Championnat du monde de Formule 1 1981
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Le championnat du monde de Formule 1 1981 a été remporté par le Brésilien Nelson Piquet sur une Brabham-Ford. Williams remporte le championnat du monde des constructeurs.
Sommaire |
[modifier] Règlement sportif
- L'attribution des points s'effectue selon le barême 9,6,4,3,2,1.
- Seuls les 11 meilleurs résultats sont retenus.
[modifier] Règlement technique
- Moteurs atmosphériques 3000 cm3
- Moteurs suralimentés 1500 cm3
[modifier] Principaux engagés
- Williams-Ford: Alan Jones et Carlos Reutemann
- Ferrari: Didier Pironi et Gilles Villeneuve
- Brabham-Ford: Nelson Piquet et Hector Rebaque
- Ligier-Matra: Jacques Laffite et Jean-Pierre Jabouille (puis Jean-Pierre Jarier et Patrick Tambay)
- Renault: Alain Prost et René Arnoux
- Lotus-Ford: Nigel Mansell et Elio de Angelis
- McLaren-Ford: John Watson et Andrea de Cesaris
- Alfa Romeo: Mario Andretti et Bruno Giacomelli
Suivant le chemin tracé par Renault depuis 1977, une nouvelle écurie se lance dans la voie du moteur Turbo, en l'occurrence Ferrari. Pour remplacer Jody Scheckter parti à la retraite, la Scuderia a fait appel au Français Didier Pironi, souvent très en vue l'année précédente sur la Ligier.
L'autre transfert marquant de l'hiver concerne l'ancien champion du monde Mario Andretti, qui a quitté Lotus (équipe techniquement en crise) pour rejoindre Alfa Romeo. Andretti est remplacé chez Lotus par le Britannique Nigel Mansell, déjà aperçu chez Lotus en 1980 en tant que troisième pilote.
A noter enfin que le grand espoir français Alain Prost est parvenu à rompre le contrat longue durée qu'il avait signé avec McLaren pour rejoindre Renault, où il remplace Jabouille, sérieusement blessé aux jambes à la fin de la saison précédente. Ce dernier a trouvé refuge chez Ligier (qui en vertu d'un partenariat avec le groupe PSA retrouve le moteur V12 Matra), même si capacité à repiloter au plus haut niveau reste sujette à caution.
[modifier] Résumé du championnat du monde 1981
Pour la première fois depuis de longues années, le championnat ne débute pas dans l'hémisphère sud, mais en Californie, dans les rues de Long Beach. C'est sous forme de polémique que s'ouvre la saison. Afin de limiter l'effet de sol des voitures, le pouvoir sportif a en effet imposé une garde au sol de six centimètres aux voitures. Point du règlement que les deux ingénieurs les plus rusés s'empressent de contourner, en faisant en sorte que la voiture respecte ces six centimètres à l'arrêt (pour les contrôles techniques!) mais pas en course. Si l'ambitieuse et très complexe Lotus 88 dite à "double-chassis" de Colin Chapman est imméditament déclarée illégale, il n'en va pas de même pour la Brabham à assiette variable conçue par Gordon Murray, validée par le pouvoir sportif. Sur la piste, Riccardo Patrese crée la sensation en réalisant la pole et en dominant le début de course au volant de l'innatendu Arrows. Mais suite à une défaillance technique, la victoire revient à la Williams du champion du monde en titre Alan Jones devant son coéquipier Carlos Reutemann. Nouveau doublé Williams au Brésil, mais dans le désordre. Désobeissant ouvertement aux consignes d'équipe, Reutemann refuse de céder la victoire à Jones et s'impose facilement. Les visages crispés au sein de l'écurie britannique après la course témoignent du malaise ainsi créé par Reutemann.
En Argentine, grace à sa deuxième place, Reutemann prend seul les commandes du championnat, tandis que Piquet met enfin à profit l'avantage conféré par sa Brabham à assiette variable pour s'imposer. Il récidive à Imola, tandis que la concurrence commence à s'inspirer de la Brabham pour contourner à son tour la règle des six centimètres. Encore sur le podium, Reutemann conserve la tête du championnat.
En Belgique, Jones semble en mesure de revenir au contact de son coéquipier (et désormais ennemi déclaré) au championnat. Mais en partant à la faute, il concède au contraire une nouvelle douloureuse défaite à Reutemann, lequel profite également de l'abandon de Piquet (furieux après avoir été sorti par Jones en début de course) pour prendre le large au championnat.
La bagarre entre les Williams et Piquet est mise entre parenthèses lors des deux épreuves suivantes. Les GP de Monaco et d'Espagne sont en effet marqués par deux démonstrations de virtuosité de Gilles Villeneuve, qui au volant d'une Ferrari Turbo encore particulièrement rétive, s'offre deux succès consécutifs sur des tracés pourtant a priori peu favorables à sa monture. Sa victoire la plus marquante, il la décroche à Jarama où après avoir profité de l'abandon précoce du leader Alan Jones (encore parti à la faute), il résiste à la meute des poursuivants emmenée par la Ligier de Jacques Laffite. Sur la ligne d'arrivée, les cinq premiers terminent groupés en à peine plus d'une seconde! Piquet victime de trois accidents en trois courses, Reutemann est à nouveau le grand bénéficiaire de cette fin de printemps. A l'approche du GP de France, il compte en effet 13 points d'avance sur Jones et 15 sur Piquet.
En France, Piquet manque une occasion de se relancer au championnat. Piégé par la pluie qui interrompt la course et donne lieu à une deuxième manche, il est battu par Alain Prost, dont c'est la toute première victoire en Formule 1. Signe du retour en forme des Renault, Prost manque également de peu la victoire à Silverstone, mais une casse moteur l'oblige à céder la victoire à son ancien coéquipier John Watson, qui fait renouer la prestigieuse écurie McLaren avec le succès.
En Allemagne, après avoir pris coup sur coup le meilleur sur les Williams et les Renault, Piquet remporte son troisième succès de la saison. Combiné à l'abandon de Reutemann, ce succès lui permet de revenir à 8 points du pilote argentin.
En Autriche, de plus en plus performant après un début de saison raté, Laffite décroche sa première victoire de la saison. Puis grace à deux victoires coup sur coup à Zandvoort et à Monza, c'est au tour de Prost de s'inviter dans la lutte pour le titre mondial. Avec 49 points, Reutemann qui est en perte de vitesse depuis plusieurs courses n'a plus que 3 unités d'avance sur Piquet, et 12 sur Prost, alors qu'il ne reste que deux épreuves à disputer.
Au Canada, dans une épreuve perturbée par la pluie, Piquet accroche les deux points de la cinquième place, tandis que Reutemann, à la dérive, termine hors des points. Piquet revient donc à un seul point de Reutemann au championnat. Victime d'un accrochage avec Mansell, Prost a du abandonner, et perd du même coup ses dernières chances d'être titré. Mais un autre Français se relance: le vainqueur du jour, Jacques Laffite (qui sous la pluie a su tirer le meilleur parti de la progresssivité de son V12 Matra), pointe en effet à 5 longueurs de Reutemann au moment d'aborder la finale du championnat, organisée sur le parking de Caesar's Palace de Las Vegas!
S'élançant de la pole position, Reutemann aborde l'épreuve américaine avec un ascendant sur ses deux rivaux pour le titre mondial. Mais il sait qu'il ne pourra pas compter sur l'aide de son coéquipier Alan Jones, à ses côtés sur la première ligne. Jones (qui ne dissimule pas son antipathie pour le pilote argentin) a en effet annoncé sa retraite et compte bien jouer sa carte personnelle et se retirer en beauté. Dès le départ, Jones s'impose en force à Reutemann et s'envole irrésistiblement. Prudent, ce dernier sait que l'enjeu de la course se situe derrière lui et prefère contrôler les évolutions de Piquet et Laffite. Mais handicapé par des soucis de sélection de boite de vitesse, Reutemann va progressivement complètement perdre pied, offrant le titre sur un plateau à Piquet. Victime de sa condition physique, le Brésilien connait pourtant une fin de course terrible sous le soleil du Nevada. Victime de nausées et de vomissements, il termine la course à l'agonie et ne sauve que d'extrême justesse sa cinquième place synonyme de titre mondial. Quant à Laffite, malgré un beau début de course, il n'aura jamais été en position d'être titré.
[modifier] Grand Prix de la saison 1981
[modifier] Classement des pilotes
Classement | Pilote | Pays | Voiture | Nombre de points |
---|---|---|---|---|
1er | Nelson Piquet | Brésil | Brabham-Ford | 50 |
2e | Carlos Reutemann | Argentine | Williams-Ford | 49 |
3e | Alan Jones | Australie | Williams-Ford | 46 |
4e | Jacques Laffite | France | Ligier-Matra | 44 |
5e | Alain Prost | France | Renault | 43 |
6e | John Watson | Royaume-Uni | McLaren-Ford | 27 |
7e | Gilles Villeneuve | Canada | Ferrari | 25 |
8e | Elio de Angelis | Italie | Lotus-Ford | 14 |
9e | René Arnoux | France | Renault | 11 |
10e | Hector Rebaque | Mexique | Brabham-Ford | 11 |
11e | Riccardo Patrese | Italie | Arrows-Ford | 10 |
12e | Eddie Cheever | États-Unis | Tyrrell-Ford | 10 |
13e | Didier Pironi | France | Ferrari | 9 |
14e | Nigel Mansell | Royaume-Uni | Lotus-Ford | 8 |
15e | Bruno Giacomelli | Italie | Alfa Romeo | 7 |
16e | Marc Surer | Suisse | Ensign-Ford | 4 |
17e | Mario Andretti | États-Unis | Alfa Romeo | 3 |
18e | Patrick Tambay | France | Theodore-Ford | 1 |
19e | Andrea de Cesaris | Italie | McLaren-Ford | 1 |
20e | Slim Borgudd | Suède | ATS-Ford | 1 |
21e | Eliseo Salazar | Chili | Ensign-Ford | 1 |
[modifier] Classement des constructeurs
(à faire)
Championnat du monde de Formule 1 |
1950 | 1951 | 1952 | 1953 | 1954 | 1955 | 1956 | 1957 | 1958 | 1959 |
1960 | 1961 | 1962 | 1963 | 1964 | 1965 | 1966 | 1967 | 1968 | 1969 |
1970 | 1971 | 1972 | 1973 | 1974 | 1975 | 1976 | 1977 | 1978 | 1979 |
1980 | 1981 | 1982 | 1983 | 1984 | 1985 | 1986 | 1987 | 1988 | 1989 |
1990 | 1991 | 1992 | 1993 | 1994 | 1995 | 1996 | 1997 | 1998 | 1999 |
2000 | 2001 | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 |
Portail du sport – Accédez aux articles de Wikipédia concernant le sport. |