Antoine Bertin
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Antoine Bertin, dit le chevalier Bertin, est un poète français né à l'île Bourbon le 10 octobre 1752 et mort à Saint-Domingue le 30 juin 1790 .
Sommaire |
[modifier] Biographie
Antoine Bertin fut emmené en France à l'âge de neuf ans et, « transplanté dans Paris », selon sa propre formule, il fit de brillantes études à la pension Colin de Picpus puis au collège du Plessis. Il entra dans la carrière des armes et fut lieutenant puis capitaine de cavalerie au régiment de Franche-Comté avant de devenir en 1777 écuyer du comte d'Artois.
Il fut un familier de la cour de Louis XVI et de la reine Marie-Antoinette. Attiré par la poésie, il commença par imiter Claude-Joseph Dorat. Ami et commensal d'Évariste de Forges de Parny, son compatriote de l'île Bourbon, il faisait partie de sa « société de la Caserne » et mêlait avec lui les plaisirs de la vie et ceux de la poésie. Dès 1772, Bertin avait collaboré à l'Almanach des Muses. En 1777, il publia un Voyage en Bourgogne mêlé de prose et de vers, à l'imitation du célèbre Voyage de Chapelle et Bachaumont.
Vers 1773, Antoine Bertin s'éprit de Marie Catherine Testard. Leur liaison dura sept ans. La jeune femme est décrite dans Les Amours sous le nom d'Eucharis. Elle finit par épouser un financier, ce qui laissa le poète inconsolable. Il voyagea en Italie où il fut séduit par les ruines antiques. Marie Catherine demanda à renouer avec lui, mais, pendant un séjour qu'elle avait fait à Paris, Antoine Bertin s'était lié avec une jeune créole de Saint-Domingue âgée de 16 ans, Hélène de Lestang, surnommée Catilie.
Il semble qu'il prit part à la Guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique. De retour en France métropolitaine, il effectua vers 1782 un voyage à Cauterets pour y soigner une santé compromise. C'est de là qu'il adressa une lettre restée célèbre à Parny.
Peu avant la Révolution française, Bertin s'embarqua pour Saint-Domingue afin d'épouser Hélène de Lestang. Il arriva épuisé, et le mariage dut être retardé. Il fut enfin célébré en juin 1790 dans la chambre du poète, qui s'évanouit sitôt après avoir prononcé le « oui ». Il mourut âgé de seulement 38 ans 17 jours plus tard, le 30 juin, emporté par le typhus.
[modifier] Œuvre
Bertin n'a pour ainsi dire rien composé que des élégies, réunies sous le titre Les Amours (1773, 1780). Elle lui ont valu le surnom, d'ailleurs peu justifié, de « Properce français ». Il imite souvent Tibulle et Ovide. Ses vers sont harmonieux, spirituels, de bon ton, plein de grâce et de sentiment, ils ne manquent pas de sensualité, mais l'auteur reste un poète du XVIIIe siècle, académique et relativement monotone.
- Les Amours, élégies en trois livres, 1773, 1780.
- Voyage de Bourgogne, 1777.
- Épître à M. Des Forges-Boucher, 1778.
Ses Œuvres complètes ont été réunies à Paris en 1802 et en 1824, 1 volume in-8.
[modifier] Source partielle
« Antoine Bertin », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions] (Wikisource)
[modifier] Liens externes
- Antoine Bertin, Lettre à Monsieur le Comte de Parny Écrite des Pyrénées.
|
|