Cartésianisme
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Le cartésianisme désigne un courant philosophique qui se réclame des principes et des thèses de la pensée de Descartes (1596-1650).
En réalité, l'œuvre de Descartes est très importante et complexe (voir ci-dessous), et les philosophes qui se sont prétendus son successeur n'ont peut-être pas fait la synthèse de l'ensemble de l'œuvre.
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[modifier] Principaux philosophes qui se sont réclamés du cartésianisme
La diffusion de la pensée cartésienne a eu pour foyer la Hollande où Descartes vécut de 1628 à 1649. Les principaux représentants du cartésianisme hollandais furent :
- Henri Le Roy dit Regius, disciple remuant et encombrant avec qui Descartes rompit en 1647 ;
- Arnold Geulincx (1624-1669), philosophe né à Anvers et professeur à l'université de Leyde ;
- le savant Christian Huygens (1629-1695).
- Baruch Spinoza a repris des éléments de la pensée de Descartes, mais pas tous.
En France, les représentants du cartésianisme furent :
- Claude Clerselier (1614-1684) traducteur des Objections et des Réponses des Méditations métaphysiques.
- le physicien Jacques Rohault (1618-1672), né à Amiens, professeur de mathématiques du Dauphin ;
À la mort de Descartes, ses papiers furent confiés à Clerselier qui assurera par ailleurs l'édition posthume de nombreux ouvrages dont notamment le Traité de l'Homme (1664). Le cartésianisme se prolongera avec Nicolas Malebranche (1638-1715).
Au XVIIIe siècle, des médecins matérialistes, comme La Mettrie (1709-1751), se réclameront de Descartes.
Au XIXe siècle, Auguste Comte se réclamera le successeur de Descartes.
[modifier] Esprit « trop cartésien »
On dit fréquemment, dans le langage courant, de quelqu'un qu'il est « trop cartésien » lorsqu'il fait trop appel à une forme déductive de raisonnement, et pas assez à son intuition.
En réalité, on connaît très mal la pensée de Descartes, et on néglige ou on omet de préciser comment cette pensée fut reprise et parfois déformée par des philosophes ultérieurs.
Pour Descartes, « il n’y a pas d’autres voies qui s’offrent aux hommes, pour arriver à une connaissance certaine de la vérité, que l’intuition évidente et la déduction nécessaire » (XII° règle). Le fait est que dans un monde complexe, et en interaction permanente, toute intuition n'est pas évidente.
[modifier] Principales œuvres philosophiques de Descartes
Descartes écrivit en 1633 un traité de physique intitulé Traité du monde et de la lumière, qu'il renonça à publier en raison du procès de Galilée (1633). Le résultat de ce procès poussa Descartes à orienter sa carrière vers la philosophie.
On retient souvent de Descartes son célèbre discours de la méthode 1637, et on oublie que son œuvre philosophique comporte de nombreux autres ouvrages philosophiques, souvent méconnus :
- Règles pour la direction de l'esprit, œuvre inachevée, vers 1628,
- Le Discours de la méthode n'est que la préface à trois traités importants : la Dioptrique, où Descartes a exposé sa théorie du mouvement et du choc ; les Météores, avec une théorie de l'arc-en-ciel ; et enfin la Géométrie, qui pose les bases de la géométrie algébrique.
- Méditations métaphysiques, traduction littérale du latin, méditations sur la philosophie première, 1641, avec six séries d'objections (dont celles de Thomas Hobbes),
- Traité des passions
- Les Principes de la philosophie, 1644
- Les Passions de l'âme, 1649.
- La Recherche de la vérité par les lumières naturelles
Descartes commence à mentionner son célèbre cogito dans le Discours de la méthode, il est développé dans les méditations sur la philosophie première.
Voir l'ensemble de l'œuvre de Descartes dans l'article détaillé : Descartes
[modifier] Voir aussi
- Sur Descartes
- Descartes, distinction entre le doute méthodique et le doute hyperbolique
- Cogito
- Discours de la méthode
- Méditations métaphysiques
- Sur la postérité philosophique du cartésianisme
- Sur les concepts philosophiques en rapport avec le cartésianisme
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