Jules Huret
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Jules Huret (Boulogne-sur-Mer, 1863 - Paris, 1915) est un célèbre journaliste français.
[modifier] Biographie
Né dans une famille de marins pêcheurs, il commença à travailler dès l'âge de 15 ans, au secrétariat de la mairie de Boulogne, pour aider sa mère devenue veuve. Il fonda, en 1881, une petite revue littéraire, et en 1885, il vint à Paris, où il trouva un emploi chez un éditeur de livres scolaires de la rive gauche. Entré, en 1886, à L'Événement d'Edmond Magnier, il y demeura pendant six mois, puis travailla à la pige pour divers autres quotidiens. En 1890, Valentin Simond l'engagea comme collaborateur régulier de L'Écho de Paris. En mars 1891, il y inaugura sa célèbre Enquête sur l'évolution littéraire, au cours de laquelle il interrogea 64 écrivains, dont Émile Zola et ses cinq collaborateurs des Soirées de Médan, Octave Mirbeau et Maurice Barrès, sur l'état et les perspectives de la littérature d'expression française, sur la bataille des Psychologues contre les Naturalistes, et des Symbolistes contre les Parnassiens. Le postulat de base de ces interviews, qui doit etre accepté par les écrivains, est le principe darwinien de l'évolution appliqué à la littérature, qui est aussi, par certains aspects, un champ de bataille.
Se faisant désormais une spécialité de l'interview, genre qu'il pratiquait à la perfection, accouchant les esprits de ses notables contemporains avec autant de tact que d'efficacité, il passa en 1892 au Figaro, où il commença, la même année, une Enquête sur la question sociale en Europe, qui le mena à Rome, à Zurich, à Vienne, en Allemagne et en Russie. En 1895, sous la direction d'Antonin Périvier et de Fernand de Rodays, il se vit confier la "Petite chronique des lettres" du quotidien, puis, de 1896 à 1899, la chronique théâtrale. À partir de 1902, il fit de grands voyages à l'étranger, d'où il rapporta de nouveaux reportages. Il publia dans Le Figaro des enquêtes sur les États-Unis (1903-1904) - que son ami Octave Mirbeau proposa pour le prix Goncourt -, sur l'Allemagne (1906-1907 et 1909) et sur l'Argentine (1911), ainsi que sur l'université et la politique (1904), sur les pauvres et sur les droits de la critique (1905).
[modifier] Bibliographie
La plupart de ses enquêtes furent publiées séparément en librairie; citons également l'ouvrage qu'il consacra à Sarah Bernhardt (1899) et un remarquable recueil d'interviews, Tout yeux, tout oreilles, préfacé par Octave Mirbeau (1901).