Atrocités allemandes
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Atrocités allemandes est le titre d'un ouvrage de deux historiens irlandais, Horne et Kramer, qui se sont penchés sur les exactions commises par l'armée impériale allemande en août et septembre 1914 au début de la Première Guerre mondiale.
Sommaire |
[modifier] La fausse croyance sincère des Allemands
Les deux historiens qui ont consulté longuement des archives tant françaises que belges et allemandes concluent que la conviction des Allemands selon laquelle des francs-tireurs firent feu dans les premiers jours de l'attaque d'août 1914 est une « fausse croyance sincère ».
[modifier] Les origines de la croyance dans les francs-tireurs
Les auteurs s'efforcent de comprendre aussi les racines de cette « fausse croyance sincère »:
- dans l'expérience réelle des francs-tireurs français de la guerre franco-allemande de 1870,
- dans un certain conservatisme des dirigeants (politiques et militaires) allemands méfiants à l'égard des insurrections populaires,
- dans le sentiment confus que la résistance de l'armée belge, à laquelle ils ne s’attendaient pas, avait quelque chose d'illégitime, celle-ci faisant le jeu de la France. Il est à noter que cette croyance persista en 1940 et que 80 habitants de Vinkt en Flandre furent passés par les armes: les chasseurs ardennais venaient d'infliger une sévère défaite à un régiment allemand
- dans certains éléments techniques de l'armement de l'époque ou certaines particularité des lieux (voyez par exemple Les Rivages (Dinant) )
Dans Apologie pour l'histoire, Marc Bloch écrit: « Beaucoup de maisons belges présentent, sur leurs façades, d'étroites ouvertures, destinées à faciliter aux recrépisseurs le placement de leurs échafaudages ; dans ces innocents artifices de maçons, les soldats allemands, en 1914, n'auraient jamais songé à voir autant de meurtrières, préparées pour les francs-tireurs, si leur imagination n'avait été hallucinée de longue date par la crainte des guérillas. »
[modifier] Les conséquences sur le plan international, l'histoire de la Wallonie, la Deuxième Guerre mondiale
Les massacres eurent lieu en Flandre, en Wallonie, en France, notamment dans le département des Ardennes et le département de la Meuse.
Le plan allemand ayant placé la Wallonie au centre de l'axe d'invasion, une majorité de ces massacres eurent lieu dans cette région : une centaine de localités touchées dans toutes les provinces de Wallonie avec au moins 10 civils fusillés et jusqu'à 674 à Dinant dont plusieurs quartiers furent entièrement incendiés. Il est à noter qu'en mai 2001 une cérémonie de réconciliation eut lieu dans cette localité sous la présidence notamment du secrétaire d'État allemand à l'Armée qui demanda pardon au nom de l'Allemagne dans un discours prononcé en face du pont Charles-de-Gaulle qui réunit les deux rives de la cité mosane et où, depuis les événements de 1914, le drapeau allemand ne flottait plus.
Ces massacres placèrent l'Allemagne dans une position délicate sur le plan international et contribuèrent à son discrédit moral qui put jouer par exemple dans la propagande en vue de l'entrée en guerre des États-Unis en 1917 et du recrutement de volontaires.
Ils expliquent à eux seuls tant la retenue des soldats allemands lors de l'invasion de mai 1940, que la fuite éperdue de millions de civils dès le franchissement de la frontière belge le 10 mai au matin, connu sous le nom d'« exode ».
[modifier] Liste des lieux de massacres et des unités allemandes responsables
(Dans l'ordre chronologique)
[modifier] En Wallonie
- Du 5 au 26 août 1914, l'armée impériale allemande passa par les armes plus de 5000 civils dans une centaine de communes de Wallonie et y détruisit plus de 15.000 maisons, dont 600 à Visé et 1100 à Dinant soit 70% des exactions commises au début de l'invasion en France, Flandre et Wallonie.
- La liste qui suit n'est pas exhaustive car on n'y retient qui les localités qui eurent à subir 10 morts au moins.
le 6 août Battice, Blegny, Esneux, Sprimont, Magnée Olne, Hermée, Rétinne, Romsée,
le 7 août Warsage, Herstal, Lixhe, Louveigné,
le 8 août Baelen, Francorchamps, Herve, Mélen,
le 10 août Linsmeau,
le 14 août Barchon,
le 15 août Wandre,
le 16 août Visé,
le 18 août Haccourt, Heure-le-Romain ,
le 20 août, Liège, Érezée, Andenne, Franc-Waret, Somme-Leuze,
le 21 août Arsimont, Auvelais,
le 22 août Anloy, Mussy-la-ville, Neufchâteau, Tintigny Tamines, Bouffioulx, Couillet, Farciennes, Monceau-sur-Sambre, Montignies-sur-Sambre, Charleroi;
le 23 août Ethe, Bièvre, Bouge, Dinant (voir aussi les Rivages (Dinant) et Neffe, Hastière-par-delà, Spontin, Waulsort, Flénu, Jemappes, Nimy, Quaregnon, Ville-Pommerœul Saint-Léger, Virton,
le 24 août Bertrix, Houdemont, Izel, Offagne, Hermeton-sur-Meuse, Namur, Latour,
le 25 août Anthée, Romedenne, Surice,
le 26 août Arlon, et Frasnes-lez-Couvin, dernière localité wallonne touchée.
[modifier] En France
Août 1914 : Haybes Le 10 août Jarny, le 11 août Bazailles, le 12 août Badonviller, le 20 août Nomeny
[modifier] En Flandre
Le 6 août Mouland, au moment des faits village de la provice de Liège
Le 9 août Saint-Trond, le 18 août Tongres, le 19 août Aerschot, Attenrode...
[Liste provisoire/incomplète]
[modifier] Voir aussi
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