Soleimane Frangié
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Président de la République libanaise | |
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Mandat | |
1970 – 1976 | |
Precédé par | Charles Helou |
Suivi par | Elias Sarkis |
Naissance | 15 juin 1910 inconnu |
Épouse | Iris Handaly |
Soleimane Kabalan Beik Frangieh, (سليمان فرنجية) aussi épelé Frangié, Franjieh, ou Franjiyeh, (15 juin 1910 - 23 juillet 1992, a été président du Liban de 1970 à 1976. Sa présidence a vu le début de la guerre civile, qui a fait rage de 1975 à 1990, mais aussi le début de l'occupation militaire syrienne qui a duré jusqu'en l'an 2005.
Sommaire |
[modifier] Éducation et premiers pas
Soleimane Frangié est issue d'une grande famille libanaise, la famille Frangié.
Frangié est allé à l'école De La Salle à Tripoli, à l'école Saint-Joseph à Zghorta, et au lycée Aintoura à Kirswan, avant de passer ses examens à l'université jésuite de Beyrouth. Il se lança ensuite dans le business d'import export.
Frangié a été brièvement arrêté en 1957 quand il a été impliqué dans le meurtre de plusieurs membres d'un clan rival. Il s'enfuit en Syrie, où il acquiert des relations avec Hafez el-Assad, qui devint plus tard président de la Syrie. Les charges contre lui sont bientôt levées. Il ne retourne au Liban qu'en 1960 pour prendre le poste de représentant de Zghorta au parlement, prenant ainsi la succession de son frère Hamid Beik Frangié qui doit abandonner la politique active en octobre 1957, après avoir été victime d'une hémorragie cérébrale.
Frangié a été réélu au parlement en 1964 et 1968. Durant sa décade au parlement, il a eu de nombreux poste de ministre, de la poste télégraphe et téléphone, agriculture, intérieur, agriculture, justice, économie et fonction publique.
[modifier] L'élection présidentielle de 1970
Durant la plus secrète et probablement la plus controversée des élections présidentielles de l'histoire libanaise, l'assemblée nationale élit Frangié à la présidence de la république le 17 août 1970. Il dut sa victoire sur Elias Sarkis au changement d'attitude de dernière minute du camp de Kamal Joumblatt, dont les députés votèrent pour Frangié. Se posant en candidat du consensus, Frangié obtint le soutien aussi bien de la droite, de la gauche et de toutes les factions religieuses; rien n'unissait vraiment ses partisans mis à part la promesse de maintenir un système semi-féodal qui concentrait le pouvoir entre les mains de chefs de clans locaux nommés Zaiyms, système que beaucoup de Zayims pressentaient en voie de changement à cause des réformes déjà faites par Charles Helou et Fouad Chéhab, réformes que Sarkis avait promis de continuer. La victoire de Frangié est aussi due à l'usage de la force : après le troisième résultat en ballotage 49/49, des hommes de main envoyés par le fils de Frangié, Tony Frangié, forcèrent le président du parlement (qui par tradition s'abstenait) à utiliser son vote en faveur de Frangié.
La présidence de Frangié a été largement corrompue, même selon les Libanais. Il plaça les hommes de son clan de Zghorta dans l'administration, même si ils n'étaient pas compétents. Quand il dut choisir un premier ministre, il posa comme condition que son fils ait un portefeuille de ministre.
[modifier] Les années de guerre civile
Au début de la guerre civile, Frangié a entretenu une armée privée, nommée brigade Marada, sous le commandement de son fils Tony. Il participa d'abord au Front Libanais, un mouvement de droite, mais au début 1978 il s'écarta de ce mouvement à cause de leurs relations tacites avec Israël et de ses propres liens avec la Syrie. En juin 1978 son fils Tony est assassiné par des miliciens de la Phalange libanaise. Son influence s'en trouva limitée par la suite.
Frangié resta un allié de la Syrie. Il essaya de faire son retour en 1988, mais l'assemblée nationale, qui avait essayé de l'élire, échoua à réunir le quorum, à cause d'un boycott de parlementaires chrétiens forcés par la milice des forces libanaises.Il mourut le 23 juillet 1992, deux ans après la fin de la guerre civile.
[modifier] Vie privée
Enfant d'une des principales familles maronite de Zghorta, à côté de Tripoli, Frangié était le second fils de Kabalan Soleimane Frangié, lui-même député au parlement, et de Lamia Raffoul. Son grand-père, Kabalan Frangié, a été gouverneur du district. Frangié a eu cinq enfants avec sa femme égyptienne, Iris Handaly. Après que son frère Hamid eût été force de se retirer de la vie publique pour des raisons de santé, il succéda à celui-ci à la tête du clan Frangié. Son petit-fils, Soleimane Frangié Jr a été ministre de l’Intérieur de 2004 à 2005 et est vu comme l’une des personnalités politiques les plus fidèles au régime syrien.
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Présidents assassinés : 1982, Bashir Gemayel et 1989, René Moawad |