Halles de Paris
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Les Halles est un quartier du 1er arrondissement de Paris (48° 51’ 46’’ N, 2° 20’ 40’’ E). Situé au cœur de la capitale, il tient son nom des Halles centrales, aussi appelées Halles de Paris, qui s'y tenaient jusqu'aux début des années 1970. Aujourd'hui, ce vaste marché a été remplacé par un parc, un centre commercial souterrain, le Forum des Halles, et par de nombreux loisirs (piscine, cinéma). La gare RER Châtelet - Les Halles, située juste en dessous du complexe, est la plus grande gare souterraine d'Europe et permet un accès depuis toute la région parisienne.
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[modifier] Les Halles Centrales
Les Halles de Paris occupent une zone de 10 hectares, à cheval sur les Ier, IIe, IIIe et IVe arrondissements de la ville de Paris donc en son centre géographique sur la rive droite. Elles sont le décor principal du livre "le ventre de Paris" d'Émile Zola.
[modifier] Historique
1135 : Transfert du marché central de la place de Grève au lieu-dit les Champeaux (ce marché était situé dans les faubourgs du nord de la ville, près de la léproserie Saint-Lazare) au centre de Paris, Il est transféré à l'emplacement même des futures Halles. ? (fondation du marché des Champeaux par Louis VI en 1137 -sur l'actuel site du Forum des Halles). Deux bâtiments couverts sont élevés pour assainir le nouveau marché en 1183. Très intéressé par le développement de ce marché central, Philippe Auguste réglemente lui-même sur le commerce des denrées essentielles (viande, pain et vin). Quelques années plus tard, Philippe Auguste acquit l'entière propriété des terrains en payant une redevance à l'évêché de Paris. C'était comme un « bazar » immense où, sur des emplacements spéciaux, se vendaient des denrées alimentaires, du textile, des chaussures, de la mercerie. Les marchands s'installaient sous des abris particuliers proches des maisons où se trouvaient les commerces fixes des fabricants. C'est ainsi que la rue de la Grande Friperie était le lieu des commerces de fripes. Progressivement, d'autres marchands vinrent s'installer autour de ceux qui avaient déjà leur emplacement. Compte tenu de l'augmentation des échanges, Philippe Auguste fit construire les premières halles pour les drapiers et tisserands, mais le marché continua de s'étendre, de telle sorte qu'à partir du XVIe siècle on envisagea sa réorganisation et l'élargissement des voies. François 1er, en 1543, entreprit la reconstruction des Halles. Il s'y prit de manière à ce que Paris y gagnat, et le Trésor aussi. Au terme d'un édit du 20 septembre, il ordonna la vente aux enchères des places vides des halles... annonçant la renonciation des Domaines à la faculté de rachat ; en retour de quoi les acquéreurs avaient obligation d'exécuter, dans des délais fixés, la démolition de bâtisses existantes et la reconstruction de "maisons et manoirs commodes". Jusqu'en 1572, on fit bâtir des maisons avec généralement, au rez-de-chaussée, des portiques ou galeries couvertes connues sous le nom de « piliers des Halles » qui disparurent lors de la construction du pavillon Baltard. Au centre de ces galeries à arcades se trouvait le "carreau", marché du pain, du beurre, du fromage et des oeufs.
1763, construction de la halle aux blés.
1789, le cimetière des Innocents situé à proximité, entre les rues Saint-Denis, de la Lingerie, de la Ferronnerie et aux Fers fut à son tour aménagé en marché aux fleurs, fruits et légumes. La Révolution française, puis le Premier Empire modifièrent la conception urbaine de la ville. Le cœur de Paris souffrait de problèmes d'hygiène et de sécurité et l'on commençait à s'interroger sur l'approvisionnement de la capitale.
1808, Napoléon Ier entreprit une réorganisation cohérente des marchés couverts et élabora une réglementation sur l'abattage des animaux. Il projeta de faire construire une halle centrale entre le marché des Innocents et la Halle au blé. Malgré tout, dès 1830, les problèmes de circulation et d'hygiène ressurgirent, ce qui incita le préfet Claude Berthelot de Rambuteau à créer, en 1842, la Commission des Halles qui avait pour mission d'étudier l'intérêt de garder les Halles à leur emplacement ou bien de les déplacer. Le concours d'architecte lancé en 1848 fut remporté par Victor Baltard qui projeta d'édifier douze pavillons couverts de vitrage avec des parois en verre et des colonnettes en fonte. Dix pavillons furent construits entre 1852 et 1870. La construction des deux derniers s'acheva en 1936.(photo)
1959. Le transfert du marché des Halles à Rungis et à La Villette est décidé.
1963. Le préfet de Paris propose la rénovation de la rive droite, de la Seine à la gare de l'Est (670 hectares et 150 000 habitants concernés). Le projet est repoussé, mais le Conseil de Paris crée une Société d'études d'aménagement des Halles et secteurs limitrophes.
1968. Les premiers projets d'aménagement sont repoussés par le Conseil de Paris. La surface de rénovation est réduite de 32 à 15 hectares, le reste fera l'objet d'une réhabilitation. Un aménagement souterrain est envisagé.
1969. Départ du marché. Manifestations culturelles dans les pavillons. Le président de la République, Georges Pompidou, décide de construire un centre culturel à Beaubourg.
1970. Création d'une ZAC, décision d'aménager le futur quartier de l'Horloge.
1971. Démolition des 6 premiers pavillons situés à l'est de la rue Baltard pour permettre la construction de la gare RER et du Forum
1973. Démolition des pavillons Baltard de la viande, des îlots sud des Halles et des îlots Beaubourg. Pendant l'été, le film de Marco Ferreri, « Touche pas à la femme blanche ! », est tourné dans le « trou » des Halles. Celui-ci est aussi visible dans Le Locataire de Roman Polanski.
1974. Elu président de la République, Valéry Giscard d'Estaing décide l'abandon du centre de commerce international et la création d'un jardin à son emplacement.
1975. Le projet choisi par les Parisiens est rejeté au profit de celui de l'architecte espagnol Ricardo Bofill. Le centre commercial « le forum » est de l'architecte Claude Vasconi.
- Détails du concours : un concours fut d'abord organisé pour l'aménagement de la partie Lescot directement au-dessus de la gare RER, et qui vit l'équipe composée des architectes Georges Pencreac'h et Claude Vasconi l'emporter avec le projet du forum des halles (inauguré en 1979). mais ce n'était pas suffisant, une deuxième consultation fut par la suite organisée pour la partie aérienne, qui vit gagner Ricardo Bofill, dont le projet avanca jusqu'à l'édification du gros œuvre à R+2, avant que le maire de Paris (Jacques Chirac) décide de tout raser et imposa à la place Jean Willerval et ses « parapluies » (inaugurés en 1983). Ce sera un échec complet.
1977. Inauguration de la station du RER le 7 décembre, et déplacement de la station Les Halles de la ligne 4 pour une meilleure correspondance.
1979. Inauguration du forum de commerce et de loisirs le 4 septembre.
1983. Construction de deux hôtels, de logements et de bureaux.
1985. Ouverture de la deuxième partie du Forum souterrain (architecte : Paul Chemetov). Aménagement des jardins.
2004. Un concours d'architecture est lancé par la mairie pour une rénovation totale du quartier. Quatre architectes sont sélectionnés : Jean Nouvel, Winy Mass, Rem Koolhaas et David Mangin.
15 décembre 2004 Le maire de Paris Bertrand Delanoë annonce le choix de la commission d'appel d'offre pour le réaménagement des Halles de Paris. C'est le projet de l'architecte et urbaniste français David Mangin qui remporte les suffrages, plus pour son parti pris que pour le projet en lui-même, qui ne sera pas concrétisé tel quel. Son rôle est de coordonner la mise en œuvre du projet, dont il réalisera une partie. Un concours international sera organisé, afin de déterminer le projet définitif. Les premiers travaux devraient commencer en 2007.
11 mars 2007 Un violent incendie ravage l'immeuble à l'angle de la rue Saint-Denis et des Innocents. Trois personnes en sont mortes, et le quartier est bouclé durant tout le week-end.
[modifier] Du ventre au cœur
Ce « ventre de Paris », évoqué par Zola du temps des marchés de gros, est devenu le « cœur » de la capitale, avec une ville souterraine sur plusieurs niveaux.
C'est à la fois :
- la plus grande gare (Châtelet - Les Halles) de la ville avec 3 lignes de RER, 5 de métro et 14 de bus où passent en moyenne 800 000 voyageurs quotidiens,
- le plus fréquenté des centres commerciaux (le Forum) avec ses 41 millions de clients annuels comprenant 23 salles de cinéma,
- la piscine la plus fréquentée,
- un jardin de plus de quatre hectares,
- de nombreux équipements publics,
- un réseau de voiries, essentiellement souterraines.
Malgré tout, certains reproches ont été formulés, notamment que le lieu manque de surface alimentaire et d'une bonne signalisation.
[modifier] La Halle au blé
En raison des encombrements du marché des Halles centrales, on édifia encore, de 1763 à 1767, la Halle au blé sur l'emplacement de l'hôtel de Soisson. Le Camus de Mézières en est l'architecte. Elle possedait une coupole en bois, construite en 1782 qui brûla en 1802. On distingue encore aujourd'hui la colonne astronomique de Catherine de Médicis qui enclave le pourtour de l'édifice devenu la Bourse de commerce.
[modifier] La Halle aux cuirs
- Fief des pelletiers et autres mégisseurs, elle se trouvait sur l'emplacement de l'actuelle Faculté de Lettres Censier dans le Ve arrondissement de Paris.
- Si l'installation rue Censier, dans le quartier du Jardin des Plantes n'est pas très ancienne, l'Institution, elle, est multi séculaire. Saint Louis installa la première Halle dans le quartier des Innocents, rue de la Lingerie.
- en 1785, elle fut transférée rue Mauconseil, sur l'emplacement de l'ancienne Comédie Italienne, où elle restée jusqu'en 1866.
- 1866 : la nouvelle Halle aux cuirs est inaugurée le 18 mars. Construite sur des dépendances de l'ancien Hospice des Cent filles, elle occupait une superficie d'un hectare et formait un quadrilatère borné par les rues Censier, de la Clef, de Santeuil et du Fer-à-Moulin.
- En plus des bureaux, on y trouvait d'immenses magasins; une cour de 1350 m² formant le carreau de la Halle ; au-dessus étaient installés deux étages de magasins ; au-dessous, d'immenses souterrains servaient de caves pour y recevoir huiles, essences, vernis et tout corps gras indispensable à la mégisserie.
- Une ordonnance de police du 12 mars 1866 en fixe le fonctionnement et les heures d'ouverture, de fermeture et de vente.
- en 1906, dans la nuit du 11 au 12 mai, elle subit un terrible incendie qui la détruisit totalement. Le quartier où elle s'élevait hier s'est en quelques années complètement transformé! La prison de Sainte-Pélagie a été désaffectée et démolie et la Bièvre couverte sur cette partie de son cours.
- Construite de 19.. à 19.., la Faculté a été inaugurée en 19...
[modifier] La Halle aux draps
Fief des maîtres drapiers et des maîtres tapissiers, se trouvait logiquement à l'emplacement des Gobelins dans le Ve arrondissement.
[modifier] La Halle aux herbes
Fief des herboristes mais aussi de maraîchers, elle est présente dans de nombreuses villes de France. Pour des raisons historiques, elle était à Paris située dans le 'Pavillon fruits et légumes' des Halles Centrales.
[modifier] La Halle aux vins
- Fief des marchands de vin (familièrement les pinardiers), depuis 1666, elle se trouvait sur l'emplacement de l'actuel Campus de Jussieu (Faculté des sciences) toujours dans le Ve arrondissement de Paris, le long de la Seine d'où les chalands arrivaient. Construite de 1958 à 1972, la Faculté a été inaugurée en 19...
- On y trouve également l'Institut du Monde arabe inauguré en 1987
[modifier] Lien externe
- Incendie de la Halle aux cuirs
- Photos des Halles de Paris et de ses Jardins
- Les Halles sur Google Maps
- Petite histoire des Halles
Ce site est desservi par la station de métro : Les halles. |
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