Circulation sanguine
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L’appareil circulatoire ou système cardio-vasculaire s’appuie sur un véritable réseau aussi étendu que précis. Sous l’impulsion du cœur, chef d’orchestre vital, les vaisseaux sanguins, les artères et les veines, assurent le transport du sang (et par conséquent de l'oxygène, des nutriments, des hormones...) indispensable à tout notre organisme. Il joue également un rôle dans la thermorégulation.
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[modifier] Historique [1]
La relation entre le saignement et la mort a sans doute été mise en évidence très tôt dans l'histoire de l'humanité. Les Égyptiens avaient identifié le sang comme source de vie et siège de l'âme.
Les dissections pratiquées par les médecins grecs de Cos au Ve siècle av. J.-C., dans la lignée d'Hippocrate, sur des animaux égorgés induisent des erreurs de représentation : les artères sont retrouvées vides, on pense donc qu'elles transportent de l'air, tandis que le foie et la rate sont gorgés de sang, ces deux organes sont donc considérés comme des éléments importants du transport du sang. Hérophile, médecin d'Alexandrie du IVe siècle av. J.-C., décrivit le premier la palpation du pouls. C'est à Erasistrate de Keos (320–250 av. J.-C.) que l'on doit la première description des valves veineuses.
Galien (131-201) fait une description précise du réseau de veines et d'artères à partir de dissection de porcs, mais interprète faussement le rôle des organes. Selon lui, le sang est créé dans le foie à partir des aliments, il circule par les veines et va d'une part vers les poumons pour se mélanger à de l'air, d'autre part passe du ventricule droit au ventricule gauche par la paroi poreuse où il prélève la chaleur qu'il redistribue dans le corps ; arrivé aux extrémités du corps, le sang est consommé et ressort sous forme de transpiration.
Les médecins musulmans traduisent les traités de médecine égyptiens découverts lors de l'invasion de l'Égypte au VIIe siècle, dont le traité de Galien sur la circulation (traduit par Averroès). À partir du Xe siècle, ils décrivent de nombreuses maladies cardiovasculaires (thrombose et collapsus pour Avicenne, péricardite pour Avenzoar). Ibn Nafis décrit le premier la circulation pulmonaire (petite circulation) et l'enrichissement du sang en air par les poumons en 1242.
Au XVIe siècle, Michel Servet (espagnol) décrit la circulation pulmonaire ; on suppose qu'il connaissait les travaux d'Ibn Nafis via leur traduction d'André Alpago. L'italien Realdo Colombo est le premier à décrire parfaitement la circulation pulmonaire.
C'est Andrea Cesalpino (1519-1603) qui utilise le premier le terme de « circulation » et qui en attribue le rôle au cœur, alors que l'on pensait jusqu'ici que c'était le foie qui créait le mouvement. C'est William Harvey, élève de Fabrice d'Acquapendente (1537-1619), qui fait la première description complète du système circulatoire, dans son ouvrage Exercitatio Anatomica de Motu Cordis et Sanguinis in animalibus de 1628. Il décrit notamment le sens de circulation et le rôle exact des valvules veineuses, et établit que la circulation est importante (plusieurs litres par minute) alors qu'on la croyait au goutte-à-goutte. Marcello Malpighi identifie pour la première fois les capillaires au microscope en 1661.
L'œuvre d'Ibn Nafis reste ignorée jusqu'en 1924 où Al Taoui, un médecin égyptien, retrouve la traduction d'André Alpago dans la Librairie nationale de Berlin.
[modifier] Veines et artères
Le cœur doit maintenir un débit sanguin continu au sein de l’appareil circulatoire. Ce dernier doit assurer à tous les tissus de l’organisme un apport continu d’oxygène et de nutriments, mais également se charger de l’élimination du dioxyde de carbone et de tous les déchets. Ce système est composé de veines et d’artères, chacune remplissant des rôles différents. On distingue la circulation systémique (grande circulation), dont le rôle est l'apport d'oxygène aux tissus et la circulation pulmonaire (petite circulation) dont le rôle est d'assurer la réoxygénation du sang par les poumons et l'élimination par ceux-ci du gaz carbonique.
Par définition, une artère est un vaisseau contenant le sang allant du cœur aux tissus alors qu'une veine est un vaisseau contenant le sang allant des tissus vers le cœur. Par conséquent, dans la circulation systémique, les artères apportent du sang oxygéné aux tissus et les veines ramènent du sang appauvri en oxygène vers le cœur. Dans la circulation pulmonaire, le sang appauvri en oxygène est amené aux poumons par les artères pulmonaires, il y est oxygéné, puis il retourne au cœur par les veines pulmonaires. Dans la circulation pulmonaire, les artères transportent donc du sang pauvre en oxygène et les veines pulmonaires, du sang oxygéné.
[modifier] Le retour veineux
Les veines profondes et superficielles sont équipées de valvules. Ces « clapets » empêchant le reflux, disposés tous les quatre à cinq centimètres, imposent un sens unique de circulation du sang.
L'aspiration du sang des pieds vers le cœur est le résultat de plusieurs mécanismes. Ainsi, la compression de la voûte plantaire, la contraction des muscles des mollets et des cuisses chassent le sang vers le haut. Les mouvements respiratoires facilitent également le travail en diminuant la pression au sein du thorax lors de chaque inspiration. C'est pourquoi la marche et l'exercice physique permettent de limiter les risques d'insuffisance veineuse.
[modifier] Anatomie du système circulatoire
[modifier] Médias
- Modélisation de la circulation sanguine générale et lymphatique (animation flash).
- Visualisation de la circulation du sang et de sa teneur en O2 et CO2 (animation flash).
[modifier] Voir aussi
[modifier] Bibliographie
- ↑ L'hypertension artérielle aujourd'hui, Elie Arié, éd. Les Asclépiades, coll. Docteur, dites-moi tout !
[modifier] Articles connexes
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