Couronnes (métro de Paris)
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Ligne(s) | 2 | ||||
Arrondissement(s) / Communes(s) |
11e / 20e | ||||
Ouverture | 31 janvier 1903 |
Couronnes est une station de la ligne 2 du métro de Paris ; elle est située à la limite des 11e et 20e arrondissements de Paris.
Un incendie s'y est déclenché en 1903 provoquant 84 morts, ce qui faillit avoir raison de la jeune carrière du métro.
Sommaire |
[modifier] La station
La station de métro Couronnes doit son nom à un lieu-dit « Les Couronnes-Sous-Sanses »
[modifier] L'incendie
[modifier] Les faits
3 ans seulement après l'inauguration du métro de Paris, alors que la deuxième ligne (Dauphine-Nation) vient juste d'ouvrir, un incendie se déclare le 10 août 1903 à cause d'un court-circuit sur une rame à la station Barbès. La rame est évacuée et l'incendie maitrisé.
Afin de ne pas bloquer le réseau, la rame est poussée vide vers Nation par la rame qui arrivait derrière (préalablement évacuée). Mais à la station Ménilmontant, le feu reprend sans qu'on puisse l'éteindre. Au même instant, la rame suivante, qui avait ramassé les quelques 300 passagers des deux rames évacuées arrive à la station précédant Ménilmontant : Couronnes. Mais averti de la reprise de l'incendie, le chauffeur ne redémarre pas et prie les gens de descendre afin d'évacuer la station par l'escalier.
Les gens commencent à en gravir les marches lorsqu'une personne se met à demander qui va rembourser les billets. Trouvant cela légitime, les autres passagers se rassemblent et interrogent le conducteur qui ne sait pas. La foule s'énerve, proteste.
Cependant, la fumée de l'incendie (la fumée uniquement, le feu étant resté circonscrit à la rame de métro) qui a envahi la station Ménilmontant, évacuée, se propage dans le tunnel pour jaillir soudainement dans la station Couronnes, côté tête du train où se trouvent les protestataires. Aveuglé, par réflexe, le groupe fuit la fumée vers l'autre extrémité du quai, malheureusement sans issue. Quelques heures plus tard, les pompiers compteront 84 corps, entassés les uns sur les autres.
[modifier] Conclusions et conséquences
La conception du matériel de l'époque (M1) est rapidement mis en cause: Il est presque entièrement en bois, et de plus le contrôle de puissance de traction est direct: toute l'intensité électrique de l'alimentation des moteurs passe sous le plancher de toutes les voitures, facilitant par là les incendies en cas de court-circuit. Ceci accéléra la conception et la mise en service des rames Sprague-Thomson.
L'alimentation électrique était la même pour les trains et l'éclairage. Du coup quand le courant a été coupé pour tenter de limiter l'incendie, les gens sur les quais se sont retrouvés dans le noir. Il fut donc décidé de créer deux réseaux électriques, un pour la puissance de traction, et l'autre pour l'éclairage. Des blocs lumineux de secours «Sortie» alimentés spécifiquement furent installés, et l'éclairage des tunnels fut rendu obligatoire. L'alimentation électrique fut découpé en sections pour ne pas paralyser toute une ligne en cas de problème. Les éléments de traction furent protégés par des fusibles.
[modifier] Correspondances
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
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