Antilibéralisme
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L'antilibéralisme est un courant politique hétérogène qui se caractérise par l'opposition à tout ou partie des idées libérales.
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[modifier] Hétérogénéité
Le courant antilibéral est hétérogène pour deux raisons: Le libéralisme n'est pas unique d'une part et, d'autre part, les alternatives proposées sont différentes.
[modifier] Hétérogénéité du libéralisme
Il n'y a pas une doxa libérale fixée par un ouvrage ou un auteur. Les écarts sont donc grands entre les idées de John Locke ou d'Alexis de Tocqueville, celles d'Ayn Rand ou de David Friedman[1]. On distingue ainsi plusieurs écoles de pensées[2], parmi lesquelles :
- Les minarchistes défendent l'existence d'un Etat restreint à ses fonctions régaliennes.
- Les anarcho-capitalistes considèrent que toutes les fonctions de l'Etat peuvent être privatisées, y compris la justice, la sécurité intérieure et extérieure. Ces deux dernières catégories peuvent être regroupées en libertarianisme.
- Les libéraux classiques attachés à la séparation des pouvoirs et aux auteurs anglais (John Locke, Adam Smith ou John Stuart Mill)
De plus, presque toujours le libéralisme admet plusieurs solutions, et même des solutions opposées, pour un même problème, et il faudra faire appel à d'autres considérations pour trancher, ce qui accroit encore l'hétérogénéité des pensées libérales. Le commerce international, par exemple, fera ainsi l'objet de multiples propostions, incluant le libre-échangisme le plus absolu, mais aussi une organisation douanière sophistiqué (parce qu'il faut bien lever des impôts et qu'à ce titre il est légitime de taxer les importations, parce que le partenaire commercial n'est pas parfait et qu'il faut la contrôler, parce qu'il est légitime de tenir compte de la pollution globale, etc.). De même, certains libéraux exigeront des mesures contre les "coalitions" (syndicats ouvriers, corporations artisanales, cartels d'entreprise), d'autres au contraire s'élèveront contre l'entrave que constituent ces mesures. Ainsi, ceux qui se disent libéraux ne s'accorderont pas sur tout et peuvent être considérés par certains comme antilibéraux.
Du fait même de cette l'hétérogénéité des pensées et des propositions libérales, l'unité et l'existence même d'un concept cohérent d'antilibéralisme est discutable.
[modifier] Différents courants de l'antilibéralisme
Parmi les antilibéraux se sont retrouvés et se retrouvent des courants très divers:
- Le catholicisme traditionnel dont l'opposition atteint son point culminant sous le pape Léon XIII et la publication de son Syllabus du 8 décembre 1864. Son prolongement actuel serait la droite conservatrice catholique de Christine Boutin
- L'extrême droite poujadiste, le chef d'entreprise qui voit d'un mauvais oeil la concurrence et recherche la protection étatique.
- L'anticapitalisme se retrouve pour une part dans l'antilibéralisme actuel, en particulier à l'extrême gauche.
- Développements récents: Depuis les années 2000 c'est un courant en mutation qui se retrouve en partie dans le mouvement altermondialiste et dans les collectifs antilibéraux qui entendent présenter un candidat à l'élection présidentielle de 2007. Cet antilibéralisme se percoit le plus souvent comme une alternative à ce qu'ils appellent "ultra-libéralisme". Leur opposition est principalement sur des critères économiques. Elle regroupe entre autre le PCF, les Alternatifs, une partie de la LCR, une partie des Verts etc.
[modifier] Analyses
Nicolas Baverez: "L’antilibéralisme est un fléau qui se trouve au principe du déclin et de la régression de la France"
Jean-François Revel: "L’antilibéralisme, ce véritable ciment d’une idéologie française, vient à nouveau d’être illustré par le rejet du référendum constitutionnel et du contrat de première embauche censé apporter une réponse à la grave crise du chômage des jeunes. Pourtant, la plupart de ses gouvernements, de gauche comme de droite, ont conduit, sans parfois oser l’avouer, nombre de réformes inspirées par le libéralisme – à commencer par l’adhésion à l’Europe et à ses règles." Pour Jean-François Revel, ce sont les médias qui sont à l'origine.
[modifier] Prises de position politiques
La France est un des seuls pays dans lequel il n'existe pas de parti libéral mais des candidats antilibéraux. Ce décalage se retrouve dans les prises de position des hommes politiques, pour lesquels l'antilibéralisme est un passage obligé, à gauche comme à droite:
- Jean-Pierre Chevènement se qualifie de "meilleur candidat antilibéral républicain"[3]
- François Hollande, premier secrétaire du Parti Socialiste: "je suis moi aussi de gauche et antilibéral"[4]
- Jacques Chirac: "Le libéralisme, ce serait aussi désastreux que le communisme"[5]
- José Bové : "Je suis prêt à assumer le rôle de candidat unitaire antilibéral"[6]
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens internes
[modifier] Liens externes
[modifier] Bibliographie
- Psychanalyse de l'antilibéralisme : Les Français ont-ils raison d'avoir peur ?, 2006, Christian Stoffaës, Dominique Barjot, Nicolas Baverez, Ran Halévi et alii, ISBN 2915134243