Théâtre de l'absurde
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Le théâtre de l'absurde est un terme formulé par l'écrivain et critique Martin Esslin pour désigner une direction théâtrale importante du XXe siècle.
L'absurdité des situations mais également la déstructuration du langage lui-même ont fait de ce style théâtral un mouvement dramatique à part entière. Ce type de théâtre montre une existence dénuée de signification et met en scène la déraison du monde dans laquelle l'humanité se perd.
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[modifier] Origine critique
L'essai de Martin Esslin publié en 1961, où l'expression théâtre de l'absurde devient célèbre, définit ce type de dramaturgie en l'analysant à la lumière des écrits d'Albert Camus, et notamment du Mythe de Sisyphe qui portent sur l'absurdité de l'être. Pour Esslin les principaux dramaturges du mouvement sont Eugène Ionesco, Samuel Beckett, Jean Genet et Arthur Adamov, bien que chacun de ces auteurs ait les préoccupations et des styles très personnels qui dépassent le terme absurde.
Géographiquement, le théâtre de l'absurde est à l'origine très clairement situé dans le Paris avant-gardiste, dans les théâtres de poche de la rive gauche, et même plus précisément du quartier latin. Cependant parmi les chefs de file de ce mouvement qui vivent en France peu sont français.
[modifier] L'avant-garde de l'après-guerre
En analysant le répertoire de l'avant-garde dramatique de son époque, Martin Esslin montre que ces pièces de théâtre sont moins farfelues qu'elles ne paraissent et qu'elles possèdent une logique propre, s'attachant à créer des mythes, autrement dit une réalité plus psychologique que physique. Elles montrent l'homme plongé dans un monde qui ne peut ni répondre à ses questions, ni satisfaire ses désirs. Un monde qui, au sens existentialiste du mot, est « absurde ».
À partir de La Cantatrice chauve, première pièce de Ionesco en 1950, se fonde pourtant un absurde spécifiquement théâtral, plus proche du raisonnement par l'absurde connu en logique, que de la notion existentialiste. La critique de l'époque appelait d'ailleurs également ce mouvement dramatique : « nouveau théâtre », l'expression « théâtre de l'absurde » étant au début désavoué par Ionesco et Adamov qui récusaient toute appartenance à l'existentialisme. Ce genre se fonde aussi sur le spectacle total prôné par Antonin Artaud.
Ce théâtre qui va, dit Esslin en 1961, fournir un langage nouveau, des idées nouvelles, des points de vue nouveaux et une philosophie nouvelle, vivifiée, qui transformeraient dans un avenir assez proche les modes de pensées et de sentiments du grand public.
[modifier] Les dramaturges
[modifier] La base
- Alfred Jarry (cf: "Ubu roi") (1873 – 1907)
[modifier] Les précurseurs
- Guillaume Apollinaire (1880 – 1918)
- Antonin Artaud (1893 – 1948)
- Roger Vitrac (1899 – 1952)
- Julien Torma (1902 – 1933)
[modifier] Les pionniers
- Samuel Beckett (1906 – 1989)
- Arthur Adamov (1908 – 1970)
- Eugène Ionesco (1909 – 1994)
- Jean Genet (1910 - 1986)
[modifier] Les héritiers
Voir aussi : Théâtre postdramatique
- Jean Tardieu (1903 - 1995)
- Max Frisch (1911 - 1991)
- Robert Pinget (1919 - 1997)
- Boris Vian (1920 – 1959)
- Roland Dubillard (1923 - )
- Edward Albee (1928 – )
- Harold Pinter (1930 – )
- Sławomir Mrożek (1930 – )
- Fernando Arrabal (1932 – )
- Tom Stoppard (1937 – )