Achatina fulica
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Achatina fulica |
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Achatina fulica | |||||||||
Classification classique | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Mollusca | ||||||||
Classe | Gastropoda | ||||||||
Sous-classe | Pulmonata | ||||||||
Ordre | Stylommatophora | ||||||||
Super-famille | Achatinoidea | ||||||||
Famille | Achatinidae | ||||||||
Genre | Achatina | ||||||||
Nom binominal | |||||||||
Achatina fulica (Férussac, 1821) |
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L'escargot géant africain, Achatina fulica, est un grand escargot dont les adultes mesurent en général environ 8 cm de long mais peuvent dépasser les 20 cm.
Sa coquille est de forme conique et est deux fois plus haute que large. Sa couleur est brune avec des marques transversales plus sombres. Cet escargot est herbivore polyphage, c'est-à-dire qu'il est peu exigeant en matière de végétaux consommés. Il peut se reproduire 6 à 7 fois par an à raison de 200 œufs pondus à chaque fois (avec un taux de survie de 90 %). Il devient adulte en six mois et vit en général un an et demi, cependant certains individus ont été maintenus vivant six ans en élevage.
Originaire d'Afrique, l'espèce a été largement introduite en Asie, dans les îles du Pacifique et de l'Océan Indien où sa taille et son taux de reproduction important ont rapidement posé problème en l'absence de prédateurs naturels : outre les dégâts qu'une population incontrôlée peut faire subir aux cultures, Achatina fulica pose aussi un problème de santé publique, étant le vecteur de parasites et d'agents pathogènes dont certains peuvent toucher les êtres humains.
Parmi les mesures prises afin de contrôler les populations d'escargot géant africain, la lutte biologique par l'introduction d'espèces d'escargots prédatrices (comme le Euglandina rosea) et de vers plats s'est montrée relativement inefficace et a parfois eu des conséquences dramatiques sur des populations d'autres escargots autochtones.
Sommaire |
[modifier] Extension de l'habitat
Son habitat d'origine est l'est de l'Afrique, surtout le Kenya et la Tanzanie. Aujourd'hui on le trouve dans presque toutes les régions tropicales et humides du globe où il a été introduit parfois de façon volontaire, souvent involontairement. Il est capable de survivre dans des habitats variés comme les zones agricoles, les côtes, les terrains vagues, les forêts naturelles, les zones urbaines ou humides. Il est actif la nuit et se réfugie dans le sol durant le jour.
Des mesures de quarantaine prise à son égard ont permis d'intercepter de nombreuses importations de cette espèce par exemple sur le sol des États-Unis. Cependant, une mode est apparue récemment de conserver cette espèce comme animal de compagnie mais ceci est illégal dans plusieurs pays dont les États-Unis.
[modifier] Risques de santé publique
L'escargot géant africain est le vecteur de Angiostrongylus cantonensis (Nématode; Protostrongylidae), le ver rond responsable de la méningico-encéphalite esoinophilique chez les humains dont l'expansion correspond à celle de l'escargot. Il n'est pas le seul à en être le vecteur, d'autres espèces d'escargots introduits dans les régions tropicales sont également vectrices de ce parasite.
[modifier] Lutte contre Achatina fulica
Une fois l'escargot géant introduit quelque part, il est très difficile, souvent impossible à éradiquer. Les meilleures méthodes de lutte semblent être celles qui consistent à l'éliminer à la main, l'utilisation de molluscicides, de lance-flammes et de lutte biologique. Dans certaines régions, on tente de promouvoir sa consommation en espérant que celle-ci pourrait diminuer ses populations. Mais il est toujours dangereux de promouvoir une espèce nuisible à cause des risques d'inciter les gens à le répandre encore plus.
Les tentatives de lutte biologique, quant à elles, ne semblent pas avoir été d'une grande efficatité contre Achatina fulica et sont la cause de la diminution et parfois de la disparition d'espèces locales.
L'une des méthodes de lutte biologique la plus utilisée contre l'escargot géant africain est l'introduction d'escargots prédateurs, surtout d’Euglandina rosea.
Les premiers essais d'un tel contrôle eurent lieu dans l'archipel hawaien. Quinze espèces d'escargots carnivores furent introduites délibérément. Neuf d'entre elles ne s'établirent pas, on ne connaît le devenir de trois autres, les trois dernières ont toutes posées des problèmes environnementaux : Euglandina rosea, Gonaxis kibweziensis, Gonaxis quadrilateralis. De plus, elles n'ont eu aucun impact manifeste sur les populations d'Achatine.
Des tentatives aussi néfastes eurent lieu ailleurs. Euglandina rosea a été en particulier introduit en Polynésie française, dans les Samoa américaines, sur Guam et dans d'autres îles du Pacifique et l'océan Indien.
En plus de l'introduction délibérée d'escargots prédateurs, le ver plat Platydemus manokwari a aussi été introduit bien que moins largement. Cet agent pathogène semble avoir effectivement contribué à diminuer les populations d'escargot géant bien que son impact réel ne soit pas complètement démontré. Cependant, ce ver a aussi été responsable du déclin d'espèces endémiques sur l'île de Guam.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Références externes
- Référence ITIS : Achatina fulica (Ferussac, 1821) (fr)
- Référence AnimalDiversityWeb : Achatina fulica (en)
- Référence NCBI Taxonomy : Achatina fulica (en)
- Référence GISD : Achatina fulica Bowdich, 1822 (en)