Yann Bouëssel du Bourg
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Jean Marie Bouessel du Bourg, ou encore Yann Bouessel du Bourg, nationaliste breton, (1924-1996)
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[modifier] Seconde Guerre mondiale
Il est né à Paris. Sa famille est originaire de Billé près de Vitré.
Il devient militant nationaliste breton et fédéraliste européen dès l'adolescence et le reste jusqu'à sa mort. Il milite au PNB pro-nazi, sous l'occupation du Reich. Les agissements de Bouëssel du Bourg sous l'Occupation sont établis par Henri Fréville « Archives secrètes de la Bretagne », Ouest-France, réédition 2004, p. 221-222. Jean-Marie Bouëssel du bourg fut arrêté dans la nuit du 27 septembre 1941 avec un autre militant du PNB, Arsène Gefflot, administrateur de L'Heure Bretonne, en train de poser des tracts. L'éditeur précise en note p. 348 : « Le texte des tracts imprimés par le PNB et approuvé par la censure allemande était : « Ni anglais, ni français, ni allemand, breton seulement » ». Peu après, L'Heure Bretonne (n°69, novembre 1941) allait exploiter l'affaire en un article dénonçant le préfet Ripert.
L'historien Yann Fournis affirme, sans indiquer sa source, dans son mémoire réalisé pour l’Institut d’études politiques de Toulouse (Le Deuxième Emsav) que Yann Bouëssel du Bourg fut membre du Bezen Perrot. C'est formellement démenti par la famille: ses idées chrétiennes étaient incompatibles avec le paganisme de Laïné. Mais dans un témoignage sur le Bezen Perrot, on y voit la présence d'une fraction catholique (Les nationalistes breton de 1939 à 1945, Bertrand Frelaut, p. 224). Yann Fournis reproduit un de ses écrits de jeunesse : « Dès que j’eus une arme entre les mains, je sentis toutes mes hésitations, tous mes regrets fondre comme cire au soleil. L’ordre serré m’enchantait. Je trouvais les heures de garde passionnantes. Ainsi peut se développer une vie intérieure. Enfin, je me découvrais un soldat né. En un instant je m’étais attaché à la Formation. Il m’avait fallu faire un effort pour quitter ma famille. Il m’en faudrait un autre pour aller la retrouver. Toutes les vieilles peurs étaient vaincues. » Yann Fouéré écrit: « Yann Bouëssel du Bourg fut au nombre de ceux qui, à l’image de beaucoup d’entre nous, dû s’exiler. Le lointain Canada l’accueillit quelques années. »
Il est précisé par ses défenseurs que Yann Bouëssel du Bourg n'est nullement contraint de s’exiler à la Libération: c'est pour trouver du travail qu'il émigre en Amérique du Nord en 1952, d'abord au Canada, puis aux États-Unis, et y séjourne deux ans.
Les bretonnants pourront lire le témoignage de Yann-Vari Bouessel du Bourg chez Imbourc'h, notamment sur ses relation avec le Bezen Perrot. Un des ses noms de plume est "Hervé Lanndiern".
[modifier] Militant breton
Il est rédacteur de centaines d'articles dans les revues entre 1970 et 1990 notamment sur l'histoire de la Bretagne (articles en français). Il est très proche de Xavier de Langlais , son voisin et ami. Il a eu une très grande influence dans la confédération Kendalc'h, les Scouts Bleimor, et bien sûr Al Liamm.
Il a été président de la section de littérature bretonne à l'Institut Culturel pendant des années.
Selon son fils, qui écrit dans Breizh Info (édition du 2 janvier 1998), p. 2, il aurait été, à partir de 1975, l’un des responsables de l’Opus Dei en Bretagne; ..."Jamais un membre de l'Opus Dei ne sera écarté de l'œuvre en raison de ses idées politiques dès lors qu'elles sont conformes à la doctrine chrétienne. Les idées politiques relèvent de la liberté de chacun dans l'Opus Dei. C'est ainsi que mon père, Yann Bouëssel ndu Bourg, a participé aux activités de l'Opus Dei en Bretagne dès qu'elles ont commencé, c'est-à-dire depuis au moins 1975 et avec lui plusieurs membres connus du mouvement breton... » . Il est Son of the American Revolution, où un de ses ancêtres est participant à la guerre d'indépendance américaine. Il a publié dans de nombreuses revues des articles sur la Bretagne dont régulièrement dans la revue Gwenn ha du, journal nationaliste breton. Il est président de 1990 à 1994 de Koun Breizh, le « souvenir breton ».
[modifier] Postérité
Dans la revue nationaliste Gwenn ha du, Bernard Le Nail rappelle dans sa notice nécrologique : "très attaché à l'idéal chevaleresque, il avait naturellement consacré pendant des années une grande partie de son temps et de son énergie au scoutisme, d'abord au sein des scouts Bleimor, puis après la rupture avec les scouts de France, au sein du mouvement des scouts d'Europe dont il fut un temps le commissaire pour l'ensemble de la Bretagne."
[modifier] Publications
- "Dreist ar Gorventenn" chez Imbourc'h,
- Xavier de Langlais peintre écrivain illustrateur breton,Encyclopédie Bretonne N°2 1977,
- La littérature bretonne, avec Yann Brekilien, Les Éditions d'organisation, Paris, 1982.
