Alice Cooper
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Alice Cooper (né Vincent Damon Furnier le 4 février 1948 à Detroit, Michigan - ) est un chanteur, meneur de groupe de musique et musicien américain. Son nom de scène sera aussi celui du groupe heavy metal qu'il formera avec des collègues.
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[modifier] Biographie
Vincent Furnier grandit à Phoenix, Arizona et y forme un groupe de rock avec ses copains de classe rencontrés à la Cortez High school : Glen Buxton (guitare), Michael Bruce (guitare rythmique), Dennis Dunaway (basse) et Neal Smith (batterie). Ces racines scolaires et adolescentes contribueront à la force et à la cohésion futur du groupe. À l'époque, leur répertoire se compose principalement de chansons des Rolling Stones.
En 1968, ils réapparaissent à Los Angeles sous le nom d' Alice Cooper. Une légende dit que, étant jeune, Furnier serait allé à une séance de spiritisme et une sorcière lui aurait dit de se produire sous son nom. Cette sorcière s'appelait Alice Cooper (cette légende a par la suite été démentie par Cooper lui-même). Ils jouent dans les bars et boîtes de nuit avant d'être dénichés par Frank Zappa qui les engagera pour son nouveau label, Straight.
[modifier] Alice Cooper, le groupe
Leur réputation de groupe déjanté et malsain intéresse Zappa, grâce à qui deux albums sortiront : Pretties For You en 1969, et Easy Action l'année suivante. Malgré l'insuccès de ces deux disques, Alice Cooper s'affirme comme un groupe scénique de premier plan. Au bout d'un an, le groupe, ruiné (ils en étaient alors réduits à vivre à cinq dans la même chambre d'un motel), décide de tenter sa chance à Detroit, qui semble alors une ville plus accueillante que Los Angeles pour le rock.
C'est là qu'ils rencontrent leur futur producteur, Bob Ezrin, sous la direction duquel ils enregistreront leurs prochains disques : Love It To Death (1970]), qui révèle alors leurs talents musicaux et capacités commerciales ("I'm Eighteen" est le premier tube du groupe) puis Killer, paru en 1971 qui s'inscrit dans la même veine musicale. Il confirme leur importance grandissante, notamment grâce à un nouveau hit, "Under my wheels" et la chanson "Desperado", hommage d'Alice Cooper à son ami Jim Morisson mort la même année.
Utilisant certains ingrédients du théâtre de l'absurde, Cooper affine son image de marque en brisant des poupées sur scène, en utilisant des accessoires étonnants, tels chaise électrique, potence et boa constrictor. La mise en spectacle talentueuse d'une thématique morbide et violente fait émerger Alice Cooper de la scène rock, et le groupe devient une grande attraction aux États-Unis : son public se presse pour voir Cooper crever des ballons remplis de vers au-dessus des premiers rangs, décapiter des poulets et se faire pendre en public. Le groupe apparaît également comme le peintre cynique d'une Amérique sombre très éloignée des idéaux de l'époque. On va jusqu'à dire qu'il aurait flingué le mouvement hippie à lui tout seul.
En 1972, l’album School's Out, de qualité inégale, remporte un énorme succès. C'est la plus grosse vente de single du groupe pour les années 70. Le disque vinyle est vendu emballé dans une culotte féminine en papier, coup de publicité garanti.
L'album Billion Dollar Babies, paru l'année suivante, marque l'apogée du Alice Cooper s' band. Très réussi, il comporte d'excellentes compositions (Hello Hooray, Elected, No More Mr Nice Guy). Il atteint la première position des ventes aux USA et en Angleterre. Mais les choses ne tardent pas à se gater. Maintenant un rythme effréné, le groupe sort à la fin de l'année un nouvel opus, "Muscle of love". Sans obtenir un succès égal à son predecesseur, il se classe dans le top ten US mais les tensions internes grandissent à vue d'oeil. En 1974, à l'issue d’une longue tournée harassante, le groupe est mis en veilleuse. Warner, la maison de disque, en profite pour éditer un "Greatest Hits" aux juteuses retombées (n°8 US).
[modifier] Alice Cooper, en solo
Cooper entame une carrière solo en s'entourant de nouveaux musiciens (en particulier Dick Wagner et Steve Hunter aux guitares, ex-musiciens de Lou Reed). Il écrit l'album-concept Welcome to my Nightmare qui raconte l'histoire d'un jeune garçon, Steven, plongé dans un cauchemar dont il ne parvient pas à trouver l'issue. Le disque est produit par Bob Ezrin et paraît en 1975. Il s'impose avec des compositions aux mélodies à l'effet immédiat (comme Only Woman Bleed ou "Steven"), même si la violence originelle du rock d'Alice Cooper fait place à toutes sortes d'expérimentations allant du cabaret ( "Some Folks") au rock jazzy ( morceau titre). L'album est accompagné d'un film pour la télévision américaine et mettant en scène l'histoire. Le disque remporte un succès foudroyant (n° 5 US) et persuade le chanteur de continuer en solitaire. Un film retraçant les concerts de la tournée Welcome to my Nightmare atteste des performances scéniques de Cooper toujours aussi théâtral et délirant, avec la participation de l'acteur Vincent Price.
Après ce sommet artistique, sa carrière va pourtant lentement décliner, tant à cause de ses problèmes d'alcool que des changements de mode. Alors que les ventes de ses albums décroissent peu à peu, il maintient sa popularité grâce à des ballades de moins en moins inspirées mais qui lui vaudront cependant certains de ses plus gros hits (You and me, I never cry, How do you gonna see me now). Cooper se montre à la télévision, notamment au Muppets Show, et s'éloigne progressivement de son image anti establishment.
Cette lente dégringolade commence avec "Alice Cooper goes to Hell", paru en 1976 et qui se présente comme une suite au précédent opus avec la même recherche de diversité mais d'un niveau un peu inférieur. Cette fois, Cooper se retrouve au purgatoire, jugé pour ses méfaits et c'est maintenant à lui de s'évader de son cauchemar. Il trouve tout de même le temps de revenir hanter les nuits de Steven avec ses appels de détresse. Si le disque rencontre encore un succès estimable, le suivant, "Lace and Whiskey" ( 1977), traduit déjà une certaine baisse de poularité. Il enchaîne avec un live paru la même année, Alice Cooper Show", mais ne tarde pas à être interné pour subir une première cure de désintoxication. Cette expérience traumatisante devient le sujet central de son nouvel essai, "From The Inside"(1978). Assez inégal, il surprend par certaines sonorités disco mais réserve encore quelques bonnes surprises et autres frissons d'effroi ("Inmates we 're all crazy", "Nurse rosetta"). Il est coécrit par Bernie Taupin, parolier d'Elton John. La pochette représente le visage de Cooper à nouveau maquillé ( il avait abandonné sa '"marque" sur le précédent) qui est à la fois une maison de fous, des aliénés apparaissant derrière ses yeux.
"Flush The Fashions" (1980) voit le chanteur s'essayer aux sonorités électroniques. L'accueil est timide même si il présente quelques pistes intéressantes comme "Clones" qui sera plus tard reprise par les Smashing Pumpkins. Cooper présente un nouveau look qui dissimule mal son piètre état physique. Suivent "Special Forces" (1981) avec une ultime intrusion sur les ondes radios ("Who Do You Think We Are") et "Zipper Catches Skin" (1982).
A ce stade, dans un ultime effort pour relancer sa carrière, le chanteur décide de faire à nouveau appel à Bob Ezrin. Il en résulte "Dada" (1983) dont l'illustration est empruntée à Salvador Dali. Très expérimental, il se révèle être un échec commercial monumental. Par la suite, il tente de travailler à un "Welcome To My Nightmare n°2', travaille avec Dick Wagner et Joe Perry qui, démissionnaire d'Aerosmith n'est pas au mieux lui non plus. En 1984, il accepte enfin de tourner le dos à son alcoolisme pour sauver son mariage avec Sheril Goddard, danseuse et chorégraphe, épousée en 1976 et dont il a trois enfants.
En 1986, Cooper est fin prêt pour son grand retour mais les choses ne seront plus jamais comme avant. Entouré de compositeurs extérieurs, le chanteur garde désormais un oeil sur les modes et troque sa tenue de provocateur contre un univers de film d'horreur pop corn bon marché. Cible avouée : le public jeune. "Constrictor", sorti la même année, présente un hard rock sans grande imagination. Le titre "He s' Back" se fait remarquer dans la B.O du film "Vendredi 13". L'année suivante paraît "Raise Your Fist And Yell" qui cette fois va piocher dans un heavy metal plus virulent mais là encore pas bien original. Alice apparaît dans le film"Prince Of Darkness" de John Carpenter et signe le titre éponyme de la B.O.
On retrouve Cooper deux ans plus tard avec aux commandes le plus grand faiseur de tubes de l'époque, Desmond Child. Pour son nouvel album, il invite le gratin du rock Aerosmith, Motley Crue et Bon Jovi. Bingo : "Trash" (1989) est un carton et permet à Cooper de retrouver son ancien statut. "Only My Heart Talkin" et surtout "Poison" sont des hits. Il récidive en 1991 avec "Hey Stoopid" où le chanteur s'offre tout simplement les services de Slash, Joe Satriani et Steve Vai aux guitares. Il apparaît ensuite en invité vedette du film "Wayne s'World" dans lequel il interprète "Feed My Frankeistein".
Las, le hard F.M tend à s'épuiser en ce début d'années 90, notamment avec l'essor du grunge. Cooper paraît condamné mais il se remet au travail notamment avec Chris Cornell de Soudgarden. En 1994, il revient avec "The Last Temptation", un ses des meilleurs albums toutes époques confondues. Renouant avec les concepts, il ressuscite Steven qui va rencontrer un inconnu qui se prétend directeur de théatre et lui présente sous un visage étrange la société américaine... Le disque est accompagné d'une B.D signée Tod Mac Farlane (Spiderman, Spawn...) éditée par Marvel Comics. Le succès n'est pourtant plus au rendez vous. Par la suite, Cooper doit se contenter d'un succès limité mais qui s'accompagne paradoxalement du statut de véritable légende vivante.
[modifier] Anecdotes
En 1977, trois ex-musiciens de Cooper (Bruce, Smith et Dunaway) forment un groupe du nom de Billion Dollar Babies. Les deux premiers disques ressortirent chez Warner Bros sous le nom Schooldays - The Early Recordings.
Alice Cooper est à l'origine de la réfection du Hollywood Sign en 1978, très fortement dégradé et voué à disparaître. Il a financé lui-même le dernier O.
En 1991 Alice Cooper a participé à l'enregistrement de la chanson "The Garden" destinée a paraître sur l'album Use Your Illusion I du groupe de hard rock Guns N' Roses.
Parmi les admirateurs de Cooper, figurait Salvador Dali qui lui a dédié en 1973 un holograme "premier cylindre.Portrait du cerveau de Alice Cooper ". Le chanteur qui a étudié le peintre durant ses études à Pheonix utilisera le tableau "marché d' esclaves avec apparition du buste invisible de Voltaire" pour son album " Dada"
A propos de Marilyn Manson, Cooper a déclaré " Un chanteur maquillé avec un nom de femme. J' aurai dû y penser . ".
Dans une entrevue accordée à Golf Digest en décembre 2006, Cooper raconte qu'au début des années 80, il pouvait ingurgiter une grande quatité d'alcool par jour et trouver le temps de jouer au golf parfois complètement saoul. Après avoir vu la mort de tout près, il entreprend de s'adonner sobrement au golf à raison de 36 trous par jour durant un an. Une décision qui changera sa vie à jamais puisqu'il n'a jamais repris un verre d'alcool depuis. Le golfeur de 58 ans, qui présente aujourd'hui un index de 5.3, avoue également avoir trouvé dans le golf, une drogue enivrante. "Le golf est le crack du sport! À partir du jour où j'ai commencé à jouer sérieusement, je suis devenu accro et le golf à sauvé ma vie", affirme-t-il.
[modifier] Note
Il est à noter que le « Kill The Chicken » est une légende farfelue. Lors d'un concert au Rock Festival de Toronto en 1969, un groupe de fans éméchés lance un poulet vivant sur scène. Alice s'en saisit, et, pensant que la foule allait le laisser voler au dessus d'elle le relance. La foule s'en empare et le déchiquète littéralement. L'évènement fera le tour de la presse à sensation américaine grandissante et sera très vite répertorié comme le « Kill The Chicken ».
[modifier] Discographie
- 1969 : Pretties for You
- 1969 : Live at the Whisky A-GO-GO
- 1970 : Easy Action
- 1970 : Painting a Picture/Freak Out Song… [live]
- 1971 : Love It to Death
- 1971 : Killer
- 1972 : School's Out
- 1973 : Billion Dollar Babies
- 1973 : Muscle of Love
- 1975 : Welcome to My Nightmare
- 1976 : Alice Cooper Goes to Hell
- 1977 : Lace & Whiskey
- 1977 : Alice Cooper Show [live]
- 1978 : From the Inside
- 1980 : Flush the Fashion
- 1981 : Special Forces
- 1982 : Zipper Catches Skin
- 1982 : Dada
- 1986 : Constrictor
- 1987 : Raise Your Fist and Yell
- 1989 : Trash (album)
- 1991 : Hey Stoopid
- 1994 : The Last Temptation (album)
- 1997 : A Fistful of Alice [live]
- 1999 : The Life and Crimes of Alice Cooper [coffret]
- 2000 : Brutal Planet
- 2001 : Dragon Town
- 2003 : Eyes of Alice Cooper
- 2005 : Dirty Diamonds
[modifier] Filmographie
[modifier] Lien externe
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