Ahmed Mestiri
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Ahmed Mestiri (أحمد المستيري), né le 2 juillet 1925 à La Marsa, est un avocat et homme politique tunisien.
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[modifier] Jeunesse
Mestiri est le fils de Taher Mestiri et Khedija Kassar. Très jeune, il intègre dès 1942 la cellule destourienne de La Marsa en compagnie de Taïeb Mhiri. Il effectue ensuite des études de droit à Alger, de 1944 à 1948, puis à l'Institut d'études politiques de Paris et à la faculté de droit de Paris où il obtient sa licence. Dès 1948, il exerce le métier d'avocat à la cour de Tunis.
[modifier] Carrière politique
Membre de la fédération destourienne de Tunis en 1950, il collabore avec Bahi Ladgham et Hédi Nouira à l'hebdomadaire Mission (organe francophone du Néo-Destour). En janvier 1952, il devient membre du Néo-Destour et entre au bureau bolitique clandestin dirigé par Farhat Hached et Sadok Mokaddem. En tant qu'avocat, il participe à la défense des militants nationalistes poursuivis par les tribunaux civils et militaires français, ce qui lui vaut d'échapper à une tentative d'assassinat par l'organisation terroriste La Main rouge. En août 1954, il devient chef de cabinet de Mongi Slim.
Dans le premier gouvernement formé par Habib Bourguiba, le 14 avril 1956, Mestiri se voit confier le ministère de la justice où il participe activement à la tunisification de l'appareil judiciaire, à la rédaction des nouvelles lois et à l'élaboration du Code du statut personnel. Peu de temps après, il représente la Tunisie au Conseil de sécurité des Nations unies à la suite du conflit survenu avec la France dans le contexte du bombardement de Sakiet Sidi Youssef. Le 10 décembre 1958, il se voit attribuer le portefeuille des finances et du commerce. Parmi ses priorités lors de son passage aux finances figure l'élaboration d'une série de conventions franco-tunisiennes et la création de la nouvelle monnaie : le dinar tunisien.
En 1960, il est nommé ambassadeur en URSS puis en République arabe unie (1961) et en Algérie (1962). Le 24 juin 1966, il revient à Tunis pour devenir ministre de la défense. Après avoir exprimé publiquement son désaccord avec la politique de réforme des structures agricoles et commerciales lancée par Ahmed Ben Salah, il est exclu du Néo-Destour, devenu le Parti socialiste destourien (PSD), le 29 janvier 1968.
Il lui faut attendre l'éviction de Ben Salah pour être réintégré, le 23 avril 1970, au sein du bureau politique du PSD. Le 12 juin, il est nommé ministre de l'intérieur mais il démissione le 21 juin 1971 car les promesses d'ouverture politique faites par le président Habib Bourguiba n'ont pas été tenues. Lors du congrès de PSD tenu en octobre, il est élu au comité central derrière Ladgham. Face à la menace de prise de contrôle du parti par les libéraux, Bourguiba suspend Mestiri de toute activité au sein du PSD puis l'exclut définitivement le 21 janvier 1972. Le 20 juillet 1973, il est exclu de l'Assemblée nationale où il siègeait depuis l'indépendance.
En juin 1978, il fonde le Mouvement des démocrates socialistes (MDS) dont il devient secrétaire général. En 1981, son parti participe aux premières élections pluralistes qui se solde par la victoire écrasante du PSD. En avril 1986, il est arrêté, emprisonné puis mis en résidence surveillée à la suite de sa participation à une manifestation. En 1989, il se retire volontairement du secrétariat général du MDS puis met fin à toute activité politique.
[modifier] Vie privée
En 1956, il épouse Souad Chenik, fille de l'ancien premier ministre M'hamed Chenik, qui lui donne 4 garçons (Driss, Taher, Hatem et Moncef) et une fille (Saima).
[modifier] Lien externe
Précédé de : Bahi Ladgham |
Ministre des finances de la Tunisie 1958-1960 |
Suivi de : Bahi Ladgham |
Précédé de : Bahi Ladgham |
Ministre de la défense de la Tunisie 1966-1968 |
Suivi de : Bahi Ladgham |
Précédé de : Hédi Khefacha |
Ministre de l'intérieur de la Tunisie 1970-1971 |
Suivi de : Hédi Nouira |
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