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José Bové - Wikipédia

José Bové

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José Bové
José Bové

José Bové, de son vrai nom Joseph Bové, né le 11 juin 1953 à Talence (Gironde), est l'une des figures du mouvement altermondialiste. Homme politique français connu pour ses actions de désobéissance civile au sujet des OGM, il est candidat à l'élection présidentielle française de 2007, après une vie de syndicaliste agricole de la Confédération paysanne et de Via Campesina.

Sommaire

Présentation rapide

José Bové est surtout connu de par ses actions militantes :

Il a une culture libertaire qu'il revendique pour ses actions de désobéissance civile, en citant également l'article II de la déclaration des droits de l'homme de 1789, lequel garantit le droit de résistance à l'oppression. Il cite dans ses lectures Kropotkine, Voline, Nestor Makhno, Elisée Reclus, Bakounine, Thoreau et notamment son La désobéissance civile qui inspira Gandhi et Martin Luther King, Jean Giono, aime a parler de sa rencontre avec Lanza del Vasto, qui connut Gandhi personnellement et apprécie Louis Lecoin et Jacques Ellul[1].

Il est candidat à l'élection présidentielle française de 2007. Sa candidature a été annoncée le 1er février 2007 à la Bourse du travail de Seine-Saint-Denis. Malgré la difficulté et le délai très court (45 jours), il parvient de justesse à réunir les parrainages autorisant sa candidature.

José Bové est membre d'un GAEC (exploitation agricole) d'élevage de brebis pour la fabrication, en transformation directe, de fromages de brebis et de yaourts, situé à Montredon (commune de La Roque-Sainte-Marguerite, dans le département de l'Aveyron) sur le plateau du Larzac, où il s'est fait construire une maison en matériaux écologiques[2]. Mais cette maison est menacée de saisie par Monsanto et Biogema, des semenciers d'OGM[3].

Il est membre fondateur, et fut porte-parole, du syndicat agricole français Confédération paysanne, syndicat qui souhaite, également, une « autre politique agricole » (dans un sens plus favorable à la petite paysannerie locale, moins sensible aux échanges -- à commencer par le grand commerce international, et plus indépendante à l'égard des industries qui fournissent les matières premières ou qui consomment les produits de l'agriculture).

Il est membre fondateur d'ATTAC, membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de non-violence.

Dans son analyse de la société et du combat à mener, José Bové s'inspire de Henry David Thoreau, Gandhi et Jacques Ellul, qui se sont prononcés pour la désobéissance civile, la non-violence et la critique du système technicien.

La lutte contre les OGM

Ses actions de désobéissance civile au sujet des OGM lui ont valu une forte médiatisation et notoriété, mais aussi de nombreux procès, amendes et dommages et intérêt, ainsi qu'un séjour en prison.

Sur le terrain comme devant la justice[4], l'entreprise avec qui la Confédération Paysanne entretient des rapports les plus conflictuels est Monsanto, une firme étasunienne), en impulsant des réglementations plus strictes sur la recherche et l'industrie biotechnologique française et européenne. Réglementations qui, selon ces critiques, portent préjudice à ses activités. Cette lutte, il l'a ausi porté au nom de Via campesina autour du monde, comme dernièrement à Bamako. Il y déclare qu'il est intolérable de pousser les agriculteurs des pays pauvres à cultiver les OGM pour ensuite les empêcher de replanter les graines produites par ces plantes sous pretexte de protection de brevets. Mais son combat se prolonge aussi en Inde, en [Amérique Latine]] ou à Hong-Kong où il sera gardé en centre de rétention et interdit de territoire lors de la manifestation du G8 en 2006. Cela n'empêchera pas des paysans coréens d'y manifester hardiment.

Il lui est reproché par ailleurs d'utiliser l'action directe pour lutter contre les OGM, sous prétexte de « du principe de précaution », de défense de la santé des citoyens (la majorité des citoyens seraient contre les OGM dans l'alimentation), les difficultés des paysans ((surdosages d'herbicides) agriculteurs ou (OGM-insecticides) apiculteurs voisins) qui subissent la contamination, ainsi que l'appauvrissement des paysans qui pratiquerait ce genre de culture via des taxes sur les brevets de ces plantes et enfin de « liberté d'opinion et d'expression », alors que d'après le tribunal qui l'a jugé, dans ce cas, rien ne l'empêcherait de saisir un tribunal pour réclamer leur interdiction. [5] [6]. Il persiste dans sa pratique de la "désobéissance civile" malgré les avertissements de la justice établissant qu'elle n'était ni justifiée ni proportionnée. Pourtant, l'Union Européenne fait payer tous les mois une lourde amande pour ses cultures d'OGM en plein champ, celle ci étant interdite dans l'Union et la loi n'ayant pas été transposée par la France.

Enfin, il lui est reproché d'avoir une attitude « obscurantiste » vis à vis de la recherche scientifique en sabotant les recherches sur les OGM invoquant le principe de précausion, empêchant ainsi de vérifier l'innocuité, de connaître ou de prouver la réalité des effets secondaires qu'il allègue de ces produits [7]. La contamination des OGM est pourtant facilement démontrable par n'importe quel biologiste, notament par l'ingestion par les insectes et les rongeurs de ces aliments comme cela à déjà été prouvé. D'autre part des études ont déjà démontré que certains OGM cultivés en France étaient dangereux, mais ces études ont été cachés par les organismes officiels de protection de la santé en France, comme ça a été le cas pour la vache folle, ou lors de l'incident de Tchernobyl, montrant ainsi un déficit latent de protection des citoyens au bénéfice des industries.[8]

D'autre part, les effets négatifs hors contamination sont déjà connus dans de nombreux pays, notament en Argentine où l'on s'aperçoit que l'argument de réduction de l'utilisation des pesticides ne tient que sur 1 ou 2 semances, où les champs voisins se sont retrouvés détruits et des populations voisines malades de par l'utilisation d'hérbicides censé rentabiliser les champs de soja OGM, où la culture massive d'OGM contrôlée par des fonds de pension étrangers à acceleré l'exode rural de la petite paysannerie, venant ainsi grandir les bidonvilles, mais n'ayant pourtant rien apporté de bénéfique.[9]

Il déclare s'attaquer principalement à la culture OGM en plein champ, dont les risques de contamination seraient connus.[10], cependant il a saccagé des plantations OGM à l'intérieur des serres et installations d'un centre de recherche du CIRAD permettant d'éviter de telles contaminations. [11]

Biographie

Origine

Il est né à Talence (Gironde, France) le 11 juin 1953.

Son père Joseph, d'origine luxembourgeoise, se voit attribuer la nationalité française en devenant directeur régional de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) et est membre de l'Académie des sciences. José Bové a déclaré que son père n'avait "jamais travaillé sur les OGM"[12]. Sa mère Colette Dumeau est professeur de sciences naturelles, l'un de ses frères est ingénieur, l'autre informaticien. Il parle anglais couramment, ayant suivi, à l'âge de trois ans, ses parents invités en tant que chercheurs à l'Université de Berkeley. Il a en effet passé toute son enfance aux États-Unis. La famille passait des vacances dans une résidence secondaire à Lacanau (hameau de Longarisse).

Inscrit dans un lycée privé d'Athis-Mons tenu par des Jésuites, il en est exclu étant réfractaire à l'enseignement de la religion en 1968 : il avait, dit-on, « fait l'apologie de la drogue dans une dissertation de français ». Demeuré seul à Paris, (ses parents étant mutés à Bordeaux) il fréquente les galas libertaires. Il obtient son baccalauréat avec mention. Il envisage l'enseignement de la philosophie, et s'inscrit en classe préparatoire aux grandes écoles, et à la faculté à Bordeaux où en 1971, il rencontre Alice Monier. Pendant son séjour seul à Paris, début 1970, il est pacifiste et antimilitariste et proche des mouvements chrétiens ouvriers. Il milite également dans des mouvements hostiles à la guerre du Viêt Nam. Il effectue un « voyage initiatique » en Inde en 1973. Il a été marqué par la fréquentation de la Communauté de l'Arche de Lanza del Vasto, celle-ci développant une philosophie de « non-violence active ».

L'installation sur le Larzac (1973-1981)

Réfractaire au service militaire et refusant le statut d'objecteur de conscience, José Bové, recherché par l'armée, trouve refuge dans une exploitation agricole des Pyrénées. En 1973, il participe au rassemblement national contre l'extension du camp militaire dans le Larzac, où il rencontre Bernard Lambert. À l'été 1974, 50 000 personnes participent à l'opération Moisson pour le Tiers monde dans le Larzac. Il se trouve parmi les quelques militants qui évitent à François Mitterrand, candidat battu quelques semaines auparavant, d'être lynché par des groupuscules maoïstes[réf. nécessaire].

Avec sa femme Alice Monier, et sa (première) fille, il s'y installe en 1976 et élève des moutons mais ne lâche en rien son côté contestataire. Son opposition au militarisme le conduit tout naturellement à participer à la lutte contre l'extension du camp militaire du Larzac, qui fédère paysans et ouvriers au cours des années 1970. Il fait partie des vingt-deux personnes qui investissent en 1976 le camp militaire et s'emparent de documents attestant la vente de terrains par divers paysans. Il fait trois semaines de prison préventive, et est condamné à quatre mois avec sursis et privation de ses droits civiques pour activités antimilitaristes. Il décide avec sa femme de squatter une ferme à l'abandon depuis 1920, Le hameau de Montredon, et de mettre en valeur les terres convoitées par l'armée. En 1976, il s'installe sur cette ferme. En 1977, il est au volant de l'un des 90 tracteurs qui pénètrent sur le champ de tir avec, sur le garde-boue, un soldat contestataire en cagoule, délégué par les comités de soldats. En 1981, c'est la victoire du mouvement du Larzac, François Mitterrand annonçant l'annulation du projet d'extension du camp militaire. C'est l'abandon du projet pour les militaires, qui décident finalement de louer les terrains, autrefois réquisitionnés.

Le syndicalisme agricole (1981-1993)

En 1978, Alice Monier et José Bové fondent un Centre cantonal des Jeunes agriculteurs, (CCJA), dont Alice devient vice-présidente. Dès septembre 1981, il fonde le Syndicat des Paysans-Travailleurs de l'Aveyron, où se retrouvent les membres du CCJA. Se revendiquant des situationnistes, et notamment de son ami René Riesel, il prône — déjà ! — une « autre agriculture ».

En 1987, il participe à la création de la Confédération paysanne, dont il devient l'un des cinq secrétaires nationaux. Composé de l'aile gauche du syndicat majoritaire (FNSEA) et de petits syndicats de gauche, ce nouveau syndicat agricole veut changer l'agriculture et s'opposer à l'industrie (l'industrie agro-alimentaire moderne et aux industriels fournisseurs des agriculteurs), au nom du respect des personnes (consommateur et paysans) et de l'environnement.

Outre de multiples manifestations et actions, notamment contre le GATT et la PAC, il développe en local un syndicalisme actif auprès des petits producteurs qui fournissent le lait de brebis indispensable aux caves de Roquefort. Co-gérant de la Société civile des terres du Larzac, il fonde et dirige le Comité Roquefort, devenu en 1987, le Syndicat des producteurs de lait de brebis, affilié à la Confédération Roquefort. Il lui faudra batailler ferme (avec occupations et divers coups d'éclat) et longuement pour se faire admettre dans l'interprofession, en mai 1993.

Engagement (1995-1999)

L'engagement de José Bové ne se limite pas au syndicalisme agricole. En 1995, il participe dans l'Océan Pacifique à l'opération menée par Greenpeace contre la reprise des essais nucléaires décidée par le président Chirac, fraîchement élu. Il intervient également pour soutenir les mouvements des Tahitiens et des Kanaks (l'avocat de José Bové, François Roux, est aussi le défenseur des Kanaks, notamment lors de l'assassinat de Jean-Marie Tjibaou).

Engagé dans l'altermondialisme, il fait également partie des membres fondateurs de l'association ATTAC en 1998.

L'affaire du McDonald's de Millau (1999)

Le fait qui le rend célèbre est, le 12 août 1999, la dégradation du restaurant McDonald's en chantier à Millau. Cette action lui vaut une arrestation et une condamnation à une peine de prison ferme.

Il explique son geste comme une protestation contre la décision de l'Organisation mondiale du commerce de valider les sanctions américaines (sous forme de taxation punitive de certaines importations d'origine européenne, dont le fromage de Roquefort), en raison du refus de l'Union européenne d'importer du bœuf aux hormones des États-Unis. McDonald's, entreprise d'origine américaine, serait en outre le symbole tout à la fois de la « malbouffe » et du « capitalisme apatride ».

Il s'agit d'un défi délibéré : action collective, réalisée à visage découvert, la police locale ayant été informée par les organisateurs, contrairement à la rumeur qui prétend que les manifestants se sont protégés derrière des enfants et ont agi par surprise. D'après les partisans de Bové, cette action se voulait avant tout symbolique.

Altermondialisme et désobéissance civile (1999-2003)

José Bové à Sao Paulo
José Bové à Sao Paulo

Il participe en 1999 aux importantes manifestations de Seattle contre le sommet de l'OMC.

En janvier 2001 en marge du Forum social mondial, il mène une action anti-OGM au Brésil contre une unité de la société Monsanto, accusée de produire illégalement des semences de soja transgénique.

Il est à Gênes aux côtés des militants altermondialistes pour manifester au sommet du G8, marqué par des violences et la mort du jeune Italien Carlo Giuliani, abattu par la police.

En mars 2002, il participe à une délégation de Via Campesina avec Paul Nicholson (paysan basque) et João Pedro Stedile (responsable du Mouvement des sans-terre brésilien), invitée par les paysans palestiniens pour commémorer le Jour de la Terre. Cette visite s'inscrit dans le cadre plus large de la Campagne civile internationale pour la protection du peuple palestinien (CCIPPP). L'offensive lancée par l'armée israélienne le lendemain de leur arrivée dans les Territoires occupés bouleverse le programme originel. L'ensemble de la mission décide alors de rejoindre la ville assiégée de Ramallah puis de se rendre au Palais présidentiel dont ils craignent l'attaque, José Bové y rencontre d'ailleurs Yasser Arafat. Alors qu'il sort à la tête d'une délégation en agitant un drapeau blanc, José Bové est arrêté par l'armée israélienne et expulsé après deux jours d'emprisonnement. Il est violemment pris à parti à son arrivée à Orly par des membres du Betar.

Peu après, il livre à la presse des commentaires ressentis par certains comme ambigus au sujet des diverses attaques parfois violentes (cocktails Molotov ; voiture-bélier à Lyon-La Duchère) qui ont eu lieu en France contre des synagogues depuis le début de cette année-là, et déclare : « vous savez, il n'y a pas de fumée sans feu », ce dont il s'excusera[13] plus tard. Bové affirme par ailleurs qu'Israël serait « une sentinelle avancée du libéralisme sauvage », ce qui lui vaut l'hostilité des défenseurs de ce pays. Serge Kaganski des Inrockuptibles lui reprochera également amèrement la rencontre avec le raïs.

Dans son action syndicale ou politique, José Bové, assisté d'autres militants, a parfois recours à des méthodes de désobéissance civile, inspirées de la réflexion politique de Henry David Thoreau ce qui le place hors-la-loi comme par exemple lors du « démontage » (terme qu'il emploie et qui devient célèbre) du McDonald's de Millau. On peut aussi citer l'arrachage de champs d'essai d'OGM ou de plants de riz transgénique dans un laboratoire du CIRAD avec l'aide de militants indiens qui pratiquent régulièrement ce genre d'action dans leur pays, se positionnant dans la lignée des actions de Gandhi (voir aussi à ce sujet Coca-Cola et Bhopal).

La FNSEA critique son combat contre les OGM et la Malbouffe au nom de la santé. Elle pense que c'est son engagement pour des causes non agricoles qui ont values à la confédération paysanne de perdre 7 points (de plus de 26% à plus de 19%) lors des dernières élections aux Chambres d'agriculture, restant toutefois le second syndicat paysan.

Poursuite du militantisme hors de la confédération (2003-...)

À ce titre, José Bové est condamné à de nombreuses reprises (voir liste ci-dessous). On retient surtout sa condamnation à dix mois ferme en 2003, après un appel et un pourvoi en cassation. La Confédération paysanne dénonce alors

« la dureté sans précédent de cette condamnation, aucun responsable syndical de niveau national n'ayant été incarcéré depuis le régime fasciste de Vichy », condamnation qui « montre la dégradation des libertés syndicales [en France] ».

Peu après son incarcération en juin 2003, son avocat demande pour José Bové le statut de prisonnier politique. Cette demande fait suite à une arrestation assez musclée à l'origine de multiples protestations.

Rassemblement du Larzac et retrait de la confédération

José Bové, refusant de devenir « porte-parole » à vie de la Confédération paysanne, annonce son retrait à la fin du grand rassemblement du Larzac, évenement altermondialiste réunissant plusieurs centaines de milliers de personnes en août 2003, rendu effectif lors du congrès des 7 et 8 avril 2004. Il est remplacé dans cette fonction par Brigitte Allain, paysanne en Dordogne et Jean-Emile Sanchez, un de ses compagnons de lutte, également éleveur de brebis sur le plateau du Larzac. Son exposition médiatique, lorsqu'il était porte-parole de la Confédération paysanne, provoqua un certain agacement.

Porte parole de l'organisation paysanne internationale Via Campesina

José Bové poursuit néanmoins son activité syndicale internationale. Lors de la quatrième conférence internationale de Via Campesina, se tenant au Brésil en juin 2004, il devient porte parole de Via Campesina et se voit confier le soin d’animer la campagne internationale visant à faire reconnaître la souveraineté alimentaire comme un nouveau droit de l’Homme. Il représente Via Campesina à la conférence de la CNUCED de Sao Paulo où il présente cette proposition à Kofi Annan, Secrétaire général des Nations unies.

José Bové avec Evo Morales.
José Bové avec Evo Morales.

En juin 2004, il se rend en Bolivie où il participe à une mission de solidarité à Franscisco Cortes, militant colombien alors emprisonné dans ce pays depuis plus d’un an. Il est reçu par Evo Morales, député bolivien, responsable des syndicats de cocaleros et président du Movimiento Al Socialismo, première force politique du pays et par Carlos Mesa, président de la République.

Au cours de l'été 2004, José Bové et d’autres membres du réseau des « faucheurs volontaires » relancent la campagne de destruction d’essais d'OGM en plein champ.

Au mois de septembre 2004, José Bové se rend en Corée du Sud à l’invitation du Korean Peasants League, syndicat agricole coréen affilié à Via Campesina, pour participer aux manifestations en mémoire du syndicaliste paysan coréen Lee Kyung-hae qui s’est suicidé le 10 septembre 2003 à Cancún pour protester contre l’OMC.

Référendum sur le TCE

Fin 2004 et début 2005 il se bat pour le non au référendum sur le Traité établissant une Constitution pour l'Europe du 29 mai 2005, jugeant celui-ci ultra-libéral et antisocial. Le non l'emporte largement en France, bien que les partis jusqu'alors majoritaires prônaient le oui, appuyés par les massmédias et les sondages des sociétés de consulting.

En juillet 2005, José Bové participe au dernier jour de la marche pour la décroissance, en marge du Grand Prix de France de Formule 1, symbole de ce à quoi cette dernière s'opposait.

Candidature à l'élection présidentielle

José Bové lors d'un meeting à Besançon en 2007.
José Bové lors d'un meeting à Besançon en 2007.

En octobre 2005, pour faire avancer les revendications portées par le « Non de gauche » à la Constitution européenne, José Bové déclare que selon lui, des alliances entre mouvements seront nécessaires et n'exclut pas si la tâche lui est confiée, de se porter candidat à l'élection présidentielle de 2007 dans le cadre d'une unité des forces antilibérales.

Le 13 juin 2006, il se déclare candidat à la présidentielle dans un entretien au journal Libération[14], s'estimant le plus apte à rassembler la gauche de la gauche. Il s'est aussi investi dans les Collectifs du 29 mai, et maintenant dans le collectif national d’initiative pour un rassemblement antilibéral de gauche et des candidatures communes, en débattant et en participant à une dynamique collective pour les présidentielles de 2007, pour les législatives, les municipales, les cantonales, et pour toutes les mobilisations liées à cela.

Le 23 novembre 2006, José Bové annonce son retrait « provisoire » de l'investiture des collectifs anti-libéraux, estimant que le PCF tentait d'imposer la candidature de Marie-George Buffet. Suite à l'impossibilité d'obtenir un accord sur une candidature commune et à la candidature de Marie-George Buffet, des militants lancent une pétition qui recueille rapidement 35 000 signatures appelant José Bové à représenter les collectifs à l'élection présidentielle.Il est également victime d'un canular disant que Thierry Henry aurait signé la pétition, il a été ajouté sur son site trop rapidement en partie VIP, le joueur a démenti et s'est mis en colère. De nombreux journaux ont critiqué cette bourde de l'équipe de Bové. Le 21 janvier 2007 à Montreuil, Bové se déclare prêt à être candidat, et a annoncé officiellement sa candidature le jeudi 1er février 2007 à la bourse du travail de Saint-Denis pour « redonner l'espoir d'une alternative à gauche » et être « le porte-voix des sans-voix »[15][16]. La réunion de Montreuil a approuvé sa candidature comme "candidature trait d'union". Il a alors indiqué disposer d'entre 150 et 200 promesses de parrainage et sa cote d'intention de vote est comprise entre 1% et 3%.

Le collectif national unitaire a réagi à la candidature de José Bové en indiquant qu'aucune candidature ne pouvait se réclamer des collectifs unitaires et que la réunion de Montreuil ne représentait pas les collectifs mais uniquement les membres présents[17].

La campagne de la candidature Bové, dont les meetings ont connu un certain succès, souligne la nature "trait d'union" de sa candidature. Une vingtaine de porte-parole ont été nommés, dont des membres du PCF , des Verts et de la LCR en désaccord avec les directions de leurs organisations. L'objectif proclamé est de porter dans le débat le souci d'unite de la gauche antilibérale. Un certain nombre d'associations des quartiers populaires ont rejoint la campagne, et elle a reçu le soutien d'un groupe de vétérans révolutionnaires autour de Jean-René Chauvin. Cette campagne a suscité certaines tensions au sein du PCF, des Verts et de la LCR.

L'adhésion à ses thèses est motivée par l'efficacité de ses méthodes qui conduisent à une médiatisation souvent difficile à obtenir sur les sujets agricoles, scientifiques ou internationaux. Son engagement sur ces dossiers, l'ayant mené jusqu'à l'emprisonnement, ainsi que son franc-parler sont également appréciés. Le fait qu'il ne fait pas partie d'un parti politique a renforcé son attrait pour une partie de la gauche antilibérale qui ne se reconnaît pas dans les organisations existantes.

Parcours judiciaire de José Bové

Au cours de son parcours judiciaire tumultueux, José Bové a été accompagné par François Roux, avocat à la Cour de Montpellier

  • 1976 Condamnation à quatre mois de prison avec sursis et privation de ses droits civiques pour activités antimilitaristes (il avait volé des documents concernant un projet d'extension du camp militaire du Larzac)[18]
  • 18 février 1998 : condamnation à huit mois de prison avec sursis par le Tribunal correctionnel d'Agen pour la destruction d'un stock de semences transgéniques sur un site de Novartis à Nérac en Lot-et-Garonne.
  • 20 octobre 1998 : le Tribunal de Tahiti le reconnaît coupable d'entrave volontaire à la navigation ou à la circulation d'aéronef. Néanmoins, il est dispensé de peine.
  • 27 octobre 1999 : le Tribunal correctionnel de Rodez (Aveyron) le reconnaît coupable, avec 8 membres de la Confédération paysanne, de « violence en réunion ». En mars 1999, ils avaient séquestré trois fonctionnaires de la préfecture. Néanmoins, il est dispensé de peine.
  • 13 septembre 2000 : trois mois de prison fermes par le Tribunal correctionnel de Millau pour la destruction du chantier de McDonald's le 12 août 1999. Le 22 mars 2001, la Cour d'appel de Montpellier confirme la peine, et le condamne à 6 000 francs d'amende (915 euros) pour la brève séquestration des fonctionnaires de la Direction départementale de l'Agriculture de Rodez en mars 1999.
  • 20 décembre 2001 : la Cour d'appel de Montpellier condamne José Bové à six mois d'emprisonnement pour destruction de plants de riz transgénique en juin 1999 dans une serre du CIRAD (peu de temps avant qu’il soit planté en Camargue) à Montpellier. En première instance, le 15 mars de la même année, le tribunal correctionnel de Montpellier avait infligé dix mois d'emprisonnement avec sursis et deux ans de mise à l'épreuve à José Bové.
  • 6 février 2002 : la Cour de cassation rejette son pourvoi formé au sujet de sa condamnation à trois mois d'emprisonnement ferme pour les dégradations du McDonald's de Millau. Elle fait de même à l'encontre de sa condamnation à 915 euros d'amende dans l'affaire de Rodez.
  • Du 19 juin au 1er août 2002: José Bové purge le reliquat de sa peine de trois mois d'emprisonnement pour la destruction du McDonald's de Millau, à la maison d'arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone (Hérault) (trois semaines de détention provisoire avaient déjà été effectuées en 1999).
  • 22 octobre 2002 : le Tribunal correctionnel de Foix le condamne à 100 jours-amende d'un montant de 30 euros par jour, pour le fauchage, en avril 2000 d'un champ expérimental de colza transgénique cultivé par le Centre technique interprofessionnel des oléagineux métropolitain (Cetiom) à Gaudiès (Ariège). José Bové ne fait pas appel.
  • 19 novembre 2002 : la Cour de cassation rejette le pourvoi formé contre sa condamnation par la Cour d'appel de Montpellier le 20 décembre 2001 à six mois d'emprisonnement ferme pour la destruction de plants de riz transgénique en juin 1999.
  • 26 février 2003 : condamnation à dix mois de prison ferme. Rejet du pourvoi par la Cour de cassation à l'encontre de la peine de six mois de prison prononcée par la Cour d'appel de Montpellier fin 2001 et révocation de la moitié du sursis des huit mois prononcé par le Tribunal correctionnel agenais. Les condamnations en question sanctionnent la destruction de plants de riz transgénique au centre CIRAD de Montpellier et de semences de maïs transgénique dans les locaux de la société Novartis à Nérac.
  • 22 juin 2003 : incarcération à la prison de Villeneuve-lès-Maguelone.
  • 2 août 2003 : libéré suite à remises (dans le cadre des grâces présidentielles du 14 juillet) et aménagement de peine, avec une assignation à résidence.
  • 8 novembre 2004 : cité à comparaître devant le tribunal de Toulouse pour répondre de sa participation à une action de destruction de parcelle de maïs transgénique le 25 juillet 2004 à Menville dans le département de la Haute-Garonne avec huit autres personnes inculpées (le député (Verts) Noël Mamère, le député européen (Verts) Gérard Onesta, José Bové, les élus municipaux toulousains François Simon (ex-PS) et Pierre Labeyrie (Verts), l'ancien secrétaire national des (Verts), Gilles Lemaire, et le conseiller régional d'Aquitaine (Verts), Michel Daverat, Jean-Baptiste Libouban, des "Communautés de l'Arche"(fondées par Lanza del Vasto), fondateur du mouvement des faucheurs volontaires et un agriculteur Jean-Aimé Gravas). La cour a accepté de juger les 224 autres personnes qui avaient participé à cette manifestation et qui revendiquaient leur geste comme une « action collective de désobéissance civique ».
  • 17 mars 2005 : Audience en appel de cette décision, à la demande du Ministère public, qui souhaitait limiter le jugement aux 9 principaux prévenus, et non à l'ensemble des faucheurs volontaires.
  • 15 novembre 2005 : Condamnation à 4 mois de prison ferme par la Cour d’Appel de Toulouse. Il se pourvoit en cassation.
  • 7 février 2007 : Rejet de son pourvoi en cassation. Il déclare : "Je serai peut-être le premier prisonnier politique qui sera en même temps candidat à l'élection présidentielle".
  • 27 mars 2007 : José Bové est convoqué devant le Tribunal de Villefranche-de-Lauragais (31) pour avoir participé au défrichement d'une culture de maïs OGM en Haute Garonne, le 30 juillet 2006. [19]

Notes et références

  1. La bibliothèque de José Bové sur le site du NouvelObs
  2. http://josebove.over-blog.com/article-3736814.html
  3. http://www.jp-petit.com/Presse/condamnation_bove_mamere.htm
  4. le dossier noir sur Monsanto réalisé par la confédération paysanne
  5. http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-823448,36-864782@51-860817,0.html « Est-ce que quand on est incarcéré pour des opinions on essaye de négocier sa condamnation ? absolument pas »
  6. http://www.courdecassation.fr/jurisprudence_publications_documentation_2/actualite_jurisprudence_21/chambre_criminelle_578/arrets_579/fauchage_volontaire_9879.html voir par exemple un extrait de l'arrêt de la cour d'appel concernant les faucheurs volontaires « Il est surprenant que les prévenus, dont certains sont d'éminents parlementaires invoquent un « déficit démocratique » et se bornent à soutenir que tous autres moyens d'actions avaient été épuisés, alors qu'en tant que citoyens d'un Etat démocratique, ils disposaient de voies de droit, leur permettant éventuellement de discuter, devant les juridictions compétentes, de la légalité des autorisations d'essais en plein champ qu'ils considéraient comme irrégulières au regard des normes européennes »
  7. http://www.boursier.com/vals/all/garde-a-vue-prolongee-et-critiquee-pour-jose-bove-feed-17335.htm http://www.yozone.fr/article.php3?id_article=2805 http://www.libres.org/francais/actualite/archives/actualite_0804/bove_a4_3404.htm http://www.liberte-cherie.com/a2348-Manifestation_contre_l_obscurantisme_et_pour_la_liberte_de_recherche_en_reaction_aux_actions_liberticides_de_monsieur_Jose_Bove_Co.html?q=
  8. 90 minutes : « OGM : l'étude qui accuse » - Novembre 2005, reportage de CANAL+
  9. « Argentine, le soja de la faim » reportage de Marie-Monique Robin aux éditions Galaxie presse.
  10. http://www.monde-solidaire.org/spip/article.php3?id_article=2299
  11. http://www.lnalhooq.net/LNALHOOQ/SiteDebord/Gaautressitus/Riesel/RieselKempfMontpellier0201.html
  12. "A vous de juger", France 2, 15 février 2007
  13. « de mauvaise grâce » selon Éric Marty - voir Eric Marty Bref Séjour à Jérusalem, éd. Gallimard -
  14. « Je suis prêt à assumer d'aller à l'Elysée » - Libération - 14 juin 2006
  15. José Bové prêt à revenir dans la course présidentielle, Sylvia Zappi, Le Monde, 23 janvier 2007
  16. José Bové se lance dans la course présidentielle, dépêche Reuters du 1er février]
  17. Compte-rendu de la réunion du Collectif national unitaire du 30 janvier 2007, sur Bellaciao
  18. http://www.elections-presidentielles-2007.org/candidats/bove.html http://www.toupie.org/Biographies/Bove.htm http://www.biobble.com/fr/2006-283/Jose_Bove_biographie.html
  19. http://www.agrisalon.com/06-actu/article-18348.php

Voir aussi

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur José Bové.

Musiques

Ouvrages

Bibliographie

  • La Longue Marche de José Bové, par Denis Pingaud
  • José Bové - La révolte d'un paysan, par Paul Ariès et Christian Terras
  • Il faut tuer José Bové, BD satirique par Jul

Articles connexes

Liens externes


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