Charles Eugène Gabriel de La Croix de Castries
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Charles Eugène Gabriel de La Croix de Castries, marquis de Castries, baron des États de Languedoc, comte de Charlus, baron de Castelnau et de Montjouvent, seigneur de Puylaurens et de Lézignan, est un maréchal de France né à Paris le 25 février 1727 et mort à Wolfenbüttel le 11 janvier 1800. Il est le fils de Joseph François de La Croix de Castries, marquis de Castries, et de sa seconde épouse, Marie-Françoise de Lévis de Charlus.
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[modifier] Biographie
Entré au régiment du Roi - infanterie en mai 1739, il est lieutenant le 23 août 1742. Parallèlement, il est lieutenant de Roi en Languedoc et gouverneur de Montpellier et Sète (1er décembre 1743). Il fait avec éclat la guerre de Sept ans, et toutes les campagnes du règne de Louis XV. Maître de camp du régiment du Roi - cavalerie le 26 mars 1744, il est brigadier maréchal de camp et commandant-général de la cavalerie en 1748.
En 1756, il commande le corps expéditionnaire en Corse. Il se distingue à la bataille de Rossbach (5 novembre 1757) où il reçoit deux blessures. Lieutenant général (28 décembre 1758), il devient maître de camp général de la cavalerie le 16 avril 1759. À la bataille de Clostercamp (16 octobre 1760), il sauve par son sang-froid une situation qui semblait perdue. Il est fait chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit le 30 mai 1762. Peu après la paix de 1763, il fut nommé gouverneur général de la Flandre et du Hainaut. Il est ensuite capitaine lieutenant du régiment de Gendarmerie écossais et commandant-général de la Gendarmerie de 1770 jusqu'à sa retraite en 1788.
Il est nommé secrétaire d'État à la Marine le 13 octobre 1780 sur la recommandation de son ami Jacques Necker. Il reste en poste jusqu'au 24 août 1787. En 1783, il est élevé à la dignité de maréchal de France. Il réorganise la flotte et fait adopter par le Conseil la nouvelle stratégie maritime qui conduira au succès dans la guerre d'indépendance américaine : les gros bateaux sont envoyés en mer tandis qu'une flotille contraint les navires britanniques à rester au port. Il conduit également un très important effort de législation : il simplifie la hiérarchie et réorganise l'inscription maritime. Dans ces fonctions, le maréchal de Castries étudie à fond ses dossiers et montre beaucoup d'ardeur au travail. On lui prête ce mot : « Je voudrais dormir plus vite. »
En politique, ses vues semblent pourtant assez étroites, si l'on en juge par ses Réflexions sur l'esprit public adressées au Roi en 1785 : pour lui, les difficultés de la monarchie se résument à un problème d'autorité ; il suffit de faire preuve de fermeté et tout rentrera dans l'ordre.
En 1787, il participe à l'Assemblée des notables. Le 13 juillet 1789, il refuse le ministère de la Marine que le Roi le presse d'accepter de nouveau. Il émigre le 20 octobre et profite de l'hospitalité de Jacques Necker à Coppet. En 1792, lors de l'invasion des Prussiens en Champagne, il commande avec le maréchal de Broglie un corps de l'armée des princes. Il sert ensuite de chef de cabinet au comte de Provence. Il meurt à Wolfenbüttel le 11 janvier 1800, hôte de son ancien adversaire devenu son ami, le duc de Brunswick.
Il possédait une propriété à Antony sur le terrain située aujourd'hui au niveau du Parc Heller ainsi qu'un château à Ollainville, qu'il fit agrandir en 1782. À Paris, il s'installa en 1743 dans l’hôtel de Castries, au 72 rue de Varenne. En 1761, il hérita de son oncle, le maréchal de Belle-Isle d'une belle fortune qui lui permet notamment de se lancer dans des travaux d'embellissement de son hôtel.
[modifier] Descendance
Il épouse, le 19 décembre 1743, Gabrielle Isabeau Thérèse de Rozet de Rocozel de Fleury, fille du duc de Fleury, dont il a deux enfants :
- Charles de La Croix de Castries (1756-1842) ;
- Adélaïde Marie de La Croix de Castries, qui épouse en 1767 le vicomte de Mailly.
Il se montre mari volage et trompe abondamment son épouse.
[modifier] Références
[modifier] Liens internes
[modifier] Liens externes
[modifier] Bibliographie
- René de Castries, Le maréchal de Castries, Paris, Flammarion, 1956.