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Fleurus

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Pour les articles homonymes, voir Fleurus (homonymie). 

  Fleurus
Localisation sur la carte de Belgique
Fleurus
Localisation de Fleurus sur la carte de Belgique
Armoiries Situation de la ville au sein dela province de Hainaut
Géographie
Pays Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Province de Hainaut
Arrondissement Charleroi
Coordonnées 50° 29’ N, 4° 33’ E
Superficie 59.28 km²
Données sociologiques (source : statbel.fgov.be)
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
22.221 (01/01/2006)
47,88%
52,12%
375 hab./km²
Pyramide des âges
– 0–19 ans
– 20–64 ans
– 65 ans et +
(??/??/????)
?%
?%
?%
Étrangers (inconnu) (??/??/????)
Économie
Taux de chômage 22,00 (01/01/2006)
Revenu annuel moyen 11.155€/hab. (2003)
Politique
Bourgmestre Jean-Luc Borremans
Majorité PS
Sièges
(données inconnues)
Sections de commune
Section Code postal
Fleurus
6220
Autres informations
Gentilé Fleurusien(ne)
Zone téléphonique (inconnue)
Site officiel www.fleurus.be

Fleurus (en wallon Fleuru) est une ville et commune francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Hainaut au nord-est de Charleroi.

Elle comptait 22 324 habitants en 2002, sa superficie est de 5912 ha et l'altitude moyenne est de 156 m. La densité est d'environ 377 habitants/km². La commune est située dans l'arrondissement de Charleroi, le code postal est 6220. Fleurus est souvent appelée la « cité des Bernardins ».

L'hôtel de ville.
L'hôtel de ville.

Outre la ville de Fleurus, la commune est composée de 7 villages :

Sommaire

[modifier] Toponymie

La première mention du toponyme date de 868-869 dans le polyptyque de Lobbe, sous la forme Fledelciolum ou Flederciolum qui est devenu Fleurjoux (petit Fleurus). Au Xe dans le chronique de Waulsort, on trouve Flerus et dans le Décret de Notger en 980, Flerosium. On rencontre aussi la forme Flerusium en 1033, latinisation de la forme romane de Flerus. Quant à la Charte des Libertés Communales de 1155, elle mentionne Flerus, et celle de 1247, Fleru.

Le toponyme Fleurus viendrait de Fleder ou Fledera augmentée du suffixe celtique aus, qui a donné Flederaus, par contraction Fleeraus, Fleraus, puis plus tard Flerues, Fleruis, Flerus, et finalement Fleurus. En bon latin, le nom de l'entité était Flerosium ou Flerosiensis, mais on trouve aussi notamment Flerucensis, Flerucensium. Ce n'est qu'au XVIIe siècle qu'apparaît le toponyme Fleurus, antérieurement c'était généralement Fleruis, Flerues et Fleru qui étaient utilisés ou l'une de ses nombreuses variantes. Le mot celtique Fledera, formé du radical Fled et du suffixe hydronymique era, affaiblissement de ara, était utilisé pour désigner un cours d'eau. Fledera désignait probablement le ruisseau qui traversait Fleurus et qui était plus important que de nos jours. Au Moyen Âge, il était appelé li riu, puis li ry, puis le ry et le rieu.[1]

[modifier] Histoire

Des traces d'agriculture datant du néolithique ont été retrouvées notamment dans les lieux dits de Fleurjoux et de Neuve Baraque. Sous la domination romaine, grâce à la construction d'une chaussées romaine (la chaussée Brunehaut, reliant Bavay à Cologne), nous retrouvons les premières traces d'activités à Fleurus.

L'église Saint-Victor.
L'église Saint-Victor.

En octobre 1155, Henri l'Aveugle, comte de Namur, affranchit la commune qui devient la ville franche de Fleurus. Henri l'Aveugle possédait le château d'Heppignies. C'est de ce moment-là que date le premier étage de l'église Saint Victor. sa Charte fut confirmée en 1247 par Baudouin de Constantinople, et son sceau, au XIVe siècle, « écu au lion à une cotice brochant, accompagnée dans le champ de deux crosses adossées » témoigne de ses appartenances au Comté de Namur. En effet, le lion (de sable) à une cotice (de gueules, sur fond d'or) était le blason des comtes de Namur, les crosses rappelant la juridiction et les droits seigneuriaux qu'y possédait le chapitre de Saint-Lambert de Liège, après l'abbaye de Lobbes.

Du fait de son emplacement stratégique, la ville fut le théâtre de nombreuses batailles (on en connaît plus de 140, et 31 dévastèrent la ville). Les plus connues eurent lieu:

  • En 1622, pendant la guerre de Trente Ans, le général espagnol Gonzalès de Cordoue livre bataille aux allemands.
  • En 1690, les troupes françaises de Louis XIV, menée par le maréchal de Luxembourg, gagnent contre les troupes hollando-autrichiennes.
  • En 1794, une nouvelle bataille a lieu entre Français et Autrichiens, et les Français, sous le commandement du général Jourdan l'emportent une nouvelle fois.

La dernière bataille (de l'époque française) dite de Fleurus a lieu en 1815 à Ligny, c'est en effet de Fleurus que Napoléon Ier emporte sa dernière victoire avant la défaite de Waterloo.

Les batailles de Fleurus les plus connues sont les plus récentes, il n'en est généralement cité que trois. Encore pendant les deux guerres mondiales, Fleurus fut le théâtre d'affrontements, mais pas de bataille à proprement parler sauf au Vieux Campinaire où eut lieu une bataille de chars en septembre 1944.

Comprendre la naissance et le développement de Fleurus.

L’ancienne ville de Fleurus (avant fusion au 1 janvier 1977) s’étend sur 1506 hectares dont une partie importante est boisée dans la zone appelée communément bois de Soleimont ou Vieux Campinaire et Vieux Saule. Ce bois se trouve à flanc de colline. Tout au bout de ce bois se trouvait l’ancienne abbaye de Soleimont à la limite de Fleurus, Châtelineau et Gilly. Le territoire de Fleurus était tout en longueur Cet étirement particulier du territoire fut encore accentué par la construction de la chaussée de Charleroi à Gembloux en 1788.

La plaine de Fleurus est parcourue par des vallons. Dans le creux de ces vallons, naissent des petits rys. Retenons essentiellement le ry de Martinroux et le ry de Fleurjoux. Ces petits ruisseaux ont permis à une époque très ancienne la naissance de petits hameaux à Martinroux et à Fleurjoux, hameaux définitivement balayés par les guerres de Louis XIV.

La plaine de Fleurus est recouverte d’une bonne couche de limon hesbayen très fertile. C’est cette qualité de la terre qui explique la fixation d’une population à Fleurus. Les alentours de la vieille ville étaient couverts de prairies et de terres de culture comme les fèves, les pois, le sarrazin, l’épeautre, le seigle, l’avoine, l’escourgeon. Plus tardivement, de nouvelles cultures sont apparues comme la pomme de terre, la betterave sucrière, le tabac, le lin, le chanvre, le colza. Les prairies permettaient d’élever des moutons, des chèvres (peu), des cochons, des vaches et des chevaux.

Au Moyen Âge, Fleurus dépend du comte de Namur et c’est Henri l’Aveugle en 1155 qui octroya les privilèges de la ville à Fleurus. Elle porta donc le titre de ville jusqu’au Régime Français qui la rabaissa au rang de commune, tout comme elle nous rattacha de manière tout aussi arbitraire à la province de Hainaut alors que Fleurus était comté de Namur. L’ancienne entité ne pourra plus porter ce titre de manière officielle. Ce n’est que sur la proposition de l’ancien sénateur Jacques Hoyaux que l’entité fusionnée put retrouver son titre de ville.

La place de Fleurus est née du croisement de deux axes:

  • L’un est Ouest Est : c’est le chemin de Mons à Namur qui passe par les actuelles rue de Mellet, rue Saint Roch, rue de la station, rue des bourgeois, la place Albert I, la place Gailly, la rue Joseph Lefebvre, la route de Wanfercée-Baulet.
  • L’autre est Sud Nord : c’est le chemin de Châtelet, qui est sous l’ancien Régime Principauté de Liège et a une population plus importante que Charleroi qui est une ville forteresse née en 1666, à Bruxelles ou Malines – Anvers.

La grand place comme nous la connaissons ne doit guère avoir évolué dans sa forme initiale depuis 400 ans à l’inverse de la place Ferrer. La place est un lieu de rencontres, de repos entre les commerçants voyageurs et les Fleurusiens. On peut utiliser l’eau du puits communal pour les attelages. Certains logent la nuit dans les hôtels.

C’est à partir de ce croisement de ces deux axes et la présence d’un point d’eau que la place va développer. Les premiers marchés vont s’y installer pour y demeurer jusqu’à ce jour. Grâce à ses bonnes terres de culture, le marché au blé de Fleurus est rapidement devenu un des plus importants de la région. De plus, on y trouvait un cheptel important en chèvres et moutons. Ceux-ci fournissent le lait, le fromage et la laine. Le commerce de la laine et la culture du lin feront que jusqu’au XIX siècle, le commerce d’aunage à Fleurus est important et aux mains de riches commerçants, fréquentant les foires nationales et internationales. Le bois de Soleimont, nettement plus étendu, s’étendait plus vers Wangenies et Martinroux, fournist aux habitants des ressources en bois de chauffage et de charpente.

La grand place de Fleurus se trouve en légère déclivité en exposition sud d’une ligne de crête en partie occupée par l’actuelle chaussée de Charleroi. Elle est ainsi à l’abri des vents du nord. L’église, dédiée à Saint Victor, patron des boulangers et meuniers, preuve de l’importance du commerce des grains, est bâtie sur la même pente quelques dizaines de mètres plus bas. Aux Temps Modernes et jusque la fin du XIXe siècle, un cimetière entourait l’église. Ce cimetière devait être délimité par un muret en pierres.

Il est à remarquer que la tour est l’élément le plus ancien et était probablement une tour de défense au Moyen Âge ; Comment expliquer autrement des murs si larges qu’un escalier dérobé entre les murs monte aux étages vers le clocher actuel. On peut penser sur la base d’autres tours que l’entrée se faisait à cette époque par un escalier en bois placer coté rue Brascoup. Cet escalier était incendié en cas de danger empêchant ainsi l’accès à la tour. De plus l’entrée était placée du côté du ruisseau de Martinroux et l’on peut penser eut égard au climat plus humide à la fin du Moyen Âge et au début des Temps Modernes que le ruisseau déborde et forme une zone fort humide, voire marécageuse. La ville devrait bientôt réaliser des travaux pour dégager la tour d’une série d’anciennes habitations. Ce serait l’occasion de faire quelques fouilles qui devraient nous permettre de mieux appréhender l’histoire médiévale de la ville. (La tour a fait l’objet de fouilles en 1997)

Sur la base de l’étude de Jean-Marie Pector, je pense que le noyau primitif urbain se trouvait dans la zone formé par les actuelles rues et ruelles suivantes : Collège, place Albert I, des bourgeois, la station, Brassecoup. Ce carré devait être entouré aux périodes troubles et incertaines d’une palissade de bois et d’épines, renforcé par quelques petits murets en pierres et le ruisseau de Martinroux. Il est probablement en cas de fortes de pluies qu’un ruisselet se formait sur le dessus de la rue du Couvent pour s’écouler vers le ruisseau de Martinroux. Soyons clairs cependant, Fleurus n’a jamais possédé de fortifications au sens premier du terme. Ceci explique en partie les outrages qu’elle a subis au cours des siècles.

La rue Emile Vandervelde Anciennement elle portait mieux son nom : c’était la rue de Châtelet. Elle permettait de gagner la ville de Châtelet via Lambusart. À l’origine, la rue partie la plus proche de la rue de la station était bâtie. On peut encore remarquer l’étroitesse de la rue dans son amorce jusqu’à la rue de la chocolaterie. A la fin du XIXe siècle, début du XXe siècle, c’est une rue qui abrite de vastes demeures et de bonnes familles bourgeoises : les familles Hamoir, Paradis, Folie, Delalou. La maison Delalou a été transformée en maison du peuple, puis démolie pendant l’entre deux guerre. Une nouvelle maison du Peuple avait été érigée à l’arrière de ce bâtiment pour disparaître à son tour vers 1976. Il subsiste encore une belle façade du restaurant « Le clos bernardin », souvenir des familles Wautier puis Quinet. La brasserie de la famille Folie se trouvait aux actuelles numéros. Des dépendances furent démolies pour agrandir la ruelle descendant sur le ry. Ainsi apparu la rue de la centenaire, rebaptisée actuellement rue de la chocolaterie.

Au delà se trouvait la ferme Chantraine, fondée par un ordre templier. Les bâtiments de la ferme ont quasi tous disparus au profit du parking de la maison de repos. Dans la seconde moitié du XIX siècle, la rue s’étend, elle rejoint l’ancienne ferme Chantraine – devenue la cour des Gendarmes en raison du casernement des Gendarmes - à la ferme Géronet, près de la chapelle Saint Joseph. Entre ces deux bâtiments, descendait un chemin vers le ruisseau ; un pont permettait le passage vers les campagnes. Avec l’installation de l’éclairage public, la rue sera divisée en trois partie  : le blanc culot et le noir culot et le fond du pont . (Allusion au pont Saint Joseph passant sous la chaussée au faubourg) Après la chapelle Saint Joseph aujourd’hui disparue, la rue amorce un tournant vers la gauche et remonte vers la rue Brennet et Lambusart. Toute cette zone resta longtemps sans habitation hormis la ferme Wauthelet apparue vers 1850. Si la rue Brennet n’est encore qu’un simple chemin de terre, le nom Brennet remonte au moins au milieu du XVIIIe siècle pour désigner ce lieu. J’ignore l’origine.

La rue de Bruxelles Anciennement la rue Delvaux. Ce nom ne désigne pas une personne ou une famille mais fait référence à la géographie des lieux. C’est le chemin qui mène à la vallée, c’est le chemin du val. Effectivement entre la ferme le comte ou la rouge cense et la place c’est une longue pente qui conduit le voyageur vers la place.

Là aussi l’étroitesse de la rue montre d’ancienneté de la rue. Le recul constaté à main gauche en descendant, pourrait indiquer une reconstruction plus tardive suite à un incendie. À noter que l’existence jusqu’il y a peu d’un bâtiment remarquable : l’ancienne ferme d’Alexandre Dury qui avant 1906 abrita un temps la gendarmerie qui avait quitté la cour des Gendarmes vers 1865. Après 1981, l’immeuble passa à la ville qui procéda quelques années plus tard à un échange de propriété avec la poste de Fleurus. C’est ainsi que cet immeuble fut démoli pour faire place à un vaste bureau de poste moderne.Son architecture et sa façade en pierres n’était pas sans évoquer l’ancienne maison du couvent du même style et aussi disparue. Dans le bas de la rue, la ferme du château et le château De Zualart, devenue de nos jours l’école Notre Dame.

La rue Joseph Lefebvre Anciennement la rue de Namur. Elle a été rebaptisée Joseph Lefebvre en hommage au bourgmestre libéral qui dirigea pendant 30 ans la ville et l’embellit. Il habitait aux numéros 1 et 3 de la rue une belle demeure bourgeoise récente avec un balcon. D’opinion libérale, Joseph Lefebvre (06-01-1820, 25-10-1899) a exercé les mandats d’échevins de 1848 à 1858 et de bourgmestre de Fleurus de 1858 à 1891 (14). Dans son édition du 13 février 1881, La Fleurusienne annonçait que l’intéressé avait été nommé chevalier de l’ordre de Léopold. Elle citait ses principales réalisations. En voici un extrait : « (…) le format de notre publication nous empêche malheureusement d’entrer dans les détails et nous ne pouvons que donner une nomenclature écourtée des travaux d’utilité publique entrepris et menés à bonne fin sous son administration : extension du service de la distribution d’eau au moyen de pompes, éclairage des rues par le gaz, création de l’école moyenne (souligné dans le texte), édification de l’hospice, nouvelle route allant au Spinois (rue de Fleurjoux, reprise par le Gouvernement de la route de Fleurus à Mellet, création de l’école laïque des filles, etc, etc. L’année prochaine, et grâce à ses incessantes démarches, Fleurus deviendra canton de milice (…) ». Cette rue était fort commerçante. On y trouvait l’étude du notaire Misonne, les horlogers Gonne, l’imprimerie Oudenne, le riche bourgeois Anselme Naveau puis la distillerie le Progrès, la banque Bivort,…

La rue de la Station Anciennement la rue du Ry ou Rieu avec la cour Robert et la cour Simon Elle descend vers le ruisseau qu’elle enjambait avec un petit pont disparu depuis le voûtement du ruisseau vers 1905. Avant le pont, face à la rue Brassecoup, s’étendait probablement un ancien étang alimenté par le ruisseau de Martinroux. Cet étang fut transformé en abreuvoir pour les bêtes. L’été, il était asséché et curé. Les boues étaient enlevées et portées sur les champs. La partie la plus ancienne de la rue se trouve dans le haut. Au-delà de l’ancien ruisseau, hormis la zone du berceau, toutes les maisons furent construites après l’établissement du chemin de fer et de la gare de Fleurus, à l’ancien lieu dit «  les stations » après 1855. La rue devint fort fréquentée par les voyageurs et de nombreux petits commerces de détails s’y sont installés avant de péricliter dans les années 1970 avec la désaffection du rail au profit de l’automobile. A l’emplacement de l’actuelle banque Fortis, se trouvait autrefois l’ancienne cour Robert. Près du coiffeur Renzo, se trouve encore l’entrée de la Cour Simon, ancienne brasserie exploitée par la famille Simon, dont le guide de Napoléon le 16 juin 1815 lors de la bataille de Fleurus Ligny.

Ces quatre chemins étaient en partie pavés, probablement la zone comprise entre les portes de la ville et la place. Ces portes qui étaient fermées le soir, permettaient de prélever une taxe sur les marchandises au profit de la ville.

La Chaussée de Charleroi

Construite vers 1788, elle est terminée en 1794 pour le passage des troupes républicaines. Elle coupe la ruelle du moulin de Fleurus, la rue du Couvent et la rue Sainte Anne, la place Charles Gailly et la rue Joseph Lefebvre, réduit la rue Pascal et la rue oblique à des ruelles secondaires. Il faudra du temps pour cicatriser la saignée opérée dans le tissus urbain. Il ne trouve d’ailleurs aucun immeuble de style entre le rue Sainte Anne et la rue Lefebvre. Par contre, de belles maisons bourgeoises furent construites vers Gembloux avec les familles Naveau, Quarré, Gailly, Despandt, Delgouffre, Hanolet, … Pendant de longues années, le moulin Naveau fut la sentinelle de l’entrée nord de Fleurus. Du coté de Charleroi, entre 1860 et 1870 furent érigés l’hospice devenu maintenant la Maison de Repos « les Templiers », l’école communale des filles devenue en grande partie une école professionnelle, l’école moyenne communale pour garçons et l’école primaire des garçons, devenue l’athénée Jourdan. Une nouvelle rue fut crée : la rue de Fleurjoux.Au-delà s’est développé un habitat ouvrier dans l’entrée de Fleurus dit le faubourg. Au-delà du pont du chemin de fer reliant Fleurus à Tamines, la construction de l’autoroute de Wallonie en 1967 a coupé Fleurus du quartier de Martinroux. L’ancienne ferme est devenue un espace culturel Ses terres ainsi que les anciens prés Saint Jean sont englobées dans de nouveaux zonings industriels remplaçant les anciens charbonnages du Vieux Campinaire.

L’eau et l’éclairage

Un des problèmes que rencontra la ville dans son développement fut celui de l’approvisionnement en eau. Un certain nombre de maisons du centre de Fleurus avait la chance de disposer d’un puits personnel. Pour les autres, on devait récupérer les eaux pluviales d’un toit de pailles ou en ardoises, souillés par les excréments des pigeons. Cela causait de sérieux problèmes d’hygiène et de santé. A l’entrée de la rue Poète Folie, un ancien étang était devenu un abreuvoir pour les animaux. Celui-ci disparut avec les travaux d’égouttage vers 1905. Pour les particuliers, en 1863, la ville construisit de nouveaux puits publics :

  1. à l’entrée de la rue du berceau
  2. à l’entrée de la rue Vandervelde
  3. au faubourg Saint Bernard
  4. dans la rue de Lefebvre
  5. près de l’école communale primaire

La construction d’un château d’eau en 1905 et d’un réseau de distribution permit de résoudre enfin le problème de l’eau potable.

Par contre, à partir de 1865, le centre de Fleurus disposa d’un éclairage avec des lanternes au gaz, luxe suprême pour l’époque ou les campagnes sont plongées dans le noir complet dès le coucher du soleil. Les rues suivantes furent éclairées :

  • Rue de la chaussée, depuis le moulin Naveau jusqu’au pont Saint Joseph.
  • Rue de Namur, depuis la chaussée jusqu’à la chapelle Sainte Anne.
  • Rue Saint Roch, depuis la chaussée jusqu’à la station du chemin de fer.
  • Rue du berceau, ruelle brassecour, rue des tanneries, rue du collège, rue de la halle, rue Saint Victor, rue neuve, rue du presbytère, rue de Châtelet jusqu’à Saint Joseph, rue de Saint Amand, depuis le grand marché jusqu’au château de Zualart.
  • Le marché aux ânes, le grand marché, le petit marché et la place Saint Feuillien.

La fée électricité remplaça le gaz vers 1905, d’abord pour l’éclairage public puis progressivement dans les foyers pour remplacer les vieilles chandelles ou vieux quinquets.

Pierre J.A.G. PREVOT A.E.S.S. – Histoire.

== Économie == Don de l'auteur Pierre PREVOT voir site internethttp://homeusers.brutele.be/fleurusouvenirs/diamants.htm

LES DIAMANTS DE FLEURUS

On désigne sous le vocable de « diamants de Fleurus » en réalité des « cailloux » de quartz dont la taille varie. Le plus fréquemment, ils ont la taille d’une noisette. Seuls ceux qui présentent la limpidité et la pureté du verre peuvent être taillés. Ce sont les plus rares. Dans les gisements, on trouve du diamant jusqu’au caillou roulé de quartz laiteux impur, à peine translucide et souvent souillés de matières étrangères.

On en trouvait principalement dans la campagne de Berlaimont, dans le gisement du sulfate de baryte, mais aussi à Fleurjoux, aux anciens fours à chaux et à Saint Amand. N’importe qui pouvait en ramasser. Ainsi, l’ancien instituteur communal, Georges Triplot (1894 - 1973) allait à la bonne saison, accompagné de la filleule de son épouse, jusqu’aux anciens fours à chaux, près du ruisseau de Plomcot. Là près de l’entrée d’une de ces excavations, se trouvait un massif de terre qu’il suffisait de gratter pour y trouver quelques « diamants » de valeur très variable.

Ces « diamants » ont leurs succès dès le XVIII è siècle. À Bruxelles, les paysans en apportaient des sacs remplis. Des reliquaires furent ornés de ces cristaux. Pour éviter les fraudes, le gouvernement autrichien les interdit. Il n’empêche que vers 1825, les pierres les plus petites servaient toujours à confectionner des boucles d’oreilles, des montres ou boîtes vitrées renfermant des bijoux exposés à la vue. En 1882, avec l’extraction du sulfate de baryte, ces diamants circulèrent dans des familles de Fleurus et plusieurs personnes firent confectionner des colliers auprès de diamantaires anversois.

Pierre J. A. G. PREVOT. A.E.S.S. – Histoire – Ulg.

''Notes'' :

Jean FICHEFET, Les diamants de Fleurus et le lapidaire Nicolas Lecocq, de Falisolle, in Le guetteur wallon, 1970, n 1, pp. 96 à 100.

Eric GROESSENS, Les diamants de Fleurus in Lithorama, bulletin mensuel du cercle de minérologie et paléontologie de Belgique, spécial 25è anniversaire, n°7, septembre 1998.

Souvenirs personnels de famille.

[modifier] Jumelage

La ville est jumelée avec:

[modifier] Voir aussi

[modifier] Folklore

Historique du Gille de Fleurus


Le Gille fleurusien est apparu en 1920 sous l'impulsion d'un chef d'entreprise fleurusien, fabriquant de wagonnets de charbonnage et originaire de Carnières, qui par nostalgie des coutumes de la région du Centre incita les Fleurusiens à revêtir ce beau costume à l'occasion de la Cavalcade.

Cette première société fut baptisée" Les Intimes", son local se situait dans un café à proximité de la gare où il y régnait à l'époque une très grande animation.

Après la dure période de privations encourues par la guerre 40-45, quelques amis tels que Roger Castille, François Servais, René Lefebvre, Alex Frennet, Gustave Verrneulen et Georges Bouton décidèrent de recréer une société sous le nom de" Les Vrais Amis" et transférèrent leur local sur la place Albert 1er chez Marie Maison, mère de François Servais. Cette société s'est dotée depuis de l'appellation "Royale".

Une deuxième société voit le jour en 1986, elle fait son apparition sur le pavé fleurusien à l'occasion de la cavalcade de 1987, son nom: " Les Sans Pareils", comme l'appellation des illustres biscuits fabriqués dans notre cité.

En 1998 naissait la troisième société. Elle porte un nom qui va bien aux Fleurusiens : "Les Bons Vivants". Sa première cavalcade date de 1999.

Elle fut suivie de peu par une quatrième, dernière en date, qui repris le premier nom de notre société : Les Intimes.

Ce dynamisme et cette envie de perpétrer le folklore ancré dans nos racines ne regroupent pas moins de 400 Gilles qui font de leur mieux pour respecter les traditions et l'éthique pour la grandeur de notre Ville de FLEURUS et de sa CAVALCADE.

Site des Gilles Les Vrais Amis

[modifier] Références

  1. Histoire de la Ville de Fleurus, par le Chanoine A. Theys, Couillet, 1938

[modifier] Liens externes


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Voir aussi : Belgique · Région wallonne · Communes

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