Jardin des Plantes de Paris
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Le Jardin des Plantes est un jardin botanique ouvert au public, situé dans le Ve arrondissement de Paris, entre la Mosquée de Paris, le campus universitaire de Jussieu et la Seine. Il appartient au Muséum national d'histoire naturelle.
Ce site est desservi par les stations de métro : Quai de la Rapée, Jussieu, Censier - Daubenton et Gare d'Austerlitz. |
Placé sous le patronage de Buffon et Jean-Baptiste de Lamarck, il s'étend sur une superficie de 23,5 hectares.
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[modifier] Attractions du jardin
[modifier] La perspective
Une grande perspective (500 m de long pour 3 ha) s'étend de la Grande Galerie à la place Valhubert, près des quais de Seine. Ses parterres à la française sont bordés de rideaux de platanes. À partir du mois d'avril, les parterres sont fleuris. Les collections de fleurs changent régulièrement, totalisant près de mille plantes cultivées.
La perspective se divise en deux esplanades : l'esplanade Milne-Edwards, du nom du directeur du Muséum de 1890 à 1900, qui se trouve face à la Galerie, et l'esplanade Lamarck, du côté de la Seine. L'esplanade Milne-Edward recouvre la zoothèque située en sous-sol, qui regroupe des centaines de milliers d'animaux naturalisés, insectes, poissons, reptiles ou mammifères. Face à la Galerie, en tête de cette esplanade, se trouve une statue en bronze de Buffon, œuvre de Jean Carlu (1908).
[modifier] La roseraie
Créée en 1990, elle a pour but d'étudier et de présenter au public les différentes sous-espèces de roses, classées de manière raisonnée. Elle comprend 170 variétés de roses européennes, plantées le long de l'allée Haüy (du nom de l'abbé Haüy, pionnier de la minéralogie), qui longe la galerie de botanique et de géologie. Elle est ornée de deux statues, L'Amour prisonnier de Félix Sanzel et Venus genitrix de Louis-Marie Dupaty.
[modifier] Les serres
Trois serres à armature métallique sont alignées le long de la perspective. Deux d'entre elles sont ouvertes au public :
- Le jardin d'hiver (750 m²), à climat chaud et humide (22°C). De style art déco, la serre est l'œuvre de l'architecte René Berger (1937). Elle comprend des plantes grimpantes, des ficus, des palmiers et des bananiers.
- La serre mexicaine, œuvre de Rohault de Fleury (1834–1836), précurseur de l'architecture métallique en France. Elle regroupe des espèces caractéristiques des milieux arides d'Amérique, Afrique méridionale et Madagascar : cactus, euphorbes, agaves, avocatiers, caféiers, poivriers.
- La serre australienne, également dessinée par Rohault de Fleury.
[modifier] La ménagerie
La ménagerie est l'un des plus anciens parcs zoologiques du monde. Elle fut créée en 1795 à l'initiative de Bernardin de Saint-Pierre, par le transfert des animaux de la ménagerie royale de Versailles et les ménageries privées et foraines. Lors de la commune de Paris (1871), les animaux furent mangés par les Parisiens assiégés.
Au cours de son histoire, elle a présenté une quantité innombrable d'espèces animales, dont la première girafe présentée en France (1826), des éléphants, des ours bruns et blancs, des phoques.
Beaucoup de constructions, parfois sophistiquées pour l'époque, ont été édifiées à cet effet au XIXe et au début du XXe siècle, succédant aux enclos et cages sommaires du début : rotonde, fosses aux ours, singeries, fauveries, maisons des rapaces et des reptiles, faisanderies. La plus réussie d'entre elles est sans doute la grande volière édifiée pour l'Exposition universelle de 1888 et toujours utilisée.
Au milieu du XXe siècle, la ménagerie est entrée dans une période de déclin, éclipsée par des parcs zoologiques plus modernes (Zoo de Vincennes, Parc de Thoiry), puis contestée par les mouvements anti-zoos, alors que pratiquement aucune rénovation n'était entreprise. Les animaux vivaient dans des installations généralement mal entretenues, souvent dégradées et exiguës.
C'est à partir des années 1980 qu'une politique de réhabilitation de la ménagerie a été mise en place, avec plusieurs rénovations successives (Volières à Rapaces, Rotonde, Maison des Reptiles, etc...), et une nette préférence accordée à la présentation d'espèces de petite et moyenne taille, généralement peu connues et/ou menacées d'extinction.
Les plus grandes espèces (éléphant, girafe, lion, tigre, gorille, chimpanzé, ours), impossibles à maintenir correctement dans des installations de petite taille et impossibles à agrandir au centre de Paris, ont progressivement quitté la ménagerie dans les années 1970 à 2000.
Actuellement, elle héberge 1 100 animaux, mammifères, reptiles et oiseaux, sur 5,5 hectares. Elle s'est spécialisée dans plusieurs groupes d'animaux : chez les mammifères, le cheval de Przewalski, l'orang-outan, plusieurs espèces de caprins (chèvre des montagnes rocheuses, takin, bharal, bouquetin d'Ethiopie), des petits carnivores, des rongeurs et des cercopithèques ; chez les oiseaux, les vautours et les rapaces nocturnes sont bien représentés, de même que les faisans et certains échassiers (spatules, ibis, grues, agamis et le très rare kagou huppé) ; de nombreux reptiles (dont des tortues géantes de plus de 100 ans), des batraciens et des insectes sont élevés dans la maison des reptiles et le vivarium.
[modifier] Le jardin alpin
Le jardin alpin, créé en 1931, vise à étudier les plantes arbustives et herbacées des milieux montagnards du monde entier (Himalaya, Alpes, Corse). Il compte plus de 2 000 plantes sur deux zones reliées par un passage souterrain. Le jardin comporte un pistachier mâle à partir duquel le botaniste Sébastien Vaillant mit en évidence la sexualité des végétaux au XVIIIe siècle.
[modifier] L'école de botanique
Regroupant 4500 variétés d'arbustes et de plantes, elle a été créée par le botaniste André Thouin au XVIIIe siècle. Elle vise à présenter de manière raisonnée au public et aux botanistes les espèces susceptibles de vivre en plein air en Europe. Elle comprend également des arbres historiques. Plusieurs cours hebdomadaires y sont dispensés par les jardiniers du Muséum.
[modifier] Histoire
Créé en 1635, le Jardin du roi devient à la Révolution le Jardin des Plantes de Paris.
La Révolution éclate un an après la mort de Buffon, intendant du Jardin du roi, et entraîne de nombreux changements dans l'organisation de jardin. Voici le début du texte fondateur rédigé par les savants eux-mêmes, à la demande de l'Assemblée nationale :
- Article 1er : L'établissement sera nommé Museum d'Histoire Naturelle.
- Article II : Le but principal de l'établissement sera l'enseignement public de l'histoire naturelle, pris dans toute son étendue et appliquée à l'avancement de l'agriculture, du commerce et des arts.
- Article III : Le Museum d'Histoire Naturelle sera sous la protection immédiate des représentants de la Nation.
- Article IV : Tous les officiers du Museum d'Histoire Naturelle porteront le titre de professeurs.
- Article V : Tous les professeurs du Museum seront égaux en droits et en appointements.
Afin de conserver le salaire élevé de Daubenton, les savants le nomment avec Buffon fondateurs du Museum, et Daubenton, alors âgé de 74 ans, est nommé directeur à vie. Il s'ensuit des temps plutôt confus, le gouvernement ayant des affaires plus urgentes à traiter. En 1791, Bernardin de Saint-Pierre est nommé intendant du jardin.
[modifier] Dates
- 1789 : le capitaine marseillais Pierre Blancard rapporte d'un voyage en Chine, pour la première fois, en France des boutures de chrysanthèmes.
[modifier] Galerie
Cliquez sur une vignette pour l'agrandir.
Entrée du Jardin des Plantes côté Université Pierre et Marie Curie |
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[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
[modifier] Liens externes
- Le Jardin des Plantes sur le site du Muséum national d'histoire naturelle
- Site du Muséum national d'histoire naturelle
- L'histoire du Jardin des Plantes
- Une critique de la ménagerie du point de vue de la libération animale
- Photographies anicennes et modernes
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