Estrablin
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Estrablin | |
Pays | France |
---|---|
Région | Rhône-Alpes |
Département | Isère |
Arrondissement | Arrondissement de Vienne |
Canton | Vienne-Sud |
Code INSEE | 38157 |
Code postal | 38780 |
Maire Mandat en cours |
Roger Porcheron 1977-2008 |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Pays Viennois |
Latitude | |
Longitude | |
Altitude | (mini) – (maxi) |
Superficie | km2 |
Population sans doubles comptes |
3 283 habitants hab. () |
Densité | hab./km2 |
Estrablin est une commune du nord de l'Isère, région Rhône-Alpes, peuplée d'environ 3300 personnes. Les habitants d'Estrablin sont appelés les Estrablinois. Proche de Vienne (7km) et de Lyon (30km), Estrablin demeure très attractive tant pour la proximité de ces grandes villes que pour son calme et sa verdure. Bien qu'encore à forte connotation rurale, la commune tend à se développer et ses limites s'étendent jusqu'à Pont Evêque, avec la zone industrielle du Rocher.
Estrablin est connu pour son très agréable centre aéré qui accueille la fameuse "fête de la pomme", son appartenance à la ville est due à la philanthropie d'un prêtre qui souhaitait laisser son château aux enfants.
Sommaire |
[modifier] Histoire
[modifier] Antiquité
Proche de Vienne la gallo-romaine, le territoire d'Estrablin sera rapidement occupé et exploité par l'homme. Ainsi, les temps romains ont laissé de nombreuses traces. Tout d'abord, il est important de signaler qu'à l'époque romaine, Estrablin, conjointement avec Eyzin-Pinet, était la principale source d'approvisionnement en eau de la ville de Vienne.
En effet, quatre des onze aqueducs apportant l'eau à Vienne venaient du territoire de l'actuelle commune d'Estrablin. Trois de ces ouvrages prenaient leur eau dans la nappe aquifère du bassin de la Gère (deux au lieu-dit Gémens, un à la Gabetière). Le dernier aqueduc, lui, puisait directement dans le ruisseau de la Suze à partir d'un barrage-réservoir que les Romains avaient construit entre le Moulin de Malissol, en amont, et le confluent de la Gère, en aval.
La découverte d’objets antiques sur le territoire de la commune atteste aussi d'une occupation ancienne. Ainsi, lors des travaux d'aménagement de la route D41, en 1837, on découvrit, au lieu-dit de La Coupe, un vase en terre renfermant plus de 1000 pièces de monnaie romaines datant des IIIe et IVe siècles. Malheureusement, l'intégralité de ces pièces disparurent, probablement partagées entre les ouvriers à l'origine de la découverte.
[modifier] Moyen Âge et Renaissance
L'actuelle commune d'Estrablin est née de l'union de deux paroisses : Estrablin et Gemens. Le hameau de Gemens, par sa proximité avec Vienne, connaîtra, au Moyen Âge, un formidable développement. En effet, diverses industries vinrent s'installer au bord de la Gère : moulins à grains, battoirs à chanvres, papeteries... On sait qu'en 1452, le dauphin Louis, futur Louis XI de France légua le territoire de Gemens (alors appelée Gemma dans les textes) à son valet de chambre, un dénommé Montaigu.
D'autres textes d'archives nous apprennent qu'en 1575, une importante papeterie, appartenant à Jean-Jacques Gabet, fonctionne à Gemens approvisionnant les nombreuses imprimeries de Vienne. À partir du XVIIIe siècle, les industries de Gemens disparurent peu à peu et, en 1721, la paroisse, en déclin, fut supprimée et rattachée à celle d'Estrablin. Le curé d'Estrablin devenait ainsi curé d'Estrablin et de Gemens.
Jean-Jacques Gabet, dont nous avons évoqué le nom plus haut, fut un important personnage du Moyen Âge à Estrablin. Ce juge viennois, né à Châtonnay, résidait dans une grosse bâtisse de la paroisse d'Estrablin que l'on appela depuis Gabetière. Protestant engagé, Gabet fut impliqué dans les guerres de religion du XVIe siècle. En effet, après avoir pris une part active à la conjuration d'Amboise, Gabet fit célébrer, dans sa maison de Vienne, le premier prêche protestant de la région viennoise (janvier 1562). Il sera finalement abattu par les catholiques lorsque ceux-ci vinrent soustraire Vienne aux protestants.
[modifier] Période contemporaine
L'année 1867 marque un tournant pour la commune d'Estrablin puisqu'elle part une partie de son territoire au profit de la nouvelle commune de Pont-Évêque, dont la création fut décidée par la loi du 20 juillet 1867.
L'activité économique de la commune va aussi changer entre les XIXe et XXe siècles. En effet, l'agriculture occupe toujours une place importante dans les années 1980 où encore plus de 66% du territoire d'Estrablin lui est consacré. Les principales productions de la commune demeurent les céréales (blé, maïs...) et l'élevage de bovins. La vigne, présente au siècle dernier, a aujourd'hui presque totalement disparu. Les surfaces toujours en herbe sont encore très nombreuses (16% du territoire) notamment à cause du Julin.
Les productions céréalières ont été encouragées avec l'installation, en 1962, d'une importante installation de stockage de céréales au lieu-dit de La Craz. Acquis en 1961 par la Coopérative agricole dauphinoise (aussi connu sous le nom La Dauphinoise), le terrain en question était autrefois occupé par une stéarinerie produisant bougies et savons. Cette précédente installation industrielle, qui employa pendant plusieurs décennies nombre de travailleurs du village, avait été détruite, en 1960, dans un gigantesque incendie. Les silos à grains fonctionnent toujours aujourd'hui et peuvent contenir jusqu'à 23 000 tonnes de céréales. Dès lors, ils sont approvisionnés par des agriculteurs provenant de différentes communes de la région et non uniquement par des exploitants agricoles d'Estrablin.
La démographie de la commune a aussi été bouleversée au cours des deux derniers siècles. Alors que l'on compte 1308 habitants en 1881, on n'en dénombre plus que 967 en 1962 soit 26% de moins. Cette désertification est essentiellement due à l'industrialisation des communes voisines de Vienne et Pont-Évêque où une main-d’œuvre abondante était demandée. Ainsi, nombre d'habitants d'Estrablin décidèrent d'aller tenter leur chance dans les usines viennoises et dès lors, allèrent s'installer dans ces deux communes voisines.
Néanmoins, une forte reprise démographique se fit sentir depuis. En effet, à partir de 1962, la population ne cesse d'augmenter et l'on passe, entre 1962 et 1982, de 967 à 2738 habitants soit une hausse considérable en si peu de temps. D'ailleurs, on constate une nette explosion démographique entre 1975 et 1982 où la population croît de 103%. L'évolution démographique récente tient surtout au fait qu'Estrablin tend de plus en plus à devenir une banlieue pavillonnaire de Vienne nombre de personnes travaillant à Vienne voir même à Lyon s'y installant. La verdure et le calme d'Estrablin attirent et de nombreuses villas seront construites dans la commune, principalement dans les années 70-80. On note d'ailleurs une pointe à 91 maisons individuelles construites pour la seule année 1976. Aujourd'hui, d'après les chiffres de l'INSEE publiés en 2005, la commune d'Estrablin compterait 3283 habitants.
[modifier] Démographie
1800 | 1854 | 1866 | 1877 | 1900 | 1936 | 1947 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1977 | 1982 | 1990 | 1996 | 1999 | 2005 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1000 | 1390 | 1700 | 1316 | 1300 | 1028 | 1100 | 1080 | 967 | 1112 | 1350 | 1936 | 2738 | 2943 | 3473 | 3270 | 3283 |
Nombre retenu à partir de 1968 : Population sans doubles comptes |
[modifier] Administration
Article détaillé : Liste des maires d'Estrablin
[modifier] Galerie
[modifier] Bibliographie
- Jean Pierre Mayoud, Estrablin et ses environs, Ed. Savigné, Vienne, 1883, 100 pages
- Joannès et André Levet, Estrablin, histoire d'une commune, Ville d'Estrablin, 1999, 228 pages, ISBN 2-9514387-0-2
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