Eliseo Salazar

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Eliseo Salazar est un ancien pilote automobile chilien né le 14 novembre 1954 à Santiago. Il a notamment disputé 24 GP de Formule 1 de 1981 à 1983. Il a inscrit 3 points et son meilleur classement en championnat du monde est une 18^e place en 1981.

[modifier] Carrière

Eliseo commence à courir dans les années 70, et devient champion chilien de voitures de série en 1974, avant de conquérir le titre de champion d'Argentine de Formule 4 l'année suivante. Il devient en 1978 champion de Formule Ford 1600. En 1979, comme nombre de pilotes sud-américains, il s'exile en Grande-Bretagne pour disputer le championnat britannique de Formule 3. Mais, faute de budget, il ne décroche le volant que d'une monoplace bien moins performante que celle de ses adversaires et ne peut espérer jouer la victoire. Eliseo fait toutefois fort bonne impression, ce qui lui permet dès 1980 d'être engagé en Aurora F1 Championship (ensemble de courses hors-championnat). Au volant d'une Williams-Ford, il gagne à Silverstone puis dans deux courses disputées à Thruxton, pour finalement terminer vice-champion derrière Emilio de Villota. Ses bons résultats lui permettent de disputer le championnat du monde en 1981.

Salazar débute sa carrière chez March, écurie en perte de vitesse. La 811 est une bien mauvaise voiture et après son seul GP pour March (Saint Marin), où il se qualifie en 23^e position avant d'abandonner, il signe chez Ensign. Il réussit à qualifier la N180B à 8 reprises, et sur le tracé de Zandvoort, il effectue une belle remontée jusqu'à la 6^e place, ce qui lui permet de pointer au 18^e rang du classement mondial.

En 1982, il quitte Ensign pour ATS, où il pilote la D5 au côté de Manfred Winkelhock. Si la saison est plutôt décevante, Salazar parvient néanmoins à se qualifier à 13 reprises, souvent en fond de grille, sauf au GP d'Afrique du sud où il décroche une belle 12^e place au départ. Salazar sauve sa saison, et celle d'ATS, grâce à une 5^e place à Imola. Mais il se fait plutôt remarquer au GP d'Allemagne à Hockenheim lorsqu'il s'accroche avec Nelson Piquet, leader, qui lui prend un tour ce qui provoque leur abandon. Sous l'oeil des caméras, le champion du monde en titre lui décoche un coup de poing magistral! Emilio inscrit donc 2 points et termine 22^e du classement des pilotes.

En 1983, ATS, en manque de budget, n'engage qu'une seule monoplace, la D6-BMW turbo, pour Winkelhock. Il reste peu de volants disponibles pour le Chilien qui signe chez RAM-March. La RAM-MARCH 01 ne lui permet de se qualifier qu'en seulement 2 occasions (Brésil, 26^e sur la grille puis 15^e à l'arrivée et Etats-Unis Ouest, 25^e sur la grille puis abandon). A la mi-saison, il abandonne la Formule 1.

Emilio Salazar rentre alors au Chili où il remporte, en 1984 et 1985, le championnat national de courses de côtes. Il revient en Europe, en 1986, disputer deux saisons de Formule 3000. Il fréquente quatre écuries différentes, et signe comme meilleure performance une 4^e place à Birmingham. Il se consacre ensuite aux courses de voitures de sport à partir de 1988, et décroche la victoire lors des 1000 km du Japon sur une Spice-Ford Cosworth. Satisfait des performances de cette voiture, il dispute deux autres saisons avec elle. Il participe également aux 24 heures du Mans en 1989, et termine 8^e sur une Jaguar. En 1994, il fait une belle saison en IMSA au volant d'une Ferrari 333SP : il s'impose à trois reprises, à Lime Rock, Watkins Glen et sur l'Indianapolis Raceway Park.

Et en 1995, il débute en CART sur une Lola engagée par Dick Simon. S'il a du mal à briller en qualifications, il réalise de belles remontées en course. Il termine 4^e des 500 Miles d'Indianapolis à 5 secondes du vainqueur Jacques Villeneuve. Suite au schisme du CART, il s'engage en IRL et se qualifie en première ligne aux 500 miles d'Indianapolis 1996. En 1997, il se retrouve régulièrement aux avants-postes, et remporte son unique victoire en IRL, à Las Vegas. En 1998, chez Riley & Scott la saison est décevante, il signe chez Nienhouse et manque le podium à Atlanta. En 2000, il obtient un volant dans l'écurie de A.J. Foyt et termine 3^e aux 500 miles d'Indianapolis. En 2001, il signe une 2^e place à Phoenix, puis un podium à Homestead.

En 2002, il est victime d'un grave accident et, après sa rééducation, il décide de s'engager en série ALMS en 2003.