Hélie Denoix de Saint Marc
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Le Commandant Hélie Denoix de Saint Marc ou Hélie de Saint Marc (né le 11 février 1922 à Bordeaux) est un officier parachutiste de la Légion étrangère français, ancien Résistant, et l'un des principaux acteurs du Putsch d'Alger.
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[modifier] Résistance et déportation
Hélie de Saint Marc entre dans la Résistance (réseau Jade-Amicol) a 17 ans. Arrêté le 14 juillet 1943 à la frontière espagnole à la suite d'une dénonciation, il est déporté au camp de Buchenwald.
Envoyé au camp satellite de Langestein où la mortalité dépasse les 90%, il bénéficie de la protection d'un mineur letton qui le sauve d'une mort certaine. Ce dernier partagea avec lui la nourriture qu'il volait et assuma l'essentiel du travail auquel ils étaient soumis tous les deux. Lorsque le camp est libéré par les Américains, Hélie de Saint Marc gît inconscient dans la baraque des mourants. Il a perdu la mémoire et oublié jusqu’à son propre nom. Il est parmi les 30 survivants d'un convoi qui comportait plus de 1000 déportés.
Apres la Seconde Guerre mondiale, âgé de dix-neuf ans, il suit les cours préparatoires de Saint-Cyr.
[modifier] La guerre d'Indochine
Hélie de Saint Marc part en Indochine en 1948 avec la légion étrangère. Il vit comme les partisans Vietnamiens, apprend leur langue et parle de longues heures avec les prisonniers Viêt-minh pour comprendre leur motivation et leur manière de se battre.
Affecté au poste de Talung, à la frontière de Chine, au milieu du peuple minoritaire Tho, il voit le poste qui lui fait face, à la frontière, pris par les communistes chinois. Après dix-huit mois, Hélie de Saint Marc et les militaires français sont évacués, comme presque tous les partisans, mais pas les villageois. « Il y a un ordre, on ne fait pas d'omelette sans casser les œufs » lui répond-on quand il interroge sur le sort des villageois.
Son groupe est obligé de donner des coups de crosse sur les doigts des villageois et partisans voulant monter dans les camions. « Nous les avons abandonnés ». Les survivants arrivant à les rejoindre leur racontent le massacre de ceux qui avaient aidé les Français. Il appellera ce souvenir des coups de crosse sur les doigts de leurs alliés sa « blessure jaune ».
[modifier] Guerre d'Algérie et putsch des Généraux
Recruté par le général Challe, Hélie de Saint Marc rejoint en avril 1961 le putsch des généraux, avec le 1er régiment étranger de parachutistes qu'il commande par intérim, pour ne pas abandonner les Harkis qu'il avait recrutés. Alger tombe rapidement mais en quelques jours, la tentative de coup d'État s'enraye. Hélie de Saint Marc se constitue prisonnier et est condamné à dix ans de réclusion criminelle, dont il purge 5 à Tulle.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Bibliographie
- Les champs de braises. Mémoires avec Laurent Beccaria, édition Perrin, 1995, ISBN 2262011184, Prix Femina catégorie essai en 1996
- Les sentinelles du soir, édition Les Arènes, 1999, ISBN 2912485029
- Indochine, notre guerre orpheline, édition Les Arènes, 2000, ISBN 2912485207
- Notre histoire (1922-1945) avec August von Kageneck, conversations recueillies par Etienne de Montety, édition Les Arènes, 2002, ISBN 2912485347
- Toute une vie ou Paroles d'Hélie de Saint Marc écrit en collaboration avec Laurent Beccaria, volume comprennant un CD audio d'émission radiophonique, édition Les Arènes, 2004, ISBN 2912485770
[modifier] Biographie
- Hélie de Saint-Marc, de Laurent Beccaria, édition Perrin, 1989