Bull
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Bull est une société française spécialisée dans l'informatique professionnelle. C'est le seul concepteur et constructeur informatique en Europe.
Bull est signataire du Pacte PME.
Bull | |
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Forme juridique : | Société par actions simplifiée |
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Dates clés : | 1931 : création |
Slogan : | Architect of an Open World |
Siège social : | Les Clayes-sous-Bois (France) |
Personnes-clés : | Didier Lamouche, PDG |
Secteurs d’activité : | Système d'information |
Produits : | Serveurs, supercalculateurs, logiciels |
Effectif : | 7 500 (2005) |
Chiffre d’affaires : | 1,17 milliards d'euros (2005) |
Site Web : | www.bull.com/fr/ |
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Portail des entreprises |
Sommaire |
[modifier] Activités
Les secteurs d'activité de Bull sont :
- Les serveurs Linux, Windows, AIX et mainframes GCOS (conception, fabrication, distribution),
- Les calculateurs à haute performance (HPC), c'est-à-dire les supercalculateurs,
- Les systèmes de stockage d'information et d'archivage des données,
- Les logiciels : open source (logiciels libres), de supervision et d'administration, Linux, Microsoft,
- Le conseil, la fourniture de services informatiques et le développement de solutions adaptées aux clients,
- Les services d'intégration de système, notamment pour les télécoms, le secteur public, la santé, la défense, l'énergie, la banque...
- L'infogérance,
- Les services de support informatique,
- La sécurité informatique et les solutions de souveraineté : infrastructures de gestion des clés (IGC ou PKI en anglais) pour la production de certificats électroniques, solutions de signature électronique, solutions logicielles et matérielles cryptographiques, solutions dédiées à la sécurité monétique, solutions de gestion des identités et des accès (Evidian, filiale de Bull). Bull est aussi un des actionnaires de l'opérateur de sécurité Keynectis (Opérateur de Services de Confiance).
[modifier] Actionnariat
Structure de l'actionnariat au 31 décembre 2005 :
actionnaire | actions | part (%) |
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France Télécom | 9 747 082 | 10,1 |
JP Morgan | 4 887 871 | 5,1 |
NEC | 2 947 080 | 3,0 |
Debeka | 2 000 000 | 2,1 |
Salariés | 1 113 453 | 1,2 |
Flottant | 76 090 539 | 78,5 |
TOTAL | 96 786 025 | 100 |
[modifier] Histoire
Bull est un acteur de longue date des systèmes d’information. La société Bull date des débuts de la mécanographie. Fondée en 1931 pour développer et commercialiser les machines à statistiques conçues par l’ingénieur norvégien Fredrik Rosing Bull, elle sera désignée successivement H.W. Egli Bull (1931-1935), puis Compagnie des Machines Bull, jusqu'en 1990, et enfin Bull.
- Histoire de Bull (1919-1932), la société devient en 1933 la Compagnie des Machines Bull.
- Pendant l'Occupation (1940-1944), Bull fut le principal fournisseur en matériel mécanographique du Service national des statistiques fondé par René Carmille. Celui-ci constitua le fichier du débarquement en Afrique du nord. Un interminable procès l'opposa à IBM quant à l'invention de la carte perforée à 80 colonnes.
- Bull : De la mécanographie à l'électronique (1931-1964). Bull conçoit le premier ordinateur multitâches, le Gamma 60 (1958).
- De Bull-General Electric à CII-Honeywell Bull (1964-1983): En 1964, la société prend le nom de Bull General Electric à la suite d’une intégration dans le Groupe General Electric
- Bull fut ensuite associé à Honeywell, lors du transfert des activités mondiales de General Electric à Honeywell, prenant alors le nom de Honeywell Bull.
- En 1975, le gouvernement français saborda le consortium Unidata - concurrent d'IBM voué à devenir l'Airbus de l'informatique - et céda la Compagnie Internationale d'Informatique (CII) à Honeywell-Bull
- La compagnie fut nationalisée en 1982 : Le Groupe Bull est alors crée par le regroupement de CII-Honeywell Bull, SEMS et Transac. L’état français devient majoritaire dans le capital.
- En 1989, Bull acquiert Zenith Data Systems, constructeur américain de micro-ordinateurs PC. Cette opération, qui avait coûté très cher, était destinée à prendre le marché des micro-ordinateurs du gouvernement fédéral américain, qui s'adressa évidemment à d'autres fournisseurs. Cette erreur stratégique conduisit à la revente de ZDS à la société Packard Bell NEC en 1996.
- En 1991-1992, Bull se recentre alors sur les activités de serveurs moyenne et grande gamme, les services clients et les services de développement et d'intégration du logiciel.
- Les années 1994 à 1997 voient la privatisation progressive du groupe Bull, sous l'impulsion de Jean-Marie Descarpentries, avec constitution d’un socle d’actionnaires (dont France Telecom et NEC) et l’ouverture du capital au public. Cette étape fait passer la part de l’État français à 17,3%. Le groupe sera d'ailleurs totalement re-privatisé en 2004.
- Fin 2000, le groupe vend son activité cartes à puce à Schlumberger, aujourd'hui Axalto (depuis 2006, Axalto a fusionné avec Gemplus et se nomme maintenant Gemalto).
[modifier] Bull aujourd'hui
[modifier] Stratégie : systèmes ouverts
- Depuis 2002, Bull annonce un retour en force par le moyen des systèmes ouverts et de l'informatique libre.
- Cette stratégie conduit :
- dès 2002 à la fondation du premier consortium mondial dédié aux logiciels d’infrastructure libres, ObjectWeb [1],
- au lancement en 2003 d’une nouvelle génération de serveurs ouverts pour les applications commerciales et scientifiques, NovaScale®,
- au lancement en 2005 d’une offre de service globale permettant de concevoir, bâtir et exploiter les applications critiques d’entreprise en s’appuyant sur toute la richesse fonctionnelle des logiciels libres.
- à l'adhésion de Bull en 2006 à l'Association des sociétés de services en logiciel libre (ASS2L), qui compte déjà une cinquantaine de membres.
- En 2005, Bull change de logo et confirme sa stratégie en se positionnant comme 'Architecte d'un monde ouvert' [2]
- La signature de contrats d’envergure mondiale en 2005 confirme le succès de cette stratégie et le nouveau potentiel du Groupe. Bull conçoit notamment pour le Commissariat à l'énergie atomique le plus puissant supercalculateur européen (5e mondial à sa mise en service), TERA-10.
- Bull se développe également rapidement dans les services d'intégration de systèmes, notamment pour les très grands projets : télécom, secteur public, défense...
- Aujourd'hui, Bull est un groupe totalement privé, il n'affiche plus de pertes et son chiffre d'affaires a recommencé à croître légèrement. Ce redressement demeure cependant fragile et devra être confirmé. Son objectif est d'être l'un des principaux fournisseurs européens et mondiaux en systèmes d'information ouverts.
[modifier] Participation aux pôles de compétitivité
Bull participe à plusieurs pôles de compétitivité, notamment Systematic, et le pôle transactions électroniques sécurisées
[modifier] Présidents-directeurs généraux
- Jacques Stern : 1982-1989
- Francis Lorentz : 1989-1992
- Bernard Pache : 1992-1993
- Jean-Marie Descarpentries : 1993-1997
- Guy de Panafieu : 1997-2001
- Pierre Bonelli : 2001-2004
- Didier Lamouche : 2005-
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens internes
[modifier] Liens externes
- (fr) Site Bull
- (fr) Histoire de Bull
- (fr) Association des sociétés de service en logiciel libre
- (fr) Supercalculateur pour le Centre de Calcul Recherche et Technologie
- (fr) Projet Dyade entre Bull et l'INRIA, générateur d'outils de développement basé sur les technologies Java et XML. Composition de l'équipe
[modifier] Bibliographie
- Jean-Pierre Brulé, L’informatique malade de l’État. L’essentiel de ce livre décrit le gaspillage de fonds publics par des "politiques industrielles" qui se payent de mots.
P.-E. Mounier-Kuhn, CNRS, “Bull : l’histoire très internationale d’un géant français” Science et Vie Micro, Paris, juillet 1990. (original de l'article reproduit dans Wikipédia)
P.-E. Mounier-Kuhn, CNRS, “Product Policies in Two French Computer Firms: SEA and Bull (1948-1964)” Information Acumen - The Understanding and Use of Knowledge in Modern Business (Lisa Bud-Frierman, ed.), Routledge, London 1994.
P.-E. Mounier-Kuhn, CNRS, “Un exportateur dynamique mais vulnérable: la Compagnie des Machines Bull (1948-1964)” Histoire, Economie et Société 1995, n° 4, p. 643-665.
P.-E. Mounier-Kuhn, CNRS, “L’informatique française : une résistible ‘américanisation‘ (1946-1970)”, Actes du Colloque L’Américanisation de l’Europe occidentale au XXe siècle (D. Barjot et C. Réveillard, dir.), Presses de l’Université Paris-Sorbonne, 2002, p. 207-226.