Ion Iliescu
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
![]() Ion Iliescu Président de la République (1) 1992-1996 (2) 2000-2004 |
|
---|---|
![]() |
|
Prédécesseur | (1) Nicolae Ceauşescu (2) Emil Constantinescu |
Successeur | (1) Emil Constantinescu (2) Traian Băsescu |
Date de naissance | 3 mars 1930 |
Né à | Olteniţa, Roumanie |
Date de décès | [[]] |
Mort à | |
Profession initiale | Ingénieur en Énergétique |
Élu de | Parti social-démocrate (PSD) |
Appartenance politique actuelle/dernière | Parti social-démocrate (PSD) |
Carrière | {{{carrière}}} |
Ion Iliescu (né le 3 mars 1930 à Olteniţa) est un homme politique roumain communiste, président de la Roumanie au lendemain du coup d'État de décembre 1989 (gouvernement provisoire autoproclamé), de 1992 à 1996 (élu) et de 2000 à 2004 (élu).
Secrétaire régional du parti communiste puis membre du Comité central du parti, il est écarté par Ceauşescu sur le prétexte de son éventuelle incompétence.
Dans les années 1980, il dirige une maison d'édition du parti et se trouve marginalisé, sans pour autant être inquiété physiquement. Il semblerait qu'à partir de 1987-88, il ait commencé à constituer un réseau clandestin informel de « gorbatcheviens », formé par des cadres du parti communiste mécontents et inquiets de la dérive suicidaire néostalinienne du régime.
En décembre 1989, il parvient à se mettre sur le devant de la scène dès les premiers jours chaotiques de la Révolution qui dépose Nicolae Ceauşescu, et sa position de chef est reconnue rapidement par le petit cercle des meneurs révolutionnaires.
En tant que chef des autorités provisoires, il déclare souhaiter pour la Roumanie un avenir de démocratie originale toujours dans la mouvance de l'URSS. Ces déclarations sont interprétées comme suggérant l'adoption de réformes du style perestroïka plutôt que le remplacement complet des institutions existantes. Il souhaitait apparemment au début orienter le système politique vers une version de « socialisme humain » à la Gorbatchev. La chute de ce dernier et de l'URSS et l'apparition des partis politiques roumains libéral (Parti national libéral) et conservateur (Parti national paysan) rend caduc son projet.
Il y a encore de nombreux mystères sur son vrai rôle dans la révolution (il a fait récemment l'objet d'une enquête sur son implication dans la mort du prétendu millier de victimes de ces jours violents). Il reste de fait un des grands bénéficiaires de celle-ci, en ayant profité habilement du chaos pour consolider son pouvoir. Pendant le régime communiste, un des plus durs de l'Europe de l'Est, sinon le plus dur, faisant partie de la nomenklatura, il aurait envoyé dans le systême pénitentiaire roumain des milliers de personnes considérées comme opposants au régime.
Le Front de salut national (FSN, Frontul Salvării Naţionale) était au départ prévu pour organiser les élections législatives libres du 20 mai 1990, et pour se dissoudre après celles-ci. Il y remporte plus de 85 % des suffrages.
En tant que membre fondateur du FSN, Iliescu suit le Front sans ses nouveaux avatars : le FDSN (Front démocratique du salut national) et le PDSR (Parti de la démocratie sociale en Roumanie), puis le PSD (Parti social-démocrate). Progressivement, le Front perd son caractère d'union nationale ou de coalition, et devient vulnérable à la critique sur son usage de l'avantage que lui procurait le fait d'avoir été le principal bénéficiaire du changement de régime, en s'engageant pourtant dans des batailles politiques avec des moyens injustifiées par rapport à son statut et à sa représentativité réelle. Iliescu lui-même paraît être hostile à une vraie société civile, et semble plus engagé dans une version revue du centralisme démocratique.
Ainsi, la transition vers un nouveau régime démocratique se heurte à des difficultés, illustrées notamment en 1990 par la brutale répression des manifestations contre le pouvoir à Bucarest. Des bandes de mineurs, organisés en milice comme du temps du communisme, se rassemblent dans la capitale depuis les vallées minières de l'Olténie, pour « faire le ménage ». Le lendemain, une contre-manifestation en faveur du pouvoir fait descendre dans les rues plusieurs dizaines de milliers de travailleurs des principales usines de Bucarest.
Malgré les fortes tensions sociales et les ambiguïtés du nouveau régime, malgré la forte opposition des partis dits « historiques » reconstitués, et malgré un déficit d'image à l'étranger aggravé par le conflit ethnique entre Roumains et Hongrois en Transylvanie, Ion Iliescu est élu démocratiquement à la présidence en 1992.
Il ne réussit pas à stopper la scission de son parti, née de profonds désaccords avec son premier ministre Petre Roman (fondateur du Parti démocrate - PD). Le déclin économique et le blocage des réformes amplifient le mécontentement populaire.
En 1996 cette fois, il perd les élections présidentielles, devant le candidat d'une coalition de centre-droit (CDR), Emil Constantinescu.
Celui-ci s'avère être finalement une désillusion pour ses partisans, comme l'alliance CDR (libéraux-centristes-conservateurs-magyars) au gouvernement. Les couches populaires sont gravement touchées par la pauvreté et le coût soial des réformes économiques d'inspiration libérales.
Ion Iliescu, encore une fois, capitalise avec succès cette situation et, à la tête du parti social-démocrate (PSD), gagne les élections présidentielles et législatives de 2000. Le candidat de droite ne parvient même pas à participer au second tour de scrutin et Ion Iliescu affronte le candidat d'extrême droite Corneliu Vadim Tudor, fondateur du parti « La Grande Roumanie ».
En 2004, Ion Iliescu ne peut plus, en raison des dispositions constitutionneles interdisant à un président de faire plus de deux mandats, se présenter à l'élection présidentielle;Adrian Năstase, candidat du PSD, n'a pas son charisme et son intelligence politique, et il perd les élections de 2004 en faveur de Traian Băsescu, chef du PD, issu de la scission avec le PSD.
En raison de l'opposition d'une aile « réformiste » du PSD, Ion Iliescu ne sera ensuite pas élu à la présidence du Parti social-démocrate contre son jeune adversaire Mircea Geoană.
En 2005, il devient sénateur PSD et préside une formation social-démocrate.
éditer | Chefs d'État de Roumanie | ![]() |
|
Rép. pop. de Roumanie (1947 - 1965) | Constantin Parhon | Petru Groza | Ion Gheorghe Maurer | Gheorghe Gheorghiu-Dej | ||
Rép. soc. de Roumanie (1965 - 1989) | Nicolae Ceauşescu | ||
Roumanie (depuis 1989) | Ion Iliescu | Emil Constantinescu | Ion Iliescu | Traian Băsescu |
![]() |
Portail de la Roumanie – Accédez aux articles de Wikipédia concernant la Roumanie. |