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Guerre d'Indochine - Wikipédia

Guerre d'Indochine

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Histoire du Viêt Nam
Entrée du mémorial des guerres en Indochine.
Entrée du mémorial des guerres en Indochine.

La Guerre d’Indochine s'est déroulée de 1945 à 1954 en Indochine française et a opposé la France au Viêt Minh (Front de l'indépendance du Vietnam). Elle s'est conclue par la victoire des indépendantistes, menés par Hồ Chí Minh.

Elle est la première d'une suite de trois guerres qui se sont déroulées sur les territoires de l'ancienne Indochine française : elle a été suivie par la Guerre du Viêt Nam, puis par la Guerre sino-vietnamienne. Ces deux derniers conflits sont aussi appelés respectivement 2e et 3e guerres d’Indochine.

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Viêt Nam a déclaré son indépendance le 2 septembre 1945 à Hanoi et la France, libérée et refaite, a tenté de rétablir son autorité sur l'Indochine française pour reconstituer son empire. Les négociations entre le Viêt Minh et la France n'aboutissaient pas, celle-ci étant réticente à accorder au Viêt Nam l'indépendance pour des raisons de politique intérieure. Des incidents de plus en plus sérieux opposent le Viêt Minh aux forces militaires françaises. À la suite du bombardement du port de Haiphong le 23 novembre 1946, une insurrection contrôlée par le Viêt Minh éclate le 19 décembre 1946. Elle se transforme en une longue guérilla contre l'armée française, puis en un véritable conflit opposant deux armées lorsque le Viêt Minh reçoit le soutien logistique et matériel de la Chine communiste en 1949. En 1954, la Bataille de Điện Biên Phủ scelle la défaite de la France, et l'oblige à se retirer de la province.

Sommaire

[modifier] Origines

[modifier] Situation historique

En 1884, la France réunit la Cochinchine, l'Annam, le Tonkin, le Laos, et le Cambodge au sein de l'Indochine française.

Lors de la Première Guerre mondiale, sur la ligne de front et dans les usines françaises, les Annamites, du nom donné aux Vietnamiens par les métropolitains jusqu’en 1945, aidèrent à l'effort de guerre. Prononcer le mot Viêt Nam était alors passible de la guillotine sur la place publique. Dans les années 1920, avec la révolte de Vinh et la mutinerie de Yen Bay évoquées dans le film français Indochine (film), les bagnes, comme le Bagne de Poulo Condor, ont transformé en communistes des nationalistes de toutes tendances :

  • Les royalistes de la Cour de Huê, comme la famille de Ngo Dinh Diem dont le père fonda l’École Nationale "Quoc Hoc" de Huê fréquentée par Ngo Dinh Diem et le jeune Nguyen That Thanh, futur Nguyen Ai Quoc, et le Président Hô Chi Minh. Le premier d'entre tous est certainement le Prince Vinh San (1899-1945) intrônisé sous le nom dynastique de "Empereur Duy Tân" en 1907, détrôné en 1916, exilé à la Réunion par les autorités coloniales et mort mystérieusement en 1945 dans un accident d'avion opportun en Afrique Centrale, au moment de la déclaration d'indépendance du Viêt Nam le 2 septembre 1945.
  • Les pro-Japonais qui fondèrent le Parti "Dai Viêt" à la suite de l’intellectuel nationaliste Phan Boi Chau, pionnier du nationalisme vietnamien du XXe siècle, exilé au Japon par l’administration coloniale française.
  • Les pro-Chinois du Parti nationaliste VNQDD (Viêt Nam Quoc Dan Dang) qui lancèrent la révolte ratée de Vinh et la mutinerie de Yen Bay dans les années 1920 évoquées dans le film "Indochine" et qui a été proche du KMT (Kuo Ming Tang) ou Guomindang de Sun Yat-sen et Tchang Kaï-chek.
  • Les communistes du PCI (Parti Communiste Indochinois) fondé par Nguyen Ai Quoc (futur Hô Chi Minh) en Chine et qui fut aussi un des fondateurs du PCF (Parti Communiste Français). Au Viêt Nam, le PCI était le plus effectif (relation entre intention et réalisation), le plus efficace (relation entre coût et performance) et le plus efficient (relation entre coût et satisfaction)de tous les groupes nationalistes.

[modifier] Conséquences de la Seconde Guerre mondiale

Durant la Seconde Guerre mondiale, l'occupation japonaise montra aux Vietnamiens les faiblesses de leur colonisateur : l'administration française, maintenue pendant un temps, dut se mettre au service du nouvel occupant, comme elle l'a fait avec l'Allemagne nazie en Europe par une collaboration active de l'État vichyiste. Cela contribua au développement du nationalisme et à la déclaration d'indépendance en 1945, après la Révolution d'août la capitulation japonaise.

Avec l’Armistice de 1940 et l’État français de Vichy, l’Indochine française fut plongée dans sa solitude sous le protectorat français, lui-même protectorat japonais où les armées japonaises pouvaient circuler librement de la frontière de Chine jusqu’au Siam (renommé Thaïlande en 1939). L’État français de Vichy était alors soumis à ses vainqueurs, l’Allemagne nazie en Europe et le Japon militariste en Indochine, sous la gouvernance de l’Amiral vichyste Jean Decoux.

Le 9 mars 1945, l'administration et l'armée française furent chassées d'Indochine par les Japonais. Ces derniers proclamèrent l'indépendance du Viêt Nam le 10 mars 1945 en maintenant l'autorité de l’empereur Bao Dai et en maintenant Pham Quynh à la tête du gouvernement, puis en le remplaçant quelques jours plus tard par Tran Trong Kim. L'Empereur Bao Dai refusa cette position en déclarant préférer être "citoyen d'un pays libre" plutôt que d'être souverain d'un État assujetti.

Par ailleurs, pendant la 2e guerre mondiale, l'état major allié (US) en Asie décida en 1942 de séparer l'Indochine en deux zones géographiques de combat. Cette séparation, approuvée ensuite par l'URSS, fut entérinée par les accords de Postdam, plongeant dès 1945 le jeune état Vietnamien dans le futur conflit Est-Ouest. Il a été officieusement dit que Staline et Roosevelt s'étaient déjà partagés l'ancien empire colonial français en deux zones d'influence. Le Vietnam était donc déjà vituellement "sous tension de division" pendant la deuxième guerre mondiale.

[modifier] Retour des forces françaises

Le 24 mars 1945, le Gouvernement provisoire de la République française déclara vouloir créer une Fédération indochinoise au sein de l'Union française. Il envoya dès le début de 1945 des émissaires en Indochine pétainiste, tels Pierre Messmer, Jean Sainteny et Paul Mus. Largués en parachute par les Britanniques de Colombo, seul Paul Mus réussit s'échapper au Yunnan, les deux autres étant faits prisonniers par les Japonais.

Le 2 septembre 1945, à Hanoi, sur la place Ba Dinh, en une cérémonie au rituel confucéen avec tous les corps constiués, Hô Chi Minh lut la déclaration d’indépendance, dont le préambule est copié sur la Déclaration d'Indépendance des États-Unis et la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen Française. [1] L’empereur Bao Dai choisit de s'associer en tant que "conseiller spécial" du premier gouvernement de la République Démocratique du Viêt Nam, assurant ainsi sa continuité et sa légitimité.

La reconquête coloniale française commença à l’été de 1945, marqué par une terrible famine. Traditionnellement, le riz du Sud venait faire la soudure entre deux récoltes au Nord. Les destructions et le pillage des Japonais avaient tant diminué la quantité de la récolte et la pénurie des moyens de transport n’a pas permis de faire venir le riz du Sud.

Lors de la capitulation japonaise, il avait été prévu la séparation de l’Indochine française en deux zones de désarmement des troupes japonaises par les Chinois nationalistes de Tchang Kaï-chek au Nord et les Britanniques au Sud, la division indienne du Général Gracey ayant débarqué à Saigon en août 1945 avec un détachement français. Les troupes françaises débarquèrent au port de Haiphong et entrèrent dans Hanoi sous la conduite du Général Leclerc sans tirer un coup de feu grâce aux négociations préconisées par Leclerc, qui allait jusqu’à recommander à Paris de lâcher le mot indépendance (Doc Lap). Pendant ce temps, dans le Sud, l’Amiral Thierry d’Argenlieu sabotait les négociations en déclarant l’indépendance de la Cochinchine.

  • "[...] Les forces françaises sur place en Indochine, en 1946, étaient trop fortes pour que la France puisse résister à la tentation de s’en servir ; et cependant, elles ne l’étaient pas suffisamment pour empêcher le Viêt Minh d’essayer de résoudre définitivement l’impasse politique en rejetant les Français à la mer. Le déchaînement de la guerre d’Indochine remonte probablement à cette seule estimation erronée des deux côtés." (Thanh H. Vuong, "Théorie des contextes et relations internationales", p. 580, 1986).

À l'instigation de l'amiral Georges Thierry-d'Argenlieu, les troupes du général Dèbes tentèrent de reprendre la ville d'Haïphong au Viêt Minh le 20 novembre 1946. Le 23 novembre 1946, les forces françaises bombardèrent le port, rasant les quartiers annamites et chinois et entraînant la mort de 6000 personnes. L'état de guerre en Indochine est définitivement instauré.

[modifier] La guerre

[modifier] La guérilla

Le 19 décembre 1946 marqua le début de la guerre d'Indochine : après que les troupes françaises fussent entrées dans Hanoi par négociation sans tirer un coup de feu, le Viet Minh emmené par Hô Chi Minh, président de l'État libre du Viêt Nam depuis le 2 septembre 1945, se lance dans la reconquête de la ville de Hanoi. À 20 heures, la centrale électrique de la ville explose annonçant le début de l'insurrection. Des ressortissants français ont été massacrés et des maisons pillées. Ho Chi Minh a appelé tout le peuple vietnamien à se rebeller contre la présence française :

  • "[…] Que celui qui a un fusil se serve de son fusil, que celui qui a une épée se serve de son épée… Que chacun combatte le colonialisme.”
Télégramme de Ho Chi Minh à Truman demandant le soutien américain contre l'envahisseur français, 28 février 1946.
Télégramme de Ho Chi Minh à Truman demandant le soutien américain contre l'envahisseur français, 28 février 1946.

Hô Chi Minh chercha alors le soutien des États-Unis par un télégramme à Harry S. Truman qui tournait le dos à la politique de décolonisation de Roosevelt. Ailleurs dans le monde, l’allié soviétique prenait la forme d'une dictature impéraliste et acquérait l'arme nucléaire, le rideau de fer se dressait en Europe, et la victoire de Mao Zedong en Chine avait amplifié la guerre de Corée. L’Indochine française de 1946 s'est ainsi retrouvée prise dans le tourbillon du début de la guerre froide. C’est dans ce cadre que les États-Unis se sont insinués en Indochine.

Aguerrie dans la guerre du peuple, l’armée du peuple se fondait sur la mobilité des dispersions d’évitement et concentrations de frappe pour compenser sa faiblesse matérielle. C’était le combat du tigre et de l’éléphant annoncé par Hô Chi Minh. Le tigre tapi dans la jungle allait harceler l’éléphant figé qui peu à peu se viderait de son sang et mourrait d’épuisement.

Cette fluidité permettait à la jeune armée populaire l’initiative du refus ou de l’acceptation des combats, de fixer ici et déplacer là les troupes françaises qui n’occupaient que les villes, les axes routiers, les voies d’eau et la ligne du chemin de fer trans-indochinois. Les pertes françaises devenaient de plus en plus grandes dans les attaques de convois de ravitaillement, de postes isolés et d’épuisantes patrouilles à la recherche d’un ennemi qui apparaît et disparaît comme des fantômes. Souvent, l’attaque d’un poste avait pour but la sortie d’une colonne de secours à détruire.

L’armée populaire vietnamienne était à la base constituée des troupes locales d’autodéfense des hameaux et villages. Ces troupes locales étaient à la fois l’académie militaire et l’école de guerre, dont les membres méritants rejoignaient les troupes régionales qui opéraient dans des districts plus vastes. Une concentration de troupes locales pouvait prêter main forte à un élément des troupes régionales, qui pouvait également se disperser en troupes locales.

[modifier] Le tournant de 1949

En 1949, la France, voulant un contre poids politique au Viêt Minh, crée un "État vietnamien indépendant" sous la direction de l'Empereur Bao Dai ramené de son exil à Hong Kong pour transformer une guerre coloniale en guerre civile, le Viêt Minh refusant l'autorité de l'Empereur. Lorsque le Parti communiste chinois de Mao Zedong réussit à prendre le contrôle de la Chine continentale en repoussant le Kuomintang à Taïwan, il devient un allié du parti Viêt Minh qui est également un parti communiste, et lui envoit du matériel militaire pour lutter contre la France. L’arrivée de Mao Zedong à Pekin offre alors un arrière-pays au Viêt Nam jusqu’alors isolé sur les plans diplomatique et militaire, et déplace de Berlin à Pekin la menace communiste ressentie par les États-Unis. La France concède à l’État du Viêt Nam les affaires étrangères et la création d’une “armée nationale” sous commandement français et agissant comme force supplétive.

Le conflit au Viêt Nam prend alors une nouvelle ampleur, alors que la France accorde aux royaumes du Laos et du Cambodge leur indépendance, de la même façon qu'elle l'a accordé au Viêt Nam de Bao Dai.

Avec l’expertise acquise au combat et la disponibilité de l’équipement lourd en artillerie et camion pour ses divisions lourdes en appui aux troupes régionales et locales, l’armée populaire vietnamienne a infligé une série de déroutes aux troupes françaises dans la “haute région” de Cao Bang et Lang Son. La reconquête coloniale s’est épuisée dans l’enlisement et a entrainé la lassitude dans l’armée française d’Indochine et dans le gouvernement français, ainsi que l’opposition croissante en France après l’enthousiasme de départ pour une “opération de police” facile.

C'est la “Bataille des Routes Coloniales” qui a semé la panique dans l’état-major français en Indochine et au sein du gouvernement français à Paris. Le général Jean-Marie de Lattre de Tassigny est envoyé en Indochine pour redresser la situation en s’enfermant dans le delta du Fleuve Rouge et les grandes villes, pour isoler l’adversaire. Celui-ci a toute latitude de manœuvrer et de prendre des initiatives, depuis la Révolution d'août qui a conduit à la déclaration d'indépendance.

Avec la guerre de Corée qui a attiré tout l’anti-communisme vers l’Extrême-Orient, la France a transformé sa guerre coloniale en croisade anticommuniste, cette fois-ci, pour la “Défense de l’Occident sur le Rhin et le Mékong”. Alors, la France fait sa guerre d’Indochine avec le dollar américain et le sang des troupes françaises et coloniales. Le Président Harry Truman a signé avec l’État vietnamien les accords d’aide militaire que la France s’est chargée de mettre en œuvre. Ainsi, les États-Unis,profondement anti-colonialiste, ont mis le doigt dans l’engrenage et continué cette aide militaire à l’État vietnamien, pour honorer ces accords, après le départ des Français de l’Indochine en 1955. Avec l’afflux du matériel militaire des deux côtés, les combats se sont intensifiés.

Avec l'argent et le matériel américains et le sang des légionnaires et des troupes d'Afrique, la France faisait sa guerre coloniale, dans une suite de "scandales" et des "affaires", comme l'"Affaire des piastres".

  • “[…] En revanche, l’économie française tirait profit indirectement de la guerre. Grâce aux apports en devises américaines, non seulement elle n’était plus obérée par les charges militaires, mais encore elle pouvait poursuivre son effort d’investissement et ses achats à l’étranger. La plus grande partie des dollars donnés pour l’Indochine était affectée à l’équilibre des comptes. C’est ce qui faisait dire à un expert qu’on “avait transformé l’armée en une industrie d’expansion”. C’est une des raisons pour laquelle le gouvernement français s’opposait fermement à ce que l’aide financière américaine fût versée directement aux États associés, comme les Américains le souhaitaient…” (Yves Gras, “Histoire de la Guerre d’Indochine”, p. 489, Plon, Paris, 1979)

En 1952, l’armée populaire lançait des attaques contre les fortins de la “Ligne de Lattre” derrière laquelle s'étaient retranchées les troupes françaises au moral gonflé à bloc par sur-estimation de soi. Le 11 janvier 1952, le général de Lattre de Tassigny mourrut d’un cancer et fut remplacé par le général Salan. Tout en continuant les coups de main et les embuscades l’armée populaire s'est retirée pour se préparer à des opérations sur une plus grande échelle. Le général Dwight Eisenhower devint Président des États-Unis en 1953 et fut le premier à avancer la “Théorie des dominos” et soutint la défense de l'Indochine contre le communisme.

Le général Navarre rapportait au gouvernement français qu’il n’y eût pas de possibilité d’une victoire militaire tout en promettant une grande offensive avec l’opération “Castor” qui est l’occupation de l’ancienne piste d’aviation japonaise de Dien Bien Phu pour verrouiller le passage au Laos de l’armée populaire. La Bataille de Dien Bien Phu devint le tombeau de l’armée française d’Indochine en 57 jours. En position de faiblesse, la France a été forcée de négocier les Accords de Genève pour mettre fin à la Première Guerre d’Indochine d’indépendance (si le president avait envoyé des troupes en renfort la France n'aurait pas été (et n'était pas) en position de faiblesse).

[modifier] La sortie de guerre

Toutefois, après les Accords de Genève, le Viêt Nam a été divisé, temporairement, en deux zones de regroupement militaire : l'Armée populaire vietnamienne au Nord du 17e parallèle, et le Corps Expéditionnaire Français en Extrême-Orient) au Sud de cette Zone de Démarcation Militaire, pour une évacuation totale et complète de toute l'Indochine en 1955. Il en a résulté deux Viêt Nam, au Nord la République démocratique du Viêt Nam de nature communiste, et au sud la République du Viêt Nam pro-occidentale. Une Commission Internationale de Contrôle (CIC) a été créée pour surveiller l'application des accords d'armistice. La CIC (Commission Internationale de Contrôle) a été constituée par Le Canada, la Pologne et l'Inde.

Les accords de Genève prévoyaient des élections en 1956 afin de former un gouvernement unifié pour tout le Viêt Nam. Mais le gouvernement de la République du Viêt Nam formé par le coup d'état de Ngô Dinh Diêm de 1955, soutenu par les États-Unis, n'a pas appliqué ce point de l'Accord. Contre la dictature du régime de Diêm s'est formé le Front national pour la libération du Viêt Nam en 1956 lorsque l'élection référendaire de réunification a été sabotée. Des éléments du Viêt Minh restés au Sud ont alors repris le combat contre le gouvernement, menant alors à la deuxième Guerre d'Indochine de réunification, plus communément appelée Guerre du Viêt Nam.

[modifier] Forces françaises en Indochine

Le CEFEO (Corps Expéditionnaire Français en Extrême Orient) a été constitué d'unités provenant de l'ensemble de l'empire colonial français aidé par les forces des états associés d'Indochine. Il passa de 80 000 hommes plus 35 000 Indochinois entre 1946 et 1949 à 235 000 hommes plus 260 000 indochinois en 1954 (environ 30 000 Africains servirent dans ce conflit; voir http://indochine54.free.fr/cefeo/chehada.html#top.)

Perte du corps expéditionnaire français
Total (officiers) Tués Blessés Disparus
Corps expéditionnaire 40 000 (1 600) 70 000 9 000 (314)
dont Légion étrangère 10 068 (340) 1 000
Effectifs du corps expéditionnaire français 1946-1949
Origine effectifs Pourcentage
Métropolitains 43 700 38%
Nord-Africains 13 800 12%
Africains 8 050 7%
Indochinois 35 650 31%
Légionnaires 13 800 12%
TOTAL 115 000 100%
Effectifs du corps expédionnaire français 1954
Origine effectifs Pourcentage
Métropolitains, Africains 217 011 92,1%
Légionnaires 13 800 5,8%
TOTAL 235 721 100%
États associés (Vietnam, Cambodge, Laos) 261 729
Allée dans le mémorial des guerres en Indochine
Allée dans le mémorial des guerres en Indochine

La nécropole des guerres en Indochine se trouve à Fréjus; environ 34 000 noms y sont inscrits.

[modifier] Sources

  1. ge.ch/www/cliotexte/html/vietnam.1945.html:Déclaration d'indépendance du Viêt Nam

[modifier] Références bibliographiques

  • Bernard B. Fall.
  • The Vietminh Regime (1954), Le Vietminh (1960, traduction française, Colin)
  • The Two Vietnams (1963), Les deux Viêt Nam (1962, traduction française, Payot)
  • Indochine 1946-1962 (1962, Laffont)
  • Vietnam Witness, 1953-66 (1966)
  • Hell in a Very Small Place: The Siege of Dien Bien Phu (1966), Dien Bien Phu, un coin d’enfer (1968, traduction française posthume, Laffont)
  • Anatomy of a Crisis: The Laotian Crisis of 1960-1961 (publié 1969)
  • Albane Berg, Parti pour l'enfer, 1956
  • Michel Bodin, Dictionnaire de la Guerre d'Indohine 1945-1954, Paris, Economica, Hautes Études Militaires, ISC, 2004.
  • Michel Bodin, Les combattants français face à la Guerre d'Indochine, Paris, L'Harmattan, 1998.
  • Michel Bodin, Les africains dans la Guerre d'Indochine 1947-1954, Paris, L'Harmattan, 2000.
  • Michel Bodin, La France et ses soldats, Indochine 1945-1954, Paris, L'Harmattan, 2000.
  • Michel Bodin, Soldats d'Indochine, Paris, L'Harmattan, 1996.
  • Robert Bonnafous, Les Prisonniers de guerre du Corps expéditionnaire français dans les camps du Viêt Minh, 1945-1954, 1991, CNRS-ESID
  • Jean Lacouture, Hô Chi Minh, Seuil, col. Politique, Paris, 1967
  • Paul Mus, Viêt Nam. Sociologie d’une guerre, Seuil, Paris, 1952.
  • Jules Roy, La bataille de Dien Bien Phu: Julliard, 1963 ; Albin Michel, 1989.
  • Thanh H. Vuong, Théorie des contextes et relations internationales: départ de la première Guerre d’Indochine, dans Études Internationales, Vol. XVII, No. 3, pp, 571-597, septembre 1986
  • Thanh H. Vuong, colonisations du Viêt Nam et colonialisme vietnamien, dans Études Internationales, Vol. XVIII, No. 3 pp. 546-571, septembre 1987.
  • Général Yves Gras, Histoire de la guerre d'Indochine, Plon, 1979.
  • Jacques Valette, La guerre d'Indochine, 1945-1954, Armand Colin, 1994.
  • Aldo Bragagnolo, Transports de troupes vers l'Indochine, 1999.
  • Alain Gandy, La légion en Indochine 1885-1955, Presses de la cité, 1988.
  • Erwan Bergot, Indochine 1951, l'année de Lattre, Presses de la cité, 1987.
  • Erwan Bergot, Indochine 52-53, Presses de la cité, 1990.
  • René Bail et Jean Pierre Bernier, Indochine 1945-1954, 4°partie: Le tournant, éditions Heimdal, 1989.
  • René Bail et Jean Pierre Bernier, Indochine 1945-1954, 3°partie: La guerre, éditions Heimdal, 1988.
  • René Bail et Jean Pierre Bernier, Indochine 1945-1954, 2°partie: Haiphong-Hanoi..., éditions Heimdal, 1988.
  • René Bail et Jean Pierre Bernier, Indochine 1945-1954, 1°partie: La reconquête, éditions Heimdal.
  • Christophe Dutrone, Indochine 1945-1946 le rendez-vous raté, Batailles hors série n°1, Histoire & Collections, 2004.
  • Christophe Dutrone, Indochine 1947 la guerre coloniale, Batailles hors série n°7, Histoire & Collections, 2005.
  • Les troupes aéroportées françaises en Indochine 1945-1956, Gazette des uniformes hors série n°17, 2004.
  • Alain Crosnier et Jean Michel Guhl, L'armée de l'air en Indochine, volume 1: Transport et bombardement 1945-1954, Sup Air, 1981.
  • Vital Ferry, Les ailes du dragons tome 1: dix ans d'aviation civile en Indochine (1946-1955), Le trait d'union n°162, 1995.
  • Hommes de guerre n°14 spécial Indochine, Histoire & collections, 1988.
  • Revue historique des armées n°177, guerre d'indochine, SHAT, 1989.
  • Alain Crosnier et Jean Pierre Dubois, Douglas SBD-5 Dauntless et Curtiss SB2C-5 Helldiver, DTU, 1998.
  • Bernard Chenel, Les chasseurs Grumman de l'armée de l'air, Avions hors série n°6, éditions Lela Presse, 1997.
  • Jean Claude Soumille, L'aviation militaire française en Indochine 1946-1954, tomes 1 et 2, Association Airdoc, 1994-1996.
  • Bigeard, Ma guerre d'Indochine, Hachette, 1994.
  • Eric Roussel "Pierre Mendès France", Gallimard, 2007
  • Paul Bonnecarrere "Par le Sang Versé", éditions Fayard, 2000

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

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