Selim II
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Selim II Mest (l'«Ivrogne») ou Sari (le «Blond») est un sultan turc ottoman succédant à Soliman le Magnifique, et qui régne de 1566 à 1574. Il monte sur le trône après une lutte contre ses frères et dans une atmosphère de guerre civile.
Son court règne peut correspondre à l'apogée de la puissance ottomane[1] et le début de son lent déclin. Peu intéressé par le gouvernement, alcoolique, dominé par les femmes de son harem, et incapable de soumettre la puissance des janissaires, il laisse le pouvoir de fait à son vizir et beau-fils Mehmed Paşa Sokollu.
Il signe un traité de paix avec l'Autriche en 1568 et renforce son pouvoir en Moldavie et en Valachie. il établit des relations amicales avec Tahmasp Ier, chef safavide d'Iran. L'invasion de Chypre par les Ottomans provoquent la formation d'une ligue aboutissant à la victoire de Lépante en 1571. Mais l'année suivante, une nouvelle flotte ottomane force Venise à reconnaître l'hégémonie ottomane en 1574 et la Tunisie est reprise à Charles Quint en 1574, année de sa mort.
Précédé par Soliman le Magnifique |
Dynastie ottomane |
Suivi par Murad III |
[modifier] Notes et références
- ↑ « Entre autres places fortes que le Turc a prinses en Hongrie sur les Chrestiens, on peut nommer Giula, rendue par le traistre Ladislas Kererzin, lequel y commandoit au nom de l'Empereur Maximilan au commencement de juin 1566. Combien qu'on l'eust averti que dedans deux jours il seroit secouru infailliblement, la place, rendu par composition, premièrement les Turcs esgorgerent tous les soldats, reservez quelques-uns qui se sauverent dextrement. Quant à Ladislas, il fut mené pieds et poings liés à Selim, accusé d'avoir fait mourir cruellement quelques prisonniers turcs, condamné par Selim, et livré à ses accusateurs, pour le traiter à leur plaisir. Ils l'enfermerent dedans un grand tonneau, qu'ils garnirent puis après de clous angus, puis le roulèrent d'une montagne en bas, en telle sorte que donnant sur ses clous qui le perçoyent de toutes parts, il expira en des tourmens horribles. Son fils, complice de la trahison, mourut miserablement, desnué de moyens, abandonné de chacun, après avoir vendu tous ses biens meubles et immeubles et meschamment consumé tout son vâillant. » [J. Leonclanius, au supplément de ses Annales de Turquie
[modifier] Sources
(en) "Selim II." Encyclopædia Britannica. 2005. Encyclopædia Britannica Premium Service.