alexandre Ely de Rombach-le-Franc qui s’est ensuite fixé au Grand Rombach vers 1920. Maintenant, depuis 1990 cette chapelle est entretenue par Germain Weber du Grand Rombach à Sainte Croix-aux-Mines. Un chroniqueur du siècle dernier écrit à propos de cette chapelle « que le site donne au sanctuaire vénéré une apparence sévère qui saisit le pèlerin d’un sainte frayeur », des propos quelque peu exagérés. Le site avait probablement influencé les hommes, et il n’est pas impossible que des cas de sorcellerie aient pu s’y dérouler au XVe siècle. Trois versions circulent au sujet de la chapelle de la Goutte. La première indique qu’elle a été bâtie au cours de la Révolution par des habitants de Sainte Croix-aux-Mines dans le but de fournir une cachette pour les prêtres réfractaires pour qu’ils puissent y dire la messe. C’est en 1792 que disparaît le curé Antoine Schaal avec ses deux vicaires. Fort heureusement, ils furent nourris et logés clandestinement par les paroissiens de Sainte Croix-aux-Mines. Antoine Schaal exerça son ministère à Sainte Croix-aux-Mines de 1788 à 1814. Cette chapelle a donc pu servir de refuge pour les prêtres pourchassés, ainsi qu’un lieu de rendez-vous des fidèles durant le règne de la terreur. Un petit sentier retiré et difficilement accessible menait à cette chapelle qui n’était connu que des paroissiens. Une autre légende raconte que des bûcherons avaient découvert à cet endroit une statue de la Vierge qu’ils s’empressèrent d’apporter au Grand Rombach. Elle sera ensuite ramenée dans la vallée où elle disparaîtra d’une façon étrange pour réapparaître à l’endroit où elle a été découverte. Les habitants en déduisirent alors que la statue de la Vierge désirait rester sur cette hauteur. C’est donc pour héberger la statue qu’une chapelle sera bâtie à l’endroit même où elle fut découverte par les bûcherons. Enfin une troisième version attribue la construction de cette chapelle en témoignage d’un voiturier qui transportait des grumes et qui a frôlé l’accident. Ce voiturier venant des Trois-Maisons, en amont de Lusse, passa à proximité du rocher de la Goutte. A la suite d’une fausse manœuvre, l’attelage se retrouva au pied de la roche et bascula dans l’abîme. Mais au moment de la chute il invoqua la Vierge et s’en tira indemne. Pour remercier la madone de son intervention, le voiturier fit élever un petit monument. La population de ce vallon surnomme la Chapelle aussi par « Notre Dame des Sept Douleurs » ou « Chapelle de la Vierge des Bois » et de pieuses mains entretiennent fidèlement cet oratoire. En 1866 elle est connue comme un lieu de pèlerinage des habitants de Sainte Croix et de Rombach-le-Franc. Quant au nom « Goutte du Prince » il est à rapprocher à la terre lorraine et à ce jeune prince héritier qui a découvert le mystère du Creux-Chêne. On raconte également que la population de Sainte Croix-aux-Mines se rendait à la chapelle pour implorer la Vierge contre les maladies de la goutte d’où aussi le nom de Chapelle de la Goutte. Avant la deuxième guerre mondiale, les jeunes qui habitaient les environs venaient après le conseil de révision, offrir à la Vierge des Bois leurs rubans et leurs bouquets de fleurs.

  • Chapelle de Hajus( à Saint Blaise)

Saint-Blaise est rappelé dans un acte de Thierry II, duc de Lorraine en 1078 alors qu'il restitue au Prieuré de Lièpvre et à Saint-Denis les dîmes que son père s'étaient injustement accaparé en 1052 avec l'approbation de l'évêque de Toul devenu plus tard le pape Léon IX. Saint Blaise est nommé en allemand Sant Blesi. Une charte de l'évêque de Strasbourg, Berthold en faveur du duc Mathieu en 1226 est expédiée de cet endroit [36] Dans les anciens titres il est nommé indifférement Saint-Blaise ou Saint-Guillaume. Ce fief parvint en 1381 aux Sires de Rappolstein après l'extinction des nobles d'Echéry. En 1507 Guillaume, Maximin et Brunon de Ribeaupierre offrent Saint-Blaise en fief à l'abbé Achace de l'abbaye de Murbach dans la vallée de Guebwiller.

Une chapelle dédiée à Saint-Blaise fut construite en 1755 par le curé Noël à Saint Blaise. Pendant la Révolution un frère de Nancy, surnommé Balthazar, s'y refugia. Elle tomba ensuite à l'abandon. Vers 1850 la famille Marchal de Sainte Croix-aux-Mines érigea une stèle sur la colline entre les vallons de la Timbach et de Sobache qui était surmontée d'un petit autel en bois où existait une niche grillagée dans laquelle elle avait entreposé une Vierge avec l'enfant Jésus. L'édifice est resté tel quel jusqu'en 1938 année où les paysans de Sainte Croix aux Mines éprouvèrent le besoin de construire à l'emplacement même une chapelle. En édifiant cette chapelle, les paysans de Sainte Croix-aux-Mines essayèrent de conjurer le mauvais sort en cherchant la protection de la Vierge qui devait les préserver des mauvaises récoltes.La population de Sainte Croix-aux-Mines est appelée à contribuer financièrement ou matériellement à l'édificatioin de cette chapelle. Des artisans bénévoles mais aussi de simples citoyens participent aux travaux de construction dont le gros oeuvre est termine à la veille de la deuxième guerre mondiale. Durant l'occupation allemande les travaux sont gelés par l'occupant et tout restera à l'état. Ce n'est finalement qu'à partir de 1946 que les travaux reprennent. En 1948 la chapelle est dotée d'une toiture. Une Vierge "Notre Dame des Champs" sculptée par une famille de Valence dans la Drôme est offerte par une famille de Sainte Croix-aux-Mines qui prendra place dans la chapelle. La chapelle est officiellement inaugurée le 26 juin 1957 par le curé Werbillia. Entre Noël de l'année 1986 et le nouvel an de l'année 1987 la chapelle fut saccagée par des vandales. Les vitraux sont brisés, les statues, le chemin de croix, les vases, les ex-votos sont jetés à terre, ou piétinés. Les prie-Dieu sont en partie brûlés. Même la lourde statue en fonde représentant l'effigie de Saint Joseph est jetée à terre et un bras est brisé. (d'après l'Almanach Sainte Odile, 2004 - Marie Claude Herzog)

[modifier] Sites et Monuments historiques

  • Pont de la Timbach

Ce pont daté de 1772 comprend trois arches en anse de panier et est entièrement construit en grès rose. Il est légèrement courbé. Le pont de la Timbach a été construit à l'époque de la découverte de la mine de houille dans la montagne du Hury, sur le versant du Taennchel qui domine la vallée de la Lièpvrette. Ce pont a été classé et inscrit comme monument historique le 23 décembre 2002.

  • Scierie Vincent

Située à l'entrée de Sainte Croix-aux-Mines cette scierie accumule un lot d'outillages depuis trois générations: scies multiples, scie circulaire, délégneuse, refendeuse, scie à grumes, à lattes, affuteuse. Tous ces outils sont présentés dans leur subtrat d'origine.Il s'agit d'un ensemble de 17 machines qui a fait l'objet d'un inventaire des mobuments historiques.

  • Site minier du Samson
  • Ruine du château d'Echéry au Petit Rombach: Ce château a été déclassé en raison de son état.
  • Chapelle Saint Antoine du Petit Rombach: Il existe à l'intérieur de cette chapelle un retable du 16e siècle représentant la nativité, Saint Roch, l'adoration des mages, Saint Sébastien qui a été classé en 2002 patrimoine national.

[modifier] Personnalités liées à la commune

Maurice Burrus

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

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