Hépatite C
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L'hépatite C se caractérise par une inflammation du foie. Elle est due à un virus : le virus de l'hépatite C (VHC ou HCV en anglais).
Sommaire |
[modifier] Description
Le virus de l'hépatite C a été découvert en 1989 par les équipes de Michael Houghton et de Daniel W. Bradley. Il s'agit de l'agent des hépatites virales qui jusqu'à cette date étaient étiquetées "hépatites non A non B". Il a été classé dans la famille des Flaviviridae qui se compose de trois genres :
- les Flavivirus, responsables d'arboviroses
- les Pestivirus, qui ont des pathologies uniquement chez l'animal
- les différents génotypes du VHC (virus de l'hépatite C), qui composent le genre des Hepacivirus
C'est un petit virus d'environ 60 nm de diamètre, son génome est un ARN monocaténaire linéaire de polarité positive contenu dans une capside protéique icosaèdrique.
Sa transmission est parentérale c'est à dire qu'elle se transmet par voie sanguine. Deux grands modes de contamination existent : (1) la contamination transfusionnelle secondaire à des transfusions effectuées avant 1992 (qui est la date où les flacons de sang ont été systématiquement soumis à des tests de dépistage sensibles) et (2) la toxicomanie par voie intraveineuse (échanges de seringues) voire par voie nasale (les pailles utilisées peuvent être souillées de sang), les tatouages et les piercings[1]. Au contraire de l'hépatite B, le virus de l'hépatite C est peu transmissible par voie sexuelle (moins de 5%) et peu transmissible de la mère à l'enfant à l'accouchement (moins de 10%)[2]. Toutefois, ces 2 derniers modes de contamination sont directement proportionnels à la virémie (quantité de virus circulant).
Suivant les régions sa prévalence varie de 0,5% à 6% de la population (1% en France, 2% au Japon). La séroprévalence de l'hépatite C chez les enfants et les adolescents est de 0,2 à 0,4 %.
[modifier] Génotypes
Le VHC est une grande famille, ce virus à ARN a une variété de génome assez importante. Il existe six principaux génotypes. Ils sont identifiés comme tel : génotype 1, avec le 1A et le 1B, le 2 avec le 2A et le 2C, le 3, et le 4. Ces génotypes ne donnent pas d'évolution de l'hépatite significativement différentes. Ils ont par contre une importance dans la réponse aux traitements. Les génotypes 2 et 3 répondent mieux que les 1 de manière démontrée, et certainement mieux que le 4. Pour ce dernier, on a moins de recul du fait de son apparition récente en France comme en Europe.
[modifier] Symptômes
Le virus peut rester plusieurs années à l'état latent. Le patient est alors ce qu'on appelle un "porteur sain", c'est-à-dire qu'il n'a aucun symptôme, mais peut transmettre la maladie. Le danger est que de nombreux patients sont infectés par le virus sans le savoir, et peuvent donc contaminer leurs proches. D'où l'importance du dépistage en cas de risque encouru.
Quand la maladie se déclare, elle peut avoir plusieurs conséquences : une cirrhose (affection chronique du foie). Le virus favorise également le cancer du foie (10% des cas).
Le dernière conférence de consensus du 27 et 28 février 2002 est disponible :
Les manifestations extrahépatiques sont mieux connues:
http://www.hepatoweb.com/hepatobase/B210.html
[modifier] Traitement
[modifier] Indications
Interféron pégylée et ribavirine
La recherche sur l'hépatite C progresse constamment aussi bien sur le plan des nouvelles molécules qui sont déjà en phase de test (VX-950, Valopicitabine (NM283), CPG 10101 (Actilon), la forme pégylée de l'interféron consensus (PEG-alfacon), la viramidine...) que sur la meilleure utilisation des traitements actuels (PEGASYS® + COPEGUS® ou VIRAFERON® Peg + REBETOL®), permettant aux patients soignés par interféron pégylé et ribavirine[3] d'optimiser leurs chances de victoire sur le virus, tout en minimisant les effets secondaires du traitement. L'utilisation des molécules qui stimulent la production des globules rouges (érythropoïétine - EPO) ou blancs (filgastrim ou G-CSF) est de plus en plus fréquente, ce qui améliore la qualité de vie des patients sous traitement et leur permet de continuer jusqu'au bout la thérapie contre l'hépatite C.
La connaissance du virus lui-même ( VHC ) et de ses mécanismes de survie et de multiplication à l'intérieur des cellules du corps humain progresse de jour en jour, apportant de nouveaux éléments à la recherche de médicaments encore plus efficaces et avec moins d'effets secondaires.
Les examens médicaux deviennent de plus en plus sensibles et fiables, aussi bien dans la détection du virus que dans l'approche non-invasive du suivi de l'état du foie (via des analyses sanguines, comme l'Actitest / Fibrotest®, ou par élastographie - le FibroScan®).
Et finalement, l'aspect humain de l'hépatite C devient de plus en plus important, avec une meilleure prise en compte par les médecins et autres intervenants des attentes de personnes malades, de leur vécu et de leurs difficultés.
Le combat contre l'hépatite C et les autres hépatites virales progresse dans le bon sens et les chances d'une victoire définitive deviennent de plus en plus grandes.
[modifier] Notes
- ↑ les injections de drogue, le tatouage et le piercing est le principal mode de contamination dans l'adolescence
- ↑ bien que le principal mode de contamination de l'enfant soit la transmission mère-enfant durant la grossesse
- ↑ le traitement de référence à ce jour est l'association peginterféron alfa + ribavirine. L'association interféron alfa-2b + ribavirine est utilisable désormais dès l'âge de trois ans
[modifier] Voir aussi
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