Histoire du Mexique
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[modifier] Époques préhispaniques
Voir également : Théories du premier peuplement de l'Amérique
Histoire du Mexique |
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[modifier] Paléoaméricains
- Article détaillé : Paléoaméricains.
Les premiers hommes seraient arrivés par le Nord, en traversant le détroit de Béring. La présence humaine attestée au Mexique remonte à environ 50 000 ans. De nombreux vestiges de cette période ont été retrouvés, comme par exemple le célèbre homme fossile de Tepexpan.
Les nombreuses empreintes de pas fossilisés sur le site du volcan Cerro Toluquilla (à Puebla au Mexique),ont été découvertes en 2005. Ces traces humaines sont vieilles de 40.000 ans.
Les nombreux sites préhistoriques de Baja California situés dans la péninsule de la Basse Californie mexicaine, révèlent une occupation humaine remontant à 40.000 ans. Les ossements découverts rappellent ceux de la Femme de Peñon (agglomération de Mexico) datée de 13.000 ans ainsi que de l'Homme de Tlapacoya (District de Mexico) daté de 11.000 ans dont les études craniologiques révèlèrent des crânes dolichocéphales et mésocéphales (hypothèses actuelles : types europoïde ou mélanésien) .
[modifier] Amérindiens
- Article détaillé : Amérindiens.
De grandes civilisations se succédèrent dans le territoire de l'actuel Mexique : olmèques, mayas, zapotèques, mixtèques, toltèques et aztèques, entre autres. Le nom de México proviendrait selon certaines sources du dieu aztèque Mextli, ou selon d'autres du nom d'une classe de dirigeants aztèques, les Meshika. Une troisième hypothèse, la plus couramment admise au Mexique, est que ce nom proviendrait des « Mexica », peuple indien descendu du nord, qui aurait fondé la civilisation aztèque en s'installant dans la cuvette de Tenochtitlan — actuellement la ville de Mexico.
[modifier] Conquête espagnol
- Article détaillé : Conquête de Mexico.
Hernández de Córdoba et Juan de Grijalva explorèrent les côtes méridionales du Mexique, respectivement en 1517 et 1518. Le conquistador Hernán Cortés envahit le pays sous bannière espagnole en 1519, après avoir débarqué à proximité de l'actuelle Veracruz. Il baptisa de fait cette ville le long de la côte Villa Rica de la Vera Cruz. À cette époque, les Aztèques étaient le groupe dominant dans la population locale. Ils prirent d'abord les conquistadors espagnols, conformément aux anciennes légendes toltèques, pour des envoyés des dieux. Pour cette raison, les Aztèques ne montrèrent que peu d'opposition initiale à l'avance des conquistadors, mais plus tard, ils marquèrent leur opposition lorsqu'ils se rendirent compte qu'ils n'étaient pas les messagers divins d'abord admirés.
Après plusieurs batailles, au cours desquelles les armées espagnoles furent plusieurs fois proches de la défaite (notamment lors de la Noche Triste du 30 juin 1520), la capitale aztèque de Tenochtitlan a été attaquée par une alliance entre les Espagnols et les Tlaxcaltecas (les ennemis principaux d'Aztèques), qui entamèrent le siège. Les Aztèques furent défaits en 1521 et leur capitale rasée.
[modifier] Époque coloniale
- Article détaillé : Liste des vice-rois de Nouvelle-Espagne.
Il s'agit de la période qui s'étend entre la défaite de l'empire aztèque et l'indépendance du Mexique, c'est-à-dire entre 1521 et 1821.
La conquête et l'époque coloniale firent émerger un nouveau groupe ethnique : les métis. Il s'agit des enfants que les conquistadors eurent avec les femmes indigènes. Les métisses incarnent les débuts du mélange des deux cultures, une mixité ethnique qui marque durablement le Mexique puisqu'environ 60 % des habitants du pays sont des métis.
L'actuel Mexique faisait partie de la vice-royauté de la Nouvelle-Espagne (Nueva España en espagnol). La Nouvelle-Espagne recouvrait le territoire de l'actuel Mexique, mais aussi progressivement environ deux millions d'autres km² dans le Sud Ouest des États-Unis. La frontière nordique de la Nouvelle-Espagne n'était d'ailleurs pas définie avec précision mais peut se lire au caractère hispanique des noms géographiques conservé de nos jours.
[modifier] De l'indépendance aux années 2000
[modifier] La guerre d'indépendance
- Article détaillé : Guerre d'indépendance du Mexique.
Miguel Hidalgo, un prêtre descendant des Espagnols, aux idées progressistes, fut l'un pionnier de la guerre d'indépendance. Le 16 septembre 1810, il pousse le fameux Grito de Dolores qui appelle les mexicains à la révolution.
On peut citer José María Morelos, Vicente Guerrero, le général Agustín de Iturbide et le général Antonio Lopez de Santa Anna parmi les personnages clés de la guerre d'indépendance. L'arrivée d'un gouvernement libéral en Espagne convainquit les conservateurs qui voulaient garder leurs privilèges de proclamer l'indépendance. En 1821, 11 ans après le déclenchement de la guerre d'indépendance, l'armée "rebelle" entra dans la capitale. Le 24 août 1821, le traité de Córdoba donne l'indépendance au Mexique.
[modifier] Guerres contre les États Unis
Le Texas peuplé de 85 % d'immigrés américains proclama son indépendance (avec l'aide en hommes, agent, armes de Washington)le 21 avril 1836, après la victoire de la San Jacinto, acquise sous la conduite de Sam Houston qui profita de la faiblesse des gouvernements de Miguel Barragan (1835-36) et de José Justo Corro 1836-37)) et de la vétusteté des troupes envoyées sous les ordres du général Antonio López de Santa Anna. S'engagea alors un conflit avec les États-Unis d'Amérique, dont le Mexique toujours aussi faible malgré les efforts du général Santa-Anna sortit vaincu (1846-1848). Le traité de Guadalupe Hidalgo du 2 février 1848 entérina la perte de très grands territoires, qui furent ensuite "vendus" sous la présidence de Manuel de la Pena y Pena aux États-Unis pour 15 millions de dollars. De ce fait, une grande partie de la moitié nord du pays fut ainsi perdue au profit des États-Unis, soit l'Arizona, la Californie, le Nevada, le Nouveau-Mexique, le Texas et l'Utah.
[modifier] Intervention française
- Article détaillé : Expédition du Mexique.
Face à l'ncapacité du gouvernement de Benito Juárez de payer les dettes mexicaines, les gouvernements français, espagnol et britannique envoyèrent une force expéditionnaire occuper le port de Veracruz.
Mais il s'agit d'un prétexte, car les Européens (surtout Napoléon III) souhaitent profiter de la guerre de Sécession américaine pour se réimplanter sur le continent américain. Les Anglais et les Espagnols traitèrent rapidement par la Convention de Soledad (février 1862), mais les Français décidèrent de se maintenir.
En 1862-1867, le Mexique fut occupé par les forces françaises lors de l'expédition du Mexique, qui amena la création de l'empire éphémère de Maximilien de Habsbourg. Il prit fin en 1867, après que les français eurent quitté le pays.
[modifier] Le Porfiriat
Le régime de Porfirio Díaz, également connu sous le nom de Porfiriato, commença quelques temps après le décès de Benito Juárez. Ce régime dura environ trente ans, bien qu'il eût déclaré avant d'arriver au pouvoir qu'il était opposé aux réélections. Díaz encouragea les investissements étrangers ; il s'appuya aussi sur les conseils de positivistes connu sous le nom de cientificos. Les mouvements d'oppositions furent parfois durement réprimés, comme par exemple lors des grèves des ouvriers du textile à Nogales, dans l'État de Veracruz. Le pays fit durant cette période grands progrès et se modernisa rapidement.
[modifier] La Révolution mexicaine
- Article détaillé : Révolution mexicaine.
Porfirio Díaz, au pouvoir depuis une trentaine d'années, voulait à nouveau se représenter aux élections présidentielles de 1910, mais Francisco Madero annonça aussi sa candidature. Díaz fit emprisonner Madero, puis le relâcha. Les autorités déclarèrent que Díaz avait gagné les élections haut la main et que Madero n'avait recueilli que quelques centaines de voix à travers tout le pays. De nombreuses personnes estimèrent qu'il y avait eu une fraude flagrante dans les élections et se rebellèrent. Ainsi débuta la guerre civile mexicaine, aussi appelée révolution mexicaine.
Madero prépara le Plan de San Luis, document dans lequel il demandait aux Mexicains de prendre les armes contre les autorités. Parmi les meneurs des mouvements armées se trouvaient Francisco Madero, Pascual Orozco, Pancho Villa et Emiliano Zapata.
[modifier] Le Partido Revolucionario Institucional au pouvoir
En 1925 est fondée l'organisation qui deviendra le PRI (Partido de la Revolucion Institucional), qui prend le pouvoir en 1929 et le gardera jusqu'en 2000. À la fin des années 1920, en raison à la fois des mesures anticléricales défendues par le président Plutarco Elías Calles et du besoin de réforme agraire dans la population rurale, la guerre des Cristeros oppose les troupes gouvernementales à des paysans catholiques rebelles. En 1938, le président Lázaro Cárdenas nationalisa la production de pétrole en créant Pemex. À la fin de la Guerre d'Espagne, le gouvernement mexicain offrit l'asile aux opposants à Franco.
La mise en place d'un système de corporatisme fortement lié à la société civile mexicaine, aux syndicats et à ses entreprises, permit au parti d'assurer sa pérennité durant 70 ans.
L'Allemagne coula deux navires mexicains au cours du mois de mai 1942. Devant le refus de payer des dommages et intérêts, le parlement mexicain déclara la guerre le 2 juin 1942. L'aviation mexicaine participa à la Guerre du Pacifique. Le gouvernement de Manuel Ávila Camacho entra ainsi dans la Seconde Guerre mondiale aux côtés des Alliés.
Le 2 octobre 1968, à peine quelques jours avant l'ouverture des Jeux Olympiques d'été, la police tira sur des étudiants à Tlatelolco, dans la capitale. Trois cents personnes auraient été tuées, et de nombreuses personnes furent arrêtées.
Carlos Salinas de Gortari, candidat du Partido de la Revolucion Institucional (PRI), remporta les élections présidentielles de 1988 contre le candidat du PRD Cuauhtémoc Cárdenas. LInstituto Federal Electoral, organisation chargée d'organiser les élections et d'en assurer le bon déroulement, fut créée au début des années 90.
La campagne électorale de 1994 fut entachée par l'assassinat de Luis Donaldo Colosio. L'année 94 fut également marquée par plusieurs évènements. D'une part, l'ALENA, accord de libre échange entre les trois pays d'Amérique du Nord, entra en vigueur le 1er janvier ; d'autre part, une grave crise économique frappa le pays en raison de la forte récession qui entraina la dévaluation du peso. En outre, Ernesto Zedillo succéda à Carlos Salinas à la présidence.
[modifier] Le XXIe siècle
Des élections présidentielles et législatives eurent lieu le 2 juillet 2000.
Vicente Fox Quesada, membre du PAN (Partido Acción Nacional), remporta les élections présidentielles et devint le premier président n'appartenant pas au PRI (Partido Revolucionario Institucional) depuis plus de soixante-dix ans. En effet, Vicente Fox avait recueilli 43 % des voix, alors que Francisco Labastida obtenait 37 % des suffrages (PRI) et Cuauhtémoc Cárdenas 17 % (Partido de la Revolución Democrática)
Le PRI a obtenu 209 sièges à la Chambre des députés et 60 au Sénat, le PAN 208 et 46, le PRD 51 et 15.
En 2003, la crise irakienne avait mis le gouvernement dans une situation quelque peu délicate : 80 % des exportations vont aux États-Unis, une part importante de la population était contre la guerre, le Mexique occupait l'un des quinze sièges au Conseil de sécurité des Nations unies. De plus, les États-Unis refusaient de régulariser les clandestins, malgré les promesses de Fox d'obtenir un accord migratoire avec Bush. D'ailleurs, le Mexique occupa la présidence au Conseil de sécurité en avril 2003. En ce qui concerne l'immigration, les États-Unis se sont désintéressés depuis les attentats du 11 septembre 2001 de la régularisation des quelques quatre millions d'illégaux aux États-Unis, ce qui a déçu le gouvernement et l'opinion.
Le 12 juillet 2002, de violents heurts opposent les forces de l'ordre aux paysans de Atenco, une ville non loin de Mexico. Trente-trois personnes auraient été blessées à la suite d'une protestation contre les expropriations et la création d'un nouvel aéroport, non loin de la capitale du Mexique. Le projet de construction de l'aéroport a été annulé après une trop forte résistance de la communauté autochtone.
En 2003, la situation économique reste préoccupante : pauvreté surtout chez les indigènes et dans les États du Sud, chômage, faiblesse du système de santé publique.
Le lundi 29 mars 2004, le Mexique signe le Traité de non prolifération des armes nucléaires et s'engage donc à autoriser des inspections surprises de l'Agence internationale de l'énergie atomique. Le Mexique devient le 81e pays à adhérer à ce pacte.
En juin 2006 auront lieu de nouvelles élections générales afin d'élire un nouveau président. En marge de cette campagne, l'Armée zapatiste de libération nationale (EZLN) effectue une autre campagne («La Otra Campaña») à travers le pays depuis janvier 2006. L'EZLN, menée par le sous-commandant Marcos est un mouvement révolutionnaire réclamant des modifications de la constitution afin de déléguer plus d'autonomie pour les villages indigènes surtout en terme de santé et d'éducation. Une des particularités de ce mouvement est qu'il ne cherche pas à obtenir le pouvoir au Mexique mais plutôt à exercer une pression sur les pouvoirs en place. Son caractère pacifiste lui permet d'acquérir une certaine notoriété au sein des communautés indigènes du Mexique ainsi que dans le milieu altermondialiste à l'échelle internationale.
Le 5 mai 2006, après de nouvelles confrontation entre l'armée mexicaine et les communautés d'Atenco et de Texcoco, la caravane de l'EZLN se suspend afin de « porter secours au peuple d'Atenco ». La construction d'un supermarché Wall Mart à la place d'un marché indigène est à l'origine du soulèvement de la communauté puis de la répression policière (1). Un adolescent de 14 ans est mort, 217 personnes sont retenues prisonnières et plusieurs dizaines de personnes sont portées disparues. Il y a de nombreux témoignages de viols par la police.
En juillet 2006 les élections présidentielles qui donnent le parti sortant vainqueur d'une très courte tête, sont d'après l'opposition entachées de fraudes électorales. Lors de deux manifestations pour protester contre ces fraudes, l'opposition arriva à rassembler 1 million de personnes dans Mexico. L'opposition déposa un document démontrant plusieurs centaines de fraudes et irrégularité lors des élections et de la campagne qui les a précédés. Des anomalies toutes simples comme des erreurs arithmétiques (par exemple nombre de votants supérieur ou inférieur au nombre de bulletins déposés) sont mises en avant. Cependant le Tribunal fédéral électoral confirma la victoire du candidat du PAN, au détriment du PRD. [1]
Lors de cette campagne, le sous-commandant Marcos, montre son détachement. Accusant l'extrême droite de tirer sur la population, et la gauche de ne pas être à la hauteur des attentes de la population. [2]
La situation de cette fin d'année 2006 laisse également une grève endémique non réglée à Oaxaca.
[modifier] Liens
Cinéma
- The Alamo, de John Wayne (1960)
- Alamo: treize jours de gloire (The Alamo: 13 days to Glory), Burt Kennedy (1987)
- Les Géants de l'Ouest (The Undefeated), John Wayne (1969)
- Héros sans patrie (One Man's Hero), de Lance Hool (1998)
- Pancho Villa, Antonio Banderas (2003)
- Veraz Cruz, Harold Hecht (1954)
Documentaire
- Le Mystère des Mayas: Vestiges de toute la splendeur de la civilisation maya, IMAX (en Fr., Ang., Esp. & Mandarin)
[modifier] Liens internes
- Mexique
- Chronologie du Mexique
- Liste des vice-rois de Nouvelle-Espagne
- Fêtes du Mexique
- Présidents du Mexique
[modifier] Lien externe
- Article en espagnol dans Enciclopedia Libre
- "vivamexico.info" Site informatif sur le Mexique
- "mexique-fr.com : site et forum en français et en espagnol sur le tourisme au Mexique, les échanges culturels et l'expatriation au Mexique et en France.
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