Bouvet (cuirassé)
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Bouvet | |
Le cuirassé Bouvet pendant la bataille des Dardanelles | |
Histoire | |
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A servi dans : | Marine nationale française |
Commanditaire : | Charles Ernest Huin |
Commandé : | 16 janvier 1893 |
Lancement : | 27 avril 1896 |
Armé : | Juin 1898 |
Statut : | coulé le 18 mars 1915 par une mine. |
Caractéristiques techniques | |
Type : | Cuirassé classe Charlemagne |
Longueur : | 117,81 m |
Maître-bau : | 21,39 m |
Tirant d'eau : | 8,38 m |
Tonnage : | 12 700 t |
Propulsion : | 3 groupes de machines à vapeur |
Puissance : | 14 000 cv |
Vitesse : | 18 nœuds (33 km/h) |
Caractéristiques militaires | |
Blindage : | ceinture 400 mm, pont 90 mm |
Armement : | • 2 × 12 in (305 mm) calibre 45 canons • 2 × 10.8 in (274 mm)/45-cal canons • 8 × 5.5 in (140 mm) 45-cal canons • 8 canons de 99 mm • 12 × 3 mortiers (1.4 kg) • 2 tubes lance-torpilles de 457 mm |
Rayon d'action : | 4000 milles |
Autres caractéristiques | |
Équipage : | 600 hommes |
Chantier : | Lorient, France |
Port d'attache : | Toulon, France |
Le Bouvet était un cuirassé de génération pre-Dreadnought de la Marine française, lancé en 1896 et coulé par une mine en 1915 durant la bataille des Dardanelles, pendant la Première Guerre mondiale.
Le Bouvet avait une cuirasse au-dessus de la ligne de flottaison, qui en faisait un des plus protégés de sa génération. Son nom vient du célébre amiral François Joseph Bouvet de la famille Bouvet de Lozier.
Sommaire |
[modifier] Histoire
Le Bouvet faisait partie de l'escadre expédiée par la France dans la bataille des Dardanelles. Le 18 mars 1915, l'amiral britannique John de Robeck lance une attaque conjuguée contre les bastions de Turquie défendant le détroit des Dardanelles et le Bouvet était un des quatre cuirassés français constituant la seconde ligne.
Les navires anglais, au centre du dispositif, cherchaient à localiser et détruire les batteries côtières turques. Ils étaient flanqués, à gauche du Gaulois et du Charlemagne et à droite du Bouvet et du Suffren.
Le Bouvet reçut 8 impacts de l'artillerie turque et sa tourelle située à l'avant fut mise hors de service. Lorsque l'amiral de Robeck donna l'ordre de la retraite, le Bouvet heurta, quelques instants plus tard, dans la baie d'Erin Keui, une mine qui était restée indécelable jusqu'alors. Il s'agissait probablement d'une mine isolée.
A 13h58, la mine toucha le cuirassé à l'arrière tribord, sous la ligne de flottaison au niveau de la tourelle de 274 mm. Une énorme explosion, probablement ayant touché une réserve de munitions, causa une profonde voie d'eau qui envahit une vaste de zone de machines, de plus du tiers de la longueur du navire, insuffisamment compartimenté. L'arrière s'enfonçait.
Le navire se coucha très rapidement, en particulier du fait d'une conception inversée de la coque, typique des cuirassés conçus par Huin. L'eau penetra rapidement dans les cheminées. En deux minutes seulement le cuirassé coulait, emportant avec lui la plus grande partie de ses quelques 600 hommes d'équipage. Quelques-uns furent sauvés par une vedette du Prince George croisant à proximité immédiate. Le radio du bord, notamment, fut arraché inconscient à son poste et ne se réveilla qu'une fois repêché, ne gardant aucun souvenir des événements. Le personnel de la tourelle atteinte a pu être entièrement sauvé. Les blessés furent ensuite soignés sur le navire hôpital français Canada.
Au total moins d'une cinquantaine d'hommes survécut sur les plus de 600 qui étaient à bord.
[modifier] Conséquences
Malgré la perte du Bouvet, l'escadre britannique resta inconsciente du danger présenté par les mines, croyant qu'elle avait été causée par des torpilles. Deux autres cuirassés britanniques, l'HMS Ocean et l'HMS Irresistible, furent coulés, eux aussi par des mines dérivantes. Le croiseur HMS Inflexible, ainsi que les cuirassés français Suffren et Gaulois furent quant à eux endommagés par d'autres mines.
Le Gaulois, Sistership, de même conception que le Bouvet, fut réparé et par la suite équipé de caissons latéraux pour en améliorer sa flotaison. Lorsque le Gaulois fut à son tour torpillé en 1916, les caissons permirent cette fois-ci à l'équipage d'avoir le temps d'évacuer.
La perte du Bouvet fit abandonner la stratégie d'attaque navale de front pour prendre Constantinople, et privilégier une stratégie de débarquement terrestre à Gallipoli qui ne se révéla pas moins désastreuse.
[modifier] Héritage
Une rue de Brest porte aujourd'hui le nom du cuirassé Bouvet. De nombreuses cartes postales, gravures et tableaux (dont un au musée de l'armée à Paris) relatent l'événement.
Estimée d'après l'article de l'Illustration, la position de l'épave serait approximativement la suivante : 40° 01’ 15’’ N, 26° 16’ 30’’ E
[modifier] Source
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article en anglais : « French battleship Bouvet. »
- L'Illustration N°3763 du 17 avril 1915 - pages 392 et 393
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
[modifier] Liens externes
- www.battleships-cruisers.co.uk - Bouvet
- Un des disparus du Bouvet
- Les plans du "Bouvet" au Service Historique de la Défense
- Fiche descriptive
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