Antoine Bourdelle
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Antoine Bourdelle (Montauban, 30 octobre 1861 - Le Vésinet, 1er octobre 1929) sculpteur français.
Né Émile Antoine Bordelles à Montauban en Tarn-et-Garonne (erreur de transcription à l'état civil lors de sa naissance : l'orthographe et donc la prononciation du nom de ses ancêtres est Bourdelles). Il quitte l'école à l'âge de 13 ans pour travailler, afin de l'aider, dans l'atelier d'ébénisterie de son père. S'orientant vers la sculpture, il décroche une bourse d'études à l'Académie des beaux-arts de Toulouse en 1876. Il suit ensuite peu de temps les cours de l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris où il a pour maître Falguière.
En 1888, il réalise ses premières sculptures de Beethoven. Il opte pour la pureté et la rigueur des formes. Il devient un des précurseurs de la sculpture monumentale du XXe siècle qui suscitera l'admiration notamment d'Auguste Rodin . Bourdelle accueille de nombreux élèves qui seront, pour certains, tels Giacometti et Richier, des artistes majeurs de leur génération. Son influence dans le domaine de la sculpture en fut renforcée et Bourdelle sera bientôt considéré comme l'incarnation d'une césure esthétique, alternative fondamentale à la politique de tabula rasa des avant-gardes. Célébré de par le monde, il est plébisicté par ses contemporains, tels Anatole France et André Gide, ainsi que par les plus prestigieuses institutions muséales internationales, de Rome à Stockholm en passant par Bucarest ou Bruxelles.
Citons comme élèves de Bourdelle :
- Thanassis Apartis, Grèce
- Pablo Curatella Manes, Argentine
- Josefina de Vasconcellos, Grande-Bretagne
- Alberto Giacometti, Suisse
- Angela Gregory, États-Unis
- Otto Gutfreund, Tchécoslovaquie
- Bror Hjorth, Suède
- René Iché, France
- Raoul Josset, France
- Émile Lahner, Hongrie
- Aristide Maillol, France
- Vadym Meller, Ukraine
- Bencho Obreshkov, Bulgarie
- Germaine Richier, France
- Maria Elena Vieira da Silva, Portugal
- Helen Wilson, États-Unis
- Teodors Zalkalns, Lettonie
Dès les années 1910 et jusqu'à la fin de sa vie, Bourdelle est chargé de la réalisation de commandes d'envergure, à l'image de la décoration du Théâtre des Champs-Élysées pour lequel il s'improvise également architecte, aux côtés d'Auguste Perret. Il est le créateur et le vice-président du Salon des Tuileries, et en 1924 est décoré commandeur de l'ordre de la Légion d'honneur.
Antoine Bourdelle meurt au Vésinet, près de Paris, le 1er octobre 1929 et est enterré au cimetière du Montparnasse à Paris.
[modifier] Lieux de mémoire
- A Paris, le Musée Bourdelle se situe au 16 rue Antoine Bourdelle dans les anciens ateliers qu'il occupa de 1884 à 1929. À Montauban, la ville expose une partie des œuvres de l'artiste au musée Ingres. Ses œuvres peuplent places, parcs et jardins de nombre de ville du monde entier.
- A Égreville, en Seine-et-Marne, un musée de plein air, le Musée Jardin Bourdelle dédié à Antoine Bourdelle présente un remarquable ensemble de 56 sculptures. Cette réplique, en plein air, du musée installé dans son ancien atelier parisien, est un petit bijou dans lequel les bronzes originaux s'intègrent complètement aux parterres dessinés dans l'esprit des broderies des jardins à la française.
- A Montauban, le lycée Lycée Antoine Bourdelle revêt son nom en son honneur.
[modifier] Bibliographie critique
- Colin Lemoine, Bourdelle, Paris, Editions Cercle d'art, 2004
- Antoine Bourdelle, passeur de la modernité, catalogue de l'expsotion de Bucarest (commissariat Roxana Theodorescu, Juliette Laffon et Colin Lemoine / Catalogue Colin Lemoine), Bucarest, Musée Nationald'Art de Roumanie, 2006
- Colin Lemoine, Le Fruit : une œuvre majuscule d’Antoine Bourdelle, Ligeia, janvier-juin 2005, n°57-58-59-60, p. 60-78
- Colin Lemoine, "...sans ce modelé à la Rodin, à la XVIIIe siècle qui beurre le tout" : Bourdelle et la question d'un primitivisme occidental, Bulletin du musée Ingres, mai 2006, n° 78, p. 49-66
- Cléopâtre Sevastos, Ma vie avec Bourdelle, Paris-Musées et Editions des Cendres, 2005 (édition annotée par Colin Lemoine)
- Véronique Gautherin, L'Oeil et la main (2000)