Tchinguiz Aïtmatov
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Tchinguiz Aïtmatov est un écrivain kirghiz né en 1928. Après des études à l'Institut agricole de Bichkek, capitale de l'actuel Kirghizstan, il se consacre à la traduction d'écrivains russes en kirghiz.
Auteur de nouvelles décrivant la vie simple et difficile dans la jeune république socialiste kirghize, il écrit d'abord en kirghiz, notamment Jamilia (1958) et Le Premier Maître, qui seront adaptés au cinéma dès les années 60, notamment par Andrei Konchalovsky, alors jeune étudiant à l'institut du cinéma de l'URSS, pour une remarquable adaptation du Premier Maître (Pervyy uchitel).
Il choisit ensuite l'écriture en langue russe avec Il fut un blanc navire (1970) ou La Pomme rouge.
Dans les années 80, il est l'un des écrivains les plus reconnus d'Union soviétique et s'exprime davantage à travers des romans comme Une Journée plus longue qu'un siècle dans lequel il aborde des thématiques politico-sociales difficiles telles que la répression et la réhabilitation des dissidents, le rapport entre modernité et tradition, la préservation de l'environnement. Dans Les Rêves de la louve (le titre russe se traduit Le Billot), il évoque d'autres tabous de la société soviétique, comme le trafic de drogue, le sacrifice de soi pour le bien de l'humanité, l'existence de victimes expiatoires, le substrat religieux de la culture.
Ses livres sont traduits dans plusieurs langues, notamment en français par Louis Aragon.
Emprunts d'une profonde méditation sur le sens de la vie, les ouvrages de Tchinguiz Aïtmatov mettent également en scène de manière magistrale l'Asie Centrale de l'époque soviétique.
Après l'indépendance du Kirghizstan en 1991, Tchinguiz Aïtmatov devient un personnage dominant sur la scène politique. Il est actuellement ambassadeur à Bruxelles.